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La chute de la République

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Ellys
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03/03 ETU 21:33
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Depuis le début des négociations, Ellys était restée dans le mutisme le plus complet. La mine sombre, les pensées tournées vers les derniers éléments portés à sa connaissance, la jeune femme cherchait une issue là où les murs se dressaient, infranchissables.

Lenka... Elle avait prévenu le Général Xercès, cette femme était un élément fiable sur bien des points, excepté la diplomatie. Elle n'était pas faite pour les intrigues politiques, trop directe, trop incisive...
Ellys soupira, comment Xercès aurait il pu prévoir sa si longue absence...

L'ultimatum que Weiss lui avait communiqué l'avait prise au dépourvu... Derrière les mots polissés, perçait tout l'agacement des démocrates. Olessia ne devait pas être étrangère à cette nouvelle prise de position, si elle n'en était l'origine, elle y avait indéniablement contribué...

Grands dieux, la situation était elle à ce point préoccupante pour qu'elle ait poussé ses camarades à durcir leur ton...? La guerre semblait plus proche que jamais, en avaient ils seulement conscience ?

Ellys se tourna vers Weiss... Le général était entièrement absorbé par le début des négociations. Un étrange sourire, presque dérangeant barrait son visage. Qui aurait pu dire en cet instant quelles étaient ses pensées...?
En d'autre temps, la jeune femme se serait divertie à en percer l'enigme, mais son esprit était en l'occurence, tourné vers de toutes autres préoccupations.

Nerveusement, elle s'alluma une cigarette et en tira une profonde bouffée, fermant un bref instant ses yeux.
Puis son regard se porta sur l'immense écran retranscrivant les paroles échangées autour de la table des négociations.
Ainsi qu'elle l'avait prévu, le clône se montrait implacable. Froid, direct, à l'image de Génèse. Les Insurgés étaient sur leurs terres mais ils auraient besoin de toute leur position dominante pour maintenir l'équilibre des discussions. La jeune femme ne put réprimer une certaine admiration, le major Aggripa n'avait pas volé son titre d'orfèvre.

Reportant son attention sur le fond des débats, Ellys esquissa un sourire. Le Général Arakkus... Malgré tout ses changements de politique, cet homme avait su conserver son estime. Son discours était posé et faisait montre d'un réel sens de la diplomatie. Les Insurgés ouvraient une porte, mais allait ils accepter le prix de cette coopération...?

Sortant de son mutisme, la jeune femme se rapprocha de Weiss


Général, croyez vous vraiment qu'ils vont accepter de réprimer leur instinct de domination au profit de la NRE...? Ces hommes ont conservé une certaine cohérence dans leurs propos, mais ils ne tarderont pas à comprendre que tout avènement de la République, affaiblira irrémédiablement leur hégémonie sur l'échiquier galactique.
Les croyez vous animés d'une foi suffisante en leur idéal pour renoncer à leur pouvoir...?


Le ton de la jeune femme s'était radouci, mais restait dénué de toute chaleur...
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


04/03 ETU 02:13
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Ambiance musicale vivement recommandée :

http://radioblogclub.com/open/115996/star_wars/Star%20Wars%20-%20The%20Droid%20Invasion%20And%20The%20Appearance%20Of%20Darth%20Maul

HRP : Un sacré pavé, mais qui vaut la peine, pour ceux qui aiment les intrigues politiques... merci de ne pas tenir compte de ces infos dans vos RPs, elles sont juste dévoilées pour le plaisir de lire, merci de faire la différence entre ce que vous savez en tant que joueurs et ce que vos personnages savent réellement en RP.

_________________________________________________________

L'instinct de domination. L'illusion du pouvoir. Dans la plus obscure des préhistoires, une légende racontait que lorsque qu'un Empereur exposait toute l'étendue de sa puissance aux yeux de son peuple et de ses ennemis, un esclave, caché derrière lui lors du Triomphe, était chargé de lui murmurer une phrase rituelle destinée à lui rappeler sa finitude, sa mortalité et ses faiblesses humaines : Cave ne cadas.

Prends garde à la chute.

Weiss, esclave de son passé, entendait bien remplir ce rôle. Sa soif de pouvoir lui avait fait connaître l'abîme. Les Insurgés goûteraient au même sort si jamais ils dévoilaient un visage semblable. Si c'était le cas, Weiss échouerait dans ces négociations, mais il aurait alors au moins le mérite d'avoir fait tomber les masques, révélant alors l'imposture des Insurgés et de leur prétendue volonté de sauver la Vie.

"C'est ce que nous allons voir, Ellys. Jauger, étudier, prendre son temps."

Sourire carnassier.

" La République ne doit pas être et ne sera plus une entité supérieure imposant ses préceptes à la galaxie toute entière. Cette époque est révolue, morte avec la chute du chancelier Mansfeld. Le fait est que les Insurgés se confronteront à leurs contradictions : en prétextant que la République ne peut plus imposer son type de gouvernance à toute la galaxie, ils feront face à leurs propres dictats. Qu'on impose la démocratie et le suffrage universel ou une dizaine de commandements, le fond du problème reste le même."

Weiss n'avait pas quitté l'écran des yeux.

"Ils en sont conscients. Et puis, n'oubliez pas qu'ils regroupent des commandants dont les valeurs sont fondamentalement républicaines, et d'autres dont les valeurs sont fondamentalement libertaires, se basant sur les concepts d'anarchie prônés par Genèse et Lizaka. Sous la chape de plomb, ils sont fondamentalement divisés par leurs valeurs, leurs idées et leurs méthodes.

Ils sont les plus forts sur le champ de bataille, mais au sein d'une assemblée ou au détour d'une table de négociations, ils sont en position de faiblesse. Ils ne tiendront pas un seul instant face au clone Gorgone IV si jamais ils décidaient de transformer le dialogue en une joute verbale. Nous connaissons tous leurs antécédents. Nous connaissons leurs anciens visages. Ils considèrent la NRE comme faible et creuse. Ils se demandent qui utilise ce déguisement, voilà tout."


Weiss s'alluma une cigarette.

"Tant qu'ils se poseront cette question, ou qu'ils n'auront pas de réponse claire, nous gagnerons du temps. Ils doivent se douter que la Corporation Démocrate a récupéré les institutions Républicaines pour en faire un formidable outil de propagande politique. Ils sont de plus confrontés à une nébuleuse : en utilisant les institutions de la NRE, même creuses et factices, la Corporation Démocrate ne s'expose pas publiquement et garde une grande autonomie diplomatique, notamment en préservant officiellement sa neutralité militaire dans le conflit."

Weiss détourna son regard de l'écran pour fixer Ellys droit dans les yeux.

"Croyez-moi, ils seront prêts à collaborer. Nous leur offrons sur un plateau l'aide de la plus brillante machine de guerre politique qui aie jamais existé depuis la Création de Genèse. Et cette machine aux rouages bien huilés et solides, c'est la République, qui est entre nos mains. Si leurs objectifs sont bien ceux de préserver la Vie et de protéger la galaxie du désastre de la vague magnétique, ils accepteront nos conditions."

Sourire carnassier.

"Et si ils les refusent, ils dévoileront à tous leur véritable visage. Il ne leur restera que leur puissance militaire pour se maintenir à la tête du Zéro. Mais posséder de grandes armées ne suffit pas. La Corporation Démocrate dispose d'un énorme avantage stratégique : non contente de rivaliser en moyens militaires et économiques avec les plus puissants Insurgés, elle possède surtout un groupe de politiciens chevronnés dont font partie les plus grands orateurs de la galaxie. Croyez-moi, Ellys, nous sommes en position de négocier."

Il se tourna à nouveau vers l'écran. Gorgone IV était parfait.

"Nous ne les forcerons pas à abandonner le pouvoir. Nous ne voulons pas en faire des vassaux. Nous voulons en faire des partenaires. Sur un même pied d'égalité. La République représentera auprès d'eux les peuples qui auront choisi de la rejoindre. Notre capitale restera dans le système 700. Ces garanties devraient nous permettre de ne pas trop froisser leurs égos. La capitale du Zéro devra quant à elle être placée dans les mains d'un gardien jugé non pas sur sa puissance mais bien sur sa sagesse. Il sera désigné par les Insurgés et la République. Le reste des planètes du Zéro seront elles laissées à la garde des Insurgés, à qui nous devons laisser l'honneur et le soin de protéger l'arche..."

Un instant, Weiss se sentit mal à l'aise. Tout semblait si facile.

Prends garde à la chute...


Ellys
Respect diplomatique : 1592


11/03 ETU 17:56
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Ellys venait de lire les derniers mots prononcés par l'officier de liaison Deimosien et ne put s'empêcher s'esquisser un pâle sourire désabusé.

Le dénouement était si prévisible. Bien qu'animés d'intentions parallèles aux leurs, les Insurgés restaient les Insurgés. On ne se débarasse pas si aisément de sa nature. Ces hommes avaient de tout temps usé de l'arrogance et de leur supériorité militaire dans leurs rapports diplomatiques, il était peu probable que l'annonce d'une apocalypse imminente change cette façon d'être.

Ellys eut un soupir las. Ils perdaient leur temps, il était illusoire de les croire aptes à renoncer à leur ego.
Le général Arakkus avait certes, ouvert quelques portes mais les discussions avaient pris un tel rapport de force qu'il semblait impossible de revenir à un pied d'égalité.

Weiss fulminait, de toute évidence, le clone d'Aggripa n'avait pas pleinement rempli son office. Il lui manquait cette part d'humanité et cette once d'espoir qui l'aurait sans doute poussé à tendre une dernière fois la main...
Peut être était-ce mieux ainsi. Quand la violence supplante la raison dans le coeur des hommes, l'honneur et les idéaux restent. A défaut d'avoir sauvé leur paix, Gorgone IV avait préservé leurs valeurs. Mais à quel prix...?

La jeune femme s'avança vers Weiss...


Et maintenant ? Qu'avez vous prévu ?
Votre clone nous a semble t il fermé la porte des négociations. Je dois reconnaitre en dépit de tous mes préjugés que cette issue est loin de me contenter.
Peut être était-ce mauvais calcul de ne pas y aller nous même....
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


13/03 ETU 21:53
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Weiss se tenait le poing, légèrement tuméfié. L'écran qui retransmettait les négociations n'était plus qu'un amas de débris grésillants.

Prends garde à la chute.

Celui qui lui avait prononcé cette ancienne maxime latine était celui qui allait causer sa deuxième déchéance.

Agrippa, le génial scientifique d'Alfa Deimos, le créateur de Genèse et des clones mentats, le géniteur de Mansfeld et de ses frères du Haut Chapitre, l'allié de Sélène, le sbire du général Thorn, le sauveur du général Weiss. Le véritable meneur de jeu, c'était lui.

Lorsque le clone Gorgone IV cessa de répondre aux consignes transmises par le codex, il était déja trop tard. Le général avait à peine eu le temps de fulminer, de démolir l'écran de retransmission, d'aboyer des ordres et de comprendre ce qu'il se passait. Il n'écouta pas Ellys lorsque les troopers lourds se déployèrent dans le vaisseau consulaire. Et lorsqu'ils braquèrent leurs blasters vers le général, ce dernier sut que la partie était terminée. Agrippa s'était servi de lui pour nettoyer la NRE et pour mettre la main sur Ellys. Maintenant que c'était fait, le général devenait trop dangereux pour accomplir le reste de la mission.

" ...ainsi...c'est terminé... Agrippa en a décidé ainsi... "

Weiss se tourna vers Ellys, un sourire aux lèvres. Il semblait étrangement serein.

" ...vous n'étiez apparemment pas la seule à ne pas me faire confiance. Ainsi soit-il."

Il se tourna, dépité, vers les troopers lourds.

" Et maintenant ? Quels sont vos ordres ? "

" Ils vous escorteront en ma compagnie et celle du commandeur Ellys, général. "

Gorgone IV se tenait à l'entrée de la cabine, figé dans son uniforme noir.

" ...laissez-moi deviner ? Un peloton improvisé ? "

" Non, général. Il est temps que les véritables négociations commencent. Et pour cela, vous allez nous suivre. Il est temps de faire tomber les masques. La NRE ne doit plus être une République de l'intrigue. Tenez-vous tranquille et vous serez traité avec les honneurs. "

Les honneurs. Weiss eut un rictus carnassier. On allait l'exhiber comme une bête de foire. Il allait revoir Lizaka et les autres. Etre humilié. Mais il resterait en vie. Gorgone IV se tourna vers Ellys. Il lui tendit son blaster et ses effets personnels. Sa voix métallique et tranchante accompagna son geste.

" Permettez, commandeur, que je tienne la parole du général à sa place. Vous êtes libre. Bien que nous souhaitions que vous preniez la place qui vous revient. Les Insurgés attendent l'ambassadeur des Démocrates...et de la République. "

Le com-link de Ellys vibra. Un message curieux.

"Faites confiance à Gorgone IV."

Ellys ne vit pas tout de suite le code d'authentification qui révélait l'identité de l'émetteur.

" Code chiffré-codé vérifié. Message relayé par l'officier de liaison Nabil Shaar. Emetteur original : code de communication du commandant Yerog Mansfeld. Lieu d'émission : coordonnées stellaires d'Alfa Deimos. Probabilité de falsification ou de piratage : 0.05 %."

Gorgone IV aboya alors quelques ordres, et les troopers se déployèrent, soulevant Weiss par les bras. Il fût menotté et conduit en dehors de la cabine, non sans jeter un dernier regard glacial à Ellys. Le clone l'ignora et se tourna vers elle.

" J'espère que nous n'avez rien contre une bonne raclette ? "
Ellys
Respect diplomatique : 1592


14/03 ETU 22:01
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Bon Radioblog étant momentanément HS, je ne peux pas vous mettre le lien de la bande son... Quoi qu'il en soit et pour ceux qui l'ont, il s'agissait de la BO du Seigneur des Anneaux, le passage du Mordor.
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Ellys regarda, interdite, les troopers changer de cible... L'espace d'un instant elle fut plongée dans l'incompréhension la plus totale, puis croisa le regard de Weiss. Pour la première fois, elle vit la faille... Dans ces yeux froids et emplis de rage, derrière ce visage à la trompeuse sérénité, perçait le gout amer de la défaite..
Aggripa s'était servi de lui et le congédiait, à sa manière. Quels qu'aient été les plans du major, Weiss était devenu inutile.

La situation, ne manquait pas d'une certaine ironie

"Prends garde à la chute..."

La jeune femme médita ces paroles tout en prenant son blaster...

"Prends garde à la chute..."

" Permettez, commandeur, que je tienne la parole du général à sa place. Vous êtes libre. Bien que nous souhaitions que vous preniez la place qui vous revient. Les Insurgés attendent l'ambassadeur des Démocrates...et de la République. "

L'ambassadeur des Démocrates... Le pion avait changé de main... Ellys fixa avec lassitude Gorgone IV... Quelle confiance pouvait elle bien accorder à celui qui servait si habilement la trahison...? Les négociations l'attendait, mais quel poids pouvait elle encore esperer avoir ? Le verbe tranchant du Gouverneur Lenka avait du attirer bien des ennemis à Baphodys... La Corporation lui faisait elle seulement encore confiance...?
La jeune femme esquissa un sourire étrange... Comment pourraient ils faire confiance à une morte ?

Le Comlink se mit à vibrer dans sa poche, l'arrachant brutalement à ses pensées...

"Faites confiance à Gorgone IV."

Faire confiance... A défaut d'être efficace l'officier de laison ne manquait pas d'un certain humour... Voilà qui tranchait étrangement avec l'habituelle austérité des deimosiens...

Ellys allait ranger son comlink lorsque son regard fut attiré par le protocole d'authentification du message.

Emetteur original : code de communication du commandant Yerog Mansfeld. Lieu d'émission : coordonnées stellaires d'Alfa Deimos. Probabilité de falsification ou de piratage : 0.05 %

Se pouvait il que....

Profondément troublée, la jeune femme rangea le comlink silencieusement... Les pensées se bousculaient dans son esprit... Mansfeld savait...


Je veux bien essayer, ambassadeur, mais il va falloir jouer cartes sur table avec moi...? Qu'attendez vous de ces négociations...? Et quelle place réservez vous à la Corporation dans tout cela...?
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


17/03 ETU 22:15
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"Sans progrès, il n'y a pas de paix possible. Sans paix, il n'y a pas de progrès possible."

Gorgone IV s'était assis en face d'Ellys. Il déposa ses deux mains blanches et osseuses devant lui. Son regard mort fixait la jeune femme avec intensité.

"L'auteur de cette citation a placé beaucoup d'espoir en vous, Excellence."

Le clone-mentat retira le codex tactile de son poignet et le tendit à Ellys. En apparence, un simple bracelet métallique. En réalité, un moyen de communiquer en toute discrétion lors de négociations sans éveiller de soupçons.

"Vous en aurez plus besoin que moi. Il vous aidera à répondre à vos questions. Ce que nous attendons de ces négociations ? Un grand espoir pour la galaxie. La place de la Corporation Démocrate ? Celle qui lui revient, au sein de la NRE. Nulle autre coalition n'est mieux placée pour négocier au nom de la démocratie pour rétablir l'une des plus prestigieuses institutions de notre galaxie. La NRE est cette institution. La seule capable de réconcilier les anciens ennemis, de stabiliser la galaxie et de rassembler tous les efforts dans la lutte contre l'apocalypse."

Gorgone IV sortit un cylindre métallique. Il en tira une languette qui se déroula en une mince feuille transparente.

"Voici la liste des propositions de la NRE. L'officier de liaison Shaar sera votre conseiller technique. Nos objectifs sont simples : échanger une planète-ambassade avec les Insurgés, créer un programme commun de lutte contre l'apocalypse, proposer notre arbitrage dans le conflit les opposant au Hell Fire sous la forme d'un armistice et proposer une modification commune des Dix Commandements et de notre constitution.

Nous souhaitons qu'ils changent leur premier commandement afin d'étendre leur demande de confiance à toutes les nations ayant décidé de coopérer dans la lutte contre l'apocalypse. En échange, nous inscrirons dans la constitution de la NRE que chaque citoyen républicain s'engage à reconnaître et respecter les valeurs défendues dans les dix commandements. Nous souhaitons également qu'ils changent leur référence à Dieu, par simple souci de tolérance envers les peuples observant un culte ou une foi quelconque. En échange, nous stipulerons dans notre constitution que seuls les Insurgés seront habilités à garder et défendre l'Arche du système Zéro."


Le clone-mentat enroula la feuille dans le cylindre et le tendit à Ellys.

"La Corporation Démocrate, elle, se verra consacrée gardienne du système 700 et de la capitale de la NRE. Quand le chancelier Mansfeld a créé la Corporation Démocrate, il souhaitait qu'elle soit l'alternative à la violence, à la tyrannie, à l'injustice. Mais il souhaitait aussi que la Corporation donne l'exemple, tant en pardonnant à ses ennemis qu'en leur tendant la main. La NRE a besoin de la Corporation Démocrate. Sans elle, jamais la République ne parviendra à remplir ses objectifs. La puissance de votre coalition, Ellys, ainsi que les idéaux et les talents qui la portent, sont les fondations d'une nouvelle ère. Vous êtes la digne héritière de Yerog Mansfeld. Voilà votre place."

Gorgone IV se leva lentement. Il fit un geste en direction du sas.

"Il est temps, Ellys. N'oubliez pas le codex. Un homme de grande expérience vous aidera grâce à lui. Il vous a choisi. Nous nous en remettons à vous. Vous tenez l'avenir de la République, de la Corporation et de la galaxie entre vos mains."

Sans progrès, il n'y a pas de paix possible. Sans paix, il n'y a pas de progrès possible.

"Vous avez toute lattitude pour négocier au nom de la NRE et de la Corporation Démocrate, ou refuser. Vous êtes libre."

Quelque part, sur Alfa Deimos, dans une cellule anonyme du complexe 51, un vieil homme souriait. Entouré de John Quick et du major Agrippa, Mansfeld suivait la conversation grâce à son codex. Le vieux chancelier était assailli par ses souvenirs. Une époque de rêves et d'espérances. Une époque révolue. Et Ellys pouvait enfin tourner la page des heures sombres de l'Histoire...

"Ah, j'oubliais. Pour la raclette."

Gorgone IV tendit une boîte de corned beef Deimosien à Ellys, puis tourna les talons en direction du sas. Dehors, sur l'esplanade de l'Arche, l'escorte attendait.
Mansfeld
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30/03 ETU 19:55
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Tiens, personne ne s'était jamais demandé ce que pensaient les pauvres types engoncés dans ces combinaisons de combat blindées.

Oui petit père, on cause bien de ces fameux troopers lourds, ces lourdeaux anonymes qui accompagnent systématiquement tes sbires dès qu'il s'agit d'aller étaler de la confiote démocrate devant une assemblée.

Et regarde donc ce Weiss, rempli de haine, qui paradait avec ces pantins il n'y a pas encore si longtemps. On dirait que les négoces sont tombées sur un os.

Gorgones et généraux renvoyés au dortoir. Hey, la raclette dure bien longtemps. Fais gaffe, petit père, le vilain va se faire la malle. Et toi, le sergent, toi et ton escorte, descendez-moi donc cette raclure une fois pour toute.

Fin de règne, petit père. Tu vas quand même pas râler si on change tes jouets ?


Deeper underground. Le général Weiss s'était souvenu du détonateur logé dans la tête de Gorgone IV. Une pression sur la commande, et ploum, un artifice de gelée de clone. Et hop, le grand escogriffe tirant un blaster, dégommant deux gardes sous le regard amusé des Insurgés et d'Ellys, presque ivres. Et puis la fuite en avant. Et toi, le sergent, tu lèves ton Blaster MAK48 à visée laser et tu l'alignes.

" Deux hommes à terre. Prisonnier en fuite. Cible verrouillée "

Fais-toi plaisir, sergent. Le réseau des casques de ta cohorte est opérationnel. Un petit malin te branche le son et fait monter le volume. Deeper Underground, dude. Un déclic.

" On allume la radio, les gars. Ce soir, c'est soirée raclette. "

CLIC

TéléstarGalactica On Air

http://radioblogclub.com/open/28704/jamiroquai/Jamiroquai%20-%20deeper%20underground

Et pour les raclures, pas de raclettes. Cible verrouillée. Et Weiss qui court, droit devant lui, pensant pouvoir une fois encore tromper la mort. vas-y, sergent, fais-toi plaisir. Vas-y.

BLAM BLAM

Et là, petit père, Agrippa pourrait rien faire pour cette crapule de Weiss. Mais c'est qu'ils lui ont épluché le crâne ces cons ! Allez, encore un effort, après les Gorgones et Weiss, tu me vireras aussi ces brutes de troopers. C'est fini tout ça, papa. Weiss, lui, le crâne explosé comme une vieille pastèque, crache un dernier souffle...

" Prends garde...à...la chute.."

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