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Livre de Foi : Tome I, l'Enfance

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Vladimir Harkonnen
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20/06 ETU 21:30
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Le Tome I du Livre de Foi de Galen vient d'être restauré... En voici donc la substance. Certains passages sont traduits de l'ancien Galianéen et la traduction n'est pas toujours parfaite.

Les autres Tomes seront publiés prochainement.

Bonne lecture


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Chapitre I : BARACHIEL


Une vallée entre deux collines vertes. Un troupeau d'hommes primitifs y vit. Ce matin, c'est jour de chasse.

Le mâle dominant ainsi que trois autres hommes repèrent rapidement un troupeau de baliches naines. Une course s'engage au bord de la rivière. Une dizaine d'homme en tout sont disposés le long du parcours pour rabattre les baliches vers le piège mis en place à l'entrée de la forêt.

Le tiède soleil du matin réchauffe les deux hommes postés dans les arbres à l'entrée de la forêt. Ils attendent le signal pour tendre le filet de lianes. Alors qu'ils sont concentrés sur ce qui se passe devant eux, ils n'entendent pas les singes carnivores s'approcher d'eux par derrière.


Graoumph !

Le signal ! Le chef vient de les prévenir. A peine commencent-ils à tendre la corde qu'ils apperçoivent un enfant, nu allongé sur le chemin qu'emprunteront inévitablement les baliches. L'un d'eux descend rapidement de l'arbre, prennant le risque de faire rater la chasse. Cela fait plus d'une semaine qu'ils n'ont pas mangé de viande, mais tant pis. L'enfant est un mâle, il sera sûrement un bon chasseur d'ici très peu de temps.

Les singes carnivores ne sont plus qu'à deux arbres du chasseur isolé qui tente tant bien que mal de tendre seul le filet. L'autre chasseur vient de prendre l'enfant et cours vers l'arbre alors que le bruit des sabots se fait plus proche.

Le temps presse, la chasse de la tribu en dépend. C'est alors qu'il voit au sol, juste avant de monter à l'arbre, les corps sans vie de quatre singes carnivores. Il fait signe l'autre chasseur que des singes sont venus par ici et, alors qu'il le rejoint en haut de l'arbre, il découvre un autre cadavre reposant sur la branche juste derrière son compagnon.

Alors que les baliches affolées arrivent dans la forêt, le filet est mis en place juste à temps pour en capturer trois alors que le reste du troupeau détale dans la forêt. La meilleure prise depuis des années.

Le chasseur qui tient toujours l'enfant et le regarde. Dans sa main, il tient une rose que le chasseur n'avait pas remarquée. Il n'aura sans doute pas de mal à le faire accepter de toute la tribu.

D'où vient cet enfant ? Il ne sait pas. Une chose est sûre : cet enfant est destiné à de grandes choses.



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Chapitre II : EGOUDIEL


Il fait nuit depuis maintenant deux heures. Un brouillard épais couvre les rues voisines aux bâtiments de l'Assemblée. Une silhouette glisse furtivement dans les ruelles en portant un paquet dans les bras. Le paquet n'est pas très lourd. La silhouette glisse dans le brouillard comme un bâteau dans la brume quand les récifs sont proches... Comme un voleur avec un butin inestimable.

Elle s'approche maintenant de l'immense cathédrale dans laquelle les plus grands rois ont été couronnés. Elle monte les sept marches. Passe sur la gauche, par une petite porte en chêne massif... Elle pousse, la porte grince.
Elle entre dans la cathédrale. Elle est vide. Le bruit des pas résonne dans la nef. Il fait froid. L'homme - car c'est un homme - tremble... De peur ? De froid ? Impossible de le dire... Il dépose le paquet sur l'autel.

Après un signe de croix, il se retourne et part rapidement en courant, heurtant légèrement un candélabre en bronze. Il quitte la cathédrale, semble essoufflé. Il vassille maintenant. On entend un bruit sec de claquement. Son pouls ralenti... Son sang se glace... Il s'effondre. Mort.

Le paquet posé sur l'autel est entouré de linge. Un évéque, éveillé par les bruits, pénètre dans la nef. S'approche de l'autel... Regardant le paquet, il l'ouvre... Son visage se décompose... Un enfant... Un jeune mâle... Humain...

D'où vient-il ? Qu'en faire ? Pourquoi la porte est-elle restée ouverte ?

L'évèque sort et fait quelques pas dehors. Découvrant le cadavre rapidement, il s'en approche. Le pousse légèrement du pied, non sans un certain dégoût. Lorsqu'enfin il se penche sur le corps et le retourne, il s'aperçoit que la grande cape brune est vide.

L'enfant, debout sur l'autel.

La silhouette, évanouie.

L'évèque, le regard vide, regagne la cathédrale. Il recouvre l'enfant du linge, sans remarquer le fouet reposant au fond du paquet dans lequel il était envelloppé.

L'enfant caché du Seigneur serait de retour ? Un simple fils de paysan amené ici par son père pour vivre une vie meilleure ? Le roi oublié d'un royaume ?

Une chose est sûre : cet enfant est destiné à de grandes choses.


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Chapitre III : SALATHIEL


La scène se passe dans un tribunal. Une femme en pleurs essaye depuis maintenant huit heures d'obtenir gain de cause. Son problème : la maison dans laquelle est loge ses cinq filles et son garçon, seule depuis la mort de son mari, va être rasé pour construire un astroport. Ses bourreaux : dix huit industriels, banquiers et responsables politiques, dont seulement trois sont présents, les autres étant représentés par au moins trois avocats.

Elle ne demande pas grand chose. Juste un peu d'argent, une autre maison, ou même simplement de quoi élever décemment ses enfants. L'affaire a été porté devant les tribunaux car une pétition avait été signée. Mais la femme n'obtiendra probablement rien, se défendant seule face à cinquante deux avocats parmi les plus réputés du pays.

Alors que les juges vont sortir délibérer, un jeune industriel, qui était présent avec deux banquiers, s'avance.


- Maîtres, avant que celà ne s'achève, je tiens à dire que quoi qu'il arrive, ma société payera les études des enfants de cette femme. Nous ne pouvons pas rester à rien faire...

- Vous êtes fou ? Notre banque ne participera jamais à cela ! Nous allons gagner de toute façon ! Elle n'a aucun argument !

- Nous vous avons bien entendu Monsieur, nous allons maintenant délibérer.

Alors que les juges se retirent au fond de la salle par une porte dissimulée dans les murs en bois, un cri retenti. Un cri d'enfant. L'enfant, un jeune garçon d'à peine quatre ans, a les mains jointes sur la poitrine.

Les juges reviennent presque aussitôt dans la salle et l'un d'entre eux s'avance. Sa voix semble être autre. Il passe plusieurs minutes à écouter les cris de l'enfant. Puis finalement il s'avance et parle comme si le jugement était finalement évident.


- Etant donnés les faits, nous condamnons...
Un silence pesant s'installe. L'enfant dont personne ne sait d'où il vient s'étant tut. On entend nettement le souffle du juge sue le petit micro ... Messieurs Von Brand, Durat, Rastal, Coedec, Freyn et Madame Ridon banquiers, ainsi que Messieurs Latour, Sarin, Prawn, Shanou, De Gallache, Rendier Altur et Pathrik, directeurs industriels et enfin Messieurs Kardak, Charav, Gauthier et Rathon, hommes politiques à payer à Madame Renou des indemnités à raison de 18.000 solaris par mois standard. Monsieur Bardoc, industriel ici présent est acquité.

La femme sèche ses larmes et prends l'enfant dans ses bras avant de quitter le tribunal.

Qui est-il ? Que fait-il ici ? Aurait-il pu être oublié par des parents peu intentionnés ?

Toujours est-il qu'il est certain pour elle que cet enfant est destiné à de grandes choses.




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Chapitre IV : URIEL

Ciel noir. Vous êtes au pied d'une chaîne de volcan. Des volutes de fumée s'échappent des montagnes. A votre droite, une coulée orangée de magma descend doucement la pente. Il fait sombre.

Approchez-vous du pied de la montagne qui se dresse devant vous. La plus haute de la chaîne de montagne. Des gaz toxiques s'échappent doucement en tournoyant dans le ciel qui devient ocre au fur et à mesure que le vent se lève.

La montagne semble d'autant plus grande que le pied s'en rapproche. Une silhouette est debout devant elle. Elle est trop loin pour que vous puissiez bien la distinguer.

En s'en rapprochant encore un peu, vous voyez que la silhouette semble être postée devant une faille dans la montagne. Elle garde le passage, c'est certain maintenant, puisqu'elle tient une sorte de baton luisant dans la main droite.

Elle marche dans les flammes. Ou plutôt, il marche dans les flammes. Car d'ici, on le voit bien. C'est un jeune enfant d'à peine cinq ans, brandissant une épée nue dans la main, et marchant à même les flammes.


NUL NE PEUT PENETRER CE LIEU.


Tel est le message explicite qui émane de cet endroit. L'enfant vous regarde alors faire demi-tour, presque malgré vous, dans un silence pesant. Aucun mot n'a été échangé, mais vous savez que cet endroit vous est interdit.

Pourquoi cette enfant garde cette faille ? Qui est-il ?

Vous n'en savez rien, mais il vous semble qu'il lui a été confié de grandes choses.



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Chapitre V : RAPHAËL

Lumière.

Tout est blanc. L'homme aveuglé plisse les yeux. Le bruit de ses pas résonne sur le marbre blanc qui orne le sol.

Cela fait maintenant plus de dix ans que l'homme marche. Grand voyageur, il a pu traverser toutes les épreuves. Mais maintenant qu'il est arrivé, il est déçu. Ce ne peut pas être la fin. Ce ne doit pas être la fin.

Toutes ces montagnes escaladées, ces marais traversés, ces personnes rencontrées, ces bêtes sauvage affrontées. Et il est là. Son seul but depuis dix ans. Ce rêve qu'il a suivit. La seule chose qui lui donnait une raison de se lever le matin. Elle était là.

Il verse une larme. Ce voyage pour rien ? Cette grande salle blanche dans laquelle il marche depuis deux heures ? Tant de souffrance, tant d'espoir...

Maintenant qu'il est là, plus rien ne lui fait envie. L'espoir le quitte. Il pleure. Il est arrivé, tout est fini.



Iciiiiii


Une voix venue de nulle part. Il relève la tête, écrase une larme. Il tourne la tête.

Il aperçoit alors un enfant d'à peine six ans qui marche à quelques dizaines de mètres de lui. Un jeune garçon tenant une petite boite dans la main. Il est si proche. Le voyageur se remet en marche.

Plus il accélère le pas, plus l'enfant lui semble distant. En marchant, la lumière lui semble moins vive. Il court maintenant derrière lui.

Où va cet enfant ? Pourquoi court-il ?

Une chose est certaine, l'homme est près à faire de grandes choses pour retrouver cet enfant.




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Chapitre VI : GABRIEL

Obscurité.

Tout est noir. L'homme perdu continue a errer. Il n'entend que le bruit de ses pas qui résonne sur les parois de la caverne.

Le désespoir l'envahit. Celà fait combien de temps qu'il est là ? Lui même l'ignore... Où il va, pourquoi il continue à marcher... Il ne le sait pas. Il marche, et c'est tout ce qu'il sait.

Tout est si sombre. Il ne voit pas devant lui et seul le bruit de ses pas résonnants sur les parois lui indiquent s'il se dirige vers un mur ou non. Il va droit devant lui. Suivant la courbure des galleries au besoin.

Tous ses sens sont en éveil. Pas un son. Pas une odeur. Pas un éclair de lumière. Le sol est dur. Ses forces le quittent. Il tombe à genoux.

C'est alors qu'apparait une lueur dans le lointain.



Ta mission n'est pas terminée...


C'est une voix neutre. Homme et femme. Jeune et vieille. Provenant de la lueur. L'homme se relève et marche vers la lueur. Cette lumière provient d'une lanterne. C'est un enfant d'à peine sept ans qui la porte. Dans l'autre main, il tient une sorte de miroir. Un miroir qui ne semble pas refléter la lumière.

L'homme sent l'espoir revenir en lui. Il suit l'enfant tel un animal son berger. Mais l'enfant presse le pas, et après quelques minutes, ce n'est plus qu'une lumière qu'il suit.

Où le mène cet enfant ? Pourquoi ne l'attend-il pas ?

L'homme en redressant la tête se rend compte à cet instant qu'il devra faire de grandes choses pour sortir.




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Chapitre VII : MICHEL


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An 435 ASM.

25H12 : le soleil se lève. Un détachement de vingt deux hommes se lève dans la jungle du Marhandar. Ce ne devait être qu'une mission de reconnaissance.

25H31 : une silhouette apparait dans la brume le temps d'un éclair avant de disparaître. Une deuxième suit quelques secondes après. La deuxième est apperçue par le soldat de garde.

25H38 : le combat fait rage. Soixante et un soldats gnocteiv ont surgit de nulle part. Face à eux les vingt deux hommes, inexpérimentés, se retranche dans les ruines alentour

25H72 : la brume se lève. Ils ne sont plus que huit contre plus de quarante hommes. Le "bleu" du bataillon est toujours vivant, prostré. Il entends des pleurs. Pas ceux d'un ami blessé. Non. Il part dans la jungle en direction de la voix.

25H93 : dans les ruines, les Gnocteiv ont gagné la bataille et cherchent dans la jungle des survivants non sans avoir "soulagé" les blessés. L'homme dans la jungle est toujours en quète de la voix qu'il a entendue. C'est alors qu'il voit un gamin d'à peine huit ans portant un étendard blanc à croix rouge. Il croit rêver. Être mort. Il entend alors une voix dans sa tête.


Tu es déjà mort. Ta tâche est accomplie.


26H03 : il repose mort sur le sol.

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Le verdict est tombé. Il est libre. Plus de souffrance. Une armée ne peut plus rien contre lui.

Des questions ? Il n'en a plus.

L'homme sait à partir de ce moment s'il a fait de grandes choses.



Tout peut désormais commencer.




HRP : Ce texte a déjà été publié en G1... C'est pourquoi je ne le publie qu'en une fois ici. Notez au passage qu'ici vous avez droit aux titres des chapitres...

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