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Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > [RP] Souvenirs d'une rencontre
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| Krynn Respect diplomatique : 47  09/08 ETU 22:03 | Score : 6 Détails RP Privé
«Il y a quelques années, sur une planète bien loin de là... Je marchais seule dans une rue. Il faisait bon, le soleil devant moi m'éblouissais presque. Je tenais à la main un bouquet de roses blanches que j'avais cueuillis en marchant. Je me dirigeais comme toujours vers la tombe de mon père. "Au combat" m'avait-on dit deux ans plus tôt. Pour moi qui vivais si loin, cette explication n'était en rien suffisante. Je ne comprenais pas pourquoi mon père qui n'avait jamais voulu de mal à personne avait du partir sur simple lettre d'un "supéieur" pour ne plus jamais par la suite pouvoir me prendre dans ses bras. C'était stupide. Où peut-être manquait-il une pièce au puzzle... Quelque chose qui m'aurait aidé à comprendre enfin se qui se tramait là-bas, là où on l'avait envoyé, là où je n'étais jamais allé. Ce monde dont je ne connaissais rien, mais que je ne tarderais pas à découvrir. Tout au long de mes pensées, mes pas me guidaient toujours. IL ne me restait que quelques centaines de mètres avant d'arriver. J'avais chaud avec ce soleil qui tapait toujours si fort. Si je me souviens bien, c'est vers un petit parc que je l'ai croisé. Oui, c'est cela, un parc. Enfin, peu importe. Quand il m'a vu, j'ai remarqué qu'il commençait à ralentir le pas, pour s'arrêter juste devant moi. Il me regardait toujours. Intriguée, je lui demandai si je pouvais l'aider pour quelque chose. "Oh oui... oui tu pourrais m'aider et bien plus que tu ne l'imagines. Si tu acceptes, ta vie et la mienne pourraient bien changer radicalement" Constatant la surprise ue j'avais beaucoup de mal à dissimuler, il ne me laissa pas le temps de répondre. De toute façon, j'en aurait été bien incapable. Je me cramponais à mon bouquet de roses lorsqu'il reprit d'une voix qui se voulait rassurante mais que je devinais fatiguée, épuisée. "Je sais que tu vas là-bas tous les jours, je sais que tu es seule. Je t'ai observé plusieurs fois et je sais que tu aurais bien besoin d'aide. Tu as subis beaucoup d'épreuves, cela se voit sur ton visage, dans tes yeux. Mais aujourd'hui, oui, c'est moi qui ai besoin d'aide, de ton aide. Tout cela te parait certainement très soudain, j'en ai conscience, et je m'en excuse. Mais pour moi à présent le temps presse. Si tu le souhaites, je te ferais aller loin, très loin ! Après tout, qu'as-tu à perdre ? Ton père préfererait certainement que tu vives ailleurs qu'ici où, même si tu ne peux te l'avouer, trop de souvenirs et de questions t'oppressent. J'en suis persuadé." Ces paroles sont restées gravées dans ma mémoire depuis l'instant où elles ont été prononcées. Pour moi qui rêvais malgré moi de liberté, c'était un formidable espoir que m'apportais cet homme. Mais suivre cet inconnu aurait été prendre un tel risque... quoique après tout, il avait raison, je n'avais pas grand chose à perdre et tout à découvrir. Dans mon esprit, la tentation gagnait sur l'inquiétude. "Alors qu'en penses-tu ? Souhaites-tu que je t'accompagnes pour aller dire au revoir à ton père ? Ou préfères-tu que je m'en ailles à jamais et continuer à lui apporter des roses chaque jour jusqu'à te rendre compte que ta vie n'aura été que cela ?" Sans un mot, je lui ai tendu le bouquet. Ce geste lui accordait ma confiance. Il m'a sourit et a pris les roses pour sentir leur parfum. "Au fait, je m'appelle Krynn" Nous avons recommencé à marcher côte à côte A suivre... | ||
| Krynn Respect diplomatique : 47 10/08 ETU 22:30 | Score : 4 Détails « Krynn devait avoir une cinquantaine d'année, mais il était difficile de définir son âge en réalité. Ses traits ressemblaient à ceux d'une personne assez âgée, mais si l'on observait davantage, on comprenait que la fatigue ou peut-être d'autres choses, les avaient creusés.
Il était mystérieux, mais je ne cherchais pas à savoir quoi que ce soit de son passé. Cependant, ce fut de lui-même qu'il se dévoila à moi, le jour-même de notre rencontre. Après avoir rendu visite à mon père une dernière fois, nous nous sommes rendu chez moi. Ma maison était vide, trop vide comme toujours. Mais cette fois nous étions deux, comme lorsque mon père était avec moi. Mon invité me faisait penser à lui, de plus en plus. La nuit était preque tombée, nous étions à table, face à face. Alors il a levé lentement la tête et m'a expliqué : "Je n'ai pas toujours vécu ici, oh non ! Vois-tu, c'est le hasard, le pur hasard qui m'a conduit là. Non, je faisais partie de ceux qui ont combattu pour la galaxie. J'étais un sur quelques centaines. J'étais fier mais je ne jetais pas mes flottes pour la gloire. De toute façon, peu me connaissaient même si beaucoup m'avaient certainement déjà croisé un jour où l'autre. Je participais à la guerre, non pas pour moi-même, pas non plus par vengeance, mais simplement pour que la paix revienne plus vite pour chacun d'entre nous. C'était mon unique objectif. Je me suis souvent questionné à ce sujet, sur cette nécessité de détruire pour obtenir ce que l'on souhaite, même si ces désirs ne sont rien de plus qu'une relative tranquilité, avec toutes les doueurs et les piquants qui font que la vie vaut la peine d'être vécue." Il s'est interrompu et a bu quelques gorgées dans le verre que je lui avais servi. Après une profonde inspiration, il a repris. "Mais aucune réponse n'a jamais été apportée à tous mes questionnements. Sache que, comme je l'ai vite découvert, certains n'aiment pas les vies paisibles que nous voudrions mener, tout comme nous ne comprenons pas leur logique car elle est bien différente de la nôtre. Tu comprendras tout comme moi qu'il faut continuer à mener nos propres combats pour obtenir ce qu'on veut, et ne pas plier face à d'autres idées. Ton père l'avait certainement compris, lui aussi. Mais malheureusement, il n'a pu venir à bout de ses propres objectifs. Et c'est à ton tour maintenant de mener ta vie ! Je t'apprendrai ce que je sais, je te guiderai pour trouver la bonne voie parmi toutes celles qui s'offrent à toi, je t'éclairerai dans les chemins sombres, je forgerai ton esprit contre le mauvais et lui apprendrai à apprécier le bon. Tu seras comme mon élève, l'enfant que je n'aurai jamais." Une lueur nouvelle faisait briller ses yeux, et avait prit d'assaut les miens. Je m'accrochais à ses paroles, au moindre de ses mots. J'avais soif d'aventure et de nouveautés. En quelques minutes, il m'avait illuminé l'esprit. Et je voulais en savoir encore davantage, je voulais apprendre tout ce que mon père m'aurait enseigné. Du haut de mes quinze ans, j'apercevais encore bien des lumières lointaines que j'avais hâte d'atteindre. » A suivre... | ||
| Krynn Respect diplomatique : 47 20/08 ETU 10:50 | Score : 6 Détails « La proposition peu développée malgré tout que Krynn m'avait apporté permettait à mon imagination de s'évader comme jamais auparavant. J'osais rêver de lieux grandioses, de découvertes fantastiques, de rencontres nouvelles qui m'apporteraient encore davantage.
Il avait ouvert mon esprit, il le savait et en était apparemment fier. Il aimait me surprendre à admirer un nuage, derrière moi, sans bruit ou mouvement qui aurait pu trahir sa présence ou me faire revenir à la réalité. Mais je savais toujours lorsqu'il était là, je sentais sa présence à mes côtés, elle était rassurante et m'aidait m'évader davantage. Parfois, je le lui faisais savoir. Sans quitter le ciel du regard, je lui murmurais quelques mots. "A quoi vous fait penser ce nuage, là-bas, au dessus du grand chêne ?" Tout d'abord, il restait silencieux. Il observait à son tour ce qui avait attiré mon attention. Puis, il s'approchait de moi, posait ses mains sur mes épaules. "Un oiseau. Oui, ton nuage ressemble à un oiseau. Tu vois, ses grandes ailes, là, à gauche ? Et son bec à droite. Et..." "Oui je les vois, je les vois très bien. Il est magnifique." Quelques jours ont passé durant lesquels je me suis demandé parfois pourquoi il se pasait si peu de choses. Pourquoi ne m'avait-il pas encore fait partir d'ici, comme il me l'avait dit ? Avait-il fait ces promesses uniquement pour me faire rêver ? Mais ces doutes ne duraient jamais. Je savais que le jour viendrait, tôt ou tard. Que tout cela était certainement fait expres. Il me faisait volontairement brûler d'impatience. Et puis est arrivé un jour où je n'ai plus pu penser à cela. Krynn est soudain devenu mal en point. Je me suis occupé de lui jour et nuit, alors que déjà il ne pouvait plus se lever de son lit. "Ca va aller", lui disais-je pour rassurer autant mon ami que moi-même. Il ne me répondait pas, comme s'il était soudainement devenu muet. Mais il me regardait, toujours. Il suivait du regard le moindre de mes mouvements, souriait pour me remercier de ce que je faisais pour lui. Et je continuais, n'osant m'avouer que son état ne s'arrangeait pas, au contraire. Mais il a fini par me parler, me dire une seule et unique phrase. La dernière... "Notre heure approche" » |
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