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Il est temps...

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Atheos
Respect diplomatique : 133


13/07 ETU 23:13
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Le commandant Atheos arriva, le regard noir, les yeux creusés par les larmes qui continuaient d’affluer le long de ses joues. Son visage déformé par une colère sans nom, les dents serrés. Ses yeux habités par la haine, la rage, la mort.

Ce petit garçon qui avait vu son père mourir, sa mère disparaître, ce petit garçon qui pendant des années n’avait eu de cesse de penser à sa famille disparue, à ses sœurs mortes nées, à sa mère, si généreuse, si gentille, si douce….

Son cœur pendant quinze ans c’était rempli de haine, cette vengeance qu’il voulait accomplir, cette envie de massacre qui le durcissait de jour en jour. Aujourd’hui il allait tout raconter, il allait se dévoiler.

Le petit garçon avait grandit, il avait mûrit, avait tenté de prendre du recul mais ces images horribles le hantait, il en avait assez ! Aujourd’hui serrait une ère nouvelle.

Il avançait vers l’estrade, vêtue de sa cape blanche qui laissait entre voir une chemise noir rangée dans un pantalon en jean noir.

Il se dressa derrière le pupitre, les panneaux géants derrières lui s’allumèrent faisant un gros plan sur son visage. I posa un sablier sur le pupitre puis sur un ton froid il prit la parole :

« Chère assemblée,

Longtemps j’ai vu le sang couler, longtemps j’ai vu ma famille disparaître, longtemps j’ai cherché réconfort mais n’ai trouvé que déception et malheur.

Durant des années, j’ai tenté de comprendre, de savoir, d’analyser, mais je me sis endurcis, laissant un cœur remplie de tristesse. Ce petit cœur d’enfant qui petit à petit à découvert la mort, la vie. Ce petit cœur qui à grandit doucement prenant le temps de transformer cette peine en colère. Cette tristesse en rage.
Durant des années j’ai réfléchit, j’ai compris. Compris que la paix ne s’obtenait que par la mort, que le silence ne s’obtient que par la destruction, que le calme n’est que le résultat de l’éradication.
Durant des années, j’ai comploté, j’ai trouvé. Trouvé le moyen de soulager mes peines. L’aide, l’entre aide si bénéfique. Si rare, si précieuse.

Maintenant je vois la mort, la peine, je vois le chaos ricaner en s’installant dans nos cœurs, la mort arrivé en souriant. Maintenant je vois disparaître les grands noms, promis aux panthéon, ce panthéon oublié, le panthéon, des pauvres cons.
Maintenant, je ne souris plus, je ne fais que pleurer, pleurer mes proches, pleurer les morts, les blessés, les faibles, les pauvres…
Maintenant, je me retourne et je vois ces êtres abjects qui ont semé cette situation, eux rigolent, eux sont heureux, eux ne pleurent pas, ils sont contents, ils sourient.

Aujourd’hui je me demande si les rôles ne devraient pas s’inverser, je me demande si je n’ai pas le droit à cette joie, à ce bonheur que je n’ai jamais eut.

C’est pour cela que maintenant je veux leur montrer ce qu’est la tristesse, ce qu’est le chagrin. Je veux leurs montrer ce que ça fait de perdre sa famille, de perdre son Espérance.

Je veux les mettre à ma place, je veux leur montrer ce qu’ils ont fait, je veut leurs montrer ma peine, je veux montrer ma rage, ma colère.

Il est temps. Temps d’inverser les rôles. Temps de supprimer cette vermine qui nous pourrit l’âme. Temps de montrer que la joie n’est qu’éphémère, temps de montrer que la peine est plus forte que le bonheur. Ils doivent souffrir pour ce qu’ils nous ont fait !

Le temps s’est arrêté pour eux !

Le temps qui a été mon supplice sera leur souffrance, voir ces années de douleurs, voir ces années de peur. Ils doivent payer pour leurs atrocités !

Je ne leurs souhaite pas bon vent. Je ne prendrais pas le temps de leur dire au revoir.

Ils courent après le temps, mais ils ne prennent pas le temps de prendre leurs temps ! »

Sur ces mots, le jeune home saisit le sablier de son bras droit, il le leva, regarda en face. Ses yeux cachés par sa hargne. Puis d’un geste, il le lança.

Le sablier percuta violemment le sol. Le verre vola en éclat et le sable resta figé sur le planché.

Le temps vient de s’arrêter.

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