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Cesco Imperator Respect diplomatique : 3122 09/12 ETU 10:32 | Score : 15 Détails Un bruit de glissement se faisait entendre dans les coursives. Cesco Imperator, ex-Empereur Neo-Romain, veuf d’Anko et d’Annyea, père de Galen, Hinata et Wyatt, aujourd’hui décédé, handicapé depuis peu, délicatement renvoyé de Flynna par certains, errait comme une âme en peine dans les couloirs.
Hadrian arriva, les yeux embrumés, et ne put dire un mot. Il se contenta de tendre à Cesco la retranscription du Communiqué, et d’attendre. L’Empereur prit le document, le parcouru rapidement, et lui rendit, ne levant pas les yeux, ne prononçant pas un bruit. Il se retourna ensuite lentement, et repartit vers sa chambre, seul, devant le regard inquiet d’Hadrian qui le suivait du regard. « Il est des destins glorieux et tragiques, mais comme le sien, je ne crois pas…nous ne sommes que les jouets de la volonté divine… » se disait l’aide de camp. Cesco entra dans sa chambre, s’installa près de la fenêtre holographique, choisit un programme le renvoyant artificiellement sur un paysage de falaises celtes, vertes dans un ciel tourmenté, face à une mer de colère, et il parvenait même à sentir les embruns iodés transportés par le vent. Il s’installa dans son fauteuil, se trémoussant un peu, et laissa vagabonder ses pensées. Ses larmes s’étaient taries depuis longtemps maintenant, et il ne pouvait que revoir les visages des disparus, de tous ses proches qu’il avait perdu, de tout ce qu’aurait été sa vie s’il avait fait d’autres choix… Il revit Anny, ses heures passées avec elle, en elle, ses joies et ses peines, leur relation compliquée, les bonheurs et surtout les chagrins…et son esprit, n’en pouvant plus, se glissa lentement vers un monde onirique, où tous étaient là, attendant, jouant, riant, l’appellant, sans plus de peine. Lorsque Hadrian entra, de longues heures après, l’Homme brisé n’avait pas bougé. Le vaisseau venait d’atterrir, et c’est un Galen pour une fois calme qui était entré pour consoler son Père. Il vit tout d’abord Hadrian, assis sur le lit, pleurant toutes les larmes de son corps. Son regard dévia, et il vit Cesco, près de l’holo fenêtre, et s’approcha. L’Héritier sentit des perles de sueurs lui parcourir le dos tandis qu’il s’avançait, mais il vit que son Père souriait. Vaguement rassuré, il s’agenouilla à ses côtés, lui prit la main. « Père… » Cesco n’avait aucune réaction. Et Hadrian redoubla de pleurs. « Galen…ça fait des heures qu’il est comme ça…il ne réagit plus… » Le jeune homme leva la tête, regarda Hadrian, puis son Père. Il sentit une rage folle monter en lui, incontrôlable, se leva d’un bond, et donna une gifle monumentale à Cesco. Qui ne bougea pas. Sa colère augmenta encore, et il donna une autre, et une autre, et une autre encore, ne pouvant plus s’arrêter, jusqu’au moment ou Hadrian se jeta sur lui, l’immobilisant. « Arrête, Galen, ça ne sert à rien ! » L’Héritier se débattait malgré la force du militaire, et après quelques longues minutes de combat, commença à fatiguer…sentant qu’il se lassait, Hadrian relâcha sa prise au fur et à mesure. Cesco était toujours dans son fauteuil, souriant…son visage se teintant de rouge là où son fils avait frappé. « C’est bon, lâche moi. » Hadrian le libéra, et Galen se releva. Il fixa son Père, et ressortit d’un pas rapide, attrapa le premier qui passait, et lui dit : « Toi, va me chercher les toubibs, schnell ! » Hadrian le suivit, se mit à presser le pas, et arrivant à sa hauteur, lui prit l’épaule, le força,t à se retourner. Les deux hommes s’affrontèrent du regard. « Galen….ton Père m’avait chargé de te remettre ceci en cas de malheur…je pense qu’il est temps… -Temps ? alors que l’on ne sait pas ce qu’il a ? -Peut-être, mais de toute façon, il ne reviendra pas sur la scène. Sa carrière est achevée. C’est à toi de jouer. » Hadrian tend un disque optique à Galen, qui ne bouge pas. De sa main libre, il lui saisit la main droite, et lui met le disque au creux de la paume. Et, sans un regard, repart vers la chambre de Cesco. Galen le regarde partir, jette un coup d’œil sur l’objet, et se dirige vers la pièce la plus proche. Il entre, c’est une chambre vide, verrouille derrière lui, et introduit le disque dans le lecteur. Sous le faisceau du projecteur holographique, une image se forme. C’est un Cesco encore valide qui se trouve derrière son bureau, dans le palais impérial. Il a l’air grave, et fixe la caméra avec détermination. « Galen, mon fils, si tu vois cet enregistrement, c’est que des événements graves se sont produits, bien que je ne puisse prédire lesquels. Si Hadrian te l’a remis, c’est que la partie s’est achevée pour moi. J’ai eu une belle carrière politique, la plus grande d’Espérance. J’ai eu la chance d’avoir des enfants et deux compagnes exceptionnelles. J’ai eu l’honneur de côtoyer les plus nobles commandants de cette galaxie. L’un dans l’autre, je ne peux qu’être satisfait de ma vie. Bien sur, j’ai eu mes peines aussi, de la souffrance, et sans doute des douleurs que je ne connais pas, si tu lis ce message. Mais cela n’efface pas le reste. Si je dois avoir un regret, c’est de ne pas t’avoir connu plus, de ne pas avoir été le Père que j’aurais souhaité être…mais les dés on été jetés, et on ne peut revenir en arrière. Pardonne-moi. Prends avant tout soin de ta sœur. Hinata ressemble tant à sa mère…elle est aimante et impulsive, intrépide et farouche…protèges la de ton mieux, mon Fils. Sache que tes amis et ta famille seront toujours tes biens les plus nobles, alors, fais les toujours passer en priorité. Toujours. Et tu seras heureux. Garde je te prie Hadrian près de toi s’il le souhaite. C’est mon ami, il est loyal et compétent. Il te servira dans l’usage du pouvoir. Car je te lègue l’Empire. Sa puissance, sa fortune, ses milliards d’êtres. Ses valeurs, et l’image qu’il représente pour Espérance. Sois en digne, Galen. Honore tes amis, sois leur fidèle. Respecte tes ennemis, sois leur cauchemar. Garde toujours ta ligne de conduite ferme. Et avance, fidèle à notre foi, à nos valeurs, à tout ce que tu appris. Sois un Homme, Galen, dans tout ce que ça représente. C’est peu, mais tant que rares sont ceux qui y parviennent. Je t’aime, mon fils. A bientôt. » L’image se dissout, et Galen s’affale sur le lit derrière lui. Il s’incline, la tête entre les mains, et se met à pleurer doucement. |
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