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La pointe d'argent

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Soda
Respect diplomatique : 706


18/06 ETU 19:21
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Le monde des vivants les a oublié.

Le monde de la nuit les a oublié.

L'ombre, la noirceur, tout ce qui est glauque et d'impur, tout ce qui fait leur essence, tout cela les a oublié. Oui, même cela.

Et pourtant ils vivent, continuent de s'agrandir, de s'étendre, ils deviennent chaque jour plus puissant. Ils n'oublient pas, eux, le sort qui leur est assigné, à vie, et surtout à mort.

Ils propagent toujours un peu plus la noirceur de Khatovar, leur berçeau, leur tombeau.

Le sceau de ne s'éteindra jamais. Leur mission ne se finira jamais, car le monde est infini. Le Ténébreux aura toujours la main mise sur leurs âmes.

Les Mercenaires de la Compagnie Noire.


Soda, assis sur une pierre sans aucun doute plus vieille que l'Homme, machouillait un brin d'herbe.
Il se tenait au centre d'un cercle parfait de pierre dressée. Considérée par beaucoup comme un simple lieu de culte païen, ce lieux n'était "rien" d'autre qu'un des 7 Temples de Khatovar.

7 Temples, un pour chaque Compagnie, un pour chaque relique léguée à chaque Capitaine.

Entrer dans ce cerle de pierre, seul les membres de la compagnie le pouvait. Le commun des mortels serait désintégré au moindre cheveux passé.

Soda se tenait donc là, et il attendait.
Quoi?
Nul ne le sait encore.
Ses généraux s'interrogent.
Une semaine passée et chaque jour la même rengaine : Soda attend en machouillant un brin d'herbe.

Pourtant, aujourd'hui fut différent. Soda fut dérangé.

Trois personnes pénétrèrent le Cercle. Métatron et Shiraku encadraient un homme assez âgé mais bien conservé. C'était surtout les marques de ses souffrances sur son visage qui témoignaient de la vie tumultueuses qu'il avait eut.
Une cicatrice traversait son visage de la racine de ses cheveux jusqu'au menton.

Un de ses oeil était entièrement blanc.

"J'avoue que je n'y avais pas cru, sur le moment. Soda s'était levé et fixait le nouvel arrivant. Shiraku saisit Métatron par l'épaule et regarda Soda.

- On vous laisse. Nous serons dans la Tour. Il va falloir donner des explications à l'Etat Major maintenant. Ils quittèrent le Cercle. L'homme balafré les regarda partir, puis fixa de nouveau Soda.

-Tu as bien réussi, à ce que je vois.

-Je te retourne le compliment, à part en ce qui concerne ton visage.
Tu m'a baratiné toute ma jeunesse pour que je prenne soin de moi, je suis surpris du peu de soin que tu t'accordes!


-Ma quête m'a obligé à certains sacrifices, effectivement.

Il n'en faut pas moins pour Khatovar.


-Alors c'est donc vrai? Tu t'es plié à ses directives?
Tu es retourné dans le chemin qu'on ne quitte pas?


-On peut le quitter, et on le paye de sa vie, rien que ca.
Et encore, si ce n'était que ca, je serais rester mort.
Mais on ne meurt pas vraiment quand on sort de la route.
On se condamne à servir le Ténébreux jusqu'à ce que son éminence daigne libérer ton âme. Charmant n'est ce pas?


-Qu'as tu fait pour revenir?

-Il m'a donné une mission.
J'ai du aller chercher la relique de la Compagnie Noire, la relique de la première des Sept Compagnies, et la dernière.
Je suis allé chercher la Pointe d'Argent, ton étendart.


Soda écarquilla les yeux. L'homme lui tendit un objet enveloppé dans un drap noirci par la poussière.

-Prends garde. Ici la lance est brûlante. C'est à l'endroit même où nous nous tenons qu'elle fut extraite des sols sacrés de Khatovar.

Soda enleva le drap en souriant au balafré. Il saisit la lance, la fit tournoyer avec adresse.

Je suis Capitaine de la Compagnie Noire. Si la lance te brûle, c'est que tu n'es plus membre de la Compagnie.
Elle ne fera aucun mal à n'importe quel Mercenaires Noirs.


Il la planta dans le sol, à la vue de tous. Puis il saisit l'homme par les épaules. Un sourire sincère se dessina sur son visage. L'autre lui en offrit un similaire en retour.

Du haut de la Tour, Shiraku observait les deux hommes qui parlaient.

Il quitta le balcon et revint dans la pièce où siégeaint les plus hauts dirigeant de l'Empire de Khatovar.

Shiraku, boitillant, s'approcha de la tête de table, posa ses deux mains dessus et inspira un grand coup en fermant les yeux.

Il les ouvrit enfin, et pris la parole.


Messieurs, l'homme qui discute en ce moment même avec votre Capitaine, cet homme qui peut pénétrer le Cercle sans danger, n'est autre que le père adoptif de Soda, à savoir le précédent Capitaine.
Le Commandant Dantès est de retour parmis nous.



faites ce que vous voulez, réagissez si le coeur vous en dis, c'est pas un RP privé.
Soda
Respect diplomatique : 706


22/06 ETU 22:51
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Enfin.

Soda pleurait.

Son coeur, mort et poussiéreux, s'était réveillé. Khatovar n'avait donc pas une emprise infaillible.

Il pleurait sublimement, dans son immense droiture.

Le regard droit, les yeux brillant, la bouche tremblante, les larmes coulaient doucement sur ses joues.
Vétu de noir, il portait le deuil. Sa cape flottait dans le vent, à l'instar de celle de Dantès qui, posté à ses côtés, pleurait également.

Tous deux se tenait sur le toit de l'ambassade de Khatovar, un building de 300 mètres de haut.
Derrière eux, Métatron, lui aussi en deuil. Sur son visage dénué de globes oculaires coulaient des larmes de sang.
Ange de la Mort, avec les caractéristiques qui s'imposent!

Shiraku, clignant de l'oeil sans interruption, regardait la capitale d'un regard neutre.

Les trois autres observaient les prossessions gens, les multiples tombeaux qui abritaient les récents décès de la galaxie. Des files interminables de personnes comblaient les rues.

La galaxie entière pleurait. Des commandants qui, tous, étaient les meilleurs ennemis chacun l'un de l'autre. Tous se respectaient, tous s'appréciaient malgré leurs différents, tous avaient oeuvré pour la gloire des Exilés.

Tous...



"Merde.
Et merde putain.
Fais chier!
Qu'est ce qu'on va foutre maintenant?
Toujours les meilleurs qui s'en vont les premiers.
Heureusement qu'il y a des exceptions.
J'aurais jamais pensé ressentir ca.
Je suis triste Dantès, je suis foutrement triste, j'en chiale!


- Laisse couler fils, laisse couler. Les Mercenaires Noirs ne pleurent que trop peu.
La vie n'est que l'antichambre de la mort. Elle est ainsi faite.
On né on vit on meurt.
Tous cela, pour et absolument rien que pour les Exilés.

Pour la galaxie...


-Et Spiritus Sanctus, Amen."


Métatron fit un sourire ironique. Shiraku frissona. Soda et Dantès eurent un rictus.


"Ta geule.
Respectes les, au moins une fois dans ta vie.


-Ca va être dur de faire aussi bien qu'eux.

-On fera de notre mieux. Le plus dur, Dantès, ca va être de concilier le bien de la Galaxie avec notre destin de servitude pour Khatovar.
Je n'oublie pas le Sceau Maudit. Il ronge la peau de mon cou chaque seconde.
Le plus amusant, c'est que j'aime Khatovar.


-Qui n'aime pas ses racines?
Nous ferons ce qui est possible.
Nous avons la Pointe, désormais. Nous sommes immensément plus puissant qu'avant.


-Ca m'embêterait de devoir créer un règne de terreur.
J'espère que Khatovar ne nous imposeras pas cela.


-L'avenir nous le diras.
En attendant, Carpe Diem.


-Sabores da vida. Ce sont les derniers mots de ton prédecesseur à la tête de la Compagnie Noire, Père.


-Luis Perrerà y Almokovar. Rigolo comme patronyme.
On va boire un verre?


-Oh que oui.
On portera un toast.



Au Exilés.......





hrp/ je n'ai qu'un mot à dire, AU EXILES!/hrp


Soda
Respect diplomatique : 706


30/06 ETU 20:46
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Le bruit des sabots du carosses firent sortir Soda de sa torpeur.

Il était debout devant la fenêtre et observait le déluge de pluie qui timbait dehors.

Approchant la table basse la plus proche il y déposa son verre d'Armagnac.

Shiraku, constamment dans l'ombre de Soda dans de tels moments importants, attendait le bon moment pour saisir l'attention de son maitre.

Les deux hommes se trouvaient dans une ancienne bâtisse au nord de la capitale Galactique, en province. La solitude permettait à Soda de réfléchir plus posément, et de se ressourcer.

Khatovar lui embrouillait l'esprit en ce moment, il avait besoin d'un calme dénué d'odeur maléfique.

Quand Soda se retourna enfin, Shiraku saisit sa chance.

"Êtes vous toujours sur de ce que vous faites?
Vous pouvez encore annuler ce rendez vous..


-Aha. Shiraku j'ai l'impression que tu n'es jamais favorable à mes décisions.
Je suis sur de ce que je fais, si ca peux te rassurer.
Ais je seulement fais une erreur jusque là?
J'ai toujours mené mon petit train de vie sans accroche, et mes décisions ont toutes été de bonnes inspirations.


-Il est pourtant dangereux de s'en prendre à la NRE encore une fois, et surtout maintenant.

Le climat est plus que houleux.
Dr NO a tenté, maintenant Cissou.
Qu'est ce que cela va vous apportez?


-Je ne m'en prend pas à la NRE, Shiraku.
Je ne m'en prend jamais à la NRE.
Je ne m'en prend qu'à CONNOR, ni plus ni moins.


-Comment croyez vous que cela va apporter quelque chose aux échanges vides d'interêt qui occupent les commandants de l'AG à l'heure actuelle?
La NRE et ses partisans font un véritable match de tennis avec des gens comme Requiem ou Retoris.
Ils se renvoient la balle, se crache à la figure.

Il n'est nul besoin d'attirer l'attention sur nous encore une fois, maître.


-Laisse Requiem faire son travail!
Il sait mieux que quiconque ce pourquoi il agit, alors ne te permets pas de critiquer.
Nous constituons chacun un petit fil dans cette immense toile qu'est la galaxie.

Laisse moi couper les fils qui me déplaisent..


-Vous êtes irrécupérable.
Je ne sais encore pourquoi je m'évertue à vous raisonner.
Agir avec un tant soit peu de modération en plus serait tellement plus judicieux..


-Arrête de gémir, Shiraku. Arrête de gémir.
Tu es toujours de mon côté, tu me soutiens toujours au final, alors à quoi bon?"


Un serviteur entra dans la pièce.

"Le commandant Duc de Guise vous fait savoir qu'il est arrivé.........."

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