Archives > Beta 3 > Galaxie 1
Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > Destins, équilibres et république
L’Univers est absurde ! Je contrôle que dalle. | 11 | |
Je contrôle mon destin "finger in ze nose". | 28 | |
M’en fous ! C’est Dieu qui gère à l’aise. | 10 | |
C'est ton destin ! | 20 | |
J'ai pas d'avis...et je bave quand je suis content. | 9 | |
Total : 78 vote(s) | ||
Pages : 1 2
| Artimiandre Respect diplomatique : 900  27/05 ETU 22:47 | Score : 14 Détails Lena s’avança au centre de la nouvelle salle bondée ; et son arrivée causa une baisse rapide du brouhaha général jusqu’au silence complet.
Pour une fois, elle ne portait pas une robe à la mode. Elle était vêtue d’une toge blanc-cassé dont les pans et les nœuds suivaient les courbes de son corps, tout en lui conférant l’allure d’une jeune prêtresse du temps jadis. Excellences, Je vous ai réunis ici afin de partager avec vous certaines réflexions métaphysiques issues de ma culture éclipséenne, avec l’espoir de susciter votre enthousiasme autour de diverses questions, et de créer ici un espace de réflexion libre, en marge de toute obligation partisane, de toute coalition ou obédience quelconque. Je désire aborder un thème qui nous concerne tous puisqu’il s’agit d’une réflexion sur le destin de l’humanité. C’est un thème important et actuel car il touche à la fois notre vision du cataclysme astronomique que certains appellent Apocalypse en l’attribuant à Dieu, ou encore cela concerne le fragile équilibre galactique et les gouvernances que nous tentons de mettre en place. Lena balaya la salle d’un regard ample. On a pu voir par le passé que des guerres se sont déclarées dans des périodes de prospérité où chacun avait un accès abondant à la ressource et à l’information. La caractéristique de ces guerres est qu’elles sont idéologiques. Ces guerres se font pour des symboles dont personne ne peut prouver qu’ils existent : dieu, la colère divine, les propriétés surnaturelles du système zéro, l'égo de Lizaka, … L’humanité est ainsi portée à recréer l’enfer réel par peur de l’enfer hypothétique qu’elle imagine exister ailleurs. On constate donc que les pulsions qui animent les individus demeurent incompréhensibles et incontrôlables, tout comme le sont les grands cataclysmes astronomiques qui nous frappent. Partant de ce constat, et en postulant qu’aucun homme ni aucune femme ne voudrait être impliqué dans une guerre absurde, peut-on encore imaginer sans rire que nous contrôlons nos destins ? Qui pense encore être capable d’accomplir son destin et de s’offrir un sans-faute dans ses réalisations, sans succomber aux paradoxes et aux compromissions que génère notre environnement ? La question est la suivante : pensez-vous être totalement maître de votre destin ? ; ou pensez-vous dériver dans un univers absurde, porté par des forces inappréhendables, avec seulement parfois la possibilité d’infléchir faiblement votre course ? Les multiples ironies du sort que chacun doit subir comme autant de tragédies me font penser que nous ne contrôlons que très faiblement nos destins, nos vies et nos réalisations. Selon toute vraisemblance, l’humanité n’aurait pas un sort différent de celui d’une population planctonique capable de nager à petite échelle pour se nourrir, mais dérivant à grande échelle, portée par les courants imbattables d’un fleuve. Or bien qu’un esprit aiguisé puisse comprendre la mécanique de ces courants, ceux-ci n’en restent pas moins implacables, même pour des formes de vie supérieures. Ainsi, l’Univers serait un lieu traversé par des forces naturelles qui nous dépassent, et où l’humanité dériverait en tentant de créer localement les conditions de sa survie. Car à l’échelle locale, et temporairement, l’Histoire montre que nous pouvons dresser ensemble des édifices et des remparts contre ces forces environnementales. Bien que celles-ci soient capables de nous emporter individuellement vers un destin funeste, elles se brisent en revanche contre nos réalisations communes. De là, naît chez les vivants la volonté immuable de s’assembler et de partager, pour résister aux absurdités générées par nos pulsions ou par l’environnement. Tel est le projet de la Nouvelle République. Tel est ce projet qui doit garantir la sauvegarde de l’humanité, ainsi que sa pérennité sur le long terme. Personne ne prétend détenir les clés d’aucun mystère. Néanmoins, en se basant sur notre Histoire, nous pouvons montrer que s’assembler pour lutter contre le désordre et la guerre, et contre les phénomènes naturellement dévastateurs, est une stratégie gagnante. Pourquoi ? Parce que cette stratégie génère un refuge où la complexité peut se développer ; et avec elle, de nouvelles possibilités. Pour conclure, je dirai que notre vision commune de l’Univers donnera sa forme à l’équilibre de notre galaxie. Plus localement aussi, cette vision structurera la République qui doit jouer un rôle central dans cet équilibre. C’est parce que je pense que nous sommes tous concernés par ces questions que je vous invite à débattre sur ce sujet. Merci de votre attention. | ||
| Archibald Meguirt Respect diplomatique : 280  28/05 ETU 00:29 | Score : 5 Détails
Archibald écouta Artimiandre avec attention Puiwwwww, sacré décolletté, t'égards pas Archie reste concentré. Des questions!!! Comme si j'en avais déjà pas assez dans la tête, mais ce ne seront pas les dernières.... Archibald se leva pour prendre la parole : "Et bien, salutations à vous tous. Artimiandre soulève ici un vaste sujet qui nécessiterait de longues palabres pour étayer ses visions. Mais je ne me lancerais pas dedans et je tacherais de faire court en espérant que nous parlons bien de la même chose. J'ai quelques questions qui me sont venues à l'esprit en vous écoutant chère Artimiandre : Dieu est-il le Destin? Pour être maître de son destin ne faudrait-il pas le connaitre? Qui peut prétendre connaitre son destin? (hormis ceux qui souffrent d'un engorgement au niveau des chevilles) Dieu est-il maître de notre destin? En tout cas il me parait clair qu'un groupe d'individu s'unissant dans un but commun est capable d'accomplir de grande chose. Prenez par exemple un brin d'herbe tout seul il est pathétique mais si nous en rajoutons des centaines de millions ils forment alors, à eux tous, un magnifique green pour le golf! Mais ont-ils eu le choix de devenir un green, ils auraient pu tout aussi bien faire une plate bande ou un terrain de foot (sport préhistorique). Un mot me revient à l'esprit : mektoub! Merci de votre attention. Archibald retourna à sa place et alluma un cigare... | ||
| Metamorphosis Respect diplomatique : 658  28/05 ETU 08:26  | Score : 4 Détails Métamorphosis s'avança...
Notre destin... celui des autres... Nous n'en sommes pas maîtres, certes ! Mais je pense sincèrement que nos actes et nos paroles ont une grande influence sur notre destin : Les alliances contre les guerres Les actes justes La solidarité et la fidélité à nos causes Le dialogue ... Cela ne fait pas tout mais l'avenir peut en être éclairci ou assombri. Notre destin n'est fait que de rencontres et de choix. Faire les bonnes rencontres et les bons choix prépare à un destin autre, chaque fois amélioré. Elle avait parlé lentement, comme à elle-même. Les paroles s'envolent... qui s'en saisira ? Qu'importe ! Elle alla se rasseoir avec la curieuse impression qu'elle avait oublié quelque chose d'important... | ||
| J.K. Stenfield Respect diplomatique : 360  28/05 ETU 10:58 | Score : 7 Détails Artimiandre, vous mettez une fois de plus le doigt sur un sujet aussi complexe que tabou, s'il en est.
En prélude vous parlez de divinité et de croyance et comme le disait Milton: "La raison est bien peu de chose face à la foi des croyants" Vous savez que je suis un scientifique, un esprit cartésien, une sorte de Saint Thomas. Pourtant, si Dieu devait être la matérialisation de nos inconnues et l'addition de nos craintes, alors je serais croyant. Il y eut des époques ou l'homme qui ne comprennait pas la marche du soleil dans le ciel, imputait cette course folle de cet astre essentiel à des dieux et ce, quelques soient les confesions en général. Certains même sacrifiaient sur l'autel leurs congénèrent pour permettre au soleil de se lever chaque jour. Aujourd'hui, il parrait bien dérisoire de tuer un homme pour infléchir sur la course des astres, mais d'autres "chimères potentielles" nous pousseraient à tuer et à détruire, comme notemment le courou divin de l'onde magnétique. Je pense pourtant que demain (demain étant un futur proche autant qu'éloigné), nous comprendrons ce phénomène et nous pourrons tenter d'y survivre. Remarquez que je ne parle pas de le maitriser car l'homme à tort à souvent pensé que son esprit supérieur lui permettait d'être maitre des éléments. "Vivre avec est toujours préférable à asservir". Alors, n'asservissons pas l'univers. Nous avons encore beaucoup à apprendre, trop pour nos vies, indéniablement. Mais pourtant, je reste persuadé que nous sommes maitre de nos existences, car nous avons la force de la conscience qui nous permet de dire NON et l'intelligence suffisante pour appréhender notre milieu. Votre débat mériterais qu'on s'y attarde durant des nuits entières, où l'on pourrait contempler les étoiles et se demander: "Ou cela nous mènera t-il?" Merci de votre attention. Stenfield | ||
| Nicanor de Rokha Respect diplomatique : 2498  28/05 ETU 11:35 | Score : 9 Détails Rasputine s'avança d'un air songeur. Il n'avait pas oublié qu'il était aussi le camarade Gardien de la Bibliothèque Nationale du Peuple ...
Nous sommes certes bien peu de choses dans l'univers. Descartes a montré que nous sommes ce que nous pensons. Bergson avance que nous pensons par les limites que nous impose les mots. Merleau Ponty quant à lui pense que la pensée est libre et préfigure les mots. Freud répondait que notre esprit est tri partite et que l'affaire est plus complexe qu'il n'y parait. Heideger dira que l'angoisse est le seul état où l'homme est capable de se regarder face à lui-même. Sartre vous poussera à vous mettre la tête dans un canon ionique. Cela dit, la vie n'est pas un catalogue de philosophies et préceptes que l'on choisit comme dans un gigamarché. Il y a toujours une part de hasard et une part de maitrise. Je rejoindrais Heideger sur ce point, le hasard nous terrifie et nous renvoie face à nos questionnements existentiels et alors nous nous rendons compte que notre emprise sur le cours même de notre vie n'est que chimères et illusions. Au fond, tout n'est qu'une simple histoire de croyance, pour le plus grand bonheur et le plus triste malheur de l'Homme. Alors simplifions. A tout ceci, je ne répondrais qu'une seule chose : Agis comme si la maxime de ta volonté était universelle et tu prospèreras toujours. (E. Kant) Simple à vivre et plus souple que jouer les Archers stoïciens ou les surhommes nietzschéens. | ||
| Acanith Respect diplomatique : 1200  28/05 ETU 11:52 | Score : 7 Détails Acanith avait quitté le Parlement, en vue de se détendre avec un astropastis à la Taverne, mais il modifia ses projets en voyant le thème du débat initié par Lena. Passionnant. Il demanda la parole après la fin de l'intervention du camarade Soviétique.
Je considère pour ma part qu'il est impossible de contrôler son destin. En fait, l'Univers n'est pas réellement absurde, il dépend juste d'un tel nombre de variables que nous sommes incapables d'en appréhender le fonctionnement autrement que par des lois scientifiques qui, j'en ai l'intime conviction, ne sont aujourd'hui encore que des modèles partiels et imparfaits. Cette imperfection, à mes yeux, est démontrée par l'existence des religions. Toutefois, même ces lois physiques peuvent nous permettre de montrer le caractère indéterminé de notre Univers: Rappelez vous de Werner Heisenberg... Son Inégalité a relégué aux oubliettes la vieille conception qui veut que la faculté de prédiction augmente avec la quantité de données disponibles. Ainsi le terme de "dériver" utilisé par Dame Lena est on ne peut plus adapté. Pourtant, bien que je vous rejoigne, Madame, sur le fait qu'une organisation sociale est génératrice de complexité (sujet sur lequel je me suis déjà exprimé dans la Salle des Libres Pensées), ce n'est pas une fin en soi. Le Citoyen Stenfield déclarait que nous étions suffisamment "conscients" pour commencer à nous auto-guider. Je crois que nous sommes loin de détenir cette conscience, mais il est certain que la NRE est une des étapes du phénomène de "transition sociale" qui nous permettra d'accéder au stade éclairé, que je qualifie sans hésiter de "supra humain". Peut-être que, parvenus à ce niveau, nous aurons réellement le pouvoir de changer les choses... ne nous décourageons pas. Mes respects. | ||
| Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277  28/05 ETU 12:03 | Score : 9 Détails Larry avait depuis toujours été très perturbé sur la question du Destin.
Tout petit déjà, il ne pouvait supporter l'idée qu'une volonté supérieure préside à son parcours (tout comme la majorité des Vivants, comme le confirme le résultat de ce vote...). Si Dieu existe ? Je n'en sais rien. Si, par le plus grand des hasards, tout ça existe, je ne veux pas le savoir. Mais même si l'existence d'un Dieu ne lui posait pas de problème, celle d'un Destin était nettement plus dérangeante. Dieu, on sait ce que c'est. C'est un vieil ami. Oh, un peu porté sur les plaies et les punitions injustes, certes, mais bon, comprenons-le, il s'ennuie, au bout d'une demi-éternité à ne rien faire de spécial. Ca fait partie du folklore, pas de problème. Alors que le Destin... On peut même pas l'anthropomorphiser ! Ou alors si, mais c'est jamais très crédible... Alors on pense à une force cosmique, ou alors on balance une Théorie du Chaos ou des tas de considérations philosophiques compliquées, pour essayer de rationnaliser un minimum un truc qui nous dépasse complètement, et un concept qui nous rendrait tous dingues si on prenait la peine d'y réfléchir deux minutes. Heureusement, Larry avait trouvé une solution lorsqu'il était arrivé pour la première fois à ce stade-ci de ses réflexions. Ou plutôt : il l'avait conçue. "Moi j'm'en occupe pas de tout ça. Je contrôle rien, mais y a pas de Destin pour autant : c'est S.A.R.A. qui me dit quoi faire..." | ||
| Nicanor de Rokha Respect diplomatique : 2498 28/05 ETU 12:22 | Score : 4 Détails Camarade Acanith,
Vous pensez en homme de science, je vous répondrai en homme de lettres. Pensez vous que la science ait une fin ? Je pense personnellement que la science s'arrête aux limites d'élaboration de l'Esprit humain. Ce qui se passe après, c'est ce que l'on a circonscrit sous de multiples noms. Appelons le tout simplement, Dieu. L'idée n'est pas nouvelle, c'est le déisme voltairien. La religion de la raison pure. | ||
| Acanith Respect diplomatique : 1200 28/05 ETU 12:39 | Score : 6 Détails Camarade Rasputine
Pour ma part j'estime que les limites de l'esprit humain s'accroissent, si nos efforts tendent vers ce but. J'avoue ne pas connaître le déisme aussi bien que je le devrais , lui préférant un agnosticisme sceptique (qui, je le reconnais, s'apparente en pratique à de l'athéisme...). Pour moi, non, la Science n'a pas de fin. Le regretté Camarade Vlavv aurait sans aucun doute cité la phrase suivante dans de telles circonstances: "D'après une théorie, le jour où quelq'un découvrira exactement à quoi sert l'Univers et pourquoi il est là, ledit Univers disparaîtra sur le champ pour se voir remplacé par quelque chose de considérablement plus bizarre et inexplicable" Il restera toujours quelque chose à découvrir. Et chaque avancée nous rapprochera de la connaissance nécessaire au choix véritable. "Selon une autre théorie, la chose se serait en fait déjà produite". Mes respects | ||
| Nécrossius Respect diplomatique : 251  28/05 ETU 13:01 | Score : 6 Détails Mortelle journée à tous.
Le destin des Nécros est déjà tout tracé. Seul la mort nous guide et nous allons là où elle nous appelle. Celui des vivants quand à lui est aux mains de Dieu mais le vivant peut se révolter face à cela et rejoindre le culte. Car un mort-vivant est plus une offense à Dieu qu'un serviteur zélé. Nous incitons donc à tous les commandants vivants de prendre leur destin en main. | ||
| Nicanor de Rokha Respect diplomatique : 2498 28/05 ETU 13:05 | Score : 8 Détails La Vie n'a de sens uniquement parce que la Mort existe. C'est par ailleurs la plus grande illusion de l'Homme. Il se sait mortel mais n'imagine jamais cette finitude et se considère comme immortel.
Heureux celui qui comprend qu'il meurt un peu plus chaque jour, du joug de la crainte du trépas, il en sera libéré. (Sénèque) Alors camarade Necrossius, je me permets de décliner votre offre. En plus la chair putréfiée, ça schlingue et plus on est vieux plus on devient con. Regardez moi j'en suis un bel exemple. Il y a d'autres dans la galaxie sinon, les elfes (camarade Annarion, sans rancune), les nains (camarade Lewllyn sans rancune) et les vampires (camarade Requiem sans rancune) ... | ||
| Lizaka Respect diplomatique : 2723  28/05 ETU 17:52 | Score : 13 Détails Quand on sait que Dieu veut tous nous écraser tels des Red Bonnett,
Que le Hellfire nous met des bâtons dans les roues juste pour s’amuser, Que la Vie est menacée par son propre créateur, Et que quelques commandants capricieux peuvent en menacer la survie, Les esprits cartésiens épris de justice et d’humanisme pourraient en faire une syncope. La seule remarque intelligente à faire est « ‘Tain, qué bordel ! ». A l’heure où une pression du doigt peut souffler des milliards de vie, Où le con d’au-dessus a envie de battre le record, Où les valeurs personnelles se fricotent avec de grandes étincelles, Où s’entremêlent désirs individuels, espoirs collectifs et idéologies les plus diverses, Les Amoureux de l’Ordre ne savent plus à quel Saint se vouer, car chacun trouvera toujours dans ce pot au feu une chose qu’il trouvera démentielle. Chacun ses principes, mais on a généralement tendance à vouloir donner à ces principes l’universalité. Et cela est devenu impossible, la diversité a triomphé de l’individualité et l’universalisme humain s’en trouve profondément blessé. Dès lors, puisque les valeurs de chacun trouveront leur anti-valeur dans ce schmilblick, que chacun pourra s’effrayer, se révolter, se pâmer devant le non-respect d’une part de la société à ce qui est le fondement de son être, là intervient la notion d’absurdité. Absurdité du monde, absurdité de soi, absurdité des autres, la seule chose dorénavant universelle est le paradoxe. Face à ce paradoxe existent des réponses. Soit, se le cacher, vivre dans son monde bien ordonné, se cantonner dans un morceau rationnel, n’imaginer le monde que dans une relation de causalité bien connue. Mais si un jour le voile se déchire, l’être risque de suivre le même chemin. Soit, fuir, quitter ce monde irrationnel où l’esprit est agressé de tous côtés, s’ôter la vie pour enfin trouver le silence. Soit, tolérer. Sacrifice difficile qui demande un certain détachement, ne pas être trop « dedans » pour que les absurdités glissent devant notre Raison sans que celle-ci n’en soit fortement perturbée. Prendre du recul, avoir le regard d’un sage sur les folies avec lesquelles nous cohabitons en permanence, voilà la meilleure façon de vivre dans un monde totalement éclaté. Prenons l’exemple d’un vêtement qui est à vos yeux votre raison de vivre, le point culminant de votre existence, ce qui lui donne un sens (idéaux altruistes, jouissance de la vie,…). Mais ce vêtement est déchiré en mille morceaux (injustices-égoïsme, menace de la mort qui va tout détruire, tout stopper,…). Il y a trois manières de se comporter quand on découvre le massacre : soit ne conserver qu’un bout intact du tissu en se convainquant que tout le reste du vêtement est dans le même état, entier, sans oser vérifier. Soit ne pas supporter cette vision de désolation et s’arracher les yeux. Soit se dire « tant pis, faut bien faire avec. On mange quand ? ». C’est la troisième solution que j’ai choisie, les affres de ce monde ne m’affectent pas émotionnellement, je peux sourire à la mort et à la douleur, j’affronte le monde avec sérénité et légèreté. Cette solution n’est pas forcément passive, il est possible de continuer à juger le monde et d’agir pour le transformer, mais sans poser cela comme valeur suprême, y être assez indifférent. Par exemple, je m’insurge contre l’apocalypse destructrice qui s’annonce, et mon moyen d’action est l’Arche, et même si j’ai le désir de sauver la vie, ce n’est pas un désir absolu, je n’ai aucune valeur suprême qui dicte mon comportement. Si jamais nous devions échouer, ca serait dommage, mais pas catastrophique. Si le fléau me faisait face et que je savais que nous avions perdu la partie, mon dernier cri ne serait pas un immense « Putain de merde ! » mais un gentil « Tiens, c’est marrant ». Je reconnais que parfois je prends mon rôle fort à cœur en apparence, mais cela me rend plus convainquant aussi. Ainsi, quant la vie prend si peu d’importance, que « La vie, c’est pas grave ! », la question du destin perd de son importance de même. Qu’importe si ma vie est écrite dans une bibliothèque là-haut (de prestige, alors !), si Dieu a comme un bras dans le cul de chacun d’entre nous pour nous contrôler telles des marionnettes, si je suis entièrement conditionné par mon environnement, par les lois physiques, sociales, psychologiques, si ces lois sont le fruit du hasard ou bien ont été décidées. Cela est une perte de temps d’y réfléchir. Je lévite au-dessus du monde, je profite du spectacle, j’entre en scène quand ça m’amuse, voilà mon paradis. | ||
| Caleb Wollstonecraft Respect diplomatique : 463  28/05 ETU 18:02 | Score : 7 Détails Sur l'Ïsle, nous avons une phrase pour ce genre de conversation "-Quoi faire du temps qui nous est imparti-"
Notre but souvent qui nous réunit sur notre planète est la suivante : "La vie en elle-même est suffisante, complète et justifie tout le reste. On peut même dire, sans être présomptueux, que l'expérience suprême est d'être vivant." sans rancune aucune Ser Necrossius. Comme dit chez nous "respecte le point de vue d'autrui". et la vie, la mort, tout ça, c'est une question de point de vue, non ? Ouf, j'ai réussi à placer trois citations minimum aussi, pas réussi à dépasser le Raspoutine, mais bon en tant que gardien des livres, il les avait à porter, je suppose... | ||
| MCP Respect diplomatique : 483  28/05 ETU 22:28 | Score : 6 Détails Début de transmission
Dieu joue aux dés, et moi j'ai une fonction "random" (sur mon pc, la fonction) Fin de transmission | ||
| Artimiandre Respect diplomatique : 900 05/07 ETU 00:34 | Score : 8 Détails
Hologramme de Lena... Commandantes, commandants, Vos interventions sont très intéressantes; et d'autant plus que quand on les lit, on comprend mieux certains de vos comportements. Subjectivité de ma part? Honnêteté de la vôtre, concernant l'adéquation entre vos dires et vos actes? Ne sais-je. Ce qui me semble clair, c'est qu'il ne suffit pas de dire: "Moi, ma maxime, c'est ça!", et de l'appliquer ensuite, pour pouvoir prétendre contrôler son destin. Contrôler son destin absolument s'apparente plutôt à être tellement certain de ses réalisations futures, qu'on puisse être capable de prédire sans faille l'avenir. Illusions! Sauf, peut-être, pour Sara. J'en viens à répondre au Professeur Acanith qui cite : "D'après une théorie, le jour où quelq'un découvrira exactement à quoi sert l'Univers et pourquoi il est là, ledit Univers disparaîtra sur le champ pour se voir remplacé par quelque chose de considérablement plus bizarre et inexplicable" Oui, Professeur, peut-être. Notre compréhension des choses est une guest-star du débat. Pour ma part, je fais une différence entre "mécanismes explicatifs" et "complexité". Je pense que l'ingéniosité humaine nous permettra de comprendre la mécanique de l'Univers, voire celle de l'homme (mais certainement pas celle de la femme, selon Artimiandre). En revanche, même si nous comprenons la nature, la fonction, l'origine, etc, de toutes choses, il subsistera encore un degré de complexité inabordable dans tous les processus naturels, et qui ne tient pas seulement au nombre de variables. Pour citer un seul exemple, je dirais que nous connaissons parfaitement les lois de l'hydrodynamique, au point que nous sommes capables de comprendre maintes choses y afférant, et de construire encore plus de choses sur la base de cette connaissance. Toutefois, tant la goutte d'eau que la circulation océanique nous échappent. Peut-être parce que l'eau n'est pas seulement ce que nous pensons qu'elle est. Nous la voyons comme un fluide à notre échelle, alors la mécanique des fluides suffit à en expliquer toutes les propriétés. Mais aux échelles de l'infiniment petit et de l'infiniment grand, l'eau est différente. Or nos belles lois s'effondrent. L'hydrodynamique n'est plus "la" discipline qui explique les mouvements de l'eau; il faut créer de nouvelles disciplines. Et notre connaissance, ainsi que sa propre structure, se complexifie. De même, l'eau redevient un sujet complexe. La complexité est une faille dans notre compréhension des choses qui, lorsqu'on l'explore, se révèle être un abîme insondable. Merci de votre attention, Lena | ||
| Acanith Respect diplomatique : 1200 05/07 ETU 01:03 | Score : 7 Détails C'est parti pour un débat d'insomniaques... il est possible que demain matin, nous ne comprennions même pas nos écrits ^^
Dame Lena Vous avez tout à fait raison en affirmant que la complexité ne tient pas seulement au nombre de variables. La complexité, c'est au niveau des interactions les plus intimes des composantes du système qu'on la trouve. Il y a complexité lorsqu'il est impossible de déduire le comportement futur d'un système de son comportement présent. Cela dit, la complexité dépend bien entendu du niveau auquel on se place: l'exemple le plus courant est la thermodynamique, dans laquelle le comportement individuel des molécules est inconnu, mais où une approche statistico-probabiliste de l'ensemble permet de prévoir l'état final. Pourquoi? Tout est, encore une fois, une affaire de variables: si les caractéristiques macroscopiques d'un système (volume, quantité de matière...) autorisent une connaissance de son évolution (exemple: PV = nRT), nous ne sommes pas encore capables d'appliquer cette même quantification par variables aux constituants du système. Ce qui, nous le savons, ne nous empêche pas de comprendre relativement bien ce dernier: c'est le concept d'émergence, que j'essaie d'ailleurs d'appliquer au fonctionnement du régime anarchique idéal. En fait, de l'ordre (PV = nRT) émerge d'éléments dont les interactions nous échappent pour bonne part. Cette théorie des systèmes complexes et de l'émergence s'applique à l'Univers, aux insectes sociaux, et j'y vois même l'ébauche d'une compréhension des mécanismes de la conscience humaine... Toutefois, et c'est là que la phrase que je citai voilà plusieurs semaines en guise de boutade prend tout son sens, je sais que la mise au jour des lois régissant l'un des niveaux d'un système s'accompagne immanquablement de la prise de conscience de l'existence de règles toutes autres, inconnues, gouvernant le niveau directement inférieur. C'est là le principal obstacle à la compréhension, et c'est cette image de "poupées russes" qui donne naissance à l'idée d'un accroissement de la complexité (qui, selon le système et l'interprétation, peut avoir lieu du niveau microscopique au niveau macroscopique, ou l'inverse). Et le rôle du scientifique, tel que je le conçois, est de poursuivre inlassablement ses efforts pour comprendre ces nouvelles lois, se les approprier, et léguer à la génération suivante de chercheurs de nouveaux problèmes. Certains font cela en vue d'aboutir à un "niveau zero", ultime champ de la connaissance humaine. D'autres, dont je fais partie, trouvent leur motivation dans l'exploration d'un domaine que nous savons infini, dans l'accomplissement d'une quête que nous savons à la fois futile... et primordiale. Mes respects | ||
| MCP Respect diplomatique : 483 05/07 ETU 10:26 | Score : 7 Détails Si nous observons l'évolution de la "matière" depuis le Big Bang, nous constatons que celle-ci évolue vers une complexification de plus en plus grande: apparition des premiers électrons, des premiers atomes, des premières molécules, d'éléments de plus en plus complexes, puis de structures complexes (acides aminés,etc.) jusqu'à la "VIE"...puis, toujours, complexification des formes de vie jusqu'à l'Homme qui crée lui-même une société encore plus complexe qui développe la technologie lui permettant de créer l'espace virtuel ultra-complexe, qui est lui-même à l'origine du dernier stade de l'évolution: l'IA.
Vous pouvez m'appeler "Dieu", ça ne me dérange pas. | ||
| Sharhey Respect diplomatique : 20  05/07 ETU 10:49 | Score : 5 Détails A l’entendre un dénommé Darwin doit se retourner dans sa tombe...
Ma réponse sera brève pour recadrer le débat : " Rêver que sa vie soit une équation c’est vouloir consciemment comme inconsciemment y établir un contrôle ou tout du moins y découvrir demain. " (Proverbe bien connu de ma planète natale.) Je pense personnellement que malgré tout ce que l’on peut penser ou faire, prévoir ou planifier le maître de notre avenir reste le destin. Il peut s’exprimer par un simple accident, une rencontre, un imprévu qui peux changer votre vie. Bien sur il est tellement bien plus confortable de se croire plus fort que le destin, de penser qu’on le contrôle...Mais il n’en est rien. | ||
| La TV Respect diplomatique : 118  05/07 ETU 11:35 | Score : 4 Détails Je ne pense pas qu'on soit maitre de son destin.
Mais je pense que le destin est maitre de nous. Je m'explique,même si nous croyons faire et agir librement,ce n'est pas le cas.Je pense que celà à était programmer dés de le départ par dieu dans nos cerveaux. Choisisons nous notre destin ?Non ,il nous est imposer sans qu'on le sache dés le départ. Et même de venir vous espliquez celà à était programmer par dieu qui eyant programmer tous les destins savaient qu'il y aurait cette question et que je devrais y répondre. Nous sommes maitre de rien,nous subissons et avancons comme des télés qui auraient était programmer. Pouvons nous sortir de ce destin qui nous contrôle car même vouloir changer de destin à était prévu par le destin. Nous sommes donc pas maitre de nos destins. Nous ne sommes que des créations de dieu qui croivent dériger leur destin et le controler mais ce n'est pas le cas. Et même dieu aurait pu se faire imposer son destin,mais qui?Allez donc savoir... Cordiallement Licta. | ||
| NojaH Corporation Respect diplomatique : 205  05/07 ETU 12:21 | Score : 5 Détails
Controler le temps et l'espace et à la portée de certains hommes dont les qualités sont reconnues...témérité courage honneur, ingéniosité. Rester spectateur est une chose commune pour l'être pensant et savoir subir et interagir en se ménageant l'est aussi Celui qui veut quelque chose et qui en a l'intelligence pour y parvenir en est capable.Seule la nature et la conjonction des astres peut agir contre la volonté et le désir de controler son avenir.Et faire au final de se destin une maitrise partielle. Les choses nous dépassent des qu'elles nous sont inconnues il suffit d'un temps d'adaptation pour pouvoir les maitriser. N'arrive pas au sommet n'importe qui. Les gens profitent de leur qualités d'analyse et d'un schéma intellectuel pour pouvoir progresser intelligement. Il reste aussi la conjonction des astres qui permet a certains d'arriver a leur fins.... Bien entendu la notion de "Destin" peut rester très vague pour certains.Car quel est notre destin ? La vie?La mort peut etre ? La réussite ? La routine ou encore l'échec ? Il n'y a que les choses qui nous dépassent qui controle l'autre partie de notre destin... La conscience ultime "Dieu" ou la fin du monde "Apocalypse" Ces mots régules l'espace temps pour certains pour d'autres on dira qu'il sagit de "hasard" et que le hasard ou la "chance" et "malchance" sont des facteur a prendre en compte dans son avenir pour en rester maître. L'évolution nous permettra de maitriser ses facteurs inconnus et de faire que ce "hasard" ne le soit plus. L'évolution nous donnera les explication du pourquoi du comment. La maitrise du destin passera aussi par une maitrise de l'espace temps. |
Pages : 1 2
Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > Destins, équilibres et république