Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > Un étranger retrouvé !
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Mathilda Hanna Respect diplomatique : 1228 15/05 ETU 02:08 | Score : 18 Détails Elle court dans ce long couloir de l'Assemblée… elle court à en perdre haleine!
En digne fille de ses parents, elle avait su développer au maximum les services de renseignements de son peuple, et depuis quelques temps, les rapports tombaient, les uns après les autres, inlassablement, continuellement! Aux quatre coins de la galaxie, les agents qui avaient été dépêchés transmettaient des alertes avant de tomber les uns après les autres, que ce soient les préposés au Cadastre Espérancien, les stratèges de la colonisation, ou de simples vaisseaux de soutien! La manière dont elle avait quitté l'impératrice était-elle très polie? Elle ne le savait pas, mais n'en avait cure! Bredouillant quelques mots d'explication, elle était partie s'enfermer dans la chambre qui avait été mise à sa disposition à bord du Totemis, avait rapidement rassemblé ses quelques affaires, et s'était servie du télé-transporteur pour regagner au plus vite son palais, pour reprendre plus fermement et sans plus attendre la gestion de son peuple, de son économie, de son armée! Les premiers ordres donnés, la sécurisation systématique de son peuple activée, où qu'il se trouve en Espérance, elle avait demandé à Nathaniel, qui lui servait de chauffeur, de la conduire sans détours sur Ambassade, à l'Assemblée Galactique! Il lui fallait se rendre là où elle pouvait puiser les informations qui confirmeraient ou dissiperaient ses craintes… Et la voilà qui court dans ce long couloir de l'Assemblée, cherchant à savoir d'où venait ce grand tumulte, s'arrêtant devant certaines portes, tendant l'oreille, et reprenant sa course car aucun bruit n'émanait de ces salles-là! Non, le bruit venait de plus loin, les voix qui se faisaient entendre venaient de salles récemment ouvertes au public! Elle court, elle court, et BAM !!!… Au croisement de ce couloir et d'un autre, c'est la collision… brutale! Qui la plaque au sol… - "Oh… Pardon, je suis sincèrement navrée! Je ne voulais pas… TONTON????" s'écrie-t-elle, alors qu'elle lève les yeux sur celui qu'elle avait percuté de plein fouet… - "Mathilda?… Enfin, Dieu m'accorde le bonheur de te revoir, mon enfant!" - "Mais où étais-tu pendant tout ce temps? Je t'ai cherché partout sans jamais te trouver! J'étais si inquiète, et je… mais comment vas-tu?… Bien, au moins, j'espère?" - "Très bien, mon enfant, très bien! Denior m'a sauvé, physiquement d'abord, puis spirituellement! Il m'a fait comprendre le message divin, la Bonne Nouvelle de l'Elu! Je connais à présent ma mission…" - "Par Yggdrasil, mais que t'est-il arrivé?… Je ne te reconnais plus du tout! Aurais-tu perdu la raison? Tu délires! tu es souffrant?… Faut-il que j'app…" - "Je te dis que je vais très bien, mon enfant! Et toi aussi, tu iras mieux! Tu seras purifiée! Je t'amènerai avec moi sur Euphor, tu y recevras le sacrement du baptême et accueilleras Dieu dans ton cœur!" - "Dieu dans mon cœur? Mais par Thor et par Odin, tu commences à me faire peur! Quel est donc ce charabia abracadabrant que tu me sors là! Arrête de plaisanter, il faut que…" Se laissant aller au péché de la colère, Saegmund lève sa main, prêt à gifler celle qu'il chérit plus que tout, celle qu'il avait élevé comme si elle était sa propre fille, mais qui venait ouvertement de blasphémer… Se reprenant avant de commettre l'irréparable, il ramène sa main le long de son corps, et d'un ton plus serein, reprend : - "Mon enfant, innocente créature de Dieu! Je comprends que cela puisse te surprendre, mais ce ne sont point des bêtises… Dieu, Créateur de toute chose, nous a donné, dans son infini amour, le don précieux de l'Elu et de sa Bonne Nouvelle! Nous avons tout le temps pour que je te l'enseigne, pour que tu la comprennes, et qu'à ton tour tu t'offres au Très-Illustre…" - " M'offrir à qui?… comprendre quoi?…Bon, assez rigolé, soyons sérieux! Des tirs hyper-atomiques sont lancés sur de très nombreux systèmes, il y a urgence!" - "Quand l'Agneau ouvrit le premier des sept sceaux, j'entendis le premier des animaux s'écrier d"une voix de tonnerre : "Viens!" Et je vis : c'était un cheval blanc. Celui qui le montait tenait un arc. Une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur pour vaincre. Quand il ouvrit le deuxième sceau, j'entendis le deuxième animal s'écrier : "Viens!" Alors surgit un autre cheval, rouge-feu. A celui qui le montait, fut donné le pouvoir de ravir la paix de la terre pour qu'on s'entre-tue, et il lui fut donné une grande épée. Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième animal s'écrier : "Viens!" Et je vis : c'était un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main. Et j'entendis comme une voix, au milieu des quatre animaux, qui disait : "Une mesure de blé pour un denier et trois mesures d'orge pour un denier, quant à l'huile et le vin, n'y touche pas!" Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis le quatrième animal s'écrier : "Viens!" Et je vis : c'était un cheval blême. Celui qui le montait, on le nomme "La Mort", et l'Hadès le suivait!" - " Mais qu'est-ce qu'il te prend ? Tu es complètement malade? Qu'est-ce que tu racontes? Ressaisis-toi Tonton! je t'en prie! Arrête de me faire peur comme ça!" - "Ne comprends-tu pas, Mathilda?… Espérance est en crise! Les hommes ont abandonné Dieu dans leur cœur! Il n'ont plus de compassion, plus d'amour pour leurs prochains! Les hommes ont perdu ce ciment fondamental de l'harmonie!" - "Mais arrête ces inepties! Le ciment fondamental de l'harmonie… La raison! Oui, la raison, c'est elle qui permet aux peuples de vivre en paix, c'est elle qui permet à l'harmonie, comme tu dis, de tisser sa toile! Ton délire métaphysique est totalement…" - "Arrête! Ne blasphème pas! De là-haut, Il te voit!…" - "Décidément, il n'y a pas moyen de discuter avec toi! Allez, pousse-toi! Nous reparlerons lorsque tu auras recouvrer toute ta lucidité!" Poussant Saegmund de côté, la jeune adolescente s'éloigne, les larmes perlant aux coins de ses yeux… Son tuteur lui manquait, et maintenant qu'elle l'avait retrouvé, il lui manquait plus encore! Où était passé cet homme droit et fier, cet homme doué de raison qui avait soif d'idéal? Soudain, la voix de Saegmund l'interpelle, et elle se fige sur place… - "Math… mon enfant!… ma petite fille!… Toi que j'aime tant!… Ne pars pas! Pas maintenant! Je t'ai vu grandir depuis toute petite, je t'ai toujours accompagné là où tu allais… tu es ma vie! Je te connais mieux que personne! Je sais à quoi tu penses… quelles sont tes craintes! Ne crois pas que j'ai changé au point de ne plus avoir soif de justice et de paix! Bien au contraire, me tourner vers Dieu, avoir trouvé la Foi m'a permit de me découvrir, cela m'a permit de m'accepter moi-même, alors… ne veux-tu point mon bonheur? Nous avons le même idéal, nous avons le même désir d'un monde meilleur… Ne laissons pas de simples mots nous séparer à nouveau, nous éloigner l'un de l'autre! Ce que j'appelle message divin, appelle-le Raison si tu veux! Après tout, c'est la même chose sous une autre forme… Ne crois pas que l'Eglise soit intolérante ou veuille imposer de force sa Foi… nous ne voulons rien imposer! Rejoins-moi! Rejoins-nous! Rejoins la confédération euphorienne! Nous respecterons tes choix et tes convictions! Ensemble, luttons pour le même idéal! Tentons de restaurer la paix! Que ce soit au nom de mon Dieu, ou de ta Raison! S'il te plaît!… Ecoute ton cœur!… Ecoute les voix de Siegfried et de Sara!… Tu ne peux rester à l'écart, tu dois agir! Pour toi, pour moi, pour les idéaux que tes parents ont défendus, pour tous les peuples émergeants qui sont opprimés! S'il te plaît!… Ne m'abandonne pas comme je t'ai abandonné!… Ensemble, faisons entendre la voix de notre peuple!" - "Hum… Je vois que tu as appris à t'exprimer plus facilement qu'auparavant! Que ce soit clair, Tonton!… Il est hors de question que j'adhère à tes croyances! Je veux bien rester à tes côtés! Mais c'est tout… rien de plus! A la moindre entourloupe de ta part ou de celle de tes amis fanatiques, je pars! Et j'y mets une condition! L'empire népo-flÿnnaen n'agira dorénavant que sous mes ordres!" Un soupir de soulagement se fait entendre alors que Saegmund s'approche de l'adolescente par derrière… L'enlaçant comme il en avait envie depuis longtemps, il dépose un tendre baiser sur sa tête, avant de prononcé dans un murmure ces quelques mots : "Merci… merci Math…" |
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