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Une rose qui s'épanouissait

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Amberle
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05/06 ETU 13:41
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Une rose qui s'épanouissait.

Tout comme une pétale,
Dépourvue de mal,
Luisante au soleil,
D'une couleur vermeil,
Rose s'épanouissait,
Et elle ressentait,
Au fond d'elle brûler,
Ce qui lui manquait.

Rose avait dorénavant 20 ans, le temps semblait avoir passé si vite. En horloge universelle, elle n'avait guère plus de trois ans, mais le temps passait beaucoup plus vite sur sa planète. Ses cheveux châtains avaient quelques teintes blondes ça et là, ses nouveaux yeux avaient la couleur noisette et semblaient encore si jeunes, et elle, paraissait douce et sereine. Plus le temps coulait et plus elle grandissait, ressentant de plus en plus un douleur au fond d'elle, elle avait le besoin de connaître son père, qu'elle n'avait jamais vue. Peut-être qu'aujourd'hui elle ne serait qu'une bribe du passé pour son père, peut-être même n'avait-elle jamais existé pour lui, mais elle ne l'avait pas oublié, il était encore là, dans cet espace vide de son coeur qui attendait avec impatience de le rencontrer et d'imprimer les souvenirs de lui qu'ils soient bons ou mauvais.

Sa mère lui avait caché quelque chose, c'est qu'elle n'était pas sure de l'identité de son père, et que ce n'était pas son père qui les avait abandonnées, mais elle qui avait fui pour échapper au stress quotidien. Cependant, avant de fuir sa mère avait investi une grosse somme d'argent dans plusieurs entreprises dans l'espoir qu'un jour ces actions rapporteraient, et pourraient subvenir aux besoins de l'enfant qui nichait dans son ventre et qui grandissait chaque jour passant, et qui allait vite devenir une femme mature et fleurie. Et si son père ne l'avait pas oublié? Et si son père avait tenté de les retrouver? Non... Impossible.

Rose était rêveuse, elle aimait imaginer des situations impossibles. Elle rêvait jour et nuit attendant son prince charmant, et attendant le père qui laissait un vide dans son coeur tous les jours, espace rempli de ronces et où le soleil n'ose pas se montrer, un endroit reculé et secret qui pourrait à tout moment devenir magnifique. Elle essayait de se le dessiner, à quoi il pouvait ressembler, peut-être enveloppé et à la carrure imposante. Non! Ce n'était pas le genre d'hommes qui conviendrait à sa mère, enfin du moins elle le pensait. Peut-être était-il maigre et frêle, faible et qu'au premier souffle du vent il s'envolerait. Non! Là aussi impossible, ça devait être un homme beau et fort, charismatique et brave, ses cheveux étaient blonds ou bruns, tombant jusqu'à ses épaules et brillants au soleil, il avait de larges épaules et le profil grec. Tous les scénarios étaient possible, il pouvait même être un misérable fouillant dans les poubelles pour trouver sa nourriture, et demandant une aumône à tous les gens qui daignaient passer devant lui.

« Il est brun, comme moi! », se disait Rose, ou bien était-il blond, elle doutait et n'arrivait pas à voir ce qui conviendrait le mieux à ce qui pouvait être son père. Elle était enfant unique et sa mère faisait tout pour pouvoir combler le manque d'un père; elle était dévouée et attentionnée, et toujours là pour sa fille, toujours prête à lui offrir le moindre caprice. Alors que certains ne vivaient qu'avec un parent, avec le manque de l'autre, d'autres cherchaient à s'en séparer par tous les moyens. Ingrats! Ils ne savent pas ce qu'est le manque de quelqu'un, ce qu'est la souffrance que l'on ressent, cette déchirance, cette peur de savoir que son père est mort, ou bien n'est pas comme on l'avait imaginé. Peut-être ne savaient-ils pas rêver, peut-être que leur vie avait été aussi monotone qu'ils pensent qu'en se séparant du cadre familial ils se sentiraient mieux, pour plus tard regretter leur geste et se sentir seuls et abandonnés.

« Ne pense plus à ton père! » lui répétait à chaque fois sa mère, inlassablement, elle avait dû l'oublier, ou essayait de ne plus s'en souvenir. À chaque fois elle évitait la conversation sur ce que fut son mari, le père de Rose. « Amberle! Je t'ai répétée cent fois que je ne voulais pas en parler! », à chaque fois la même rengaine. Qu'elle n'aimait pas ce prénom! Amberle... Elle préférait de loin Rose, elle trouvait qu'il lui convenait mieux, même si ce nom était celui donné par son père. Lorsque sa mère l'appelait Amberle, elle voulait pouvoir ne plus entendre, ce prénom sonnait comme une cloche aiguë à ses oreilles. « Je suis Rose, pas Amberle! », et à chaque fois la conversation se terminait sur ces mots.

Rose était dans sa chambre qui était petite et bien rangée, les livres étaient posés sur l'étagère, les vêtements pliés et rangés dans l'armoire selon des critères que seule Amberle connaissait, elle ne supportait voire rien traîner. Malgré l'ordre qui régnait dans sa chambre, le balais ne semblait pas avoir été passé depuis quelques jours, la poussière s'était déposé sous forme d'un maigre film sur les meubles, et probablement derrière le sofa dormait paisiblement un mouton de poussière. Il n'y avait pas grand chose sur sa table de chevet, seulement un petit abat-jour, un roman et une horloge holographique. Rose portait à sa main une montre en quartz en or pur, jamais elle ne s'en sépairait. Ce genre de montres n'existait pratiquement plus, l'analogique avait été remplacé par le numérique et malgré les moult tentatives de « vintage », jamais les montres à quartz avaient eu de réel succès, les montres qui pouvaient vous filmer et transmettre votre image à l'autre bout de la galaxie étaient beaucoup plus pratiques. Au poignet gauche, elle portait une gourmette en argent offerte par sa mère pour son 13ème anniversaire. Elle se souvenait encore de ce jour parfaitement, il pleuvait au dehors, et pourtant pour elle la journée avait été radieuse, ce seul cadeau avait suffit à la rendre heureuse. Et ce jour-là elle avait connu son premier amour, son premier copain, qui se déclara de façon très originale : il s'était agenouillé et avait demandé solennellement, devant tous ses camarades en frisant la honte, si Rose voulait bien de lui. Bien évidemment elle avait rougie, bien sur elle avait hésité et répondu par un « oui » discret en balbutiant, bien sur ensuite elle avait tenté d'éviter de croiser le regard de ses camarades de classe, bien sur elle avait honte, mais était heureuse.

Par la fenêtre on pouvait voir le ciel pleurer des centaines de larmes, tout comme le jour de ses 13 ans. Peut-être que ce jour serait identique, et que quelque chose de bien allait lui arriver, un heureux événement. De toutes façons elle s'ennuyait et voulait sortir pour évacuer un peu de stress. Elle enfila son imperméable, prit un parapluie et se dirigea vers l'extérieur où attendait une voiture. Elle allait faire un tour en ville, dans un café probablement pour manger un croissant et siroter un expresso très serré. La pluie tombait dru, la visibilité était réduite, et le brouillard gagnait sur le pays, ce qui faisait la circulation automobile être ralentie et devenir pénible. Au bout d'une demi-heure de route, la ville apparaissait, imposante et gigantesque...


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