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Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228 23/03 ETU 07:41 | Score : 8 Détails N'avait-il donc jamais aimé? Peut-être que si… sûrement! Enfin, peut-être pas au sens où on l'entend… Ses amis, ses proches avaient toujours pu bénéficier de son affection, de sa loyauté! Et pourtant, rien n'était comparable aux trésors enfouis en lui qu'une enfant avait réussi à mettre au jour…
Les sourires gazouillants d'un nourrisson, la fragilité de ses petites mains qui partaient déjà à l'assaut de tout ce qui était à explorer, à découvrir, ses froncements de sourcils devant les énigmes de la vie, l'émerveillement dans ses yeux en signe de compréhension… Tant de petits "riens" qui avaient touché son cœur, auxquels il avait succombé, ne pouvant résister… Mais l'amour que l'on porte à une enfant est-il suffisant pour combler le vide d'une existence? Il ne s'était jamais posé la question, n'avait jamais voulu admettre sa souffrance et sa solitude, n'avait jamais osé affronter ses démons intérieurs… Où cela l'avait-il mené? A quelles extrémités en était-il arrivé avant d'oser ouvrir les yeux? Fallait-il revêtir les habits d'un monstre devant celles qui habitent son cœur pour réaliser la véritable nature de ses sentiments? Les actes fous qu'il venait de commettre étaient-ils un mal nécessaire pour enfin s'éveiller à la raison? Nul ne saurait le dire, et lui encore moins… - "Outch… ça risque de faire mal !" Il avait quitté le vaisseau amiral précipitamment, à bord d'un petit module de transport. Engin fort pratique et maniable, mais malheureusement inadapté pour les longs trajets! Où avait-il la tête lorsqu'il avait fui la honte de ce qu'il avait fait? N'avait-il pas pensé qu'arriverait un moment où l'énergie nécessaire pour le bon fonctionnement de la navette viendrait à manquer? Heureusement, le radar de navigation lui indiqua qu'une petite planète ne se trouvait pas loin… Il avait à peine de quoi l'atteindre, mais de toutes façons, il n'avait pas le choix! Il n'avait aucune idée d'où il était, dans quel système, à quelle distance du lieu de désolation qu'il venait de déserter, mais qu'importe! A travers le hublot holographique, la planète se rapprochait petit à petit, pour finir par remplir tout l'écran… Elle semblait luxuriante, recouverte de forêts… A première vue, aucun signe de civilisation! Peut-être quelques colons résidaient-ils en ces lieux, mais leur présence, si c'était le cas, restait des plus discrètes : aucune métropole ou infrastructure d'envergure n'étaient visibles… Les différents radars et scanners dont était équipé le module ne révélaient rien! Il n'est plus qu'à quelques kilomètres du sol, les turbo-réacteurs viennent de s'éteindre, et une sirène lui martèle le cerveau, couvrant le message d'alerte répété en boucle tel un leitmotiv : "Energy failure… Energy failure…"! Investissez dans du matériel sensé être à la pointe de la technologie, et voilà le résultat : même pas capable de vous parler dans votre langue! Il retient sa respiration, puis expire un grand coup… Le module de transport est livré à lui-même, et le crash semble inévitable… Mais il ne perd pas espoir! Un atterrissage en catastrophe est peut-être envisageable : le vaisseau a une vélocité suffisante pour ne pas tomber à pic… Il suffit juste de gérer au mieux la pente de descente de la navette jusqu'à ce qu'il touche le sol! Enfin, plus facile à dire qu'à faire… Il pousse légèrement sur le levier. L'appareil prend un peu plus d'inclinaison. La vitesse diminue moins rapidement… Il serre les dents… et essaye de ne pas penser au paysage qui défile à vive allure, tout en se rapprochant dangereusement… Mais là, juste devant, une zone dégagée! Il peut presque distinguer les détails dans les ramures des arbres à présent. Il force sur le levier, faisant difficilement se redresser le nez du module de transport. Le sort en est jeté! Tout va se jouer dans quelques instants… quelques instants qui paraissent cependant vouloir durer une éternité! Et soudain… BAAAAAMMMM!!!… Un choc terrible! Un bruit assourdissant! Le fracas de la tôle! Puis… le noir! A suivre... | ||
Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228 29/03 ETU 09:14 | Score : 8 Détails - "Où suis-je?"
Une brume cotonneuse, âpre et suffocante l'entoure. Le module de transport n'est plus qu'une épave, un amas de tôles informe! L'habitacle où il se trouve est un véritable capharnaüm, rempli de divers objets épars, ayant volé dans tous les sens au moment du choc. Quelques feux se sont déclarés ici et là, et la fumée épaisse irrite ses pupilles, brûle sa gorge, rendant sa respiration difficile… Heureusement, les extincteurs autonomes n'ont pas été touchés, et la neige carbonique a tôt fait d'avoir raison de ces débuts d'incendies! Et l'atmosphère devient moins oppressante… Mais il ne fait pas bon rester là plus longtemps. Il lui faut sortir! Avisant la console de contrôle, il cherche au milieu des multiples étincelles électriques la commande d'ouverture du sas. Il la trouve, et s'empresse d'appuyer dessus. Un déclic se fait entendre, puis… rien, il ne se passe rien! Il va devoir utiliser la commande manuelle… Prenant appui des deux mains sur les accoudoirs du siège de pilotage, il tente de se lever. Mais à peine porte-t-il son poids sur sa jambe droite, qu'un pieu ardent semble transpercer sa cuisse et son genou… Il pousse un terrible cri de douleur avant de s'affaler de nouveau au fond du siège… Il serre le dents, crispe ses doigts sur le cuir du fauteuil, tente de retenir ses larmes, sans toutefois pouvoir contenir le râle qui sort de sa gorge… Quelques instants passent… et la douleur reflue. Elle est toujours là, lancinante, mais elle est devenue supportable… enfin un peu! Il se laisse doucement glisser du siège, prenant soin de ménager sa jambe blessée, de lui éviter tout choc… Une fois au niveau du sol, il se met à ramper en direction de la sortie, s'aidant des coudes, et dégageant au fur et à mesure les obstacles qui jonchent parterre… Tombant sur une pièce métallique plus ou moins rectiligne, il la pose de côté avant de se mettre en position assise. Il retire sa ceinture en cuir, et improvise alors une attèle des plus rudimentaires… Premiers soins bien précaires, mais faits avec les moyens du bord! Une fois l'appareillage mit en place, il reprend sa reptation jusqu'au sas où, tendant le bras en l'air, il tente vainement d'atteindre la commande manuelle d'ouverture. Mais il lui manque dix bons centimètres… S'adossant contre la paroi, il plaque ses bras contre celle-ci et prend appui sur sa jambe valide. Dans un épuisant effort, il parvient ainsi à se lever, et s'empresse d'ouvrir la porte. L'air frais s'immisce enfin à l'intérieur de l'appareil, renouvelant l'air vicié. Les bras ballants, il savoure un instant ce moment de grâce, tout en se laissant de nouveau glisser parterre… Puis il s'extirpe du module de transport, se laisse glisser le long de la coque et se réceptionne tant bien que mal aux milieu des herbes hautes. La pâle lueur de la lune éclaire le carnage… Un sillon de plus de 800 mètres de long creusé dans le sol, n'ayant rien laissé sur son passage! Un sillon de terre brûlée se terminant par un tas de tôles froissées et déchiquetées… Quelle chance pour lui de s'en être tiré indemne, ou presque! Il tente de se remémorer tout ce qui vient de se passer… Il revoit l'approche trop rapide, le choc, le vacarme infernal, la pluie d'objets volant en tous sens… Où a-t-il bien pu atterrir? Mais d'abord, que faisait-il à bord de ce vaisseau? Ces questions l'obsèdent… Inlassablement, il se les pose encore et encore, tout en se martelant le crâne de ses poings fermés… Mais insidieusement, émerge dans son esprit une question bien plus bouleversante… - "Qui suis-je?" Un long instant, il demeure béat, incapable de répondre à cette simple question… Comment peut-il ne pas savoir qui il est? Pourquoi n'a-t-il d'autres souvenirs de sa vie que ce crash? Il ne comprend pas, il ne comprend plus… Alors que son esprit subit les assaut de mille et une tortures, il s'éloigne de l'épave, voulant mettre quelque distance entre elle et lui. Devant ses yeux, flottes des visages surgis du passé, mais sur lesquels aucun nom ne se fixe, pour lesquels aucun souvenir, aucune anecdote ne vient étayer leur réalité, leur véracité… Et pourtant, deux visages féminins résonnent en lui, font battre son cœur un peu plus vite! Qui sont ces personnes, pour qu'à travers le voile opaque de l'oubli, elles gardent toute leur importance? A bout de force, il finit par se retourner sur le dos, avant de perdre connaissance… Lorsqu'il rouvre enfin les yeux, les premiers rayons de soleil caressent son corps… Le lit végétal est couvert de rosée, il veut se relever. Mais au moindre effort, ce sont tous ses muscles qui crient de souffrance, et à peine tente-t-il de bouger sa jambe, une vive douleur le fait pâlir! Alors, il se contente de se mettre en position assise… puis examine sa jambe. A travers le tissu épais de son pantalon, il n'y a aucun doute… enflé, son genou a triplé de volume. Mais quelle importance? Qu'est donc un bout de chair face au néant d'une vie entière, à la perte de son identité? Pas grand chose… Il avise, un peu plus loin, un arbuste qui trône au milieu de la plaine. Il rampe jusqu'à lui, repère deux branches qui ont l'air relativement solides, et cherche à les briser. Lorsque enfin il y parvient, il se relève tant bien que mal à l'aide de ses deux béquilles artisanales… A quoi bon rester ici, au milieu de nulle part? A rien, lui semble-t-il… Aussi décide-t-il de partir, boitillant en direction d'un sous-bois, plus à l'ouest… | ||
Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228 07/04 ETU 20:36 | Score : 6 Détails De la petite hutte précaire construite au milieu des bois, un moteur électrique en marche émet son doux ronronnement…
Une semaine s'était écoulée depuis le crash du module de transport, et son pilote rescapé s'était organisé du mieux qu'il avait pu…Après l'exploration des environs, qui s'était avérée laborieuse du fait de sa blessure qui l'handicapait grandement, l'homme était retourné près des décombres de la navette, et avait récupéré tout le matériel qui pouvait l'être, du moins qui pouvait lui être d'une quelconque utilité! Le plus intéressant avait été trouvé dans la soute de fret, où il avait déniché un petit véhicule motorisé tout-terrain alimenté par pile atomique, et qui lui permettait depuis de se déplacer à sa guise… Il avait été blessé dans son cœur, et le voilà blessé dans son âme… Il ne se souvient toujours pas de qui il était! Et au fond, il lui semble que son pays et sue ses amis lui manquent… mais en a-t-il seulement? A-t-il réellement une patrie, un foyer? Des visages passaient devant ses yeux… des hommes, des femmes et des enfants… Mais diable s'il pouvait dire leur signification! Il occupait ses journées comme il le pouvait : pêche à la ligne, cueillette de fruits et de baies comestibles, tentatives infructueuses de chasse avec une sorte d'arc qu'il avait réussi à confectionner, ou simples promenades solitaires… Autant d'activités sans grande importance, empruntes de beaucoup d'oisiveté, et entrecoupées de… ben d'oisiveté, encore! mais au moins avaient-elles l'avantage de le divertir quelque peu, de distraire son esprit de sa détresse intérieure… Mais le pire étaient les longues veillées autour du feu de camp, après avoir pris son repas généralement constitué de quelque poisson pêché dans la journée accompagné de baies ou de fruits, ou, quand il avait de la chance, d'herbes aromatiques… A ces moments-là, quand l'obscurité enveloppait les bois de son voile et recouvrait l'apparent silence de bruits inquiétants, de craquements secs et sonores, sa torture mentale était à son apogée! La seule chose capable de l'apaiser alors était ces étranges hiéroglyphes qu'il dessinait dans la terre meuble, à l'aide d'un bâton taillé dans une branche de tek… Invariablement les mêmes formes : un trait verticale qui se terminait en bas par une courbe sur la gauche, à côté duquel se tenait une ellipse dont la longueur s'étalait également sur l'axe vertical… Lui-même s'interrogeait sur le sens de cet occulte message, mais comme tant d'autres choses, il lui demeurait étranger! " Qu'importe… " se disait-il alors… Ce qui comptait, au fond, c'était que cet étrange dessin lui procure quelque réconfort! Du réconfort, oui… mais bizarrement, alors que graver ces symboles dans la terre apaisait son esprit torturé, son cœur en même temps se serrait, manquait un battement, avant de battre ensuite plus rapidement, plus fort, comme s'il se retrouvait nez à nez avec un fantôme… D'ailleurs, un fantôme, peut-être était-ce de cela dont il s'agissait! Mais comme pour le reste, il ne savait le dire… Le bruit du moteur électrique monte en intensité, et le véhicule motorisé sort de la hutte… C'est une espèce de moto à quatre roues, noire, avec d'énormes suspensions. Et juché dessus, se tient l'homme sans nom, l'homme sans passé… Sa chemise est entrouverte, laissant apparaître un torse imberbe et pâle, qui n'avait jamais dû être habitué à être caressé par les rayons du soleil; son pantalon est déchiré dans toute la longueur de la jambe droite, laissant apparaître une peau blanche… Enfin, blanche, pas partout! Du genou jusqu'à mi-cuisse, la chair présente une inquiétante couleur violacée, veinée de rouge et de noir… La blessure est moins enflée et volumineuse qu'auparavant, mais l'infection semble s'être déjà installée… | ||
Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228 19/04 ETU 13:43 | Score : 7 Détails Depuis plusieurs jours, les blessures infligées lors du crash lui mènent la vie dure! Ce n'est plus du sang, mais des braises ardentes qui semblent circuler dans les méandres de ses artères et de ses veines… Potron-minet est là, et une fois de plus, il n'a que très peu dormi : la fièvre, la douleur, autant de supplices qui l'avaient une fois de plus empêché de rejoindre Morphée et ses bras réconfortants…
"Outch!" … Il affiche une terrifiante grimace alors que dans la hutte précaire qu'il s'était construite, il se redresse sur sa couche de mousses et de lichens! Il serre les dents, vaine tentative pour faire refluer la douleur, pour écarter l'étau de crocs acérés qui englobe sa jambe violacée striée de noir… - "Le mal est là… et ma fin est proche, j'en ai bien peur!… Mais après tout, peut-être cela n'est-il pas un mal !?!" se murmure-t-il à lui-même, en transvasant tant bien que mal son corps malade de sa couche au véhicule motorisé. Arrivé dehors, devant le foyer du feu de camp à présent presque éteint, il se penche et ranime un peu les braises, avant de jeter nonchalamment dessus les quelques bûches qui restent des provisions faites. Il faudrait qu'il retourne en chercher dans la journée, mais à quoi bon? Pourquoi vouloir faire durer son agonie? Et il se recale au creux de sa selle, avisant, ici et là, les sortes de hiéroglyphes qui rainurent la terre séchée… Un trait vertical se terminant par une courbe sur la gauche, suivi à côté d'une ellipse s'étalant également dans l'axe vertical… Et tout de suite à son esprit, ce même visage apparaît!… Un visage? Non… les visages d'une femme et d'une adolescente qui se juxtaposent! Il connaît leurs noms, d'ailleurs, même si son esprit se refuse toujours à les nommer… Occulter son passé, ses méfaits, sa honte… tels sont les prodiges de l'inconscient! Et quel cruel dilemme que de vouloir à la fois oublier et se souvenir… Vouloir crier de toutes ses forces le nom de celle qu'il aime et qu'il a déçu, et en même temps se voiler la face et dissimuler le nom chéri dans la poussière d'un sol forestier! Un trait vertical se terminant par une courbe sur la gauche, suivi à côté d'une ellipse s'étalant également dans l'axe vertical… J0 !?!… Celle dont les mots étaient pires que des lances effilées! Celle qui lui avait montré la sauvagerie à laquelle sa colère et sa frustration l'avaient amené! Il avait fui… et refusait de se souvenir… Où cela l'avait-il mené? Nulle part!… Enfin ici, mais cela est du pareil au même!… Il est seul, comme il l'a toujours été, malgré l'amitié du Général Hétag, l'affection de Siegfried, de Sara et de leur fille Mathilda… Il est seul, et souhaite plus que tout oublier l'insignifiance de ce qu'a été sa misérable vie! De sa jambe valide, il efface le nom cent fois gravés dans la croûte terreuse avant d'actionner la poignée de son véhicule, le mettant en route et quittant ce lieu où règne la désolation, empreint de l'aura de tous les échecs de sa vie… du moins celle d'avant! Tout à sa douleur et à ses sombres pensées, il quitte le refuge accueillant et protecteur de la forêt qui l'avait hébergé, et retourne vers le berceau de sa nouvelle vie, le lieu où il avait atterri en se crashant dans sa fuite… vers le module de transport, ce couffin d'où était sorti cet homme nouvellement né! - "Pourquoi faut-il que certains souvenirs refassent surface, alors même que je veux les oublier?" se dit-il à voix basse, avant de laisser perler quelques larmes sur le souvenir de sa douce protégée, celle sur qui il avait juré de toujours veiller… A son père agonisant, il avait prêté serment de lui inculquer les valeurs flÿnnaennes et népomucènes, et de l'écarter de tout mal, sous quelque forme que ce soit… et il avait failli! Abattu, il se laisse choir de son moyen de locomotion, faisant fi de la douleur insondable que ce geste occasionne, et s'adosse contre la paroi de cette maudite épave… Et patiemment, il attend!… il attend que vienne sa fin, que vienne la fin de ses tourments… Ses forces le quittent, maintenant qu'il n'a plus la volonté, il le sent bien! Mais soudain, un bruit déchire l'atmosphère, s'approche… Que faire? Il ne sait pas, il ne sait plus!… Une part de lui voudrait se lever, se cacher, se mettre hors de la vue du vaisseau qui semble venir dans cette direction!… Mais une autre part, enfouie plus profond, lui demande de se faire connaître, d'indiquer sa présence, sa position! Serait-ce son instinct de survie, ou la preuve, une fois de plus, de sa lâcheté, alors même qu'il devrait affronter la mort la tête haute? Le bruit s'intensifie, et dans un vacarme assourdissant, un croiseur passe juste au-dessus de lui, au-dessus de l'épave, continuant son chemin comme si de rien n'était… C'en est trop! Savoir son salut si proche, à portée de main, rompt ses dernières hésitations… Il doit indiquer sa présence, mais comment? Une voix se fait entendre au fond de son esprit… voix divine, ou voix de raison, qu'importe! L'idée lui semble excellente, et après tout, c'est la seule qu'il ait! Alors il n'y a pas à hésiter… D'un geste rapide, il ouvre le capot de son véhicule motorisé, et s'empresse d'en extirper les deux piles atomiques qui le faisaient fonctionner… Grâce à elles, il est fort à parier qu'il pourra allumer la balise de détresse indiquant sur tous les radars sa présence! Aussi se dépêche-t-il d'entrer avec elles dans le module de transport, ne pensant qu'à rejoindre le poste de pilotage, tout en soupirant un unique "Alea Jacta Est"… | ||
Denior Respect diplomatique : 3266 19/04 ETU 15:04 | Score : 5 Détails
Denior était dans son oratoire depuis de longues minutes, enfermé dans le mutisme où il avait parfois besoin de se rendre pour apporter à son esprit le calme que la vie politique lui refusait. Pourtant depuis près d’une semaine, ces périodes de repos étaient troublées d’un sentiment qu’il ne parvenait pas encore à définir. Une sorte de voix, au départ sourde, étouffée mais de plus en plus distincte envahissait son esprit. Douleur, souffrance, oublie, détresse mais aussi aide, apaisement, secours revenaient tels des leitmotiv dans la tête préoccupée de Denior. La veille, le message semblait vouloir être encore plus clair. Une forme commençait a se dessiner, laissant apparaître des traits qui semblaient familiers à Denior. Était ce possible ? Ainsi il n’était pas mort ? Denior devait rentrer encore plus en lui même pour mieux appréhender la question. Pourquoi lui, pourquoi eux ? Aujourd’hui, une intense lumière intérieure s’éveilla en lui. Elle lui été coutumière. Ainsi, Dieu guidait ses pas et présidait à ce message troublant. Il fallait partir et partir seul, le retrouver et le ramener ici. Une âme devait être sauvée. Plus tard, Denior cheminait le long d’un sentier sans doute ouvert depuis peu. Il ne l’avait jamais suivi et cette planète n’avait sans doute connu la présence humanoïde que depuis peu. Pourtant, il savait exactement où aller. Encore quelques centaines de mètres et il déboucherait.... “Le Salut de Dieu t’est offert, mon frère...” |
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