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Éphémère Passage

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Passage
Respect diplomatique : 125


15/02 ETU 21:58
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Il y a un jour

-Éphémère, approche.

Les sons ne lui parviennent pas.

-Éphémère, viens prendre tes médicaments. Tu te sentiras mieux après.

Voix fausse.

MENTEUSE! MENTEUSE, MENTEUSE, MENTEUSE!

-Éphémère, ne m'insulte pas!

Elle continue de hurler.
Sa longue robe blanche et froissée atteste de sa folie. Son visage serait d'une beauté angélique, n'eut été ses yeux révulsés, ses joues émaciées, et cette aura de folie complète.


-Je suis ta mère, et tu dois m'écouter, Éphémère!
Je ne m'appelle pas Éphémère! Éphémère est morte, TU M'ENTENDS?
-Très bien... Passage, prends tes médicaments.
-Non.
-Si tu ne le fais pas, je te les injecte. Je veux ton bien, que tu le veuilles ou non!
-Je ne... Lâche-moi, folle! Lâche-moi!

L'infirmier (ce n'est pas sa mère, et ce n'est pas une femme) attrape le bras de la jeune fille et y plante l'aiguille d'une seringue remplie d'un sérum rôsatre. Pas ce rose joyeux et féminin, mais plutôt un rose mort, terne, jaunâtre. Malsain.

L'homme jette la jeune fille désormais inconsciente au fond de sa cellule capitonnée et ferme la porte avec un grand bruit.

Dehors:


-Tu as eu droit à qui, cette fois?
-Passage. Ce con n'a pas arrêté de se débattre.
-Il n'aime pas les autres hommes.
-Je m'en tape, il peut haïr ce qu'il veut, bientôt ce ne sera plus notre boulot de lui fourguer les expériences de ses parents.
-Tu sais où ils l'envoient?
-Ambassade. J'aimerais bien voir leur tête quand ils la verront!

Les deux hommes s'éloignent en riant.

Dedans:


-Éphémère, tu as entendu?
Oui.
-Ils nous envoient sur une autre planète!
Mais... Et maman?
-Maman est méchant, il ne m'aime pas.

Silence.

Passage? Tu es la?
-Non, je joue.
Avec qui?
-Avec nos nouveaux amis...
==================================
Il y a 21 heures.

Passage?
-Quoi?
Pourquoi le vaisseau s'est écrasé?
-Ils voulaient nous envoyer à un endroit mauvais.
Tu les as tués?
-Ils le méritaient.
Mais... c'est mal! Je ne vais pas te laisser faire!

Les yeux roses de la jeune fille se révulsent soudain. Elle détache ses cheveux, qui tombent en une cascade blanche jusqu'à ses reins.

-Moi non plus, je ne me laisserai pas faire.

Passage laisse derrière lui les décombres fumants du vaisseau, et avance vers la ville au loin, le dôme de l'Assemblée Galactique brillant sous le soleil couchant.
Passage
Respect diplomatique : 125


17/02 ETU 02:34
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Un vaisseau blanc, aux lignes gracieuses, se pose doucement aux côtés des restes du vaisseau qui a transporté Éphémère. En sortent deux individus, un homme et une femme. Peut-être mariés, en tout cas très proches. La femme court vers le vaisseau tordu.
Scène horrible. Dans ce qui reste du cockpit, le pilote est toujours assis à son siège. Son visage semble intact.
À première vue.
En s'approchant, on remarque l'angle impossible de la bouche, comme un horrible sourire. Ses yeux grand ouvert sont fixés sur un point dans le ciel gris d'Ambassade.
La femme ne devrait pas baisser les yeux.
Au niveau de la poitrine, un trou béant laisse voir l'absence du coeur.
Au niveau de l'abdomen...
La femme ne descend pas les yeux plus bas.
Elle se retourne, et repart vers l'autre vaisseau, des hoquets de nausée la secouant régulièrement.
L'homme approche à son tour. Il se signe en voyant le cadavre du pilote.

Il entre dans le vaisseau, vide de toute trace de vie.

-Ou est le copilote?
Se demande l'homme.
Il le trouve en sortant.
En partie.
Un long pieu le retient au mur. Il lui manque bras et jambes.
Les orbites sont vides, c'est le filet de sang qui en coule qui lui a fait lever les yeux.
L'homme se signe une seconde fois et sort rapidement du vaisseau, le teint pâle, une main sur son coeur fragile.
Il entre dans le vaisseau blanc. Sa femme l'y attend.


-Alors? Elle y est?
-Non.
-Tout l'équipage est...
-Oui.
-C'est elle? Ou lui?
-Lui. Éphémère ne serait jamais capable de faire... de faire ça.
-Nous devrions prévenir les autorités.
-Non. Jamais. C'est notre problème, c'est nous qui le réglerons.
-Mais...
-Ne discute pas, Patience.

La femme se tait, habituée à se soumettre à son mari, qui lui est habitué à diriger et à être obéi.

-De plus, si Éphémère réussit à reprendre le contrôle, je ne vois pas quel risque elle pourrait représenter.

Ils décollent, se dirigeant vers la ville et le dôme de l'Assemblée, tache pâle dans la nuit sombre.
Passage
Respect diplomatique : 125


17/03 ETU 23:50
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Défait. Son esprit, sa carrière, sa famille, tout.

Défaite.

Il avait perdu Éphémère, elle était peut-être morte en ce moment. Il était probablement recherché par tout l'Equilibrium. Sa femme le haïssait.

Déception.

Par dessus tout, il est déçu de lui. Il s'est humilié, disgracié.

Quoi faire?

Une petite voix dans sa tête lui dit de se venger, lui hurle avec violence de tout faire pour sauver son honneur.

Il ne l'écoute pas.


-Vas-t'en!

Il s'assied sur le lit d'une chambre minable d'un quartier minable d'Equilibrium 7. La faim lui tenaille le ventre, la peine lui serre la gorge. Il sent qu'il étouffe, qu'il sombre de plus en plus dans la folie.

Et que bientôt, la petite voix deviendra de plus en plus forte, et qu'il sera obligé de faire ce qu'elle dit.

Tue-la ou meurs!

L'arme est posée sur la vieille télévision, devant son lit. L'écran est troué, on dit que quelqu'un a été tué, et que la balle, après avoir traversé sa tête, est venue briser le verre de la télé.
Une pensée horrible vient à l'esprit d'Ultime. Sa propre cervelle, étalée sur l'écran présentant un second trou à gauche du premier.
Il réprime une nausée.

Va-t-il terminer comme tout ces oubliés de la vie, pauvre et sale, pendu à un lampadaire ou mort, une seringue plantée dans son bras?
Tout son esprit se révolte.

La petite voix se fait plus forte.


Venge-toi! Élimine celle qui t'a trahi!
-Non, elle ne mérite pas ça... C'est ma faute.
Non, c'est la sienne! Seulement la sienne!
-Non!
OUI!

Tonnerre de voix. Toutes liguées contre sa rationnalité.

Elle flanche.
Passage
Respect diplomatique : 125


31/03 ETU 01:21
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Schizophrénie n.f. (gr. skhizein, fendre, et phrên, phrênos, pensée). Psychose caractérisée par la rupture de contact avec le monde extérieur.

La schizophrénie, autrefois appelée démence précoce, touche principalement l'adulte jeune. Elle est caractérisée par la discordance et l'autisme sur lesquels peut émerger un délire flou et incohérent (délire paranoïde), dominé par le sentiment de transformation et d'irréalité de soi comme du monde extérieur. (dépersonnalisation). La schizophrénie, que l'on rattache à des perturbations précoces de la relation mère-enfant, nécessite la mise en oeuvre d'un traitement psychiatrique alliant chimiothérapie et psychothérapie.

paranoïa n.f. (mot gr., trouble de la raison).
Psychose chronique caractérisé par l'organisation logique des thèmes délirants (persécution le plus souvent) qui s'édifient par intuition ou interprétation à partir de prémisses fausses.

Ultime le savait. Paranoïaque. C'est ce qu'il était.
Pourtant, il ne ferait rien.
"Les psychotiques ne savent pas et reconnaissent rarement qu'ils ont une psychose. Ils considèrent souvent les autres comme anormaux, contrairement à eux", avait dit son proffesseur de psychologie, dans un temps qu'il avait oublié, ou l'espoir de sauver était toujours la, ou il était encore amoureux, avant que Patience ne tombe stupidement enceinte.


Reviens! Poursuis-les! VENGE-TOI!
Passage
Respect diplomatique : 125


13/05 ETU 20:53
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role play intéressant : 6
 
Servile humain prend son temps.
Ne t’approche pas de la petite porte en bois.
Alice Alice Alice Alice.
Souvenirs oubliés de vie en satin.
Morne certitude d’ailes qui vous emportent.
La nuit le soleil brille de tout ses yeux.
Alice Alice Alice Alice.
Et la lune t’embrasse sans fougue d’un baiser
ALICE ALICE ALICE ALICE
QUI T’ÉTOUFFE!!!
Surprise, je t’aime et je me fraie un chemin vers toi.

Patience relit le "poëme" et le place dans un dossier contenant une bonne dizaine de feuilles contenant le même court texte, se demandant encore une fois la signification de ce qu'Éphémère (à moins que ce ne soit Passage, ou les deux à la fois - la double personnalité de sa fille semblait parfois se fondre en une seule) avait écrit.

Il est quatre heures du matin. Patience décide de se recoucher, bien qu'elle sache qu'elle ne se rendormira pas.

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