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Taverne RP: au Red Prolétarian.

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Chiana
Respect diplomatique : 1345


06/07 ETU 13:27
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Les autochtones avaient décidé d'emmener Chiana hors des grottes. S'habillant pour se protéger du soleil de la planète Lalande, elle prit soin de se munir de son couteau. On ne savait jamais ...

Elle prit place dans un véhicule tout terrain qui prit la direction des plaines toutes proches. Avec elle, il y avait 5 individus toujours aussi silencieux. Ils ne lui parlaient pas mais lui présentaient des messages écrits dans la langue diplomatique. Simples et directs, ils restaient pourtant courtois. Sur le chemin, elle croisait des paysans courbés dans leurs champs. Au passage du convoi, ils se relevaient et regardaient dans sa direction. Chaque visage respirait la quiétude, les regards étaient perçants et tous la dévisageaient avec curiosité. Dans les villages, les enfants jouaient à courir après le camion sur quelques mètres. En courant, ils faisaient signe de la main à Chiana et lui souriaient. Quand le véhicule était hors d'atteinte, celui ou celle qui avait tenu le plus longtemps était congratulé par ses amis. Les jeux d'enfants étaient si simples ...

Après deux heures de route, le groupe arriva devant une propriété assez vaste. Une balançoire et quelques tourniquets avait été installés dans le jardin après l'entrée. Ils semblaient pourtant si vieux, si usés. Par gestes, les 5 inconnus incitèrent Chiana à entrer. Elle fit quelques pas hésitants dans le jardin. Elle s'approcha de la balançoire et la toucha de la main.

Le flash fut instantané.

Deux fillettes se balançaient en riant. L'une avait la peau d'un bleu très clair, l'autre avait la peau plus blanche, plus crémeuse dans sa couleur. Elles jouaient à aller le plus haut possible, comme beaucoup d'enfants et elles étaient arrivées au moment où, justement, ça commence à faire peur. Quelques cris de surprise s'interposaient entre leurs rires, pourtant aucune ne semblait vouloir stopper ses efforts. Pour mieux se défier, elles se regardaient, se surveillaient.

Un rire vint du perron. Un homme en tenue locale se tenait debout à les regarder. Il portait un pakol marron et une petite barbe brune. Il avait à la main un bloc mémoire avec les derniers compte-rendus de la journée. Les cris des fillettes l'avaient arraché à sa guerre ou à l'un de ses discours et il était venu les voir, sans plus d'inquiétude que l'envie de penser à autre chose pendant quelques minutes alors que la Galaxie brûlait. Chiana savait qu'elle n'était que la témoin de la scène.

Jusqu'à ce que Wima lui fasse signe d'entrer dans la maison. Son sourire était franc et large, montrant ses dents blanches. Perturbée, Chiana comprit qu'elle était la petite fille à la peau blanche, que Wima était sans doute son père. Ce flashback, les récentes lectures, les souvenirs qui revenaient, tout la menait dans cette pièce. Wima retourna dans la maison et les fillettes s'étaient maintenant immobilisées pour la regarder fixement. Si la fillette à la peau blanche la regardait avec inquiétude, l'autre lui souriait. La petite fillette à la peau bleue lui dit :

"- Entre et sauve-moi".

Chiana entra, troublée plus qu'elle ne voulait bien l'admettre.
Chiana
Respect diplomatique : 1345


15/07 ETU 20:43
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Entrant la peur au ventre, Chiana écarquilla les yeux. Cette pièce lui rappelait de longues soirées, passées en famille. Les deux soeurs jouaient dans ce salon, dormaient sur ces coussins quand leur père travaillait ou donnait des ordres. L'escalier qui mène au premier étage avait été le lieu des gadins des fillettes. Parfois, elles simulaient les chutes pour qu'il vienne les consoler quelques minutes. Elle se souvint aussi de l'ami de leur père, cet homme bedonnant et barbu qui irradiait la pureté sauvage du soldat prêcheur ... Du petit homme(?) vert aux paroles bizarres parlant sans cesse de ses castors lapons ... De cette femme ... toute bleue ... qui aimait leur père ! Cette mère qu'elle ne voyait guère dans ses souvenirs ou si peu ! Pourquoi cette absence ?

Chiana revit Wima qui regardait fixement l'hologramme de Sayyadina, serrant son pakol. Elle comprenait maintenant cette tristesse. La Trahison avait été le fruit insidieux de la graine de la Discorde, de la Politique, du Pouvoir et de l'Idéologie. Wima avait tellement aimé Sayyadina avant, pendant et après cette Trahison ! De Lalande, il avait mené la Lutte de "Ceux qui marchent vers l'Homme Nouveau" avec le coeur déchiré. Quand leur Grand Départ fut organisé, il avait hésité à quitter cette planète car sa douce maîtresse pouvait encore revenir ici pour lui.

Enfant, elle était passée à côté de cette tristesse. Leur père avait pris soin de garder en lui, accumulant la tristesse sans pouvoir espérer l'évacuer d'aucune façon. Il avait trop de responsabilités, il devait éclairer trop de Commandants dont l'esprit errait sans réelle conscience politique. Le temps lui avait manqué pour la garder près de lui mais aussi pour la reconquérir. La guerre et la politique avaient tué son amour et séparé sa famille.

Le Pakol traînait sur la table quand elle reprit conscience d'être là. Tout l'amour paternel était représenté par ce couvre-chef dans son esprit. Des larmes coulaient sur les joues de la Pirate. Elle comprenait toute l'imbrication des événements et l'urgence de la situation de sa Soeur. Chiana prit le Pakol et sortit de la pièce. Elle retrouva les autochtones qui avaient maintenant baissé leurs capuches en l'attendant.

Pour la première fois, l'un d'eux lui parla :

"- Maître Wima a beaucoup souffert ici, il a aussi beaucoup aimé. Votre mère comme vous, ses filles. Tu étais la plus jeune, Chiana, donc celle qui a le moins eu conscience de se qui se passait. Il se peut que ta Soeur souffre de cette période malheureuse. Il faut la sauver : il ne faut pas laisser se reproduire les erreurs du passé. La Guerre et l'Idéologie ont déchiré la Galaxie au lieu de la tirer en avant. Nous allons te raccompagner auprès de ton équipage et de ton vaisseau, Chiana. Il est réparé et nous avons standardisé beaucoup d'équipements dessus car c'était un vrai capharnaum. Tu dois faire vite. L'Heure est maintenant proche où la Galaxie se déchirera pour le contrôle du Pouvoir. Il y a suffisament de Commandants cherchant à maîtriser un petit bout de pouvoir dans la Galaxie pour déclencher une nouvelle guerre illimitée. L'Homme tire le plus d'enseignements de ces erreurs mais refuse toujours de les reconnaître si un charnier ne résulte pas de sa folie."


(PS HRP : merci Wima pour l'aide !)
Chiana
Respect diplomatique : 1345


19/07 ETU 22:36
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**** Au-dessus de Libertalia, le Croiseur Lourd Amiral de Chiana, le "Pelvic Thrust" subissait son dernier check-up avant de quitter le système pour son voyage inaugural. En fait, Chiana faisait le compte des travaux encore en cours et non terminés. Parcimony et Abonessain installaient les derniers branchements de la sono du vaisseau."Pas de musique, pas de vol" disait la Loi Pirate. Les derniers raids des pirates libertaliens avaient permis de mettre la main sur ces mastodontes hyperspatiaux. Renforcé et complété, l'ancien équipage se familiarisait avec leur nouveau vaisseau, ce qui signifie qu'ils ajoutaient des trucs et des bidules partout. Le chef canonier avait fait ajouté de vieilles bombardes à énergie pour renforcer l'impression de peur quand le vaisseau fondrait sur les VME de l'Organisation Renégate ou de leurs clients et complices.

Depuis son retour de Lalande, Chiana, la Beauté Pirate, était parvenue à confier le Pakol de Wima à Mata Hari. Elle avait aussi volé quelques heures à ses obligations pour cajoler son Beau Vampire. Elle se souvenait de ses moments de pure plénitude quand son mécanoïde traversait les systèmes et qu'il l'aimait. La matinée avait été consacrée à la Garde Rouge Tantrique. Les escadres de combat étaient formées, les gardes du corps avaient été sélectionnés par l'oeil aguerri (et un peu jaloux !) d'Al-Kashi. Ce dernier avait été surpris par la présence de guerriers chèvres dans ce corps d'élite mais l'oeil attendri et triste de Chevrozer l'avait persuadé de les accepter. Sur la Passerelle de Commandement, Abonessian tentait de fixer la sono du vaisseau en la frappant à coup de pieds pour qu'elle entre dans son logement. Parcimony pariait avec les techniciens proches sur le nombre de coups de pied nécessaires pour que la sono soit fixée. L'état d'épuisement d'Abonessian indiquait que la tâche était bien rude mais il fallait bien une sono !

Elle passa rapidement au Poste de Contrôle Tactique. L'équipe recevait les données de l'Oeil de l'Aube, l'Impératrice Mata Hari. Le programme de réception triait ensuite les données concernant uniquement les guildéens de la Galaxie. Elle s'amusa de voir leurs efforts pour s'armer. En partant, elle adressa un sourire d'encouragement à ses pirates. Elle passa dans son bureau pour surveiller les livraisons des armements et des munitions à ses vaisseaux. Elle jeta un oeil sur l'Assemblée Galactique. Quelques appels stériles encore, ne proposant que la souffrance pour acquérir une Liberté qu'il suffisait d'accepter. Toujours les mêmes demandaient les mêmes choses : de beaux petits commandants servant de chair à canon pour protéger les pontes, ceux qui voulaient avidement retrouver un poste officiel, un bout de pouvoir. Mablane, toujours candidat à tous les postes, toujours l'auguste représentant de sa Coalition quand il s'agissait d'écrire son nom quelque part. Les Services Techniques de l'Assemblée Générale s'étaient souvent plaints des autocollants qu'il déposait après ses passages où on lisait : "L'OPU, la Coa qui te veut !". Chacun était libre, libre même de prendre la voie du Néant, celle qui ne peut mener qu'au vide de l'esprit et à la mort de l'imagination.

Chiana envoya un bisou holographique à Néo Dracula. Il lui manquait déjà ... Pendant un court instant, elle eut un petit regard triste. Mais elle pensa en avance au prochain rendez-vous qu'ils auraient. Elle mettrait sa tenue transparente de couleur rouge vive. Avec ses bottes en cuir noir, elle était irrésistible.

Elle appuya sur le bouton de communication et ordonna au "Pelvic Thrust" de faire route vers sa destination. L'Aventure était à portée de main, elle allait la saisir.
Mata Hari
Respect diplomatique : 577


26/07 ETU 00:42
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***

Cela faisait des heures, de très longues heures, que Mata attendait le retour du vieil ivrogne.

Elle savait que les jours et les nuits sur Vercors suivaient le temps d’un autre fil. Elle avait l’impression d’avoir passé des semaines ETU à rechercher Fridolin, alors que les deux lunes de Vercors avaient à peine varié d’un cadran depuis son arrivée.

Dans sa retraite, perdue dans la forêt que surplombait le Grand Veymont, elle se consacrait à la méditation tantrique, et cherchait à entrer en contacts avec les mouvements de l’univers afin d’être en communion avec les évènements qui se déroulaient au même moment à l’autre bout de la galaxie.

Son esprit voyageait dans l’espace-temps, lorsqu’elle atteint l’état de transe qui précédait l’ouverture de l’Oeil de l’Aube. Et soudain, elle vit :


***

La jeune femme à la peau couleur de Voie lactée avait abouti dans sa Quête. Chiana était heureuse, souriante, et s’empressait de rejoindre le Red Proletarian un vieux foulard à la main.

Al-Kashi était aux côtés du Yopik, qu’il avait capturé puis éduqué, afin qu’il puisse vivre à nouveau parmi ses semblables.

Solon allait et venait dans les couloirs de l’assemblée, portant fièrement le turban de Mac Polar II qu’il ne quittait plus désormais.

Vincenzo Rimi et son aïeul Thypheros avaient fait don des œuvres complètes d’AlphonseHubert à la grande bibliothèque de l’Empire des Sens sur Newdeun, que les jeunes militants s’empressaient de consulter.

Presque tous avaient accompli leur mission, presque tous étaient prêts pour la Grande Réconciliation. Il manquait encore le fameux bilboquet clouté que Mata devait trouver.

Mata Hari dirigea ensuite l’Oeil de l’Aube en direction de Sayyadina. Or elle ne pu sentir le souffle de cette douce enfant qu’elle avait connue. Une mutation s’était opérée qu’elle ne comprenait pas. Elle sentait désormais une grande énergie émaner du corps de son amie, une énergie débordante, une énergie explosive, faite d’amour mais aussi de haine, faite d’Eros comme de Thanatos.

La Grande Réconciliation était en danger. Il fallait que Mata se hâte. L’aura de Sayyadina menaçait de muter en quelque chose de terrible…le passé risquait de détruire l’équilibre présent.

***

Sans plus attendre Fridolin, Mata sortit de la cahute, et entreprit de suivre seule la prophétie et de partir à l’ascension du Grand Veymont à la recherche du Bilboquet…
Mata Hari
Respect diplomatique : 577


26/07 ETU 11:16
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***
Mata Hari utilisait l’énergie du Red Tantra pour s’orienter dans la montagne enneigée dont elle pouvait à peine distinguer le sommet.

Les Sens guidaient sa route.

Elle s’infiltra tout d’abord dans une haute forêt d’épineux, où régnait un silence total. Elle s’enfonça dans l’ombre des bois, et bientôt ne pu plus distinguer ni un rayon de soleil ni un coin de ciel bleu par delà les cimes. Elle avançait à l’aveugle, se glissant tant bien que mal entre les branches, dans une végétation plus dense et plus hostile à chaque pas. Tout cartésianisme devenu inutile, elle se fiait à une toute autre logique, bien plus forte, l’instinct de survie.

Après des heures de marches, Mata Hari parvint à apercevoir au loin, l’espace d’une seconde, le sommet du Grand Veymont qui brillait sous le soleil au zénith.

Or, que cette lumière semblait loin !

Poussée par l’amour universel tantrique, elle trouva le courage de continuer l’ascension. Elle chuta de nombreuses fois dans les glaces de Vercors, et plusieurs fois se releva. Elle faillit plusieurs fois s’abandonner à la douce morsure de la neige et se laisser mourir dans des rêves de glace.

Dans un de ces moments de désespoir, Mata étendue dans la neige, s’attendant à voir surgir l’ange de la mort prêt à l’emporter, s’assoupit peu à peu. Elle vit alors l’Oeil de l’Aube revenir de l’Autre Versant. Elle le vit tournoyer, lentement, survoler un corps, le corps inerte d’une femme, une femme au turban rouge sang, une femme allongée dans la neige, vers qui menait une trace de pas, une trace de pas d’homme, d’homme qui allait vers les sommets.

Elle se leva d’un bond, oubliant ses membres ankylosés par le froid, son estomac criant famine, et ses poumons menaçant d’imploser.

Il était là, à portée de main.

De rage et d’espoir, Mata Hari reprit sa route, suivant les traces qui apparaissaient l’une après l’autre devant-elle, lui montrant le chemin.

Elle du encore affronter le blizzard, les crevasses sans fond, se battre contre démons, dahus, yétis et autres crétins des alpes pour enfin arriver au sommet.

***

Il était là, devant-elle.

Son père, ce vieux fou, souriait tranquillement assis dans la neige, jouant avec un immense Bilboquet clouté. Fridolin, que le manque d’oxygène et l’abus de stimulo avaient rendu plus qu’ivre, bavait en regardant Mata Hari, vétue de son seul turban rouge, arriver jusqu’à lui.

Il n’eut pas le temps de voir son geste, tout occupé qu’il était à regarder ses courbes.

Elle attrapa le bilboquet serti de clous et fracassa le crâne de son père d’un coup sec.

Elle abusa une dernière fois de la virilité paternelle que nulle blessure n’aurait su amoindrir, puis partit sans se retourner en direction du Red Proletarian, afin de procéder enfin à la Grande Réconciliation.


***

Quand au vieux, s’il avait traversé une apocalypse divine, il survivrait bien à quelques fractures administrées avec tout l’amour filial qu’une ramouflette puisse offrir.

Chiana
Respect diplomatique : 1345


28/08 ETU 23:45
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Le Croiseur Lourd Amiral, le "Pelvic Thrust" revenait des limbes entourant la Galaxie connue. Lors de la prise de la capitale de Sam Sagace, les Pirates de Chiana avaient trouvé une carte au trésor numérique. Délaissant les petites "affaires" courantes, l'équipage avait mis le cap sur les coordonnées indiquées. Trois semaines complètes avaient été nécessaires pour venir à bout des dangers rencontrés. L'équipage était épuisé après des journées complètes aux postes de combat. La planète cible était protégée par un système défensif redoutable et la coque portait les traces des combats livrés contre les SPAT établis sur place.

Parcimony et Abonessian dormaient sur leurs consoles de tirs. Comme 75% de ses Pirates, ils dormaient à leurs postes. Les artilleurs ronflaient, le doigt sur la détente de leurs canons. Elle-même se sentait lasse et usée, presque ... vieille, il était urgent de retrouver Neo Dracula : elle avait bien besoin de sentir ses bras autour de ses épaules. L'expédition avait été rude et la magnifique robe rouge vif de Chiana avait subi quelques accrocs sévères : des traces de brûlures, des traces de sang. Son visage était un masque sur lequel un petit sourire trônait !

Les soutes étaient pleines des trésors ramassés. L'équipage avait déjà calculé les parts à distribuer et les hommes jouaient déjà ce qu'ils n'avaient pas encore perçu !

Chiana souriait malicieusement en pensant au succès de cette expédition : les gains étaient énormes et l'ordinaire serait bien amélioré pendant à bord du "Pelvic Thrust" et elle allait faire ajouter des colonnes de bois précieux dans ses appartements et inviter les Red Tantra à une soirée "hors normes" à bord, ce type-même de soirée qui ferait hurler les bigots de l'Assemblée Galactique.

Les Red Tantra lui manquaient vraiment, Neo Dracula allait devoir lui consacrer une nuit ou deux en urgence. Elle avait pris connaissance des dernières nouvelles de la Galaxie et de l'Empire des Sens.

Le Croiseur Amiral fonçait dans l'espace, perdant son combustible dans son sillage.

La radio annonça un message entrant :
" Ici Contrôle au Sol, Pelvic Thrust, Pelvic Thrust, signalez qui est à bord. Nous activons nos radars de visée."

Chiana prit le micro et répondit :

" Contrôle au sol, l'Autorité à bord est Chiana, la Plus Belle des Pirates, la Red Punisher de la Garde Rouge Tantrique. Ouvrez le feu sur mon vaisseau et je vous ouvre le ventre une fois au sol. Oui, vous entendez bien : Chiana est de ... retour."
Chiana
Respect diplomatique : 1345


26/09 ETU 15:24
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Depuis l'Opération Paradis Rouge et le ralliement de ce cher Angelus L'Omega, l'Empire des Sens n'avait cessé de croître et de gagner en renommée, fut-elle constituée de crainte ou de respect, peu de Commandants prenaient maintenant les Red T pour de joyeux drilles inoffensifs. A part Lestat av Vykern dont la clairvoyance se limitait à quelques poncifs ... Seule sur le pont de Commandement du "Pelvic Thrust", Chiana regardait les étoiles de la Galaxie Origine. Ses Pirates étaient descendus sur Libertalia, c'était l'heure de la Fête des Vendanges. Non que les Libertaliens cultivent le raisin mais des vendanges effectuées sur les Transports de l'Organisation Renégate. Le vocabulaire l'amusait : vendanges, razzias, raids ... L'Homme avait de tout temps inventé des mots nouveaux pour désigner ce qui était ancien ! Comme les discours de Mablane ... Rien n'évoluait plus : la frilosité des tenants de la soit-disant les avait poussé à abandonner le terrain politique car ils avaient cru que Meline et ses Bouchers pourraient leur donner les clés du succès militaire. Pas politique, militaire. Mais Meline avait outragé le Dieu de l'autre côté du mirroir et elle avait payé, ne livrant plus à la Galaxie que son visage déformé par le mensonge, la haine et la reconnaissance de sa propre inutilité futile dans cette Galaxie. Ses Bouchers avaient été gelés, coupables de bassesses, incapables de comprendre que leurs moyens de lutter n'étaient que du banditisme financé par les manipulations déloyales de Meline ...

Parcimony envoya le signal convenu pour le Grand Discours qui devait lancer les festivités de la Fête des Vendanges. Elle alluma son canal de transmission personnel et commença son plaidoyer.


"Pirates, Armateurs, Terrestres, Boucaniers de Libertalia. Depuis deux mois ETU, notre Nation est engagée dans une guerre avec nos amis, nos frères, nos soeurs, nos camarades de l'Empire des Sens. Libertalia a su y trouver son compte : en servant Mata Hari puis la Déesse Janus-Jana, en servant les Red Tantra, en servant l'Empire des Sens, en servant la seule Liberté d'être, nous avons mené cette Galaxie sur la Voie de la Libération Totale. Vos familles y ont trouvé un Destin plus important encore que l'extermination de l'Organisation Renégate et ses sbires guildéens qui, aujourd'hui encore, grouillent dans le plus grand secret. Libertalia est devenue l'un des piliers de l'Empire des Sens, nos accoutrements de pirates faisaient rire, aujourd'hui, ils amènent la crainte dans le coeur des peureux, des lâches et des Sans Foi. Il y a peu, nous volions pour survivre, chaque jour. Aujourd'hui, nous conquérons, nous négocions, nous convertissons.

L'Empire des Sens prône le Plaisir, la Joie, la Liberté. Il ne s'agit pas que des Commandants ... Vous aussi, mes Pirates, vous aurez droit à connaître ce Plaisir, cette Joie. Du "Pelvic Thrust", j'ai fait livrer des alcools divers, des mets étranges, sucrés, salé, sans goût, j'ai fait distribuer des richesses aux familles des Pirates morts pour l'Empire des Sens, chacun aura quelque chose ... L'Heure des combats sera bientôt finie, nous vivrons l'Heure de la Liberté tous, quel que soit notre rang, quelle que soit la part légale du butin que chacun revendique ...

Vous m'avez adopté quand je n'étais qu'une créature à laquelle l'Organisation Renégate refusait le droit d'exister et de vivre.
Vous m'avez confié la Destinée de Libertalia alors que je n'étais qu'une simple pirate, certes magnifiquement jolie, certes ...

Vous m'avez suivi quand la guerre fut lancée.

Vous avez souffert la barbarie de ceux qui voulaient occuper nos plages de rêve, prendre nos femmes, enrôler nos enfants dans leurs navires impis et maudits.

Libertaliens, nous avons rencontré l'Amour grâce à l'Empire des Sens. Aujourd'hui, nous allons louer cet Amour lors de notre Fête des Vendanges. Saoûlez-vous, amusez-vous, dansez, chantez, pariez, montrez à nos derniers ennemis que nous faisons corps dans la Plaisir, la Joie et l'Amour. Je veux que vos cris retentissent jusque dans les Limbes de cette Galaxie, là où se terrent les derniers membres de l'Organisation Renégate, là où se cachent les derniers Bouchers de Meline. Je veux que vos cris montent aux oreilles hypersensibles de la Déesse Janus-Jana, je veux que vos ripailles émeuvent le Dieu de l'autre côté du Miroir qui combat chaque jour les retours frauduleux de Meline ...

Buvez mes Pirates, buvez et festoyez ... Nous n'aurons qu'une vie."
Janus-Jana
Respect diplomatique : 836


27/09 ETU 21:36
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***

Janus-Jana festoyait avec les pirates de Libertalia, tourneboulant comme un immense ballon dans les Jardin de la Félicité.

Ille se démultipliait pour servir de trampoline géant aux Baby Reds, de cochonnet fluorescent aux Papy Reds, et de partenaire de catch à Chiana.

Il y avait là tous les Reds, les élèves de l’Académie Tantrique, et les citoyens de l’Empire des Sens. On apercevait même Mablane se promener tranquillement avec Isis non loin de cette foule joyeuse, inspiré pour une fois plus par l’amour que par la politique.

Tous célébraient la paix. Une paix relative certes, comme toute les paix. La galaxie jouissait enfin d’un semblant de tranquillité depuis que les sbires de Méline croupissaient dans les prisons de l’Empire. Les citoyens pouvaient enfin jouir des fugaces instants de bonheur qu’offrait à tous l’existence galactique, même aux non adeptes de l’Amour Absolu.

Chacun avait été convié à cette fête des vendanges de trois jours et trois nuits, le Red Tantra coulait à flots. Janus-Jana emplissait verre après verre, s’inspirant des pensées des commandants. Ainsi s’ils rêvaient à un nectar ou à un mets particulier, celui-ci apparaissait instantanément.

La musique emplissait les esprits et les corps, qui, stimulés par l’onde de phéromones que répandait Janus-Jana dans l’athmosphère, entraient peu à peu dans une même danse.


***
Chiana
Respect diplomatique : 1345


28/09 ETU 15:12
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Sur les plages de Libertalia, les Pirates et leurs invités se surprirent à entamer tous les mêmes danses rythmées à l'unisson ... La musique ne venait plus des banques de données préhistoriques qui constituaient la majorité des sons entendus sur les îles ou sous les cocotiers, les notes étaient maintenant envoyées par la Déesse Janus-Jana dans les esprist rassemblés autour des feux de camp.

"It's a kind of magic
It's a kind of magic
A kind of magic
One dream one soul one prize one goal
One golden glance of what should be
It's a kind of magic
One shaft of light that shows the way
No mortal man can win this day
It's a kind of magic
The bell that rings inside your mind
Is challenging the doors of time"


Chacun oubliait son identité, les coeurs se fondaient les uns dans les autres. Les épouses oubliaient les absences des Pirates partis pour la Guerre de Libération, quelques mousses retrouvaient leur amour d'enfance,les invités de Libertalia se retrouvaient avec un ou une libertalienne au bras, engagé dans la frénésie de la danse, du rythme et de l'Amour, fût-il arrosé par autant de rhum!

"It's a kind of magic
The waiting seems eternity
The day will dawn of sanity
Is this a kind of magic
It's a kind of magic
There can be only one
This rage that lasts a thousand years
Will soon be done
This flame that burns inside of me
I'm here in secret harmonies
It's a kind of magic"


Sur le "Pelvic Thrust", Chiana dansait aussi avec un hologramme de Néo Dracula. Elle riait en le regardant, la Joie de la fête dépassait l'absence de celui qui occupait ses pensées. Il la faisait tournoyer, l'embrassait au creux de son cou, ses bras serraient sa taille. Chiana virevoltait, portée par la Déesse Tantrique, entraînée par l'hologramme, son corps tremblait sous le rythme de la chanson que les pouvoirs divins transmettaient.

The bell that rings inside your mind
Is challenging the doors of time
It's a kind of magic
It's a kind of magic
The rage that lasts a thousand years
Will soon be will soon be
Will soon be done
This is a kind of magic
There can be only one
This rage that lasts a thousand years
Will soon be done-done
Magic - it's a kind of magic
It's a kind of magic
Magic magic magic magic
Ha ha ha it's magic
It's a kind of magic


La magie agissait, Libertalia était hors du temps, hors des combats, hors de la politique, le peuple Libertalien vivait maintenant l'Age d'Or que Mata Hari lui avait promis. Cessant de danser, Chiana se rapprocha de son hublot pour admirer cette belle planète bleue qui l'avait recueillie, élevée dans le respect des traditions pirates et portée aux plus hautes marches du pouvoir, de la gloire et de la reconnaissance. Les feux d'artifice envoyés depuis le sol ou par Janus-Jana coloraient maintenant le hublot de reflets multicolores et si magnifiquement tantriques.

Charmée par cette vision, Chiana répétait le refrain de la chanson :


"It's a kind of Magic ..."

HRP : Ceux qui n'ont pas reconnu la chanson : Queen ...
Chiana
Respect diplomatique : 1345


03/10 ETU 17:51
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La veille, les écrans de contrôle de "Pelvic Thrust" avaient indiqué une attaque en cours de kamikazes sur un Point de Coordonnée Libertalien. Chiana avait suivi, avec extase la course des bolides vers les planètes de son Amour, Néo Dracula mais aussi vers celles placées sous sa protection. Les Spats libertaliens, volés certainement à Gaston Lagaffe, avaient éliminé la menace d'une courte rafale. Une seule planète avait cédé. Intriguée, Chiana avait aussitôt demandé et obtenu l'envoi de kaministériels sur les planètes de l'outrecuidant Commandant agressant ainsi deux des membres de la Garde Rouge Tantrique ... L'individu avait dissimulé sa lâche agression en prétextant un "test de solidité" des défenses de ses voisins, l'humour avait marqué la Belle Pirate mais elle fut encore plus meutrie de voir que ce vieillard sénile, représentant d'une philosophie éteinte, n'avait pas daigné la féliciter, elle, pour ses propres défenses ... Sans doute le vieillard sénile avait-il supputé qu'une femme n'était pas digne de recevoir ses éloges. Pour faire bonne figure, elle avait aussi ionisé la flotte du perturbateur, l'éjectant à tout jamais d'un système où elle pouvait partager l'Amour avec son Vampire Magnifique.

Ce matin, nouvelle dose d'humour grinçant, le vieillard sénile demandait des explications sur les attaques de kaministériels sur ses propres planètes ! Il évitait toujours de s'adresser à la Belle Pirate, estimant que les deux Amants de la Garde Rouge ne devaient pas communiquer, préférant la luxure et le plaisir à la stratégie et la tactique. Néo Dracula lui fit savoir qu'il n'était pour rien dans cette contre-attaque fulgurante ayant démontré la faiblesse des défenses du vieil homme sénile. Il jouait l'innocent, feignant de comprendre ce qui était dit pour finalement se fendre d'un message à Chiana demandant des explications ... Un même message fut envoyé au Gouvernement, prétextant l'incompréhension d'une attaque de membres de la même Coalition.

La Déesse Janus-Jana louait l'humour cynique du vieil homme en réponse mais se reposait entièrement sur sa Belle Pirate, Commandantissime de la Garde Rouge Tantrique qui n'avait jamais failli dans ses missions. La Déesse voulait se recueillir quelques temps et elle avait bien indiqué que le règlement du cas du vieil homme reposait entièrement sur la Garde Rouge Tantrique. Chiana avait souri ... Elle attendait depuis si longtemps ... Fracasser le dernier reste de la gloriole d'une histoire aujourd'hui finie, d'une page définitivement tournée ... Allonger le vieillard impotent sur son fauteuil roulant, le faire garder par de jolies libertaliennes élevées aux stéroïdes, capables de lui casser un bras s'il refusait de prendre ses pillules, ou une jambe s'il leur pinçait les fesses...

Les formes du Plaisir Tantrique étaient multiples et variées et la Déesse Janus-Jana lui accordait, une nouvelle fois, l'occasion de jouir ... Ni plus ni moins ...

Les petites étoiles rouges revenaient dans les yeux de la Belle Pirate. Elle prit soin d'enregistrer un message officiel pour l'Assemblée Galactique.


"Pureté Ultrème, vos attaques d'hier ont été repoussées. Mieux, les kaministériels vous ont privé de vos planètes. Votre déliquescence est maintenant avérée. Vous avez utilisé la fourberie après le harcèlement diplomatique. L'Empire des Sens avait accédé à votre demande de réunir quelques planètes déclarées "saintes à vos yeux" mais vous en avez fait un usage crapuleux et contraire au Rayonnement Sublime de l'Empire des Sens. Je vous ai éjecté du système en cause. Arrêtez-là vos pitoyables manoeuvres et je ne vous poursuivrai pas plus avant.

Votre grand âge, votre barbe blanche, votre sénilité sont respectables mais rien ne m'empêchera de procéder définitivement à votre neutralisation puisque telle est ma volonté. Ne cherchez pas à diviser pour mieux nous tromper, les Red Tantras et plus spécialement la Garde Rouge Tantrique : je vous surveille personnellement trois fois par jour depuis plus d'un mois ETU. Que j'apprenne que vous avez dirigé même un chasseur-bombardier contre l'un des nôtres et vous rejoindrez définitivement la Passé qui vous a vu naître, vivre et vieillir. Votre statut de Professeur à l'Académie Tantrique ne vous sauvera pas, loin de là. Restez donc sagement ce que vous avez toujours été : une réminiscence du passé de cette Galaxie, une résurgence philosophique, un témoignage d'un âge sombre et perturbé."
Chiana
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19/10 ETU 15:01
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Chiana se promenait nue dans l'Assemblée Galactique, vêtue d'un collier de perles rouges qu'elle carressait négligemment de sa main tout juste manucurée. Elle regardait avec un sourire espiègle les rares Commandants présents, ahuris par son audace folle. Lentement, elle gravit les marches qui menaient au micro pour que toute la Galaxie entende sa diatribe du jour.

" Commandants, Commandantes, Vivants, Morts, Aliens, Animaux doués de Raison et autres formes larvaires de Vie.

Je vous aime.

Beaucoup seront surpris de cette déclaration, peu la comprendront, encore moins nombreux seront ceux qui y donneront une suite hallucinante de vertiges tantriques, de caresses, de baisers, d'Amour, de Plaisir.

Moi, Chiana, Red Punisher, Confesseuse des Red Tantras, Commandantissime de la Garde Rouge Tantrique, Librement Belle (Tout simplement), suis venue dans cette salle diplomatique faire retentir ce cri d'Amour afin que personne n'oublie que mes convictions les plus profondes (et pas qu'elles d'ailleurs) me poussent irrémédiablement à vous aimer tous : les petits comme les grands, les maigres comme les gros, les pénibles comme les agréables, les dictateurs comme les démo ... comme les autres quoi ...

Pourquoi ce cri me direz-vous ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi est-il prononcé par la bouche la plus sensuelle de la Galaxie et non par quelques bimbos dégénérées cherchant un guildéen riche et puissant ? Je rappelle à celles-ci que le beau Macastril est toujours prêt à partager sa semence, juste au cas où...

Je le pousse, ici, nue, dévoilant mes plus grands secrets, même à ceux qui ne le mériteront jamais, même à ceux qui errent tels des âmes en peine dans les systèmes contrôlés par l'Empire des Sens, même à ceux qui se font une profession de détrousser les quelques leems des jeunes commandants de cette Galaxie. Oui, je le clame haut et
fort : rien ne doit plus empêcher de s'aimer, de fonder un Nouvel Espoir d'amour, de joie et de plaisir. L'Empire des Sens a donné son temps, ses vaisseaux, ses efforts pour nettoyer définitivement cette Galaxie des tentacules visqueux du clientélisme, de la politisation à outrance, du refus de l'autre et du rejet de ses contraires. J'en vois déjà certains rire sous cape, persuadés de leurs forces, oubliant leurs faiblesses, cherchant les coins les plus sombres pour s'aboucher avec d'immondes bêtes civilisées, rêvant déjà de la gloire fugace du pouvoir retrouvé, manipulant quelques naïfs pour qu'ils s'engagent sur la voie de la destruction en s'opposant à Nous, les Red Tantras, l'Empire des Sens, l'Espoir Unique d'une Galaxie faite de Joies et de Plaisirs.

Beaucoup s'interrogent sur cette force qui nous meut, alors, aujourd'hui, pour vous, gratuitement, je vais la dévoiler cette force incommensurable, cette motivation inébranlable, gardez les yeux ouverts, le spectacle commence !


Des projecteurs envoyèrent une puissante lumière rouge sur l'estrade derrière Chiana, quelque part un batteur venait de se réveiller et torturait sa batterie avec l'entrain hérité par des siècles de culture musicale ... Sortant de nulle part, l'on vit la Déesse Janus-Jana entrer, rebondir, rebondir, rebondir, rebondir, rebondir, rebondir ... Chacun des heurts de ses 15 tonnes provoquait un petit bruit de clochettes agréable tandis que des pétales de roses tombaient du plafond sur les Commandants assemblés dans la salle. La Déesse Tantrique chantonnait un petit air entraînant, ressemblant à une vieille chanson pour garnements en mal de sommeil :

"Ce matin un Tantra a tué un Votard !
C'était un Votard qui avait un fusil
Ce matin un Votard a perdu la vie !
C'était un votard qui n'avait rien compris"

Surgissant d'une trappe, Thanatos entra. Elle était toute énervée et sa chevelure en bataille n'arrangeait rien du tableau peu idyllique qu'elle présentait à la foule des Commandants. Elle était suivie comme son ombre par l'Angelus l'Omega, l'Empereur Arcien qui tenait dans ses mains une boîte de chocolats fourrés (comme elle d'ailleurs) afin de lui offrir. S'approchant du micro, l'on put suivre une partie de leur conversation :

"Mais Nathos, je dépose mon Empire, mes concubines, mes vaisseaux et mes sous-vêtements à tes pieds pour te prouver mon Amour indéfectible, éternel, puissant, intéressé, incalculable. J'offre mon âme pour une nuit avec toi, laisse-moi ma chance, même toute petite ! Par pitié !"
"Angelus, tu m'embêtes, mon Chou Arcien, je calcule les bénéfices que je ferai dans 15 jours si je spécule correctement sur la vente de pillules contraceptives ! Tu sais bien que Macastril vient de découvrir qu'il pouvait déposer ses petites graines partout ! Il a déjà eu Yulée, il en aura d'autres, de force même s'il le faut ! Je dois réserver mes VME, je dois aussi préparer la campagne publicitaire pour annoncer à la Galaxie (enfin, sa partie féminine !) que l'on peut se protéger de ce père insatiable !"

Grabeuh surgit, son exterminateur de blattes à la main, il poursuivit Thanatos l'aspergeant de son liquide léthal (enfin pour les blattes surtout) en hurlant des paroles incompréhensibles

"RAAAAAAAAAA, traînée tantriquement tantrique, c'est toi la mère des insectes polluant l'Izakaya, j'ai reconnu ton ADN dans les cadavres de mes blattes assassinées donc préférées ! Viens te faire asperger, sal***** ! Heu ... Je m'emballe, là, non ? T'ai-je dit que je t'aimais ma Thanatos ? Tu es fâchée ? Non, pas la batte, pas la batte ..."

Un air joyeux retentit maintenant. L'on y entendait la voix de Sayan le 69ème, égrénant les douces paroles de l'hymne à la Joie, aujourd'hui si vieux que l'on a oublié son auteur. "Certainement un pauvre musicien en mal de revenus qui l'a composé dans un pur moment de déprime" disait "l'Encyclopédie du Savoir selon la Grande Chiana". Une farandole de bras et de jambes apparut : il y a avait là les Red Tantras les plus sensuels de la Galaxie : Sayan69, portant son micro et chantant, Eiganjo, le plus gentil des toutous intelligents, Dark Shadows, distribuant des bons pour gagner des mécanoïdes gratuits, Grabeuh, qui (après avoir bien senti la batte thanatosienne dans ses fondements les plus secrets) avait signé pour un second numéro dans le beau spectacle tantrique (sous la menace d'ailleurs de la batte libertalienne, disent les mauvaises langues ...), Macastril, portant une pancarte indiquant son statut de semenceur fou et toujours disponible. Leurs petits entrechats étaient ravissants à voir, les commandants présents applaudissaient à tout rompre ce bel étalage de puissance et de couleurs. Les sourires des Commandants tantriques renvoyaient la chaleur de ce beau public et l'on vit même Sayan69 entamer une série de saltos arrières déments et incroyablement ... risqués puisqu'il finit par s'écraser tout penaud sur les murs de la salle ! Chiana applaudissait, elle aussi, de voir le charme opérer.

*********************************************************

Le réveil, se rendant compte que l'heure était arrivée, sonna dans le but évident de réveiller puisque tel était son destin, sa tâche, lui, le Sisyphe mécanique. Il prit une vaste mesure d'énergie avant de chanter, pour sa jolie maîtresse pirate, l'hymne qu'elle préférait lors des lendemains de soirées alcoolisées (lourdement). Il gonfla, de Joie, ses petits circuits électroniques puis lança l'air :

Je me lève et je te bouscule
Tu ne te réveilles pas comme d'habitude
Sur toi je remonte le drap
J'ai peur que tu aies froid comme d'habitude
Ma main caresse tes cheveux
Presque malgré moi comme d'habitude
Mais toi tu me tournes le dos
Comme d'habitude


BAAAAAAAMMMMMMM ... WIZZZZZZZZ ... BAAAAAAAAAAMMMMMM

"Chié, merdouille, quoi, y fait chier à me réveiller tous les matins, ce crétin ..."dit Chiana en se grattant la tête d'une main pendant qu'elle reposait son arme encore chaude sous son oreiller, près des capotes non usagées Oh la vache ! Ma tête ... Faut que j'arrête la biture, c'est trop dur le matin ... Et je fais des rêves vraiment ... bizarres, même pas érotiques. Presqu'un cauchemard ... Pfffff ... Par les Jupes de Mata, la journée va être longue ..."

Chiana appuya sur le communicateur situé près de son lit :

"Abonessian, Parcimony, je veux deux cafetières de café libertalien hyper puissant, je veux aussi trois tartines de pain beurré avec un beurre allégé et trois tranches de lard dessus, chacune. Mettez aussi un verre de Guiness et vous vous pointez avec les ordres du jour, dare-dare, vous m'avez entendu ?"

Parcimony répondit :

"Oui, Belle Pirate, tout de suite ..."

"Parcimony, si tu me réponds, c'est que tu perds déjà du temps ..."

Encore une journée qui commence mal et en plus, il lui faudrait voler un nouveau réveil à un des membres de l'équipage ! "Qui comprendrait ma souffrance ?" se dit-elle !
Chiana
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26/10 ETU 23:34
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Aujourd'hui, Chiana, la Belle Pirate, avait invité les Red Tantras dans son nouveau Croiseur Amiral, offert par Thanatos après des jours et des jours de discussions intenses (radine !). Les invités avaient d'abord été accueillis par Abonessian et Parcimony sur le vieux "Pelvic Thrust" qui, il faut bien l'avouer, tombait en morceaux ... Ionisé à plusieurs reprises, irradié par quelques bombes hyperatomiques anonymes (!), maintenu par des pirates peu au fait des dernières technologies, le pauvre "Pelvic Thrust" était une ruine : les abords étaient percés, le système de navigation ne pointait plus que vers Libertalia, certains pirates disaient même que les coursives étaient hantées par les morts que l'équipage avait déplorées ! Toute la distribution d'énergie était KO et il n'était pas rare de s'électrocuter en s'appuyant aux murs. De mauvaise grâce, Chiana avait accepté le cadeau de Thanatos passque faut toujours qu'elle ramène sa fortune sur le tapis celle-là ! Après tout, un vrai croiseur tout neuf, ça se booste aussi, ça se travaille, ça s'améliore. Et, dans le domaine du bricolage, les pirates (mâles) avaient de solides traditions. Comme d'habitude, la sono passant la musique pendant les assauts avaient été installée en premier... De vieux airs préhistoriques avaient rententi dans le "Loveboat" car tel était le nom de l'appareil maintenant (en avait décidé Chiana).
Quand la procession des Red Tantras arriva, Chiana lança son nouvel air musical et diplomatique :


Love Exciting and New
come aboard, we're expecting you
and love
life's sweetest reward
let it flow
it flows back to you


Habillée en Capitaine Stubbin, Chiana attendait ses invités dans un bel uniforme tout rouge clinquant, surchargé de médailles, de diamants. Elle avait passé des gants rouges immaculé (Cherchez pas, c'est une nouvelle notion tantrique, le rouge immaculé) et souriait en les voyant enjamber les tas de trucs qui traînaient partout. La Déesse Janus-Jana rebondissait d'aise dans ce chaos rouge et les tintements de clochette accompagnaient encore ses doux chocs sur les parois et le sol.

The Love Boat
soon we'll be making another run
The Love Boat
promises something for everyone


Saisie dans ses entrailles par la musique sirupeuse et très disco, Chiana ne pouvait s'empêcher de faire quelques pas de danse en attendant que ses invités parviennent à elle. Elle s'enhardissait d'impatience, Macastril venant encore de se prendre les pieds dans un fil ou une meute de fils et s'était étalé de tout son long sous le regard désespéré de Yulée. Jetant sa casquette en l'air, elle fit un petit saut périlleux (mais pas grave !) et rattrapa son couvre-chef tandis que sa dose de Plaisir augmentait

Set a course for adventure,
your mind on a new romance

And Love
won't hurt anymore
it's an open smile
on a friendly shore

It's Love
Welcome aboard it's love


Elle sourit aux Red T, fit un petit clin d'oeil à Néo-Dracula sous le regard gourmand de Galactor et s'inclina révérencieusement devant Janus-Jana qui parvint à flotter jusqu'à sa Red Punisher blanche. Chiana prit la parole :

"Bienvenue à tous sur le "Love Boat", le nouveau navire-amiral des Pirates Libertaliens. Ce vaisseau sera sous peu la nouvelle attraction de cette Galaxie et par lui, je distillerai l'Amour et la Plaisir à cette belle Galaxie. Tout l'équipage est encore occupé à faire les travaux nécessaires pour en faire une Bête de Guerre mais l'essentiel est bien là : Vous et moi aussi ... Je voulais vous inviter à le visiter et admirer la belle facture de ce don magnifique, symbôle de l'Amour et du Plaisir nous liant tous les uns aux autres. Nous allons passer un bon moment entre nous : pillules et Guiness à volonté ! N'est-il pas l'heure d'une célébration tantrique ?"
ocean
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27/10 ETU 01:01
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En ma qualité de commandant des Forces Océaniques, je souhaite bon vent au Love Boat et vous garantit une totale sécurité sur la Mer des Voluptés
Janus-Jana
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27/10 ETU 09:39
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***

Janus-Jana virevoltait en tous ses dans le Love Boat.

Quelle bonne idée ma Chichi Chérie, dit elle à sa petite salope préférée, qui se déhanchait de manière suggestive sur le meilleur de la disco galactique.

Si tu veux, pour l'inauguration, nous pouvons capturer Lanfeust et le mettre à la proue de ton navire spatial, ça porte bonheur parait-il ?


***
Chiana
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27/10 ETU 12:25
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Chère Déesse,

Je préfèrerais largement le prendre avec moi à mon bord pour lui montrer la beauté parfaite des assauts libertaliens et le miracle du tantrisme de bataille ! Ce cher Lanfeust a un potentiel certain et il nous revient de le réveiller définitivement.

Lanfeust ne serait-il pas un Red Tantra de premier choix avec son impulsivité naturelle, son envie de bien faire, son sens aigu de l'honneur et du sacrifice ? Le faire prisonnier, oui, mais le torturer serait un vrai gâchis de compétences pré-tantriques ! Je continue à espérer qu'il vienne à nous pour mieux réaliser son potentiel admirable.
Janus-Jana
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27/10 ETU 14:41
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***

Chère Salope,

J'ouvrirai avec Plaisir la voie du bonheur tantrique à Lanfeust. Je crois en effet qu'il est tout à fait capable de la comprendre.

Il a encore quelques résistances, de vieux restes de morale archaique et surtout une grande fierté personnelle.

Je te charge de le travailler au corps...


***
Angelus L Oméga
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27/10 ETU 20:53
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Virevoltant aux côtés de la boule divine dont les 15 tonnes étaient parfois difficiles à éviter, Angelus était aussi de la partie. Il slalomait autour de la ronde divinité en tentant parfois dangereusement de passer sous l’entité androgyne quand elle est en l’air, victime du rebondissement de sa matière céleste élastique.
La célébration tantrique battait son plein. Sous l’excuse de fêter le nouveau vaisseau de la Salope Galactique, c’était une nouvelle fête délirante qui se déroulait. Angelus se demandait encore pourquoi il fallait des raisons pour faire la fête… alors que finalement, tout le monde avait oublié pourquoi il était venu !
L’être de feu consomma une certaine quantité de Guiness et de pilules rouges (les quantités ont été censurées) et passa la soirée dans la chaleur tantrique et la Joie ambiante.
Zacharias
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27/10 ETU 21:06
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Le spectacle valait le coup d'oeil. Voir Angelus danser (je suppose que c'est ainsi que ça devrait s'appeller...) avec l'Emperoratrice au beau milieu d'une pluie de pilules rouges avait quelque chose de fascinant.

De très bizarre, aussi, mais "fascinant" ça sonne mieux.

Zacharias carburait quant à lui à l'Ex-100trique, enchaînant la vodka à un rythme tout aussi effréné que celui sur lequel la Belle Pirate Rouge remuait son pont arrière en chantant.

Il avait du mal à se rappeller d'une telle ambiance lors d'un de ses sermons au Temple. Et pourtant il ne lésinait habituellement pas en ces circonstances sur la distribution d'hallucinogènes divers et variés...

C'est qu'au Red Prolétarian, il n'y avait pas de besoin intrinsèque de ces drogues pour que se dégage cette atmosphère unique de fête, de sexe, de musique et d'aigreurs d'estomac (bien qu'il fallait avouer que les drogues aidaient un peu, quand même...).

L'esprit tantrique était là (pas Janus-Jana, c'est une métaphore, là...), et la soirée risquait de durer.

Qu'elle dure, on l'attend de pied ferme !
Chiana
Respect diplomatique : 1345


27/10 ETU 22:44
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En maîtresse de ... cérémonie, Chiana ne valait pas tripette : elle embrassait son Beau Vampire à pleine bouche, picorant quelques pilules rouges dans la bouche de son amant tantrique, l'enlaçant à l'étouffer, froissant son bel uniforme dans une débauche de caresses et de baisers.

Chacun suivait maintenant le rythme de la chanson du "Love Boat" et, pour compléter le dessin tantrique, Chiana coupa la gravité artificielle du "Love Boat" permettant à chacun de pouvoir se mouvoir dans l'apesanteur ! Seule, Janus-Jana ne sentit rien : outre ses 15 tonnes, elle disposait d'une immunité totale vis à vis des lois de la physique auxquelles se soumettaient les "vulgates". Dans un torrent d'amour, de Plaisir, d'Amitié, de Fantasmes magnifiques, les Red Tantras pouvaient enfin s'amuser et plaire à leur Déesse. Celle-ci, d'ailleurs, rayonnait toujours plus de satisfaction en sentant les siens se donner à leurs Frères, leurs Soeurs, leurs Compagnons ...

Le Tantrisme vivait enfin la Pax Tantrica tant rêvée !

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