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Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > Le Trouble...
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| Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228  24/02 ETU 21:29 | Score : 15 Détails - Oui oui, il n’y a plus rien à craindre... Pour le livreur, il est traumatisé et pense ne plus livrer ici...
Je pense même qu’il va donner sa démission dans peu de temps... - Merci Tom et à bientôt pour de nouvelles exclusives ! " Pauvre jeune homme " se dit Saegmund, qui est tombé sur Channel Teight * en allumant le poste d'holovision... Tout en buvant une gorgée de son fameux lait fraise/cognac, il s'empare de la télécommande, et commence à faire défiler les chaînes, une à une, ne s'arrêtant que quelques secondes secondes sur chaque... ( Holo-Shopping Galactic Channel ) " Avec le Willi Waller 2006, ça va te prendre..." http://www.tetesaclaques.tv/video.php?vid=30 ... *Zappe*... ( Zanimos Channel ) " L'ours brun est un animal des forêts européennes. Il est actuellement confiné dans les montagnes, et est caractérisé par son épaisse fourrure, son aptitude à la station debout, son goût pour le miel sauvage et les nourritures végétales, bien que les proies animales restent... " ... *Zappe*... ( La Chaîne du Capitaine Cook ) " Aujourd'hui, nous allons apprendre à préparer la pâte à crêpes ! " http://www.youtube.com/watch?v=iT-6gDwxPZg&search=loituma " Pfffffff... il n'y a vraiment rien de bien ce soir ! " soupire Saegmund, tout en continuant de zapper, et revenant quelques chaînes en arrière... ( Channel Teight ) "... dans la forêt et ne vous tripotez pas derrière les buissons sous peine de ramasser une douche froide..." (La caméra quitte donc la charmante Adeline la blonde pour zoomer sur la bonne femme tout en pleurs...) - Bonjour Manon, racontez-nous votre malheur... Qu’avez-vous perdu ? - Mon Poupie, mon pauvre Poupieeee ! C’est lui que j’ai perdu hu hu hu... - Très bien mais pourriez-vous nous en dire plus ? Afin que les téléspectateurs puissent vous aider... " Mais voilà !… Pourquoi n'y ai-je pas pensé pas plus tôt?... C'est ça qu'il faut, pour aider Mathilda ! Faire appel à des professionnels du journalisme d'investigation !… Eux, ils sauront quoi faire ! Ils retrouveront certainement les anciennes connaissances de Sara... Ils pourront certainement lui apprendre plein de choses sur sa mère ! Tout autant que ce bon vieil Hétag !" s'exclame-t-il alors à voix haute, manquant de renverser son verre... Coupant le son, et vidant d'un trait son verre de lait fraise/cognac, Saegmund prend son X-com... Composant le numéro des Renseignements Galactiques, il demande : - " Bonsoir, ici Saegmund pour Flyquist-Nÿnna… Excusez-moi de vous déranger, mais... euh... Je souhaiterais connaître le responsable de Channel Teight... et son numéro de X-Com s'il vous plaît ! A défaut, pourriez-vous m'indiquer où joindre la journaliste Joanne Whidren? - " ... " - " Merci beaucoup ! Ces renseignements me seront fort utiles... " dit-il, tout en écrivant sur une feuille de papier les coordonnées qu'on lui communique... -- * Emission de Channel Teight : voir topic "Good Morning JB-Spérance!" de Mika Derdaen à la Taverne | ||
| Mika Derdaen Respect diplomatique : 63  28/02 ETU 23:02 | Score : 10 Détails Lendemain chaotique sur Lègie-JB… Après une soirée et un début de matinée hauts en couleur, le personnel technique et Mister M. fêtant leur succès de la veille, il est l’heure de ranger le plateau et de jeter les cadavres d’alcool traînant ici et là, sur le sol, les tables, les meubles… bref, ici et là comme je vous le disais !
Joanne Whibren est la première personne à réveiller Mika, encore en train de ronfler sur le canapé de la salle de conférence, sa bouteille fétiche dans ses bras, la bouche entrouverte... Joli spectacle pour une digne dame de ce nom. La tasse de café encore fumante est posée sur la table, tandis que Jo tire les rideaux, laissant entrer la lueur d’un soleil d’avant-midi… Avant de se pencher dangereusement vers son employeur... - Monsieur… Réveillez-vous… Mika ? Vous m’entendez ? - Humpff… grrbblll… mmm… C’est toi Béa ? - Béa ?! Votre énième amante ? Non Mister… C’est…. - Ouhhh vieens ici que je sente ton parfuuuummm ! SBAF ! Non mais ça ne va pas ?! Crie-t-elle, après la monumentale gifle sur la joue mal rasée de son employeur… Jo se penche et prend la tasse de café… Pensant sûrement que l’odeur réussirait à réveiller l’ours endormi et encore saoul… Mais que nenni… C’est alors que lui vient une idée lumineuse… La journaliste allume la télévision et commence à zapper… Mais où est-elle donc ? Qui ça, me demanderiez-vous ? L’épisode journalier rediffusé des Fléaux de l’Amour pardi ! Jo trouve enfin la chaîne et monte le son… - Oh Brunoooo ! Comme tu es doué de tes maiiins ! - N’est-ce pas chérie ?... Tu aimes ça hein ! Et d’un bond, Mister M. se redresse enfin, les paupières ouvertes en direction de l’écran. De la bave commence à couler, pensant déjà aux cochonneries qu’il verrait… - Je crois que tu as mis le doigt dessus ! Mhhh… Continue ! - Plus fort ? Attends… je remet de l’huile, ça commence à pénétrer… Et merde ! Peste-t-il désabusé… Il lui faut un moment avant de se rendre compte qu’il n’est pas seul dans la pièce… Joanne s’était installée devant lui, attendant patiemment que son maître et actuel Gouverneur de Lègie reprenne ses esprits, le café maintenant presque froid dans ses mains… - C’est pas trop tôt ! Bonjour ! Vous avez bien dormi ? - Grrrrrr…. Joanne, qu’est-ce que tu fais ici ?! - J’ai deux nouvelles à vous annoncer. Une bonne et une mauvaise… Laquelle voulez-vous ? L’homme grincheux se lève et se gratte les bourses. Jette un œil sur la tasse et la boit d’une grosse gorgée. - Donne-moi la mauvaise… - Hé bien… dit-elle en sortant son carnet rose fluo, la mauvaise nouvelle est que vous avez un rendez-vous avec un certain Saegmund, au sujet de notre émission Appels à T-moins… Ce n’est malheureusement pas une femme comme vous l’auriez voulu… Ca, c’est la mauvaise nouvelle… - Merde… bon et la bonne ? - La bonne ?! Hé bien que vous avez 10 min avant qu’il n’arrive, surprise ! Vous aimez les surprises je crois bien ? Meeeeeerde ! Meeeeerde ! Crie-t-il à tue-tête. Fallait-il penser qu’il déteste ça… Derdaen est en panique et en sueurs, comment allait-il accueillir cet invité dans la tenue et surtout dans l’état où il est ?! Il n’était absolument pas permis que l’on voie le Gouverneur comme ça… Mika veut préserver son image même si celle-ci n’est déjà pas très belle… Sans crier gare, il enfile son veston bleu délavé et quitte la pièce, avec pour seul mot d’ordre à Joanne… Je prend congé aujourd’hui et toi, t’a une promotion ! Salut ! Dix minutes plus tard, comme prévu, le fameux inconnu est dirigé vers la salle de réunion où trône Joanne, non pas sur le fauteuil du proprio des lieux mais sur le coin de la table, encore étourdie par Derdaen… - Bonjour… ? Euh… vous êtes bien Joanne Whibren ? - Bonjour ! Entrez, ne restez pas là ! Monsieur Saegmund c’est bien ça ? L’homme est plutôt bel homme, un peu coincé mais très présentable. Une secrétaire entre, apportant deux tasses de cafés et deux jus d’orange… C’est une règle de la maison, lui dit-elle avant qu’il ne pose la question… Au cas où vous aimeriez plutôt quelque chose de léger… ajoute-t-elle chaleureusement. - Bien, si je vous ai bien compris hier soir, vous voudriez que je réalise une interview pour votre… euh nièce ? Votre but serait de réussir à trouver des personnes susceptibles de l'aider ? C’est bien ça ? - Oui, Mathilda… elle… elle a perdu ses parents très jeune et… vous comprenez… Bredouille-t-il, les mains tremblantes… Quelle beauté ! Quelle voix… quel visage sublime… Saegmund ne peut s’empêcher de reluquer la jeune femme des yeux… Il éprouve tant de bien-être que ses propos ne collent pas avec l’histoire de la petite orpheline… - Ne soyez pas si gêné, je pense que nous pourrons effectuer votre demande dans notre prochaine émission… Enfin, je crois que notre Gouverneur sera d’accord… Vous avez du le croiser dans le couloir il y a peu… - Ah ? euh oui… merci beaucoup ! Croisé dans le couloir ? Percuté oui ! Derdaen était sorti rapidement et n’avait pas remarqué le pauvre Saegmund qui errait non loin de là, à la recherche de la salle de conférence… Son épaule est encore un peu endolorie par la collision frontale du picolo barbu contre le chétif adorant le lait fraise/cognac, boisson inventée par son ami Hétag, qu’il s’est mis à apprécier il y a un moment… Poids lourd contre poids plume, imaginez les dégâts… Heureusement que Joanne et sa beauté naturelle lui fait oublier ce malheureux incident ! Justement, où en est-elle ? - Pourriez-vous, si vous le voulez bien… me parler de votre nièce ? J’aime les enfants ! - De Mathilda ? Oh oui volontiers ! C’est une jeune fille attendrissante, gentille et parfois têtue… - Jeune fille dites-vous ? Mais quel âge a-t-elle ? Je pensais qu’elle n’avait qu’une dizaine d’années… - Non non, ajoutez-y 6 ans et vous y êtes !... L’ambiance protocolaire se transforme peu à peu en une simple entrevue avec un ami. Saegmund ayant combattu sa timidité maladive se met à raconter mille et une anecdotes concernant Mathilda, comme par exemple comment elle s’était arrangée pour rater ses cours, par un beau matin d’été, prétextant qu’elle avait de la température… Mathilda avait fini par passer son après-midi devant la télévision, chips et verre de grenadine à ses côtés… En fait, la jeune fille avait bricolé un peu malicieusement le thermomètre de sorte qu’il indiquait toujours 38.2 degrés… Saegmund s’était laissé berner comme à son habitude, trop naïf et ayant toute confiance en sa protégée. Des histoires que seul un proche de la famille pouvait avoir vécu… Jo commençait alors à imaginer la relation entre eux, franche et d’un amour sincère, entre père de substitution ou tuteur attitré et fille de son ami décédé… - Et vous, avez-vous des enfants ? - Moi ? Non j’en ai pas… je… Mathilda est tout ce que j’ai… - Ah bon ? Et pourquoi ? Curieusement, alors que l’instant précédent, l’homme qui était bavard à souhaits redevient renfermé, voire interdit… La journaliste attentive décide alors de ne pas insister davantage, par peur de mettre son invité dans l’embarras… Elle lui laisse quelques minutes, le temps qu’il finisse son verre de jus d’orange puis conclue. - Alors, nous disons donc vendredi ? A moins qu’elle ne soit pas libre ? - Je vais d’abord lui en parler, histoire de ne pas la brusquer. Mais je vous remercie Madame de votre diligence et… - Appelez-moi Jo. C’est tout naturel. Nous nous re-contacterons pour fixer l’interview. | ||
| Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228 01/03 ETU 20:00 | Score : 13 Détails - " Vous… vous n'allez… tout de… tout de même pas…?"
- " Morte, elle l'est déjà ! Mais l'enfant, je peux le sauver !" De sa lame, la vieille sage-femme commence à trancher les chairs de Sara, sous les yeux horrifiés de Siegfried qui ne peut s'empêcher pourtant de regarder… " … homph –homph…" Des raclements de gorge dans le couloir… sans doute Saegmund venant la voir ! Vite, couper la projection holographique, sécher ses larmes, sortir ses livres et ses cahiers, faire semblant de travailler, surtout ne rien montrer de ses douloureux sentiments ! Il risquerait de confisquer le vidéologramme… - " Ma puce !?!… Ca va?… Qu'est-ce que tu fais?" demande alors Saegmund, dans l'encadrement de la porte… - " Rien, je t'assure !… Enfin si, mes devoirs…" lance-t-elle par-dessus son épaule, ne se retournant qu'à moitié avant de replonger la tête dans son cahier… -" Ah, c'est bien !… C'est important d'être assidu dans ses études… murmure-t-il à moitié, tout en entrant dans la pièce et allant s'asseoir sur le bord du lit de la jeune fille… Je… Math… euh… il faudrait qu'on parle… je crois…" balbutie-t-il, ses joues commençant étrangement à s'empourprer… L'adolescente, autant intriguée que confuse, pose son crayon et se retourne face à son tuteur, osant à peine le regarder dans les yeux… - " Tu sais Tonton, je peux tout t'expliquer !… Je…" - " Mais tu as pleuré?… Tu as les yeux tout rouge !?!" - " Hein?… euh, je… non, c'est à force de relire ce sujet de Biologie Cybernétique… Incompréhensible !!!" Ce n'est pas possible… il est au courant! Il sait qu'elle regarde sa mère mourir tous les soirs… Il ne voulait pas qu'elle se morfonde dans ce tragique souvenir, et il va lui demander de lui rendre l'enregistrement ! Non, il ne le faut pas !… C'est tout ce qui lui reste comme souvenir de Sara… ça et son anneau de fiançailles… Vite, réfléchir ! Changer de sujet ! Détourner son attention ! Ne pas lui laisser le temps de demander le vidéologramme… - " Tu as les joues bien rouges, Tonton Saeg… dit-elle, tout en cherchant à mettre de l'ordre dans ses idées Serais-tu tomber sur une charmante demoiselle par hasard? Enfin ça ne me regarde pas, mais quand je te vois ainsi… c'est généralement que tu étais en ligne avec Tonton Hétag, et qu'il s'est comme toujours amusé à te taquiner sur tes problèmes relationnels…" Pas très gentil de se moquer de sa timidité maladive, surtout de son blocage avec les femmes, mais c'est tout ce qu'elle a trouvé pour mettre son tuteur dans l'embarras… Ca marche toujours… Il se met à balbutier, sort une excuse douteuse, et trouve tout de suite quelque chose d'important à faire et qu'il ne peut remettre à plus tard… - " Ah !?!… Comment t'as deviné?… Ca se voit tant que ça?" demande-t-il, embarrassé - " Euh… deviné quoi?… Tu as rencontré quelqu'un?… Vraiment?" demande l'adolescente, complètement abasourdie par la révélation spontanée et inhabituelle de son tuteur… - " Non, non… enfin, elle est bien charmante… et si gentille, si compréhensive… Mais… nan, qu'est-ce que je raconte?… Je… Ne changeons pas de sujet, veux-tu !?!" - " J'hallucine grave, là ! s'esclaffe l'adolescente, soudain radieuse… Toi… avec quelqu'un? Une femme?… ben il y a encore de l'espoir, faut croire !" - " Arrête de dire des sottises… il… euh… on a juste discuté… pas longtemps !" - " Mais c'est merveilleux, ça ! Et alors? Tu l'as invité? Tu l'as embrassé? Je la connais?" Devant l'interrogatoire en règle de sa protégée, Saegmund commence à perdre ses moyens ! Mais qu'allait-elle imaginer? Qu'il était insensible? Qu'il n'avait pas de cœur? Jamais aimé quelqu'un? ( Et sa mère alors ! La grosse Yolande… Ca comptait pour du beurre?… euh, oui, assurément ! XD ) Mais n'empêche ! Toujours à se faire taquiner au sujet des femmes… c'était pas de sa faute ! Et voilà que la discussion glissait encore une fois sur un terrain où il n'était pas à l'aise… Il se met à balbutier, n'arrive plus à parler que par syllabes, par onomatopées… Une fois de plus trop naïf, il s'est fait jouer par sa chère Mathilda… Elle est maligne, celle-là ! - " Je suis désolé… je ne voulais pas te distraire pendant tes exercices… tu as du travail, je crois ! Tiens, ça me fait penser… je dois aller superviser le déchargement du dernier convoi ! Bästhalorg est bien gentil, mais il va encore tout diriger de travers… il n'a aucune organisation !" Saegmund se lève alors, enlève les plis de sa veste de quelques gestes, et prend la direction de la sortie, voulant prendre congé de sa tendre enfant… - " Rhaaaa, Tonton ! Arrête d'être toujours si mijauré ! l'interpelle-t-elle Si elle te plaît, dis-le-lui, tout simplement… On ne te demande pas d'être Casanova, non plus ! Et puis si elle est si gentille… zut, à la fin ! Tu as le droit d'être heureux… tu le mérites !" Le tuteur s'arrête dans sa marche, ne sachant plus que faire, plus que dire… Il se retourne… Est-il heureux? Se sent-il seul? Depuis la mort de Sara, il ne s'était pas posé une seule fois la question, se donnant corps et âme pour le bien-être de cet enfant… de ce bébé qu'il n'avait plus quitté un seul instant… Et l'amour quasi-filial, qu'il avait toujours reçu en retour, lui avait toujours suffit… mais… Il regarde la jeune adolescente, qui affiche une grimace comique, toute gênée qu'elle est d'avoir mis Saegmund dans cet état… Décidément, il lui passera toujours tout et ne saura jamais se fâcher ! Il écarte les bras et se dirige vers sa petite protégée, la serrant fort… - " Ce n'est pas pour moi qu'il faut s'inquiéter… mais pour toi ! Crois-tu sincèrement que je ne vois pas à quel point tu es malheureuse? C'est pour cette raison que je voulais te parler… et que j'ai rencontré Joanne…" - " Tiens, la belle princesse a un prénom ?" se moque gentiment Mathilda, cherchant dans l'humour une échappatoire à cette discussion si intime… - " Oui, elle s'appelle Joanne Whibren, pour tout te dire ! Et elle est journaliste à Légie-JB, une chaîne d'holovision privée, et… Et elle présente régulièrement une émission appelée "Appel à T-moins", qui a pour but… euh… et bien qui a pour objectif de retrouver les personnes qu'on recherche… ou les Chiwawa aussi, parfois !" ajoute-t-il, avec une petite grimace sarcastique… - " Et alors?… En quoi ça me concerne?" demande-t-elle, commençant à voir où il voulait en venir… - " J'ai… je suis désolé, mais j'ai entendu… par pur hasard, je te le jure !… J'ai entendu ce que tu disais à Hétag l'autre jour, et je voulais te venir en aide… Nous avons… enfin TU as rendez-vous avec elle Vendredi… pour mettre au point l'émission…" - " Mais ça va pas la tête, non? crie-t-elle, se dégageant brusquement des bras de son tuteur… Qui t'as permis? Comment as-tu pu oser me faire une chose pareille? Tu sais pertinemment que je n'aime pas parler devant plein de monde ! Et en plus devant des inconnus! Tu veux vraiment que je me ridiculise !" - " Mais calme-toi, ma puce… demande Saegmund, mal à l'aise devant la violence de la réaction de Mathilda… D'abord, c'est juste un entretien : elle veut juste discuter avec toi ! Et puis ne dis pas que tu n'en as pas besoin, je sais que c'est faux ! Regarde ta petite crise d'hystérie pendant que je faisais mes adieux à Diocèse par X-Com… C'est pareil avec tout le monde !… Tu demandes tout le temps si ils ont connu ta mère…" " C'est pas vrai ! Tu exagères, là !" rétorque-t-elle, en se renfrognant… Il ne sait plus quoi faire… Le tuteur fait les cent pas dans la pièce, mille et une questions traversant son esprit… Il se sent perdu tout d'un coup ! Se pourrait-il qu'il se soit trompé? Qu'il ait mal interprété la mélancolie de sa protégée? Quelque chose cloche, pourtant… il le sent, il le sait !… Mais que ferait bien Hétag dans ce cas-là? Si seulement son vieil ami pouvait être là, à ses côtés… il pourrait sûrement l'éclairer un peu ! S'asseyant de nouveau sur le bord du lit, il essaye de calmer l'adolescente… - " Ecoute, Mathilda… Je me suis peut-être avancé un peu trop vite… Mais tu n'as pas besoin de te mettre dans tous tes états, si? De toute façon, ça ne t'engage à rien… c'était juste pour t'aider !" - " Ben on oublie, tu veux bien !?!… Ca ne me dit rien du tout !" - " Je trouve ça dommage, mais soit… si tu n'y tiens pas… mais… mais qu'est-ce que c'est que ça?" demande-t-il soudain, se penchant pour ramasser un boîtier entrouvert, vide, qui traîne parterre… Mais avant même qu'il ait le temps de l'attraper, Mathilda se jette à genoux et s'en empare, tentant tant bien que mal de le dissimuler dans son dos… loin des yeux de Saegmund ! " Et merde !" jure-t-elle intérieurement, se maudissant pour cette gaffe monumentale… - " Pourrais-je savoir ce que c'est, ce que tu caches dans ton dos?" - " Rien… rien du tout… de la documentation pour un exposé de science !" - " Mais si ce n'est que ça, pourquoi n'ai-je pas le droit de voir ce que c'est?" demande-t-il, intrigué, et tendant la main pour que Mathilda lui donne l'objet… - " Mais puisque je te dis que ce n'est rien…" supplie-t-elle alors, de grosses larmes commençant à se montrer aux coins de ses yeux… Le tuteur ne dit rien, se contentant d'attendre tout en fixant l'adolescente droit dans les yeux… Il n'a jamais eu beaucoup d'autorité, mais il n'en avait jamais vraiment eu besoin jusqu'à ce jour ! Déjà, il sent sa volonté faiblir au fur et à mesure que les larmes roulent le long des joues de Mathilda… Il ne faut pas qu'il cède pourtant, il le sait… mais comment résister aux larmes d'une enfant? Un dernier sursaut de courage dans lequel il met toute son énergie, et il ramène sa main en disant : - " Très bien… Je ne peux pas voir ce qu'est ce boîtier, et bien soit ! Mais puisqu'il est vide… je présume que le DHD (Digital Holo Disk) est dans le lecteur, non?" poursuit-il, en prenant la télécommande et allumant le poste d'holovision… alors qu'en sanglots, la jeune adolescente se jette sur son lit, enfouissant sa tête dans les oreillers… Les lèvres de Siegfried se scellent tendrement à celles de Sara, gisant sans vie… La vieille sage-femme écarte les parois disséquées du ventre de la mère… Les intestins sont repoussés, les entrailles écartées, pour laisser apparaître le corps d'un bébé… - " Par tous les dieux, mon enfant…" articule difficilement Saegmund… Coupant la projection holographique, il vient s'asseoir à côté de la jeune fille, lui caressant les cheveux pour tenter de la calmer, lui chuchotant des mots de réconfort… Lorsque le flot des larmes semble se tarir, que sa respiration se fait moins hachée, l'homme dégage délicatement la tête juvénile des oreillers, la tournant vers la sienne… - " Mon cœur… ne dis pas que ça va quand ça ne va pas… Tu souffres, et j'en souffre par la même occasion… Vendredi, nous irons à cet entretien avec Joanne et on verra si elle peut t'aider ! C'est décidé !… Et ce n'est plus la peine d'en discuter…" - " C'est d'accord… mais maintenant, laisse-moi tranquille, s'il-te-plaît… J'ai besoin d'être seule un moment…" murmure-t-elle… Déjà fort embarrassé, lui qui n'est jamais à l'aise dans les épanchements sentimentaux, Saegmund ne trouve rien à ajouter, et part regagner son bureau d'un pas traînant, après avoir déposé un dernier baiser sur le front de l'adolescente bouleversée… | ||
| Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228 14/03 ETU 01:01 | Score : 4 Détails L'émission de Channel Teight avait eu lieu, et Mathilda était passée dans l'Appel à T-moins présenté par la charmante Joanne Whibren…
Mais pour cela, ça n'avait pas été une mince affaire… En effet, la veille de l'émission… --- - "Mathilda… allez debout!… Tu as tout juste le temps de prendre ton petit-déjeuner, de faire un brin de toilette, et après, il va falloir partir… Je ne voudrais pas arriver en retard à notre rendez-vous avec mademoiselle Whibren!" - "Notre?… pffff, dis plutôt le tien!" rétorque l'adolescente, le visage bouffi et les yeux encore embrumés, à moitié endormie… - "Allez, pas d'histoires… je t'attends en bas!" Saegmund referme la porte, laissant Mathilda au lit, qui rassemble ses esprits, avant de se lever et d'enfiler sa robe de chambre… Puis elle sort, descend le large escalier, et se rend dans la salle à manger, où l'attendent sa tasse, une carafe rempli de café, quelques croissants et pots de confiture… - "Allez, du nerf Math, voyons…" s'exclame le tuteur - "Oui, oui c'est bon… laisse-moi le temps!" répond la jeune fille Elle se sert une tasse de café qu'elle boit rapidement, sans toucher à la nourriture… Elle n'a pas très faim aujourd'hui, et ça se comprend! Elle se lève et, traînant les pieds, monte à l'étage… - "Bon, je vais vite prendre une douche…" dit-elle, sans grande conviction. Quelques instants plus tard, alors que Saegmund commence à montrer quelques signes d'impatience, Mathilda redescend, habillée cette fois d'une légère robe rose et d'un petit gilet anthracite… - "Bon, maintenant on peut y aller! On n'est pas en avance…" s'exclame le tuteur. Il prend la main de la jeune adolescente, et se dirige vers l'extérieur, vers le spatio-port le plus proche du palais, où les attend Nathaniel, leur nouveau chauffeur embauché récemment par Saegmund pour les déplacements de Mathilda… (et oui, la demoiselle n'a pas encore son permis-CLA… la pauvre!) Les turbos-réacteurs tournaient déjà depuis une vingtaine de minutes lorsque les deux népo-flÿnnaens arrivent enfin… Saegmund s'empresse de faire monter la jeune Mathilda et d'ordonner le départ immédiat! Heureusement pour eux, le système où ils se rendent n'est pas si éloigné que ça, et 3/4 d'heure plus tard, ils atterrissent sur Légie J-B, dans les temps! (puisque Nathaniel avait poussé les turbines à fond pour rattraper le retard sur l'horaire…) Dans le taxi les menant du spatio-port au siège de Channel Teight, dans le centre de la capitale, Saegmund donne ses dernières recommandations à l'adolescente, qui semble ne rien écouter, affichant une mine de plus en plus renfrognée au fur et à mesure que les kilomètres défilent… Dix minutes plus tard, la portière du véhicule s'ouvre, laissant sortir les deux népo-flÿnnaens, un peu perdus, devant la vaste entrée vitrée de la fameuse chaîne holovisée de Légie-JB… Posant ses mains sur les épaules de Mathilda, Saegmund la pousse devant lui, et ils entrent par la large porte à tambours, débouchant dans le vaste hall d'accueil où règne une certaine frénésie, les gens allant et venant en tous sens… Avisant le guichet d'accueil et d'informations, et l'hôtesse siégeant derrière, le tuteur s'y dirige d'un pas rapide, et décline, une fois arrivé, son identité, demandant à être annoncé auprès de la journaliste Joanne Whibren… Alors que l'hôtesse cherche à joindre la présentatrice de l'émission Appel à T-moins, Saegmund tend son bras, voulant passer sa main autour des épaules de sa jeune protégée, mais… rien, le vide! Il se retourne alors, scrutant le vaste hall, à la recherche de Mathilda, dont il ne voit aucune trace… Panique!… Il se met à courir dans tous les sens, bousculant les employés, les agents de nettoyage, criant à tout-va "Math, mon cœur… où es-tu?", et n'ayant pour seule réponse que les regards étonnés des curieux… Au même instant, une main l'attrape par le col de son gilet, alors qu'elle ouvre la portière d'un taxi… - "Tu es Mathilda, n'est-ce pas?… Je te reconnais!" - "Mais qui êtes-vous? Je ne vous connaît pas!… Passez votre chemin et laissez-moi tranquille!" - "Soit, si tu y tiens… mais je crois que nous avions rendez-vous, toutes les deux…" - "Seriez-vous la journaliste que Tonton a rencontré, par hasard?" demande alors Mathilda… - "Oui, oui, c'est bien cela… Joanne Whibren, pour te servir!… enchantée…" - "Euh… moi de même… mais comment m'avez-vous reconnue?" - "Elémentaire, mon cher Watson!… Ton… parrain, oncle ou tuteur, appelons ça comme on veut, m'avait montré une photographie de toi lorsque nous nous sommes rencontrés… Alors comme ça, tu voulais fuir… Suis-je si terrifiante que ça?" demande la journaliste, tout sourire… - "Euh… non… c'est que… euh" balbutie l'adolescente, quelque peu confuse - "Ecoute… je ne te veux aucun mal… juste causer un brin… si cela te convient, bien naturellement! Pourquoi n'irions-nous pas dans le café de l'autre côté de la rue? Nous y serions tranquilles…" Dans le troquet, Joanne Whibren commande deux cafés, et attend que ceux-ci arrivent avant de plonger son regard dans les yeux de l'adolescente, attendant patiemment que celle-ci se dévoile… - "Arrêtez de me regarder comme ça… Je… je ne sais pas quoi vous dire!" - "Et bien tout ce qui te passe par la tête, je suis là pour t'écouter!" répond gentiment la journaliste Le silence dure quelques instants, sans que Mathilda ose lever les yeux, ni même la tête… Finalement, elle se redresse, et apostrophe Joanne, un certain défi dans le regard… - "Bon, allez-y… posez vos questions!… On est bien là pour ça, non?" - "Ben commençons par une question simple alors… Qu'est-ce que tu aimes?" - "C'est ça vos questions?… Savoir ce que j'aime?… Et ben dîtes donc, vous êtes une sacrée journaliste, vous!" - "Je cherche tout simplement à mieux te connaître… c'est aussi simple que ça! Moi, par exemple, à ton âge, j'adorais l'Histoire, mais surtout LES histoires… Connaître les petits secrets des gens, ce qu'ils faisaient, à quoi ils pensaient… Et de fil en aiguille, me voilà aujourd'hui journaliste d'investigation!… Génial, non?" - "Moi aussi j'aime bien l'Histoire… mais je crois quand même que je préfère la biologie!" - "Et bien tu vois, ce n'est pas si dur de parler, en fin de compte…" conclue la journaliste, faisant enfin sourire l'adolescente qui petit à petit se détend… La journaliste en profite alors pour aborder le sujet qui les intéresse le plus, espérant que la jeune fille ne se braquera de nouveau, et soulagera enfin son cœur… - "Tu sais, ton… enfin celui qui t'accompagne, Saegmund… il m'a beaucoup parlé de toi… Il t'aime énormément tu sais… et il avait une réelle et profonde affection pour tes parents… Il m'a raconté pour ta mère!… comment elle est morte en te mettant au monde… Et de ton père aussi… l'amour qu'il te portait, mais cette distance qu'il n'a jamais su abolir… Sa douleur et sa tristesse d'avoir perdu sa compagne… ta mère… et d'autres choses encore! Que tu souffres… que tu t'en veux, que tu t'accuses de tout les maux qu'a connus ta famille! Mais surtout… et je crois que c'est le plus important!… que tu souffres de ne pas savoir qui était ta mère! Est-ce que je me trompe?… est-ce qu'IL se trompe?… faisons-nous fausse route?" Le silence dure quelques instants, sans que Joanne ne le rompe, se contentant de la regarder avec compassion… Les dés sont jetés, et c'est à Mathilda de savoir si elle veut enfin se soulager le cœur… Elle joue avec ses doigts, sous la table, visiblement mal à l'aise, puis une petite moue, quelques balbutiements, et enfin, les mots se déversent… Et toutes finissent par rire, puis par rire, parfois les deux en même temps… Les heures passent, Joanne commence à mieux cerner la jeune fille, et cette dernière semble enfin décidée à accepter l'aide de la journaliste… Enfin, elles se décident à se lever, à quitter le bar et à retourner au siège de Channel Teight… Mais à peine ont-elles franchi la porte à tambour qu'elles se figent, stupéfaites… En effet, au lieu de la petite musique d'ambiance traditionnelle, c'est une voix hystérique et éraillée que diffusent les enceintes du hall… - "MAIS QUE QUELQU'UN APPELLE LA POLICE !!!… ELLE A DISPARU !!!… UNE JEUNE FILLE DE 16 ANS… LA PRUNELLE DE MES YEUX… MATHILDA !!! MAIS OÙ ES-TU?… TU ES FIÈRE DE TOI?… ON A RATÉ LE RENDEZ-VOUS !!! ALORS MONTRE-TOI MAINTENANT !!!… MATHILDA !!!… MATHILDA!!!…" Le regard des deux femmes se croisent, et ensemble, elles pouffent de rire… surtout lorsqu'elles aperçoivent le pauvre Saegmund, paniqué, hurler dans le microphone du guichet d'accueil, tout en se faisant taper dessus par l'hôtesse scandalisée par un tel comportement… - "Le pauvre… il doit être mort d'inquiétude!" ricane Joanne Whibren… - "Oh, ça… y a pas de doute!… Reste plus qu'à savoir si c'est de ne pas savoir où je suis, ou parce qu'il ne vous à pas vu !!!" ironise l'adolescente, avant de partir en courant vers son oncle afin de la rassurer… |
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