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| Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228  11/08 ETU 19:54 | Score : 6 Détails RP réservé... merci de votre compréhension !
--- Dans la continuité de ce qui s'est passé dans " Le p'tit bar du coin " à la taverne... ========== Saegmund se tient là, face au miroir, dans la réserve du bar, la serviette avec laquelle il s'était épongé toujours à la main... Combien de temps était-il resté ainsi, sans bouger, le regard triste et fixe, plongé dans ses pensées ? Nul ne le sait... Depuis sa rencontre avec son défunt ami Siegfried, sa vie avait pris une tournure qu'il n'aurait jamais soupçonné, lui faisant découvrir des facettes de sa personnalité qu'il ne connaissait pas et sur lesquelles il n'avait jamais réfléchi… Il s'était fait tremper... par Jade !... Oh, la charmante jeune femme ! La voir lui faisait perdre tous ses moyens ! Mais la vive émotion d'allégresse qui s'emparait de lui à chaque fois qu'il la voyait était contrebalancée par les tristes souvenirs que cela ravivait... Eh oui, il n'avait jamais su s'y prendre avec les femmes ! Et il n'avait encore jamais eu la chance de goûter à la douceur de leur peau satinée... Ah, qu’est-ce qu'il avait pu faire rire son ami Hétag avec ça, lui qui ne connaissait aucun complexe, surtout vis-à-vis de la boisson et des femmes ! Où était-il maintenant ? Toujours là où il l'avait laissé, lorsqu'il avait du rejoindre Siegfried à la mort de Sara, et s'occuper de sa douce Mathilda ? Oui, sûrement était-il en train de courir après un jupon, le cigare aux lèvres, une chopine à la main, et s'esclaffant à en perdre le souffle ! Que de bons souvenirs... mais si tristes de par la nostalgie qu'ils faisaient monter dans le coeur de ce pauvre Saegmund... Ah, et Sara ! La belle Sara !... Quelle tristesse que ce tragique accouchement... une vie pour une vie ! Et Mathilda avait pu voir cela dans ses archives ! La pauvre enfant, en silence elle souffrait, il le savait bien ! Mais que pouvait-il y faire ? Rien... la vie ne l'avait pas épargné aussi ! Pourtant, que de gaieté dans les jardins de l'ASBL, ou dans les rues de Flÿnna, pendant la Fête à la Saucisse ! Mais cela n'avait été que de courte durée... Des fiançailles, une vie de couple à peine entamée pour ses amis, et déjà il avait fallu partir, se séparer, la fatalité brisant l'harmonie de cette entente... Etait-ce cela qui faisait tant douter Saegmund ? Etait-ce de là que venait la peur qui l’assaillait dès que des sentiments à l’égard d’une demoiselle naissaient en lui ? La mémoire de Johanne Whibren était encore fraîche... son affection, son geste de colère, sa honte, sa fuite, sa perdition !... et son sauvetage par Denior... Oh, avec quelle force il avait embrassé l’Eglise et son message de réconfort !... il avait été accueilli, s’était fait aimé, lui qui croyait ne jamais connaître cette volupté ! Mais depuis, il avait rencontré Jade ! Il était tombé sous le charme de sa beauté et de son énergie, et de cette fraîcheur qui lui rappelait le bonheur de jadis... Il avait conscience du brasier qui le consumait lorsqu’il était en sa présence, et même lorsqu’elle n’était pas là !... surtout lorsqu’elle n’était pas là... Chaque petit clin d’oeil était à la fois une douceur et une lance aiguisée... douceur de par les promesses qu’ils contenaient, et lance par... Oui, par les doutes multiples qu’ils faisaient germer dans son esprit ! Il avait trop souvent été brisé et avait toujours réussi à se relever, mais cette fois, il craignait de ne pouvoir supporter la douleur d’un nouvel échec... avec n’importe qui, oui, mais pas avec elle ! Il s’observe, déchiffre avec une main son visage qui porte trop de marques... celles de ses douleurs, de ses pleurs et de ses espoirs trop souvent déçus ! Comment peut-il imaginer qu’on lui porte un quelconque intérêt ?... que Jade lui porte un quelconque intérêt ?... Oui, mais pourtant... Pourtant, tous les indices sont là pour semer en lui les graines de l’espérance, pour que son coeur continue de battre, plus que par simple réflexe de survie... Maladroitement, il avait mal interprété les habitudes si courantes chez la jeune génération, et il avait eu des gestes inconvenants ! La honte, la peur... mais à la fois le délice, la merveille de la découverte de l’interdit ! Une parcelle de peau, de sa peau... sous sa main, à lui ! Oh oui, il avait bien mérité la punition qui lui avait été infligée... mais rien que pour connaître à nouveau cette extase, il était prêt à la subir encore 10, 100 1000 fois ! Mais ne l’avait-elle pas autorisé à recommencer son geste, au moins de façon implicite ?... Arf, plus il y pense, et moins il sait ! Mais secrètement, il espère... Ah, le cruel dilemme qui se pose à lui ! Pourquoi les choses ne pouvaient-elles être simples ? Pourquoi tout devenait toujours si compliqué avec lui ?... Oh oui, il se souvient de la première rencontre de Siegfried et de Sara ! Le trouble, la timidité, l’hésitation... et Hétag qui en riait jusqu’aux larmes ! Et pourtant, le père de Mathilda s’était jeté à l’eau... de l’étonnement, de la crainte, de l’indécision ! Mais au final, un doux et long baiser... Pourquoi ne pouvait-il aborder une relation aussi facilement que cela ? Pourquoi fallait-il toujours qu’une glue invisible le paralyse ? Des larmes commencent à perler aux coins de ses yeux, et Saegmund pose ses mains sur le miroir... pour ne pas voir, pour ne pas affronter sa douleur ! Oh, il pourrait bien se promettre à l’instant de mettre un terme à tout ceci, de rassembler tout son courage et oser se dévoiler à celle qui l’habite, mais ne serait-ce pas se mentir à soi-même ? Ne sait-il pas au fond de lui qu’il est plus que probable qu’il faillira une nouvelle fois... comme toujours ? Il a envie de crier, de hurler ! Une bête féroce s’acharne sauvagement sur lui de l’intérieur, lui infligeant mille tortures et le laissant dans cet état agonisant... Des bruits lui parviennent de la grande salle... il tend l’oreille... le doute n’est plus possible ! Elle est là, elle est revenue... Quoi, déjà ?... Si tôt ? Se pourrait-il que... oui, sans doute ! Le temps est bien capricieux, et toujours il court, sans s’arrêter, inexorablement ! Et il n’a pas vu le temps passer... Les couleurs qui se lisaient il y a peu sur son visage s’effacent peu à peu... elles disparaissent, laissant place à ce teint blanchâtre, maladif... Il s’approche timidement de la porte, hésite, recule, recule encore, s’arrête, s’avance de nouveau... un pas, et puis un autre, il tend son bras... Sa main se pose sur la porte, elle est glacée... il veut la retirer, mais il n’en a pas la force, il pousse... la porte s’entrouvre... il regarde... Oui, elle est là ! Bel et bien là ! rayonnante, cruelle par le charme et la beauté qu’elle dégage... le doute n’est plus possible, il l’aime ! | ||
| Krynn Respect diplomatique : 47  13/08 ETU 23:10 | Score : 6 Détails Il était tôt, mais le jour était levé depuis déjà quelques heures. Par la fenêtre, le ciel était bleu et le soleil brillait. On aurait presque entendu les oiseaux chanter dehors si le bar n'était pas déjà aussi plein. En effet, ces derniers temps, tout marchait à merveille chez Jade ! Les visiteurs étaient fort nombreux, tout comme les tournées de boissons qui s'enchainaient à n'en plus finir.
A peine de retour d'un voyage de courte durée, mais riche en activitées, Jade constatait avec plaisir que les histoires ne manquaient pas. De nouveaux arrivants, des amours naissants, des retrouvailles ! Les sourires étaient partout ! Et, accompagnant cette ambiance heureuse, Jade avait du se remettre rapidement au travail. Un travail qu'elle accomplissait avec joie, mais tout de même quelque chose la tracassait. Pourquoi Saegmund n'était-il pas là ? Ne lui avait-elle pas demandé de s'occuper du bar pendant son absence ? Serait-il parti sans même laisser un message pour elle quelque part ? Un petit mot, ou quelque chose d'autre, n'importe quoi ! Simplement de quoi lui faire comprendre pourquoi elle avait trouver le bar vide. Vide ? Non, il ne l'était pas. Mais pour Jade, il y manquait l'essentiel... Toujours appuyée contre la fenêtre, elle observait l'extérieur : les passants, les maisons, les arbres dont il semblait que l'alllure avait changé depuis la dernière fois. Elle les voyait, certe, mais son esprit était chargé de bien d'autres occupations. Car, elle n'osait se l'avouer, mais ce qui la dérangeait le plus à cet instant n'était pas le fait de devoir travailler seule, mais plutôt de ne pouvoir sentir la présence de Saegmund près d'elle pour admirer le ciel... L'aurais-je fais fuir en vidant le pot d'eau sur lui lors de mon départ ? Se remémorer cette scène lui tira malgré elle un sourire. Après tout, il l'avait cherché. Mais cette maigre vengeance ne représentait en réalité rien de plus qu'une simple blague qui marquerait le coup sans pour autant l'empêcher de recommencer. Mais peut-être n'a-t-il pas bien compris. Mais non, mais non ! Il n'est tout de même pas stupide ! Ma pauvre Jade, tu te prends la tête pour si peu... Retournant chercher des commandes au comptoir, la jeune femme remarqua l'ouverture de l'une des portes menant à l'arrière du bar. Ce ne pouvait pas être lui ! C'était comme si la porte était hésitante, refusant l'accès à celui qu'elle cachait. Et pourtant si, c'était bien lui ! Saegmund n'était pas parti, il était même tout proche depuis le début. Et, mieux encore, il lui souriait ! Tout son corps était parcouru de frissons de bonheur. Frissons qui s'estompèrent rapidement, car Jade avait retrouvé toute confiance en elle. Ajoutez à cela la quantité de bonne humeur qui la submergeait et vous pourriez presque deviner la suite ! Presque ! En un bond (à ce qu'il y paraissait), elle se trouva à ses côtés, rayonnante ! Un peu plus et j'aurai pensé que vous m'aviez abandonné ! Sans même lui laisser le temps de répondre, elle poursuivit d'une voix rapide mais claire. Je vois que finalement le petit rafraichissement que je vous ai fait subir à mon départ ne vous a pas tellement chamboulé. Je me trompe ? Oh, mais dites-moi, c'est que vous m'avez l'air drôlement assoifé ! Je vous apporte quelque chose ? Et nous pourriez peut-être aller nous asseoir là où nous étions la dernière fois, qu'en pensez-vous ? Ce débit de paroles et de questions traduisait bien ce qui se passait à l'intérieur de Jade... ça bouillonait avec force ! | ||
| Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228 17/08 ETU 02:16 | Score : 7 Détails Il est perplexe, a le coeur lourd... ce n’avait été qu’un fol espoir, qu’une vaine incertitude ! A peine l’avait-elle aperçu par l’entrebâillement de la porte de l’arrière-salle qu’elle avait accouru... un baume déposé sur les meurtrissures que ses doutes avaient infligé à son vieux coeur... mais non ! Il n’avait du, encore une fois, que prendre ses rêves pour la réalité... Dans le flot tumultueux des paroles qui sortaient de ses lèvres, il a du mal à tout suivre... Pourquoi tant de hâte ? Chercherait-elle à masquer un quelconque malaise ? Serait-ce pour cacher son envie d’être déjà ailleurs ?... Oui, très certainement ! D’ailleurs, elle parle déjà de l’abandonner pour aller chercher quelque rafraîchissement... Un prétexte pour le fuir, sans aucun doute ! Elle dit qu’elle reviendra, mais...
Oh, quelle douleur ! Il sent un pic glacé lui déchirer le poitrail, transpercer ses chairs, comprimer ses poumons, broyer son coeur... Comment Dieu avait-il pu donner cette allure angélique à un meurtrier ? Car il se sent mourir à petit feu... et en fermant les yeux, il appelle cette mort de toutes ses forces, de toute son âme ; l’agonie est trop atroce, trop abominable, il ne veut point l’endurer, ne le peut pas ! Il ouvre timidement et douloureusement les yeux... elle n’est plus là ! Il est seul, debout, perdu ainsi au milieu de ce bar et du monde qui le peuple... et elle est là-bas, rayonnante et souriante, s’affairant avec la vaisselle rangée sur des étagères, derrière le comptoir, penchant la tête et échangeant quelques mots avec le barman et des clients... Ah, la voilà, la triste vérité ! Ce n’est que loin de lui qu’elle peut s’épanouir, goûter à la joie, à la gaieté et au bonheur... de son absence !?! Cruelle vision, pourquoi n’est-il pas aveugle ? Pourquoi son corps l’oblige-t-il à contempler la scène de son malheur, de sa perdition ?... Mais plutôt Dieu se joue-t-il de lui et s’amuse-t-il à lui faire connaître les ténèbres des enfers, car il ne fait que recouvrir maintenant la vue ! Oh oui, c’est avant qu’il avait été bien aveugle, lui qui avait osé espérer de la vie un peu de douceur... Ne lui avait-elle pas demandé d’aller s’asseoir à l’écart, là où ils étaient la dernière fois ? Après tout, là ou ailleurs, cela revient au même... dépérir pour dépérir, ce caveau n’est pas le plus sordide ! Et dans son état, il n’arrive plus à réfléchir, à prendre la moindre décision... Aussi, il obéit avec retard sans savoir ce qu’il fait ! Mais n’est-il pas en train de se leurrer ? A rester ici, à prendre place là où il a de si jolis souvenirs, n’est-il pas en train de courir après la chimère d’un rêve qu’il sait dorénavant être inaccessible ? Ne souffre-t-il pas assez comme cela qu’il cherche encore à être supplicier ? Mais c’est plus fort que lui... son corps se meut malgré ce que lui dicte la raison... Il écarte la chaise, s’assied, et mettant les coudes sur la table, il cale sa tête entre ses mains, le regard collé à la silhouette féminine... telle la proie attirée pas son prédateur ! | ||
| Krynn Respect diplomatique : 47 19/08 ETU 07:43 | Score : 2 Détails A cause de la sensation fort gênante d'être observée, Jade n'osait se retourner de peur de prendre malgré elle ce teint rouge qui trahissait si souvent son angoisse.
Elle pressa le pas. Au comptoir, un homme était accoudé, attendant qu'on lui serve quelque chose. Il portait des lunettes noires, pourtant Jade était certaine qu'il la suivait du regard pendant qu'elle se hâtait de lui remplir un verre, augmentant ainsi son malaise. Il l'intriguait. Elle avait la vague impression de l'avoir déjà vu quelque part... non, non, elle devait se tromper... aïe aïe aïe, ce Saegmund ! Il lui faisait perdre tous ces esprits ! Il faut dire qu'il était tellement... Prenant le verre qu'elle lui tendait, l'homme retira d'un geste ses lunettes, un sourire lumineux aux lèvres. "Merci mademoiselle!" Ces yeux! Non, impossible ! Ce ne pouvait pas être lui ! "Eh si, ma vieille ! Surprise de me voir ?" En un instant, il fit le tour du comptoir et se retrouva emprisonné des bras de Jade qui affichait une mine rayonnante. Quelques mots s'échangèrent : beaucoup de bonnes nouvelles depuis qu'ils avaient pu se parler pour la dernière fois. Impossible de compter le nombre d'années depuis cela... cinq, peut-être dix, ou même davantage... Leurs retrouvailles furent courtes, il ne faisait que passer. Mais il lui promit de revenir dès qu'il le pourrait. Réjouie, Jade prit deux coctails et se dirigea en sautillant vers Saegmund, manquant à chaque instant de renverser les verres. Mais ils arrivèrent intact, heureusement, car elle ne serait certainement pas retournée en chercher, elle avait trop hâte de retrouver Saegmund. Cependant, elle remarqua avec surprise qu'il ne partageait apparemment pas sa joie. Que se passait-il ? Pourquoi semblait-il si mélancolique tout à coup ? Elle ne s'était pourtant pas absentée longtemps ! Etait-ce sa rencontre avec son vieil ami qui... Mais cela aurait signifié que Saegmund était j.. jaloux? Mais pourquoi ? Serait-il possible que... ? Lui aussi... Elle s'assit côté de lui. Il paraissait perdu. Elle lui prit la main, l'obligeant à tourner la tête vers elle. S'approchant, elle chuchota : "Eh ! Mais qu'est-ce qui vous arrive ? Allez, buvez un coup de ce que je vous ai apporté. Vous allez voir, vous m'en direz des nouvelles !" Il s'exécuta Comme un sourire semblait réapparaitre sur son visage, la jeune femme glissa un clin d'oeil avant de poursuivre. "Eh bien voilà ! Vous savez quoi ? Je viens d'avoir une idée ! Un grand gaillard comme vous doit certainement avoir plus besoin de bouger que de rester assis à boire des coctails, même très bons ! (hein qu'ils sont bons mes coctails !). Je me trompe ?" Elle vida la moitier de son verre et reprit: "Voilà ce que je vous propose : que diriez-vous de devenir mon compagnon de voyage ? J'avais l'intention de partir très bientôt pour quelque jours. Et, comme je constate que le temps ne vous manque pas et que j'ai incontestablement beaucoup de mal à me passer de vous... Accepteriez-vous de m'accompagner ? Saegmund ouvrait à présent de grands yeux. De très beaux yeux, remarqua Jade. "S'il vous plait, dites oui !! |
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