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Taverne RP: au Red Prolétarian.

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Al-Kashi
Respect diplomatique : 389


15/06 ETU 22:50
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Une fois de plus en reatrd Al-Kashi arriva, courant jusqu'à Mata Hari qui l'appelait désespérement depis longtemps déjà.

Malgré l'habilité avec laquelle il maniait le clavier, le message "Restricted Area..." apparaissait toujours.
« - Ce n'est pas un échec qui va m'arrêter !» Criait-il.

Sa première solution fût de retourner en arrière pour trouver l'erreur à sa source.
« - Peut-être que nous pouvons contourner l'accès refusé ?
- Mais comment ? Lui rétorquait sa chère et tendre !»

Cherchant tour à tour les fichiers des autres Ultrêmes, l'accès était toujours refusé...
N'abandonnant jamais, il savait qu'il allait aboutir. La détermination était l'une de ses rares qualités.

Mais comment faire...
Créer un algorythme testant des milliers de mot de passe serait beaucoup trop long, les heures de Sayyadina sont comptées, il ne faut absolument pas perdre de temps.

Une idée lui vint à l'esprit tout à coup.
« - Nous devons ouvrir la coque !»
Armé de son tournevis et de sa clé à molette, il commença l'intervention périlleuse sur l'unité centrale.

« - Mais à quoi va donc te servir cette clé mon amour ? S'interrogeait Mata Hari
- Hum, Dieu est très malin, il a célé la coque... je vais devoir casser...»
D'un geste bref et reflechi, il brisa du premier coup le flanc du boitier grisatre.

Explorant tour à tour chaque carte mère du suer-ordinateur, il cherchait un élément spécifique...
Il finit par trouver le MIC69-13-311-MYCO, le saisissant de sa main ferme et quelque peu moite, il l'explosa littéralement. La suite fût un peu plus périlleuse, il s'agissait de brancher en dérivation les cables H4K et CN8 à leurs bons emplacements. Le transfert des données serait alors plus rapide.

Là il sortit, se relevant, il afficha un large sourire à son aimée.

« Jai réussi !»

Mata Hari, prise d'une intense excitation, se jeta sur le clavier et obtenu l'accès à tout ce qu'elle désirait. Mais il fallait à présent rassembler toutes les données, et veiller à ce que Dieu ne s'aperçoit pas de tout ce bricolage...
Mata Hari
Respect diplomatique : 577


15/06 ETU 23:10
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Le serveur divin, ayant enfin cédé à la volonté réunie d’Al-Kashi et de Mata Hari, s’ouvrit sur la vie de l’Abbé Fridolin Ramouflon.



L’abbé était visiblement une figure mythique de l’Histoire pré-apocalyptique.

Guide Suprême de la Révolution Ultrémiste, l’Abbé représentait le pouvoir spirituel de « Ceux qui marchent dans les pas du Prophète ». Il fut l’un des premiers et plus brillants compagnons de route du Prophète Ultremis, disséminant son message aux quatre coins de l’ancienne dimension.

« Fiévreux, dément et pourtant pénétrant » selon les dires du Commandant Wima, délégué diplomatique de « Ceux qui marchent vers l’Homme Nouveau », cet homme « épais comme un Bufflosaure » passait pour un très grand stratège et un féroce défenseur de la Foi Ultrème.

Son arme favorite était semble t’il une forme pré-apocalytique de bilboquet, le fameux « Bilboquet Clouté » que recherchait Mata hari.

La page relative au bilboquet clouté était presque vide, un seul lien restait encore, vers «l’Opération Bilboquet Clouté ». Il s’agissait d’un récit de campagne militaire, sous la forme d’un discours du Guide Suprême.

Mata Hari dégustait le style inimitable de l’Abbé racontant ses prouesses contre une momie du nom d’Imothep, devant les disciples en délire, lorsqu’elle trouva le passage qui l’intéressait :

"C'est couvert de poussière et de sang que l'Abbé ramouflon entra dans l'assemblée de Vercors ou les commandants se rassemblaient désormais depuis la prise de Newdeun. Il avait tenu a venir s'exprimer devant le peuple tout entier dès sont retour de campagne, la tempête ionique que les forces spéciales ultrémistes avaient déclenché avait déjà fait couler beaucoup d encre. A contre-jour, sa silhouette imposante se détachait du puissant massif de Grand Veymont. Son armure portait les traces d'un rude combat et de sa ceinture pendait un gigantesque bilboquet clouté. Lorsqu’il parvint au pupitre, il posa son casque orné d'un magnifique Stimulo et s'exprima d'une voix forte…"

Le bilboquet clouté qui était censé permettre de guérir Sayyadina se trouvait très certainement encore là bas, près du massif du Grand Veymont, sur Vercors, Sainte Capitale de l’Ultrémisme où naquit le Prophète.



A la lecture du récit de l’existence de ce Père de l’absurde, Mata Hari était envahie de sentiments contradictoires. A la fois haïssable et attirant, l’Abbé Ramouflon lui semblait avoir été un commandant fascinant. Elle savait que ses aïeux avaient versé sang et larmes pour abattre Fridolin, mais elle ne pouvait s’empêcher de l’admirer.

Elle songea soudain à la prophétie des jumelles, à l’impératif de réconciliation qu’elle contenait, qui soudain s’éclairait.

Elle comprit pourquoi c’était-elle et nul autre qui devait retrouver se bilboquet clouté.

Petite fille de Maître Yoda et fille de Synoxis, née dans les champs florissants du Sovkose Java sur la Galaxie Egalité, Mata Hari était celle par qui le pardon arrive.
Son aïeul, Maître Yoda avait été en quelque sorte l’alter ego de l’Abbé Ramouflon, formant tout comme lui les jeunes commandants, tissant les réseaux d’espions, stimulants les troupes, etc…

Mata Hari portait en ses gènes cette opposition millénaire, de cette pulsion de mort qui lançait ces commandants l’un contre l’autre et provoquait des guerres sans fin, à l’image de l’opération Paupiette.

Il lui revenait de clore cette partie de ping-pong inachevée.



L’Oeil de l’Aube s’ouvrait enfin. Elle était déjà en route pour Vercors.




PS : Merci à l’esprit du Guide de m’avoir autorisée à exploiter sa mémoire. Toute correction de la Pureté Ultrème étant bien entendue la bienvenue.
(http://apocalypsis.free.fr/histoire/index.php?title=Abb%C3%A9_Ramouflon)

Purete Ultreme
Respect diplomatique : 79


17/06 ETU 16:13
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"Commandante ! nous avons Vercors en visuel !"

Mata Hari se précipita vers le cokpit de son croiseur interstellaire exitée par l'idée de découvrir enfin cette planète légendaire .
Vercors, la mystèrieuse .
Vercors, l'objet de tant de récits fantasques, lieu mystique ou l'imagination et la réalité se mélaient inextricablement, terre de légendes, terre rude et exessive .
Petite sphère bleutée sur le tissu laiteux de la galaxie .

Phobos et Démos, les deux soleils de Vercors étaient dans l'alignement de la sainte planète . Les recherches effectuées sur l'ancienne capitale indiquaient que lorsque les astres étaient ainsi positionnés, l'attraction un niveau du sol de Vercors devenait quasiment nule, la terre se brisait suivant la ligne d'équateur et l'atmosphère elle même se dilatait si bien que la planète prenait la forme d'une élipse .

Mata Hari contemplait les noirs volutes de cendre que crachaient les volcans de Vercors ruminant en elle meme .
Vercors, ce petit coeur bouillant et glacé etait la chef de toutes les énigmes elle en était convaincue .

A mesure qu'elle se rapprochait, ce sentiment se renforcait mais se mélait également d'une sourde appréhension .
Qu'allait-t-elle trouver derrière les crètes abruptes qui déja se profilaient ?
Combien de secrets sommeillaient sous les glaces de Vercors ?
Et cet abbé qui avait disparu après une course de turbulette, qu'était-t-il devenu ?
Pourquoi les informations concernant un mouvement qui fut parait-t-il si puissant avaient été tenues secrètes ?


Mata Hari fut tirée de sa méditation ; Quelqu'un venait de hurler .
"Que ce passe-t-il ?" demanda-t-elle au pilote .
"Madame, il semblerait que l'atmosphère de cette planète soit fortement agitée . préparons-nous à un atterissage musclé ."
les reliefs au sol, les vents violents et les crachats des volcans secouaient le vaisseau dangeureusment .

"il n'existe sur Vercors qu'une seule ville permanente ; Gresse-en-Vercors . Trouvez-la moi et tentez de vous posez ici ."

"bien madame"

Médée
Respect diplomatique : 110


17/06 ETU 23:06
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Médée avait conspué tous les livres de médication par la Plaisir de la bibliothèque interdite des Plaisirs basé sur la planète Red Tranta, mais rien, toujours rien.
Les livres ne lui apprenaient rien de plus qu'elle n'avait déjà tenté sur sayyadina. Mais le problème le plus grave était que son temps à l'intérieur de se bâtiment était limité.

Celui-ci était équipé de telle façon qu'au bout de quatre jours révolus, les odeurs d'encens bouillonnant dans cette maison, vous rendent fous alliés. Ceci était une mesure pour empêcher que de trop gros secrets sortes des registres cette maison du savoir.
900 ans était contenus dans ces manuels du Plaisir.

Elle commençait à ressentir les effets des effluves des encens qu'elle tomba sur un vieux livre dépouillé d'une partie de sa couverture. Mais ce qu'il en restait lui était suffisant. Le titre marquait : Libé... E... Coma... par le Plaisir. Elle en déduisit, Libération d'un Esprit dans Coma par le Plaisir.
Arrivé à la moitié, les effluves commencèrent à être vraiment violent. Elle voyait des hommes nus partout, des fouets,... Elle devait se ressaisir pour sauver sayyadina. Elle prit ces notes, et sortit du bâtiment.

A sa sortie, elle prit son radio émetteur : « Stein, prépare moi mon bureau, j'arrive. »
Arrivée dans son bureau elle s'enferma toute un journée avec ordre de ne pas la déranger.
Ensuite elle parti vers l'endroit ou était sayyadina.

Médée rentra dans la chambre de son amie, accompagnée de Stein, de la table d'opération et de l'armoire à roulette. Pendant que Médée regardait les constantes de sayyadina, Stein installa la table d'opération et sangla la patiente dessus.
Puis elle sortit un petit marqueur de la poche de sa jupe et s'adressa à Stein :
« J'aurais besoin que tu me trouves une centaines aiguilles d'acupuncture. Et du câble de diamètre 0.1mm. Dès que tu auras ça on branchera chaque aiguille sur un de ces câbles qu'on reliera à notre armoire centrale. »

Après avoir fait ça, Médée traça du point au marqueur sur sayyadina tandis que Stein plantait les aiguilles.
Quelques minutes après sayyadina ressemblait plus à un porc-épic qu'à une personne de type humanoïde.

Médée mit en place huit intraveineuses. 4 poches de Plaisorium et 4 autres poches d'une couleur tendant vers le vert, dont aucune inscription n'était marquée dessus.

Elle plaça ensuite La lampe à vidéo pornographique dans les pupilles de sayyadina. Ensuite elle sangla le coup de sayyadina.
« Stein, tiens moi cette sangle, quand je te le dirais, tu tireras dessus. On va utiliser le jeu du foulard pour la réanimée »
Médée farfouilla dans l'armoire et en sortis un objet, quelle attacha à un des bras hydraulique de la table d'opération.
Stein regardait l'objet de Médée. Sur le coup, cela lui faisait penser à une transmission d'une fraise de dentiste. Fronçant les sourcils, il découvrit que s'en était bien une. Une sorte de fraise portable...
Médée actionna un bouton. Un zonzonnement irritant retentit. Elle ouvrit la bouche de sayyadina.
« Stein attrapes moi ça aussi »
Ce dernier tenait dans une de ces mains la sangle qui tenait le coup de sayyadina et cette dangereuse fraise.

Médée prit ensuite un vibromasseur et le mit en place. Enfin elle plaça un casque sur les oreilles de sayyadina, et lança la procédure de musique. Une cacophonie suraiguë éclate, plus acide qu'un citron vert.

Elle mit le contact sur les aiguilles ce qui fit trémousser dans tous les sens sayyadina, et ouvrit les poches des intraveineuses. Puis elle prit la fraise des mains de Stein et commença à travailler la bouche de sayyadina.
Au bout de dix minutes Médée cria : « Stein à toi ».
Sur ces mots Stein tira sur la sangle, qui commença à étrangler Sayyadina.

10 secondes, toujours rien. 15, 16, ... 20, 30, 60. « Stein, nous avons de nouveau échoué, relâche la sangle ». Stein relâchât l'action sur le coup de sayyadina quand celle-ci ouvrit les yeux. Se retournant vers Médée elle lui dit :

« Ecoute, écoute la prophétie des destins...

Forgés pour elles dans d'autres plans, neuf trésors
Seront leur marque, neuf trésors seront siens.
Ces trésors seront les éléments de son réveil,
Eléments qui jouèrent dans un temps infini
La satisfaction et la passion de certaines personnes,
Le keffieh du diplomate devra être réuni aux abords
Du grand camion prophétique, avec du livre d'ultrelangue
Tenue par le biclonisé égaré couvert d'un turban
Jouant du bilboquet, et chantant des cantiques d'égalité
Sur la flaque d'un ministre de la Paix, accompagné
D'une mèche de cheveu de l'homme rouge
Elle posera sur sa tête la couronne omnisciente,
Œil éternel causant le bonheur des mortels.
Et quand les neuf ne formeront plus qu'un,
Elles chevaucheront de par la galaxie
Pour unifier les cinq armées, annonçant que
L'heure de l'ultime Plaisir est venue.
En ces temps bénis prospéreront des êtres
Nourris d'amour et abreuvés de passion.
Et de ces sombres pays naîtront des grands champions,
Dont le plaisir sera à la fois leur perte et leur salut.
Auréolées de Gloire, les filles d'un puissant roi
Seront adulées et vénérées.
Et à l'heure de la fin des temps, celui qui
Etait tombera de la main de celui qui sera.


A bout de force, Sayyadina sombra à nouveau dans un coma profond...
Vetinari
Respect diplomatique : 79


18/06 ETU 17:22
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*Vetinari entra dans la taverne*
Je viens juste prendre un dernier verre.
*Il recut un verre d'absinthe pure, qu'il contempla avant de boire. Puis il sortit sans un mot*
Mata Hari
Respect diplomatique : 577


19/06 ETU 02:01
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Après moult tentatives, le croiseur de Mata Hari avait fini par dompter les vents violents qui agitaient la surface de Vercors et avait réussi à se poser aux environs de ce qui semblait être Gresse-en-Vercors.

Elle avançait avec peine sur une route usée par les siècles en direction de la ville, s’acclimatant avec peine à l’absence d’attraction du sol. Elle était plongée dans l’atmosphère particulière de Vercors due aux deux soleils qui l’éclairaient. Elle pouvait sentir la terre bouger sous ses pas, pendant que ses yeux étaient rivés sur les milliers de jets de lave qui jaillissaient des volcans de Vercors.

Elle croisa sur la route quelques marauds, un peintre dormait dans un champ de camions, de vieilles femmes visiblement imbibées de quelque substance inconnue faisaient une course effrénée de sauts de sacs, un autre groupe détruisait des habitations de bric et de broc à violents coups de hache.

L’ambiance était étrangement joyeuse et légère, Mata Hari, seule face à cette multitude délirante, était loin d’être effrayée. Les habitants de Vercors ne notaient même pas la présence d’une étrangère parmi eux, tout semblaient plongés dans des activités aussi originales qu’improductives.

Arrivant enfin aux portes de Gresse-en-Vercors, Mata Hari essaya de demander son chemin son chemin à deux marmots en guenilles qui jouaient sur le bas côté. Leur jeu, quelques peu violent pour des enfants de cet âge, consistait à s’assommer mutuellement avec un instrument en bois qui ressemblait étrangement au Bilboquet Clouté qu’elle recherchait.

Persuadée qu’elle était sur la bonne voie, elle interrogea les petits monstres sur l’origine de ce jeu. Ceux-ci, qui visiblement n’avaient pas compris un mot de la langue de Mata Hari, se ruèrent soudainement sur les mollets de la jeune femme. Fort heureusement, forte de longues années de danse, Mata Hari évita la morsure des deux morveux par un entrechat et entendit seulement le « pong » de leurs crânes qui se fracassaient l’un contre l’autre avant de retoucher le sol. Les deux mômes, sonnés, dormaient désormais l’un contre l’autre. Elle les embrassa sur le bout du nez, leur récita une incantation curative, et repris sa route.

Elle arriva sur ce qui devait être la grand place de Gresse-en-Vercors. La place était bondée. Des saltimbanques jonglaient avec des chaussures à scratch, des vendeurs ambulants criaient « Stimulos, Tartifouettes, Jus de Sirob ! ». Les neurones de Mata Hari se figèrent sur place : elle comprenait le langage des vercoriens. Eux ne comprenaient pas la langue galactique unifiée cependant.

Alors qu’elle sentait revenir des tréfonds de sa mémoire des odeurs, des mots et des images qu’elle retrouvait ici, elle finit par se faufiler jusqu’au centre de la place, où se trouvait un petit temple fait de pierres volcaniques.

Mata Hari ignorait encore qu’elle se trouvait devant la fameuse Eglise de Vercors. A la lecture des récits guerriers des archives divines, elle l’imaginait comme un immense bâtiment baroque, croulant sous l’Or de l’Archichancelier.

Elle essaya tout de même d’entrer dans l’édifice, poussée par l’intuition de toucher au but. Elle fit le tour de l’église, dont l’état de délabrement révélait des années d’oubli, à la recherche d’une entrée. Ce fut en vain, elle ne trouva nulle porte, nul passage qui puisse lui permettre de percer les secrets du Très Saint Lieu de l’Ultrémisme.

Elle allait sombrer dans le découragement, lorsqu’un objet insolite attira son regard.

Une sorte de bras bionique était suspendu au dessus d’une ruelle sombre, juste derrière l’église. La seule fois où elle avait rencontré un tel objet, c’était sur une gravure représentant l’Abbé Ramouflon devant son armée de Kamouflons.

Elle interpréta cela comme un signe du destin, et décida de s’introduire dans la noire impasse, surmontant à grand peine l’odeur de tartifouette faisandée qui en émanait. La petite rue déserte semblait ne pas avoir de fond. Elle marcha sans discontinuer, ne croisant ni être humain ni animal, mais seulement des ombres fugitives, lorsqu’elle arriva au fond de l’impasse où l’atmosphère devenait étouffante.

Elle trouva là une Taverne, « Au Mouflausore ». N’ayant d’autre choix que de rebrousser chemin ou d’entrer, elle poussa la porte de l’auberge et se retrouva dans le bar le plus glauque qui lui avait été donné de connaître.

Epuisée, assoiffée, elle ne prit pas même la peine de regarder les déchets humains affalés autour d’elle. Les yeux injectés de sang, perdus dans des visions millénaristes ou forniquant les uns avec les autres, les clients du bar semblaient vivre avec le chaos comme seul maître.

Mata se rendit directement au bar à la recherche de quelqu’un qui voudrait bien lui servir à boire. Arrivée au comptoir, elle ne trouva qu’un vieil ivrogne dans un état d’agitation intense, qui lui fit signe de se servir elle-même.

Mata attrapa une bouteille remplie d’un liquide jaunâtre et avala son contenu en un instant. Sur l’étiquette on pouvait lire « Stimuline Supremiste ».

Elle sentit soudainement monter en elle une force irrésistible, prête à transpercer les montages pour trouver le bilboquet et guérir Sayyadina, prête à secouer la galaxie Origine pour réaliser son destin, Mata Hari sentait la terre se dérober sous ses pieds et l’atmosphère de Vercors devenir son souffle.

Elle se tourna vers le vieux clochard, dont les yeux injectés de sang lui portaient des regards à la fois admiratifs et lubriques...
Chiana
Respect diplomatique : 1345


19/06 ETU 16:35
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3 jours complets avaient été nécessaires pour accomplir la cérémonie de Magie Blanche. Sheriza la Rebouteuse avait dû négocier âprement avec les esprits, ceux-ci en voyant l'état de la jeune pirate avaient voulu déclarer forfait ... Il avait fallu discuter ferme, très ferme et la Rebouteuse était épuisée quand Chiana ouvrit les yeux.

Mécaniquement, elle s'était redressée sur la table de la rebouteuse de bord et bredouillait :
"- Le Pakol, le Pakol de Celui qui Calme les Tempêtes ... Je dois le reprendre, je dois le ramener pour nous sauver toutes les deux. Ma "soeur" et moi ..."

Sheriza, malgré la fatigue, prononça quelques paroles dans le creux de l'oreille de Chiana :
"- Tu n'es ... pas ... sauvée, ma tendre ... Chef ... Les esprits n'ont pas accordé ta guérison ... Ils ne t'ont accordé qu'un répit, ... quelques jours ... au mieux pour ... mener cette ... quête ... à bien ... et sauver ta soeur, toi et ... la Galaxie ... Je dois ... te ... laisser, je ... suis .... trop ... fatiguée ... par le ... sacrifice ..."

La vieille femme perdit connaissance.

Chiana appuya sur un communicateur mural pour appeler la passerelle :
"- Ici, Chiana, Abonessian vous a transmis des coordonnées, que la "Belle Poule" s'engage dans cette direction, vitesse maximale."

Elle caressa le visage de sa rebouteuse et lui parla, même si cette dernière ne l'entendait plus :
"- Une Soeur ? Je dois la sauver aussi sans quoi cette Galaxie croupira sous l'amertume et l'incapacité de ceux qui prétendent la diriger et la protéger."

Chiana, en se levant, eut un sentiment particulier : elle vivait mais ce n'était pas elle. Il lui manquait maintenant l'amour d'Octavius qu'elle ne sentait plus dans son coeur, elle ne sentait plus qu'un étrange vide sentimental quand elle sondait son propre coeur. Elle se souvenait des paroles de Sheriza sur ce répit accordé par les esprits, un répit glacial, sans sentiments hormis ceux qui l'attiraient vers cette Soeur cachée et vers cette quête ! Elle se souvenait confusément de la personne l'ayant soigné, visage déformé par le Mal qui la rongeait, elle se souvenait cependant de ses soins, de son inquiétude et de sa coiffe rouge mais pas de son nom.

Le communicateur mural grésilla :
"- Chef, nous sommes en route vers la Corne Rouge selon les coordonnées transmises par Abonessian et Parcimony. Vous devriez monter sur la Passerelle de Commandement, nous arrivons bientôt."

Chiana se rhabilla, elle complèta sa tenue par deux pistolets à fléchettes et deux couteaux longs et effilés, elle connaissait le sentiment de ces hommes d'équipage vis à vis des événements particuliers de cette affaire, il faudra les pousser bien au-delà de ce qu'ils peuvent supporter pour arriver au terme de sa quête ...

Sauver la Galaxie devenait secondaire, il fallait maintenant secourir cette soeur inconnue mais tellement souhaitée ...

"- Que le Tiers de Dieu me Croque, répondit-elle, faites armer les hommes d'équipage, nous aurons des cochons de l'OR à occire sous peu. Je vous rejoins, de ce pas, sur la passerelle ..."
Purete Ultreme
Respect diplomatique : 79


19/06 ETU 20:24
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role play intéressant : 6
 
« Ulmarash bilboua yogmosh ! » bredouilla le vieil ivrogne en s'adressant à Mata .
Celle ci, stimulée par la boisson qu'elle venait d'absorber et par les étranges réminiscences qui surgissaient des tréfonds de son esprit fut en mesure de comprendre pleinement toute la puissance et la subtilité du langage ultreme . Le ton, la voix, les sonorités tantôt sifflantes tantôt caverneuses, les rythmes et les assonances de cette langue si rude soulevaient dans son esprit des visions innombrables comme le sable des désert révèle, lorsque le vent souffle en tempête, les secrets qu’il renferme . des images imprimaient sa rétine un instant puis s’évaporaient pour laisser la place à d’autres . Mais ces images s’effaçaient de la mémoire sitôt qu’elle n’étaient plus visible comme les rêves que l’on oublie quelques minutes avant son réveil .

En gros le clochard (encore que sur Vercors ce mot n’a guerre de sens, mais qu’es qui en a un sur cette planète ?) venait de lui dire ;

« tu sais que t’es sacrement bonne toi ! »

Absorbée comme elle était par le spectacle de la dentition moisie de son interlocuteur, Mata Hari ne remarqua pas la main sournoise qui remontait le long de sa cuisse .
Lorsque celle ci parvint au niveau de la hanche, Mata retrouva une partie de la lucidité qui commençait à la quitter et envoya une baffe mémorable à ce déchet humain affichant un rictus de répulsion et de mépris . Cette infection ambulante, cet ignare pensait pouvoir s’unir avec l’une des commandantes les plus estimées de la galaxie lui qui n’avait sans doute pas fait un pas hors de son trou à rat durant toute son existence aussi longue que ratée !
Le vieillard chût lamentablement de son tabouret et vint s’écraser contre le sol poisseux de l’auberge .
Mata Hari, sans doute stimulée par le jus de stimulo qu’elle venait d’absorber éclata d’un rire franc bien que méprisant . En d’autres circonstances, elle n’aurait jamais été capable d’un tel acte mais sur Vercors, on apprenait vite à perdre ses inhibitions .

« hum tù as du caractère ma mignonne, y’aime qu’on me résiste ! » lâcha le vieillard .

Mata s’aperçu que celui si c’était exprimé dans la langue commune qu’il avait l’air de maîtriser parfaitement .

« tu viens d’une autre planète c’est ça ? et comme beaucoup de jeune femme dégénérées tu crois pouvoir défouler ici tout ce que tu as refouler sur ta planète pourrie ? et bien tu n’as pas tord ! allez ma tartinette reprend un verre et viens t’éclater ! »

le vieux lâcha un liasse de billet sur le comptoir sans trop de raison et remplit deux verres crasseux de jus de stimulo au litchi . L’argent étalé négligemment dans une flaque de boisson était à la portée de n’importe qui mais personne ne semblait y prêter attention .

« Attention ! tu es en train d’abîmer cet argent ! » vociféra Mata qui s’échauffait de plus en plus .
Le vieux regarda Mata avec une moue de profonde incompréhension et fit mine d’ignorer la remarque comme si elle venait de prononcer une grossièreté lors d’un conseil d’administration d’une multiplanètaire .

« Bon prends ton jus ça ira mieux après »

Mata un peu honteuse, se dit qu’elle avait encore beaucoup de choses à apprendre sur la civilisation ultrème, et avala son jus sans discuter davantage .

Tout à coup, elle fut saisie de violents spasmes, une chaleur infernale avait envahi son corps tout entier . son corps prenait une force et une assurance étonnante, ses sens étaient exacerbés comme jamais . Elle pouvait sentir le moindre courant d’air sur sa peau, elle pouvait décomposer les effluves qui parvenaient jusqu'à ses narines ; ici, une Tartifouette de 3 ans d’age qu’on avait laissé brûler dans un four, là une odeur de sueur provenant sans doute du couple maigrichon qui s’empapaoutait dans le recoin du fond de la pièce la bas le sang séché d’une ancienne querelle …
Le temps lui même paraissait plus lent, ou ses mouvement plus rapides et plus précis . quel délice ! quelle puissance si longtemps endormie dans son être se réveillait enfin ?

Elle fut soudain d’humeur plus joyeuse et communicatrice ; Harponnant le vieux qui suçotait désormais un stimulo au clou de girofle elle se mit à entreprendre une longue discussion avec celui qu’elle méprisait de toute son âme quelques minutes plus tôt .

La discussion démarra sur les chapeaux de roues ; Mata faisait l’éloge de la nouvelle substance qu’elle venait d’absorber, puis décidément très prolixe elle embraya sur la mystérieuse maladie qui rongeait son amie Sayyadina et la jeune Chiana . Elle expliqua rapidement la raison de sa présence sur Vercors ;

« … et donc je suis ici pour retrouver un ancien chef ultrème qui s’appelait l’Abbé Ramouflon . »

« Un chef Ultreme ? tu dois faire erreur la … »

« …Enfin un guide mais c’est la même chose . Un mec qui avait mené la grande guerre contre mes ancêtres avant l’apocalypse . tu connais pas non ? »

« Tu veux parler de cette époque maudite ou quelques fumeux plus malins que les autres avaient inventé « le compromis ultremiste » pour légitimer un combat propre aux dégénérés ? Ultremisme et compromis on croit rêver … »

« Oui bon, en tous cas tu vois de quoi je parle … »

« Ouaip malheureusement je n’ai pas encore oublié cette époque d’errance spirituelle … » marmona-t-il l’air vaguement tristounet .

« alors tu sais ou trouver Ramouflon ! » lanca Mata pleine d’espoir

« ptet ben ma ptite dame … ptet ben »

Mata Hari ne put profiter longtemps de la nouvelle car une nouvelle vague d’ivresse se saisit d’elle . Un vieux poste de radio trainait dans un coin de la salle ,elle l’alluma et se mit à danser, invitant son vieux compagnon à faire de même . Après quelques pas endiablés, Mata qui se sentait puissante légère et gracieuse comme jamais, improvisa quelques entrechats . Elle avait malheureusement oublié que la gravité à cette époque de la bi-année vercorienne était très faible . elle bondit donc tellement haut qu’elle se cogna le crâne contre le plafond et s’emmêla les cheveux dans un lustre . L’ivrogne debout sur un tabouret tentait de démêler la malheureuse qui pendait bêtement par les cheveux . lorsque il eut défait un nœud délicat, Mata Hari tomba à la renverse et par un réflexe idiot tenta de s’accrocher à son sauveur ne faisant que l’entraîner lui aussi dans sa chute .
Tous deux terminèrent empilé au sol dans une position assez lamentable .
Mata put apercevoir l’œil clair de l’ivrogne qui la fixait d’un air lubrique .
Désinhibée par la Stimuline, Mata se rendit compte qu’elle aussi se liquéfiait de désir .
A cet instant, le vieil ultrème se saisit butallement de Mata et l’installa sur le comptoir en l’embrassant fougueusement . Ils se lancèrent dans des acrobaties dont il n’est pas nécessaire de décrire la nature dans l’indifférence généralisée . La drogue décuplait les sensations des deux amant et tandis que Mata, chevauchait son étalon sur le comptoir les doigts fermement agrippés à sa barbe drue comme la crinière d’un cheval elle savait qu’elle vivait à cet instant le moment le plus intense de son existence .
Ce vieillard avait encore de beaux restes puisque il tint bon pendant longtemps à une cadence infernale et ce, sans montrer le moindre signe de fatigue .

Lorsqu’ils eurent terminé leurs ébats, il s’assirent sur le comptoir et reprirent une discussion passionnante ; Mata Hari écoutait émerveillée les aventures de l’homme qui avait donné son nom cet ce bar ; le mouflosaure .
Le mouflsaure avait été l’un des principaux héros de la première libération de Vercors, lorsque le prophète n’avait pas encore 20 ans . Il avait combattu avec toute l’inconscience et toutes la modestie naturelle qui sied aux vrais ultrèmes .
Il raconta aussi comment le Prophète avait abandonné sa collection de camion, comment il avait été au bout du cheminement spirituel humain et d’autres choses passionnantes encore .
Il connaissait l’univers, ses peuples, récitait des poèmes toujours frais en y mettant l’éclat nécessaire à interpeller les esprits et les coeurs . Mata ce laissait donc bercer par l’érudition et la beauté de sa prose jusqu’au moment ou elle fut pris de malaise . chancelante, elle fit quelque pas puis s’écroula sur une table ou dormait déjà quelques jeunes ultrèmes .

« merde, elle nous fait un mauvais voyage la, Rhaa c’est toujours pareil avec ces blancs-becs de dégénérés ! »

saisissant Mata sur l’épaule tel un saucisson, le vieillard tourna la poignée de la porte et sortit dans le froid et la nuit vercorienne .
Vincenzo Rimi
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20/06 ETU 13:19
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Base aérienne de Pyria.

Vincenzo Rimi regardait le transporteur.On aurait dit une vielle épave prête à s'écrouler.Il jetta un regard soucieux vers Thypheros.

"C'est une blague?Ce tas de ferrailles ne passera jamais l'atmosphère!"

Thypheros eut un rire moqueur.

"Ce tas de ferrailes comme vous le dites,est un des meilleurs transporteur d'assaut au sol que la galaxie est compté.Il a participé à tous les combats,mais il est vraix que les combats l'ont un peu amoché."

Une tôle choisit ce moment pour se détacher et tomber par terre.

"Un peu amoché!Un peu amoché!C'est une relique,Thypheros!"

Thypheros prit un air désabusé.

"Si on y allait,les discours d'Alphonse Hubert n'ont pas de pattes aux dernières nouvelles.
-Très drôle.Qui pilote?
-Moi.
-Alors on n'est pas rendus.
-Ne me commence pas..."

Thypheros entra dans le cockpit.Après avoir controlé tous les systèmes,il regarda vincenzo s'asseoir.

"Voilà,maintenant,direction New Rosa,sur la route de Feu Savoir Universel!
-Si on explose pas avant...."

Le transporteur décolla dans un bruit assoudissant,plusieurs morceaux volant se détachèrent de l'appareil.

"C'est rien,dit Thypheros d'un ton détaché,il reste le bout principal."

Puis il passa en hyper-espace.


Deux heures plus tard,orbite de New Rosa.

La planète semblait calme.Tout en gardant une beauté naturelle,le vide et le silence donnaient une impression de lieu déserté.
Le lourd Transporteur se posa sur la planète,sans problème et toujours dans une tranquilité angoissante.

Vincenzo regardait devant lui,un grand batiment mais d'architecture simple s'imposait à perte de vue.un grande inscription disait:Pour le printemps rouge,l'égalité et la victoire des sans terres.

Thypheros poussa la porte principale et fit signe à Vincenzo de rentrer.
Ils commencèrent les recherches.Vincenzo brisa le silence.

"C'est trop calme.vous ne trouvez pas ça bizarre?Pas de garde,personne.Mêmepas un système de sécurité..."

Il s'interromput,dans une bibliothèque,il voyait dépasser un cahier rouge.La couverture indiquait:Seulement pour Alphonse Hubert.

Vincenzo haussa les épaules et prit le livre en pleine main.Aussitôt un bruit se répercuta en échos.Thypheros regarda le couloir.

"On a trouvé le système de sécurité."

Trois statues de fer couleur sang couraient vers eux,chacun un blaster et un baton électrique dans chaque main.
De la rouille parcourait leurs corps.

Vincenzo recula pour se mettre dos à dos avec Thypheros.

"On a du les réactiver,et leurs maintenances n'a pas été faite on dirait."

Un garde robotique cria.

"Sus à l'ennemi,pour les Sans Terres!"

Et il tira une salve sur eux.Le tir passa in extremis à côté,et Thypheros sortit une longue épée.Vincenzo le regarda,incrédule.

"C'est quoi cette nouvelle vieillerie?Ah je sais,c'est aussi un héros de guerre?"

Thypheros sourit.

"C'est l'épée Thyphérienne,un héritage.Elle m'a servie dans la bataille de Térénis et depuis je la lache plus."

Il s'élança et découpa le Garde le plus proche en deux.

"Elle coupe toujours."

Vincenzo sortit un magnum-laser en argent et tira entre les bibliothèques,pour toucher le deuxième s'abritant derrière les étagères.

Thypheros plongea à terre pour esquiver un tir du dernier,et commeça un duel à l'épée.Le robot étant trop prévisible,Thypheros trouva une faille et le décapita.Vincenzo était toujours aux prises avec l'autre,et dépité,jetta une grenade au napalm pour en finir plus vite.Les circuits furent grillés et il s'éffondra.Vincenzo se frotta les mains.

"Génial,remarquable,formidable.On peut partir?"

Thypheros hocha la tête.

"Non,il manque la seconde partie du livre.Nous reprenons la route vers Feu Savoir Universel.
-Je me disais que c'était trop facile....
-On dit ça après le combat.
-Très drôle,allez faites décoller notre épave."

Le transporteur décolla une nouvelle fois,direction Feu Savoir Universel...
Mata Hari
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21/06 ETU 15:30
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Lorsque Mata Hari reprit conscience, elle était seule, nue sur une paillasse, dans une cabane de bric et de broc, qui brinquebalait sous le souffle des vents violents qui agitaient Vercors.


Elle ouvrit un oeil, puis l’autre, avant de les refermer immédiatement sous l’effet de violentes douleurs en provenance de sa boite crânienne. Elle prit peu à peu conscience de son corps qui n’était que souffrance.

Elle avait l’impression d’avoir cavalé mille jours, d’avoir fait la guerre, vécu et aimé, d’avoir traversé toute son existence en une seule nuit. Ses souvenirs de la veille étaient assez flous, seul restait ancrée dans sa mémoire son totem, l’œil de l’Aube qui l’avait portée à travers la galaxie jusqu’à l’esprit de Sayyadina et de Chiana. Elle savait qu’elles étaient vivantes, mais elle sentait désormais le souffle de Sayyadina s’éteindre peu à peu, comme une étoile qui se meurt.

Elle se leva chancelante, pour découvrir dans un recoin de la bicoque ses vêtements déchiquetés, réduits à l’état de haillons, sa coiffe défaite, et soudain la lumière se fit dans sa mémoire.

Son corps n’était pas endolori par la guerre, mais par la violence des passions qui se rencontrent pour ne faire qu’une. Elle se souvint de ce vieil ivrogne de Ramouflon, de leurs discussions fascinantes, de leurs ébats enflammés, de la satisfaction de ce désir sauvage et de l’ultrème jouissance qu’elle en avait tiré, bien au-delà du 9ème palier de plaisir tantrique.

Pendant leur étreinte, Mata Hari avait eu par instants l’étrange sensation d’être unie de manière plus que charnelle avec cet l’Abbé millénaire, comme s’il étaient un même corps, un même esprit, comme si le même sang coulait dans leur veines et qu’une même flamme brillait dans leurs regards.

Etait-ce là la force de la foi Ultréme qui l’avait saisie, ou bien simplement les effets secondaires de cet étrange breuvage ?

Elle chassa ses questions de son esprit. Le plaisir des sens ne suffisait pas à la combler, et cela tant que son amie Sayyadina ne serait pas hors d’atteinte. Maintenant qu’elle avait trouvé l’âme et l’histoire vivante de Vercors, elle savait qu’elle touchait au but et devait continuer sa quête.


Mais où était l’abbé ?


Poussée par le désir de retrouver le Bilboquet pour sauver son amie, mais aussi de connaître cet homme avec qui elle avait voyagé dans les tréfonds de son propre esprit, Mata commença à fouiller parmi les quelques objets que contenait la baraque.

Au milieu de divers déchets, stimulos faisandés, kamouflons désossés, elle trouva un vieux tas de paperasse en voie de décomposition, comme leur propriétaire, mais nulle trace de bilboquet clouté.

Il y avait là des discours griffonnés à la va-vite, sur le bord du champ de bataille, des copies de sermons célèbres, la recette de la tartifouette, un dictionnaire d’ultrelangue et quelques lettres.

Elle subtilisa tout d’abord le dictionnaire, consciente qu’elle ne trouverait peut être jamais d’autre exemplaire de cet ouvrage. Après tout, « La propriété, c’est le vol ! » comme lui avaient appris ses aïeux, alors elle pouvait librement collectiviser les biens de l’abbé détenait.

Les discours et sermons, tout instructifs qu’ils furent, ne lui apprirent rien qui puisse l’aiguiller dans sa quête, elle entreprit ensuite de lire les lettres.

Rompant le sceau de l’espace privé de l’abbé, elle blêmit soudain, submergée par le dégoût, la colère, et le chagrin. Des larmes bientôt ruisselèrent sur son visage, prostrée, face à terre, elle effaça par ses larmes l’encre de sa honte :


Lettre n°1 : « Ta fille Mata est née, passe la voir sur Match Point, je t’aime. »

Lettre n°2 : « Fridolin, mon cœur, tout le monde s’inquiète de ton absence de réponse. Ta fille à besoin d’un père, viens ! »

Lettre n°3 : « Fridolin, tu me dois 3 mois de pension alimentaire ! Tu pourrais donner de tes nouvelles vieux chameau ! »

Lettre n°4 : « Fridolin, les Sans-Terre bombardent Match Point ! Fais quelque chose ! »




La correspondance de ses parents, dont Mata avait perdu tout souvenir, s’arrêtait à ces quatre lettres. Elle qui avait été élevée par Maitre Yoda et Synoxis comme un Yodina comme les autres, dans l’amour du progrès, voyait tout son univers se morceler d’un coup, brisé par la rupture du tabou ultime.
Chiana
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21/06 ETU 16:43
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La Corne Rouge, lieu mythique de la Galaxie. Les rumeurs disaient qu'un exode avait eu lieu d'ici, un exode massif, triste mais victorieux. "Ceux qui marchent vers l'Homme Nouveau" avaient voulu nargué les Trois Dieux en quittant la Galaxie avant la Fin apocalyptique. Les équipages savaient que nombre de leurs vaisseaux avaient été réduits en poussière, ici même, par les courants ioniques et les souffles de la destruction. Avec le temps, ce lieu avait été transformé en cauchemards pour les pilotes pirates : les superstitions avaient cédé la place aux dangers scientifiquement reconnus.

Chiana ne pensait pas aux risques. Pour être exact, elle n'y pensait plus, animée d'un souffle nouveau depuis la cérémonie. Cette froideur habitait son âme depuis quelques temps : elle devait sauver sa Soeur et la Galaxie ! "Au moins ma Soeur, que cette Galaxie crève si elle devait mourir ! Rien ni personne ne devra survivre si cette moitié de moi devait dépérir ..." pensa-t-elle, étonnée de son cynisme, de sa dureté, de son intransigeance.

La Frégate Pirate, la "Belle Poule" freinait sa course depuis la sortie de l'hyperfusion. Brinquebalé par les courants spatiaux, le vaisseau grognait de tous les joints de sa coque. Parcimony, le regard anxieux, luttait pour maintenir la frégate en état de naviguer, le visage rougi par les efforts.

"- Chiana, la Belle Poule se barre en c... Je ne parviens presque plus à la contrôler ! Donne-moi plus d'énergie dans les moteurs !"
"- Hors de question, Abonessian, coupe les moteurs, tous ! Maintenant ! Parcimony, laisse la barre libre. Les courants nous mèneront vers Celui qui Calme les Tempêtes. Exécution !"

Quand la barre fut libre, la "Belle Poule" partit en vrille, l'équipage fut malmené, écrasé sur les parois par la force centrifuge appliquée à la Frégate par les courants ioniques : des blessés seraient à déplorer mais était-ce si important ? Elle s'étonna de brader ses chers pirates, ses chers libertaires pour cette quête alors qu'elle aurait donné sa vie pour eux !

Abonessian, accroché à l'écran des senseurs, hurla :

"- Chiana, nous allons nous écraser sur la planète ... Lalande d'après l'ancienne cartographie !"
"- Parfait, ne touchez plus à rien, la "Belle Poule" doit dériver comme le veut la Quête"

Abonessian et Parcimony se regardèrent, les yeux emplis de terreur alors que l'écran montrait la planète qui s'approchait, trop vite, beaucoup trop vite... Un dernier remous finit de mettre hors d'état la Passerelle de Commandement. Attachée sur son siège, Chiana était hypnotisée par l'image de cette planète, oubliant les cris désespérés du vaisseau qui perdait quelques morceaux à chaque choc latéral. Quand elle put enfin distinguer les nuages de l'atmosphère, elle eut un rictus de plaisir et de satisfaction, oubliant les cris des blessés et les alarmes qui identifiaient les systèmes en panne.

Quand la frégate pénétra l'atmosphère, le vaisseau subit une dernière ruade : des écrans de la passerelle volèrent partout et l'un d'eux la toucha au front, violemment. Loin de se plaindre, Chiana souriait, un rictus carnassier barrait son visage : la Vérité approchait et, pour être exact, la "Belle Poule" allait s'écraser dessus. Elle vit le visage de Celui qui "Calme les Tempêtes" qui lui souriait avant qu'enfin, un ultime choc la fit sombrer dans l'inconscience.

Plus personne ne semblait diriger la "Belle Poule" ... Livré à lui-même, le vaisseau attendit de prendre durement contact avec la surface de la planète pour cesser son plongeon morbide. Il dessina dans le sol de la planète une longue balafre avant de s'immobiliser dans une clairière. A bord, rien ne semblait avoir survécu. Au bout de quelques minutes, la faune reprit sa vie, certains animaux, plus curieux, s'approchaient de l'épave pour y capter une odeur, un bruit. Les rubans bleus et blancs qui ornaient la coque intéressèrent même, pendant quelques instants, un couple de castors.

Une heure plus tard, alors que les pistons évacuaient les trop pleins de pression hydroliques, une étrange procession s'approcha du vaisseau. Un groupe d'humains entoura le vaisseau : au signe de l'un d'eux, trois d'entre eux s'approchèrent du sas principal et activèrent quelques instruments ...
Solon
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23/06 ETU 09:29
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Cela faisait plusieurs jours que le commandant Solon était arrivé dans le système 341 à la recherche du turban. En arrivant, il avait tout de suite remarqué à sa plus grande déception, que aucune planète n'avait le nom désiré.

Il avait effectué des recherches pendant ces derniers jours, mais il n'avait rien trouvé de vraiment concret. En utilisant plusieurs critères de recherches, il retombait toujours sur une même planète. N'ayant rien trouvé de mieux, il se décida d'aller la visiter.

L'autorisation d'atterrir est bonne depuis déjà trois jours, il arriva sur la planète à bord de son croiseur. Tout était neuf, les mines, les bunkers, le complexe d'armement, tout. La seule chance de retrouver le turban se situait donc la partie ancienne de la planète. Se trouvant sur la plage il partit sur la gauche, longeant les falaises.

Il marchait depuis quelques minutes sur le chemin, ce petit chemin qui sentait la noisette, mais n'avait fait que quelques centaines de mètres. Il scrutait chaque recoin, chaque pierre, chaque poussière à la recherche d'un quelconque indice. Il vit une planche de bois, celle de la taille d'une pancarte mais qui aurait perdu un morceau d'elle même. Il la retourna, elle était en très mauvais état, mais il put lire :"Ber**en**rouss*". Il ne lui fallu que très peu de temps pour comprendre qu'il fallait lire :"Berk-en-Brousse".

Il était donc arrivé par chance sur la bonne planète. Son moral et sa détermination venaient de remonter. Il partit d'un pas pressant vers les quartiers anciens, bien décidé à trouver le turban...

Solon
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24/06 ETU 09:10
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Solon se réveillait, il venait de passer la nuit dans un des vieux bunkers. Durant toute la journée précédente il était allé dans des bunkers pour retrouver le turban. Il l’imaginait, là, posé sur le bord de ce qu’on pouvait appeler une fenêtre. Puis, il prit une Galac-Barre, l’équivalent d’un petit-déjeuner, et sortit .

Le soleil était levé depuis un petit moment, il faisait déjà chaud sur la planète. Solon avait visité près de 60 bunkers, le problème était qu’elle en possédait des milliers. Berk-en-Brousse avait du être le lieu de nombreuses batailles et aujourd’hui il devait en faire le tour.

Il arriva au bunker suivant, il avait une particularité, celui-ci possédait un drapeau, c’était le premier drapeau qu’il voyait. Il pensa : « S’il y a un drapeau c’est qu’il y avait de généraux la dedans, ça doit être un bunker de "luxe" ». Il se décida donc d’entrer.

A sa surprise, le bunker était comme tout les autres, sombre, comportant des traces de sang sur des murs abîmés : le même atmosphère glauque. N’ayant rien trouvé qui lui attirait l’œil il sortit tout en se demandant pourquoi se drapeau était là.

Alors qu’il se dirigeait vers le bunker suivant, Solon s’arrêta net, fit demi tour, il venait de comprendre...

Vincenzo Rimi
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24/06 ETU 12:34
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Vincenzo et Thypheros étaient dans une grande salle.Dans Feu Savoir Universel.Ce n'était pas aussi calme que la paisble New Rosa.
A peine arrivés,ils avaient entendus des tirs et des explosions.

Ils avaient finis par trouver cette salle ou un coffre leur résistaient depuis maintenant une heure.la deuxième partie du discours était certainement dedans.

La tête entre les mains,Vincenzo entendait les bruits de combats se rapprochaient pendant que Thypheros cherchait une solution à cent à l'heure.

"Impossible,murmura t-il,mon décrypteur a tenté un milliard de code et moi des mots communs."

Thypheros soupira.

"Bon.Prolétariat,Sans Terre,printemps Rouge?"

La sécurité magnétique du coffre refusa toutes les réponses.Vincenzo sortit son magnum laser et vida son chargeur sur le coffre.
Quand la fumée se dissipa,le coffre était toujours intact.Thypheros le regarda,dépité.

"C'est tout ce que vous avez trouvé?
-Eh!Si ça avait marché,vous auriez dit quoi?"

Un bruit sourd envahi la pièce.Quelque chose avait heurté la porte.Vincenzo se leva arme au poing et Thypheros saisit son blaster.
un second coup résonna.

"A terre!"

Aussitôt la porte éclata,Thypheros et Vincenzo se réfugièrent derrière un muren demi cercle.

Ce qu'il viren t les stupéfièrent.

Des soldats AST!Les soldats ne les avaient pas remarqués.Ils se positionnèrent à différent endroit.Certains tiraient vers l'extérieur.
Thypheros se pencha.dehors,des soldats ultrèmes se précipitaient vers les ADT.
Vincenzo murmura.

"Des survivants de l'apocalypse,ils ne savent pas que l'AST et l'ultrèmisme n'existent plus..."

Thypheros approuva.

"Comment on fait pour sortir avec le discours?
-Comme ça."

Vincenzo se leva et abattit un ultrème se précipitant vers lui.

Les AST pensèrent qu'il était des leurs et le remercière chaleureusement.Thypheros parut exaspéré.

"C'est le plan le plus idiot qu'il est jamais fait."

La première vague passée,Vincenzo en profita pour demander le code du coffre au leader AST.Celui ci hésita un instant puis l'ouvrit lui même.Il tendit un manuel rouge à Vincenzo qui le remercia.La deuxième vague arrivait,le leader parla à Vincenzo .Il retourna près de Thypheros et lui donna le dernier fragment des discours.

"C'était pas du plan?
-C'était stupide.
-Peut être mais on a le discours intégral,et une sortie secrète pour rejoindre le transporteur."

Vincenzo poussa quelques briques alors que la bataille recommençait.Une sortie secrète se forma et ils partirent sans hésiter.

Arrivés dans le vaisseau,Thypheros boucla rapidement son harnais.

"Retournons voir Mata Hari,et promettez moi de ne JAMAIS refaire cela."

Vincenzo éclata de rie.

"Promis chef!"

Et le transporteur décolla.
Solon
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25/06 ETU 22:27
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Il avait enfin comprit, c’était pourtant tellement logique. Le turban ne pouvait que être fièrement exposé, il représentait à lui seul la liberté, le combat, et la résistance de l’AST. En le prenant, Solon eu un frisson, puis il descendit de son bunker. Il était fier d’avoir enfin réussi sa quête, on pourrait enfin faire revivre cette pauvre sayyadina.

Il arriva à son croiseur amiral, entra et démarra les moteurs. Sa radio lui dit :
"Alerte, alerte! Commandant Solon, des vaisseaux sont en approchent de la planète, et ce n’est pour une rencontre amical !" Solon décolla avec précipitation.

Le commandant Dark Sidious avait quitté la galaxie et ses planètes étaient maintenant libres et sans personne pour la défendre. Le seul vaisseau présent était celui de Solon et il savait parfaitement que les vaisseaux approchant allaient le considérer comme ennemi.

Il était donc seul face à la vague, il allait devoir être très habile et rapide pour partir, fuir fasse à la masse était sa seule solution. N’ayant pas d’autre solution, il fonça droit devant et ouvrit le feu afin de percer le plus rapidement la ligne ennemie. Les premiers vaisseaux explosèrent et Solon se faufilait à travers le tout. Mais, non, ils étaient trop nombreux, il avait beau lutté et tirer sur tout ce qui bougeait, son vaisseau subissait de grand dommages. Son bouclier magnétique avait cédé mais il avait bientôt traversé la vague. Soudain, il sentit une douleur aux cotes, c’était le tir de trop, Solon était touché. Il vit enfin le bout de ce labyrinthe, son croiseur était toujours là, mais lui risquait de plus l’être pour longtemps.

On vit alors le croiseur lourd prendre de la vitesse, et se diriger en direction du lieu de repos de sayyadinna.

Solon agonisant, entra dans la pièce, il était à bout de force. On le vit alors tombé à terre, le turban taché de sang à la main…
Al-Kashi
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27/06 ETU 10:01
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Devant l'achèvement des recherches de Solon, la progression de Mata Hari et Thanatos, quoiqu'un peu difficile, parmis les ménadres de la Galaxie, à la recherche de la flaque de Vladok, l'avacement de Chiana, Al-Kashi semblait prendre du retard...

Mais ses troupes de destruction allaient bientôt prendre place en 288, réservant au Yopik une capture soignée et méticulesement préparée. Mais les planètes, peut-être détruites de ce système, ne cachaient plus forcément le Yopik 604... Incluant la possibilité de gravement amocher les croiseurs d'autres commandants pourtant dument prévenus du risque qu'ils encouraient à mettre un pied dans le fameux système, Al-Kashi se risquait quand-même à envoyer ses meilleurs hommes.

Le Maréchal lui-même souhaitait prendre part à la bataille, ses terribles colonnes aéroportées de bombardiers B-174, menaçaient déjà de détruire le peu de défense qu'il devait rester aux planètes.
Ses croiseurs étaient prêts à tout raser sur leur passage.

Fut-ce la crainte du Yopik qui le préparait à tant de haine ?
Fut-ce la crainte de trouver des planètes décharnées, envahies par des commandants sans srupules ?
Comment devait-il poser pied dans le système sans agir avec violence ?

L'ojectif est pourtant clair, il faut absolument récupérer le système 288 dans son intrégralité, sous peine d'arrêter le processus de transformation de la belle Sayyadina.

Depuis la 14e division lourde, Al-Kashi scrutait les étoiles, se demandant ce qu'il était advenu du système 288, source de bonheur intense pour sa femme et lui. La création des Yopiks devrait elle reprendre ? Avec cette fois un contrôle total de la biclônisation.


A l'heure où le soleil d'Arabia se lèvera à peine, la bataille commencera. Le feu brûlera, le sang coulera, mais c'est pour Sayyadina.
Chiana
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02/07 ETU 13:14
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Voilà une bonne dizaine de jours que les rescapés de la Belle Poule avaient été recueillis par les autochtones. Ceux-ci avaient isolé Chiana du reste de son équipage, elle avait survécu, portée par le Don de Vie de la rebouteuse de bord. A ses questions, les hôtes avaient répondu par le silence et un étrange sourire. Chiana avait été nourrie par les habitants mais jamais elle n'avait pu être entendue par quelqu'un disposant d'un quelconque pouvoir ou, en tout cas, prétendant avoir ce pouvoir.

De guerre lasse, elle avait occupé ses journées à lire les ouvrages mis à sa disposition. Peu d'images, les livres n'avaient été lus que parce qu'elle devait tuer le temps, perdue dans cette magnifique suite. Elle savait qu'elle avait été emmenée dans un réseau complexe de grottes : des ouvertures pratiquées dans la grotte lui permettaient d'observer, dehors, les allers des ouvriers agricoles dans les champs. Cela lui rappelait Libertalia, les Non Voyageurs partaient, eux aussi, chaque jour travailler dans les champs ou les usines. Leurs discussions tournaient invariablement sur les Courses engagées par les Armateurs et le butin attendu. Parfois même, les Non Naviguants organisaient des réunions communes pour fêter une belle prise ou pleurer leurs morts. Comme ici, nul besoin de gardes pour les motiver : tout le monde avait un proche dans un équipage. Il fallait nourrir la population, produire l'énergie nécessaire aux Courses ou, tout simplement élever les enfants.

La quiétude était la même d'une planète à l'autre.

L'un des ouvrages était manuscrit, écrit par Wima, racontant son amour trahi, ses idées, ses réflexions. Ce journal avait été écrit par une personne calme et posée, l'écriture était limpide, particulièrement quand il s'agissait de celle qu'il aimait. Ce livre-là avait attiré Chiana comme le bout de fer par l'aimant. Rapidement, elle passa ses nuits à le lire, dévorant les journées narrées comme elle engloutissait les rapports sur les mouvements des vestiges de l'Organisation Renégate. Elle prenait bien garde à lire plusieurs fois les paragraphes ou Wima parlait de ses sentiments.

Parfois, Chiana ne lisait plus mais elle "vivait" leurs étreintes. Elle se souvenait bien de la scène mais pas de l'avoir lue. Elle sentait quelque chose alors que le Don de Vie de la rebouteuse avait fermé son âme aux sentiments extérieurs. Perplexe, elle demanda à pouvoir rendre visite aux survivants de son équipage, au moins à la Rebouteuse de Bord. Ce souhait lui fut accordé aussitôt.

Sheriza était blessée mais consciente. Chiana posa près de son lit le Journal.

"- Rebouteuse, tu vas mieux, m'a-t-on dit. Tant mieux. Le Don de Vie doit avoir supprimé en moi toute notion de sentiments. C'est vrai ?"
"- Chiana, extérieurs, aucun réconfort extérieur ne peut te venir en aide tant que le Don de Vie te maintient en vie."
"- Donc, si je ressens quelque chose, cela vient forcément de moi ?"
"- Oui."

Chiana sourit et prit la main de la vieille sorcière. Portée par des intuitions jusqu'ici, Chiana venait de comprendre qu'elle était là ou devait avoir lieu la réalisation de sa Quête. Elle visita les autres blessés, bien traités, certains semblaient se plaire ici. On disait que même Parcimony avait gagné les faveurs d'une des infirmières ! Elle fit envoyer une missive aux familles des victimes de l'atterrissage, missive qu'elle rédigea personnellement. Le dernier paragraphe lui venait, inspiration de ses lectures récentes.

"C'est donc l'esprit tourné vers l'aventure, la passion et l'amour que vous lui portiez que ce Pirate a donné sa vie, sacrifice ultime pour le bien de tous. C'est en souvenir de ce Pirate que je tourne mes efforts vers la réalisation d'une grande Course que l'on chantera pendant longtemps dans les tavernes libertaliennes. La Liberté a un prix dont Libertalia doit s'acquitter."

Dans quelques heures, sur Libertalia, quelqu'un racontera l'histoire d'un Pirate mort en servant Chiana sur son propre vaisseau, la Belle Poule. Le rhum coulera et l'on finira par danser le soir sur la plage. Dans les tavernes, les Pirates retraités sortiront à nouveau leurs rumeurs venues de "quelqu'un qui connait quelqu'un qui connait quelqu'un qui lui aurait dit que ...".

Quant à elle, Chiana se replongea dans la lecture du journal de Wima.
Al-Kashi
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03/07 ETU 14:27
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Mes amis !

Le système 288 est à présent nôtre !

Nous avons récupéré toutes les planètes sacrées !
Sayyadina va pouvoir enfin débuter sa renaissance. J'attends vos résultats ! J'ai terminer mon travail.

Mais comment va-t-elle renaitre ? Sous quelle forme ?

A vous !
Néo Dracula
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Je suis heureux de la bonne nouvelle!

Al-Kashi, je vous avais fait part de mes problèmes concernant des délits de la part des Yopiks sur ma planète natale?

Et bien sachez que le problème a été résolu quelques heures plutôt, en effet, mes scientifiques ont découvert le moyen de m'en débarrasser, ils ont fabriqué une console (dont la conception est plus que complexe) qui permet de désactiver à distance ces biclone.

Mes scientifiques seront bien entendus récompensés comme il se doit.

Hum...je sais déjà sous quelle forme Sayyadina s'est ressuscitée, et où...

Eh oui, mes yeux ont décidement un grand champ de vision...

Mata Hari
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Vous le saurez bientôt !

Dès que j'aurai atteint les sommets enneigés de Vercors et retrouvé ce fichu bilboquet, mais ce vieux pervers qu'est mon père n'est toujours pas revenu !

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