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De l'Art d'intriguer [RP Solo]

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Ashtor Noirébène
Réputation à la taverne : 12

28/01 ETU 23:54

Score : 7 Détails

0 : HS : inadapté au contexte
0 : personnage grossier
0 : manque de sang froid
0 : ne tient pas la boisson (immature)
0 : échec humoristique
0 : trop grande gueule
0 : langage incompréhensible (SMS...)

grand humoriste : 0
force de caractère (RP) : 6
boute-en-train : 0
conteur formidable : 0
novateur : 0
sens de la répartie : 1

"n. f. XVIe siècle. Emprunté de l'italien intrigo, déverbal de intrigare: Menée secrète, action, parfois déloyale, à laquelle on se livre pour arriver à ses fins."

« Le jour se couchait sur Cronys, la capitale de Kassiria. Au 63e étage du palais royal, le jeune prince, accoudé au balcon, regardait d’un œil rêveur les lueurs naître dans la ville qui s’étendait à ses pieds, et jusqu’au faubourg qu’il pouvait a peine discerner au loin. Perdu dans les rêves que seul l’esprit d’un jeune garçon peut encore offrir, il sursauta lorsque le vieux serviteur l’appela depuis l’autre bout de ses appartements. « Prince Ashtor ! Prince Ashtor ! C’est l’heure de votre leçon de diplomatie, prince ! ». L’enfant soupira en passant la porte-fenêtre qu’il referma derrière lui. Sans un mot, il suivit le valet jusqu’à l’ascenseur qui l’emmenait à sa leçon… »

[…]

« Au 109e étage et dernier étage du palais, le roi Dagarn et son fils étaient debout devant l’immense baie vitrée qui s’ouvrait devant eux. En bas, Cronys semblait s’offrir à eux comme une mer scintillante. Fasciné comme à son habitude, le jeune prince, le visage collé contre la paroi de verre, se perdait dans la contemplation de la ville. Le roi, la main pausée sur l’épaule de son fils, se tourna vers lui :
«- Un jour mon fils, tout ceci sera tiens. Il te reviendra de régner sur cette ville, sur cette terre et sur tous ses habitants. Ce jour là mon fils, je sais que tu seras un bon roi, juste et fier comme je le suis.
- Mais quand père ? », s’enquit le jeune homme « Il me tarde de pouvoir enfin servir mon peuple. Trop d’injustices, trop de bassesses ont lieues sous nos yeux, et je veux pouvoir changer cela.
- Patience, fils. Tu comprendras quand tu grandiras. Tu comprendras… » »

[…]

« L’insurrection lancée par le conseil mettait Cronys à feu et à sang depuis plus de trois jours. Les forces insurgées, menées par le Sénateur Tirius, s’étaient emparées de toute la ville et avaient rallié le peuple sous l’égide révolutionnaire. Seul le palais, grâce au courage et la fidélité des derniers membres de la Garde, tenait encore face au flot des insurgés, fière citadelle de verre et d’acier. Le roi Dagarn trônait, pensif, dans la Grande salle. Jadis fier guerrier, à la carrure forte et imposante, il n’était plus que l’ombre de lui-même depuis le début de l’insurrection. Sa chevelure, autrefois d’un noir de jais, avait soudainement viré au blanc, et il se sentait plus faible de jours en jours. Il avait renvoyé les gardes de la Grande salle, afin de pouvoir réfléchir en paix, aussi sursautât-il lorsque les portes s’ouvrirent brusquement vers l’intérieur. D’abord apeuré, il se radoucit lorsqu’il s’aperçu que c’était son fils qui marchait vers lui d’un pas sûr. Il sourit :
« Qu’y a-t-il, mon fils ? Des nouvelles du combat ?
- Oui, père », dit-il, un rictus se dessinant sur ses lèvres, un rictus carnassier tel que son père ne l’avais jamais vu, « je viens vous annoncer que tout est terminé.
- Comment… mais que… »
Ashtor continuait de marcher à grand pas vers son père, et celui-ci recula lorsqu’il aperçu, au dessus de l’épaule de son fils, le Sénateur Tirius qui observait la scène d’un œil amusé depuis l’encadrement de la porte.
« Le temps de votre règne touche à sa fin père. Un sang neuf doit couler dans les veines du royaume, et ce sang est le mien. » Tirant sa lame du fourreau, le prince saisi le vieil homme par l’épaule gauche et, l’attirant vers lui, lui murmura « J’ai de grands projets pour mon royaume, père. Ne vous en faites pas, notre nom de tombera pas dans l’oubli. » Ce faisant, il ramena la pointe de sa lame contre le ventre du vieil homme et le transperça de part en part. Le vieux roi s’écroula, sans même prononcer un mot dans sa chute.
Ashtor considéra quelques secondes le corps sans vie de son père qui se tenait à ses pieds, puis dis d’une voix forte, à l’intention du Sénateur : « Voilà qui est fait. »

[…]

Trônant au 147e étage du nouveau palais royal, Ashtor observait son royaume qui s’étendait à ses pieds. Ses pensées divaguaient vers tout ce qu'il avait accompli jusqu'à présent. Prendre le trône avait été plus facile qu'il ne l'aurait pensé… faire croire au peuple que le Sénat était le seul instigateur de l'insurrection avait été chose plus aisée encore, et cela lui avait permis de faire éliminer ce conseil de vieux fous. Désormais, il était seul maître de Kassiria. Et il avait de grands projets pour son royaume... de grands projets qui iraient bien au delà de cette petite planète...

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