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| Capitaine Kortzanov Respect diplomatique : 196  08/06 ETU 17:14 | Score : 12 Détails La chambre était calme, le soir était déjà tombé depuis longtemps et seule la douce lumière bleutée de Shirka, la lune d’Egemonia l’éclairait. De fines colonnes torsadées, en marbre blanc et striée d’argent reflétaient cette lumière dans toute la pièce, faisant danser les ombres.
Irina dormait profondément, les yeux clos. Elle rêvait. Elle se déplaçait dans la salle des gardes juste en dessous de l’endroit où elle dormait en ce moment même. Elle se sentit faire un léger signe de tête pour qu’on ouvre les portes menant à sa chambre. Les deux sentinelles s’empressèrent d’ouvrir. La combinaison à sept chiffres fut entrée. Les portes coulissèrent. Et un voile passa devant ses yeux. Elle ne voyait plus rien, mais elle la sentit, la Mort. Son odeur devenait de plus en plus forte. Elle sentait les filaments de vie des gardes s’effilocher, elle le savait, quelque magie noire était à l’œuvre. Puis les liaisons disparurent, elle aurait jurée avoir entendu des hurlements, ceux que les hommes ne poussaient que devant l’horreur absolue. Sa vision s’éclaircie peu à peu. Terrifié, elle contempla les cendres fumantes des gardes à l’endroit où ils se tenaient quelques instants plus tôt. Une vague de dégoût la submergea alors qu’elle ressentait le plaisir qu’éprouvait la créature où son esprit était emprisonné. Puis le sourire se transforma en rire de démence. Sa vision se brouilla alors que la créature se déplaçait à une vitesse impossible pour un être humain. Quelques millisecondes plus tard, elle se contemplait en train de dormir. Elle vit une main ou quelque chose y ressemblant s’approcher de sa tête, et elle réintégra son corps, elle se réveilla en sursaut. Sa robe de soie était trempée de sueur. Elle se redressa et regarda autour d’elle. Personne. Avait-elle rêvé ? Alors qu’elle se préparait à se recoucher, elle s’arrêta. Quelque chose clochait, mais elle ne savait pas quoi. Et la réponse vint comme une évidence. Le silence. Même en pleine nuit, dans une ville de cinq millions d’habitants, il y avait toujours du bruit. Là, même pas le ronflement caractéristique d’un speeder ou le bourdonnement d’un antigrav. Rien. Elle se précipita vers le balcon, de là, elle surplomberai la ville et pourrai voir ce qui se passait. Lorsqu’elle contempla le spectacle, sa bouche modula un cri muet. Sa ville natale était en flamme. Mais les flammes étaient bleues, elles ne mugissaient pas comme le feu normal, c’était des flammes silencieuses, tellement chaudes que même le béton fondait. De la ville qu’elle connaissait, il ne restait plus rien. Tout avait fondu et aucune poche de vie ne subsistait dans ce monde de flammes. Les larmes aux yeux, elle se détourna de cette vision de cauchemar. Alors que son regard passait par l’arche d’entrée de sa chambre, elle crut voir un mouvement furtif. Ce devait être la créature dont elle avait rêvé tout à l’heure. Si elle la suivait, elle allait mourir. Mais qu’est-ce que ça pourrait bien faire. Tous ceux qu’elle connaissait étaient morts, sa famille, ses amis, et les membres du gouvernement. Alors elle courut, elle ne se laissera pas submerger par ses émotions. Elle allait se battre, comme on lui avait appris. Avant de descendre à la salle des gardes, elle récupéra son sabre. Au pied de l’escalier, lorsqu’elle pénétra dans l’antichambre, elle ne tourna pas les yeux vers les cendres des gardes, l’odeur de chair brûlée qui régnait dans la salle lui suffisait déjà amplement. Si elle regardait, elle ne pourrait plus avancer et son désespoir la submergerait. Le palais était désert, elle ne croisa aucun tas de cendre et elle se dirigea à petites foulées vers le hangar abritant les chasseurs. L’espoir revint lorsqu’elle vit qu’il en restait un. Mais elle ne pouvait pas s’empêcher de se poser des questions. Où étaient les autres vaisseaux ? Pourquoi personne ne l’avait réveillée pour l’avertir que des vaisseaux approchaient, les radars auraient dû repérer une flotte suffisamment conséquente pour détruire les défenses de la planète. Ces créatures n’étaient quand même pas venues en se téléportant, personne n’est capable d’une telle chose, ce serait contraire à toutes les lois de la physique. Et d’ailleurs, où étaient-elles passées ? La réponse ne tarda pas à venir… Alors qu’il ne restait plus qu’une dizaine de mètres entre elle et la liberté. Trois monstres difformes sortirent de l’ombre du chasseur. Irina stoppa net sa course, regardant la plus petites des trois bêtes lancer une boule noire vers le chasseur. La noirceur enveloppa rapidement le chasseur qui disparut. Toute chance de survivre venait de partir avec le chasseur. Elle comprit rapidement que les créatures s’étaient jouées d’elle. Elles lui avaient fait croire qu’elle pourrait s’en tirer. Mais elle devait être venues pour elle. Après avoir tué cinq millions de personne et peut-être plus, pourquoi l’aurait-elle laissait partir. Quelqu’un devait vraiment lui en vouloir. Sa formation lui permit de se ressaisir. Elle mourra, mais elle ne fera jamais le plaisir de montrer qu’elle a peur à ces monstruosités. Elle se mit en position et sabre au clair, hurla un cri de guerre pour cacher sa peur et s’éclaircir les idées, avant de charger. | ||
| Capitaine Kortzanov Respect diplomatique : 196 08/06 ETU 17:15 | Score : 8 Détails Elle ne fit pas trois pas, qu’elle se retrouva par terre, un seul des monstres s’était porté à son contact. Immobilisée, elle sentit l’odeur fétide de l’haleine du démon, portant des paroles.
« Tu m’amuses petite chose, tu es courageuse. Je vais donc t’offrir une mort rapide. » Irina était déjà morte avant que la griffe du monstre finisse sa course de l’autre côté de sa poitrine. Il lui avait transpercé le coeur. Alors que le démon retournait vers ses semblables. Une lueur argentée pulsa sur la marque de naissance en forme de pentagramme de la main d’Irina. Sa forme physique changea, en quelques secondes, elle s’était métamorphosée. Le corps nouvellement formé se releva. Des ailes se déployèrent dans son dos. Le visage n’avait pas changé, hormis les cheveux, noir d'ébène et les yeux, de couleur argentés, glacés de haine. Irina était revenue à la vie. Dans une posture de défi, elle prononça dix-huit mots (un pour chaque membre de sa famille perdue) : « Moi, Irina, Archange de Dieu, je vous banni Démons ! In nomine Patris, et Fili, et Spiritu Sanctu, Amen ! » De ses doigts fins jaillirent des filaments d’argent pur. Ils s’enroulèrent autour des démons hurlants et les déchiquetèrent. Une fois que les dernières molécules qui constituaient ses ennemis eurent disparu, elle s’envola. Elle monta très haut dans le ciel. Puis en posant le regard sur sa patrie, elle chanta. Lorsque le son de ses paroles atteignait le feu démoniaque qui continuait à brûler, il disparaissait. Quand tous furent éteints, une lumière l’enveloppa. Elle réapparu dans le ciel du monde désertique d’Arkunasha. Et, seulement lorsqu’elle se posa sur la plus haute dune, elle pleura… | ||
| Capitaine Kortzanov Respect diplomatique : 196 09/06 ETU 17:59 | Score : 7 Détails Irina, après avoir récupéré un chasseur dans la colonie d'Arkunasha, venait d'atterir sur l'astroport de la Capitale. C'est ici qu'elle devrait tout recommencer, ici qu'elle devrait reprendre contact avec les survivants de son peuple.
Pour l'heure, elle était très fatiguée. La téléportation et le voyage hyperspatial lui avait sapé énormément d'énergie. Rassemblant le peu de force qui lui restait encore, elle fit disparaitre les ailes dans son dos pour ne pas attirer l'attention. Regardant autour d'elle, elle avisa un nouveau bâtiment qui n'était pas là la dernière fois qu'elle était venue sur Capitale. Irina put lire Taverne des Sens sur une enseigne en bois et s'y dirigea d'un pas trainant, pensant qu'une bonne nuit de sommeil, à l'abri des défenses de la Capitale, ne serait pas de refus. ///HRP: la suite à la Taverne /// |
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