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Apocalypses

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Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


06/01 ETU 01:06
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La vie. Une multitude d'organismes. Une infinité ne faisant qu'un. Un seul mot. Commun à tous les idiômes, à toutes les langues.

Une galaxie n'était que l'iris d'un enfant, tandis que sa pupille n'était que Dieu. Un Dieu.

Et ce Dieu lui-même était tout ce que l'enfant voyait, touchait, goutait. Et ce que cet enfant voyait, c'était les autres. Les choses qui comme lui étaient animées par la Vie. Et dans chacun de leurs regards, d'autres Dieux l'observaient. Pierre, métaux, gaz, eux, boudaient.

Tandis que l'enfant et ses semblables s'observaient, tous bien arrimés à leur planète, leur socle, celle-ci évoquait elle-même un autre oeil. Elle faisait partie d'un système solaire quelconque, dont le soleil était l'iris.

Et ce système solaire, dont l'étoile se prenait pour Dieu, cotoyait d'autres systèmes. D'autres Dieux. Mais tous ne faisaient que cohabiter au sein d'une même galaxie.

Et une galaxie n'était que l'iris d'un enfant.


Tu vas bientôt partir, Mansfeld. L'apocalypse est proche.
L'enfant a grandi, a vécu. Et puis il meurt. Son regard change. Dieu le transforme. Son Dieu le transforme.

Rien ne se perd, rien ne se crée.

Tout se transforme.


Le major Agrippa rangea sa plume. Il était de ceux qui n'avaient pas oublié la saveur du papier et la chaleur de la plume. Seule son encre était acide.

Il rangea son journal personnel. Et il se dirigea vers la cellule du chancelier Yerog Mansfeld. Dehors, la guerre civile continuait. Non seulement sur Alfa Deimos, mais également dans la galaxie toute entière.

Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme.

Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


21/03 ETU 00:09
Score : 7 Détails
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Ambiance musicale vivement conseillée :

http://www.radioblogclub.com
/open/121909/le_fils_de_l_homme/Fils%20de%20l%27homme%20%28les%29%20%28John%20Tavener%29%20-%20Fragments%20of%20a%20Prayer


HRP : Musique magnifique... le film l'était encore plus ;)

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Journal du major Agrippa. Dernières notes.

C'est terminé, ma belle.
Tu es née dans le rêve des hommes et la fumée du hasard.
Tu vas disparaître dans la stupeur et la violence des mots.

La haine coule maintenant au fond de ton âme. L'acide de tes pluies coule au creux de tes entrailles. Tes fichues vieilles entrailles.

Tu es si seule. Tu as toujours été seule.

Un vieil homme pleure. C'est sa Maison qui meurt. C'est son peuple qui s'éteint.
Un gynecée d'étoiles soupire. Les astres sont venus assister à la crémation.

Peu importe ce qu'il peut advenir d'eux, ma belle. Les Justes s'en tireront. Le vieil homme comptera ses larmes. Et la Vie continuera.

Alfa Deimos va disparaître. Mais Genèse se noiera dans sa haine.

Rien ne se perd, rien ne se crée. Tout se transforme.

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