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Verlin Triag, marchand grincheux.

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Verlin Triag
Respect diplomatique : 6

17/04 ETU 14:32

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"Ou est ce qu'on est ?"

La voix grognante avait raisonné comme un éclat de tonnerre dans la partie habitable du vaisseau spacial. Un silence de mort lui répondit. Il fallait croire que le propriétaire de la voix n'appréciait guere les bourdes de son équipage, et aimait les couvrir de jurons tous plus originales que le précédent.

"J'me répete, bande de météorites éffritées du bulbe rachidien, on est ou ? "

Un courageux lieutenant osa donc répondre, préservant ainsi ses hommes d'une colére montante. Des soupirs de soulagements fuserent, l'accompagnant dans son affrontement titanesque avec son hydre de patron.

"Et bien, monsieur Triag, c'est a dire que... Nous etions en position connue il y a quelques heures, et maintenant, hum, nous sommes pour ainsi dire, perdus.
-Perdus ? Ô, doux mot que je n'avais point entendu depuis des lustres..."

Le gros hommes passa négligeament une main tatonnante sur son ventre gras et moite.

"Tu crois quand meme pas que je vais accepter ca ? hurla-t-il. Non mais ! Je vais me coucher deux heures, montre en main, et cette pelleté d'incapables de cosmonautes irradiés envoie ma flotte dans une galaxie inconnue !
-C'est pas volontaire, Monsieur, c'est le trou no...
-Encore heureux que c'est pas volontaire ! Je me retiens de te faire passer par le sas, attardé des bas fond d'une étoile naine en pleine dégénérescence !"

D'énervement, Verlin Triag, marchand de la guilde depuis trente années et des poussieres (d'étoiles), froissa le premier raport qui lui tomba sous la main, le jetant a la figure de son lieutenant.

"T'as appris ou a diriger des hommes, couillon des habysses infernaux d'une planete poubelle submarine ! Qu'est ce que tu peux m'dire de notre situation !
-Présentement, nous sommes entrés dans un systeme colonisable, et nous nous approchons de la planete Ephlorysia.
- parfait, active la radio, on va les contacter. Tu sais rien faire, imbécile galactique. ok, passe les moi en communication."

Aussitot dit, aussitot fait. Il ne fallait guere de temps aux hommes de Verlin pour lui obéir, il ne tolérer point le moindre retard. L'exactitude était une qualité obligatoire a avoir pour travailler pour lui. Ou du moins, a bord d'un vaisseau ou l'homme est présent. La voix tonitruante du marchand tonna dans un interphone grésillant. En quelques minutes, l'affaire était conclue, et Verlin achetait, pour pas bien cher, une bien jolie planete. Le gouverneur cédait sa place, et le transfert commençait. Verlin, ainsi qu'un groupe nombreux d'hommes (conseillers, gardes du corps, comptables, et j'en passe et des meilleurs.) se retrouverent sur le sol de la planete tempérée. L'air était un peu trop chaud pour le gras de l'homme qui suait abondamment, poursuivi par une secrétaire équipée d'un ventilateur portatif.

Ainsi commença l'installation de Verlin Triag, parmi les citoyens de sa nouvelle petite possession.

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