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[RP] Un vaisseau nommé Rose Rouge

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Pages : 1

Lokki
Respect diplomatique : 281


22/06 ETU 11:20
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Ceci est un RP commun, merci de ne PAS poster ici.




Bousculer le monsieur. Lui demander pardon. Et lui prendre son portefeuille.
Ceci, Lokki n'avait pas arrêté de le faire pendant des années. Mais il commençait à s'en lasser.

Il avait à peine 16 ans, et il rêvait de devenir un grand voleur tel que Arkhan le Fourbe ou Amarant le Malandrin (qui avaient tous les deux environ 25 ans et rivalisaient pour faire les plus gros coups possible dans le but de faire grimper leur réputation plus vite que l'autre).

Lokki rêvait de posséder un grand vaisseau, un aéronef, un de ces gigantesques bateaux, volant à l'aide d'hélices de taille démesurée et pouvant circuler dans les cieux de Terra, sa planète natale, en toute liberté.

Lokki rêvait.Et il comptait bien réussir à réaliser ses voeux. Tous les jours, il partait en ville soulager quelques bourgeois de leur portefeuille, et revenait avec un beau pactole, sans jamais se faire attraper.

Le problème, c'était qu'il n'aurait quand même jamais assez d'argent pour s'acheter un aéronef de la taille et du prestige de la fameuse Rose Rouge, ou du célèbre Monarque, et pour se payer l'équipage...
La deuxième chose, c'était qu'à combattre sans danger, on triomphait sans gloire.
Et Lokki VOULAIT la gloire. C'était son désir le plus cher, la chose qu'il voulait à tout prix. Etre le voleur le plus recherché et le plus craint de sa planète, échapper à la police à bord de son navire...

Ce mardi-là était un jour différent des autres, en tout cas pour Lokki. Il allait tenter quelque chose de dément, un projet qu'il caressait depuis longtemps. S'il réussissait, il deviendrait LE plus grand voleur de tous les temps.

Tout d'abord, il fallait savoir que la ville d'Alexandria, capitale de Terra, etait divisée en cinq quartiers:
Le quartier commercial, qui abritait toutes les boutiques d'Alexandria. C'était le quartier le plus fréquenté de la ville.
Le quartier théâtral. C'était là-bas que se déroulaient tous les grands évenements culturels de Terra, comme le théâtre, le cinéma, les spectacles en tout genre...surtout fréquenté en soirée et le week-end.
Le quartier d'habitations, qui abritait tous les logements de la ville, mais aussi les SDF. Après le château, c'était le quartier le plus grand.
Le quartier ouvrier. C'était ici que les gens (autres que commerçants et intermittents du spectacle) venaient travailler.

Il était possible de se rendre assez rapidement d'un quartier à l'autre en empruntant le Taxair, une sorte de téléphérique jaune très véloce accroché à des câbles et pouvant atteindre une vitesse de 70 km/h en quelques secondes grâce à des hélices montées à l'arrière du véhicule.

La ville était encerclée par de gigantesques murailles, très pratiques et solides en temps de guerre, avec un gigantesque portail aérien qui laissait passer les aéronefs qui ravitaillaient la ville en nourriture et éventuellement en esclaves pour le Grand Chancelier Verkov...

Le dernier quartier, le Château, était justement le repaire du chancelier.
Celui-ci avait fait main basse sur tout le pays. Il contrôlait la police, les agences de publicité, la télévision, la radio, les journaux...

Comme tout le monde, Lokki détesait le chancelier. Mais sur Terra, l'Omerta était reine. Si quelqu'un osait dire ce qu'il pensait vraiment du chancelier devant un agent de police, celui-ci ne tarderait pas à lui broyer les côtes à l'aide de sa matraque et de quelques-uns de ses collègues.

Depuis le coup d'Etat de Verkov 8 ans plus tôt, le chômage avait dramatiquement augmenté et avait atteint les 22,3 % sur Terra. Les taxes d'habitations et les impôts avaient explosé et de nombreuses familles s'était retrouvées à la rue, dont celle de Lokki...

Ses parents moururent de faim quand il avait 10 ans. Lokki était parti chaparder de la nourriture chez un riche, et quand il était revenu, ils étaient déjà morts.

Suite à ça, Lokki passa son temps dans les rues à voler, pour essayer de survivre...il savait que c'était la faute du chancelier...et il allait désormais lui faire payer.

Le chancelier conservait dans son bureau un objet très précieux, auquel il tenait plus que tout.
Lokki ne savait pas ce que c'était, mais l'info lui venait de quelqu'un de très fiable, sur qui il pouvait compter.

Justement, ce soir, le chancelier donnait une conférence de presse concernant un projet de loi sur la soi-disant réforme du chômage...la garde serait donc relâchée pendant ce temps-là, et Lokki pourrait s'infiltrer dans le château...

Bien sûr, ce n'était pas si simple, mais encore une fois, son informateur (un crack en informatique) avait fait des miracles. Il avait réussi à voler les plans du château, que Lokki avait eu tout le loisir d'étudier dans sa planque du quartier ouvrier, là où il habitait.

Lokki savait que c'était risqué, suicidaire même. Mais il savait aussi que s'il continuait à piquer les portefeuilles des riches, il n'irait pas loin dans sa vie, alors que voler le chancelier était une autre paire de manches...

Le soir donc, Lokki prit le Taxair pour se rendre au Château.
Une voix froide et impersonnelle annonçait les arrêts desservis. Quartier ouvrier...quartier commercial...Château.
Lokki descendit du Taxair. Il faisait nuit noire. Il était 21h. Cela lui laissait donc une heure pour faire ce qu'il avait à faire. Il avait revêtu sa combinaison la plus sombre.

Lokki contourna la façade du château pour se retrouver devant la face Est. Il se trouvait devant un immense mur de pierre, lisse, et à première vue impossible à escalader. A moins d'avoir le matériel nécessaire...

Le garçon chercha dans son manteau, et trouva ce qu'il cherchait. C'était une sorte de pistolet qui, quand il servait, faisait sortir un grappin. Lokki posa un genou à terre pour avoir une visée plus stable, visa soigneusement, et appuya sur la détente.
Un long, très long fil sortit alors du canon, fil au bout duquel était attaché le grappin, qui vint s'accrocher tout en haut du mur...avec un bruit caractéristique.
Lokki resta un moment sans bouger, puis, quand il constata que personne ne l'avait entendu, il entreprit de monter le long du mur, en posant ses pieds sur la paroi.

Il arriva enfin en haut. Avant de se hisser, il vérifia si aucun garde ne patrouillait. Il faillit lâcher la corde quand il vit un garde regarder dans sa direction.
Le garçon redescendit un peu le mur de façon à rester caché, retint son souffle et attendit.
Par chance, le garde ne l'avait pas vu, et était apparemment parti dans une autre direction, car Lokki ne le voyait plus.

Il se hissa du plus vite qu'il put en haut de la muraille, et descendit prudemment et silencieusement les escaliers tout près.
Lokki se souvenait du plan. Il l'avait appris par coeur. En parcourant les couloirs, il s'aperçut qu'il n'y avait aucun garde à l'intérieur. La sécurité avait sûrement été concentrée autour de Verkov. Grave erreur...
Au moment où il se disait ceci, il vit quelque chose dépasser d'un renfoncement. Cela ressemblait fortement à des pieds. Le garçon s'approcha et retint un cri. Un garde. Mort. Quelqu'un était venu avant lui...mais pour faire quoi?

Lokki se força à détacher son regard du mort, et continua...il se retrouva finalement devant le bureau du chancelier. Il était tout près du but.
Il sortit le passe-partout qu'il avait prit sur le garde, et le glissa dans la serrure. Lokki fut étonné qu'elle s'ouvre, mais après tout, il se dit que les gardes de Verkov devaient être triés sur le volet et qu'il avait sûrement une entière confiance en eux.

Il ferma la porte derrière lui, et vit un bureau spacieux, luxueux, mais terriblement mal décoré, avec des tableaux représentant le Jugement Dernier, entre autres. Ce type devait être malade, pensa Lokki.

Il s'approcha d'un tableau sans prendre la peine de regarder ce qu'il représentait, et le souleva.
Lokki découvrit sans surprise mais non sans émotion que le coffre était planqué derrière.
Le garçon posa précautionneusement le tableau par terre...et entreprit, avec son matériel de professionnel (qui lui avait coûté une petite fortune) d'ouvrir le coffre. Un dernier bruit fit savoir que la porte du coffre semblait s'être ouverte.
Mais soudain, Lokki entendit la serrure de la porte cliqueter derrière lui.
Ni une ni deux, vif comme l'éclair, Lokki referma le coffre, replaça le tableau, remballa son matériel, et plongea derrière le canapé.

Il avait donc prit tant de temps? Il regarda sa montre. 21H45...le chancelier devait être revenu plus tôt que prévu, et cela n'arrangeait pas Lokki.



A suivre...
Templar
Respect diplomatique : 137


23/06 ETU 19:16
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"Ce contrat était loin d'être le plus juteux de la carrière de Templar, pourtant, il se sentait obligé de l'éxécuter. Pourquoi? Personne ne le savait.
Habituellement, il n'aurait pas accepté un contrat qui lui rapporterait seulement dix millions de leems à l'arrivée.
Seulement voilà, une force inconnue le poussait à accomplir cette tâche. Et justement ce soir là, mardi soir, c'était le grand soir.
Templar était un tueur à l'ancienne. Pas de matériel sophistiqué, pas de déguisement, pas de plans des lieux, seulement de la propreté et de la discrétion.

Il était maintenant au pied de la façade Est du château du chancelier. Sa cible...
L'escalader était désepérément facile, le mur ayant été construit pierre par pierre, comme du temps de l'avant-préhistoire,et assurant donc des prises faciles. Ce salaud friqué de Verkov l'avait fait construire pour lui seul, suite à sa prise de pouvoir après des élections plus que douteuses.

Templar escalada la paroi sans difficulté et arriva en haut du château, sur le chemin de ronde. Aucun garde en vue.
Templar descendit l'escalier de la tour et arriva dans un long couloir...où un garde faisait sa ronde.
Heureusement pour le mercenaire -et malheureusement pour le garde-, ce dernier lui tournait le dos.
Templar s'approcha silencieusement dans son dos, et lui brisa la nuque. Il traîna le corps dans un coin ombragé, et continua sa route sans croiser d'autres gardes (ceux-ci devaient se charger de la protection de Verkov à sa conférence).

Il arriva finalement devant la porte du bureau du chancelier. Personne aux alentours. Templar s'attendait à plus de challenge. Mais le chancelier devait avoir si peur pour lui-même qu'il avait ordonné à presque tous ses hommes de venir à la conférence. Pitoyable.
Templar s'attendait presque à voir la porte du bureau s'ouvrir toute seule, ce qui ne fut pas le cas. Tant pis. Il crocheta la serrure en deux temps, trois mouvements et pénétra dans le bureau, qu'il referma derrière lui. Apparemment, il se trouvait dans l'arrière-pièce.

L'assassin avança un peu, histoire de jeter un coup d'oeil à la pièce principale, lorsqu'il vit...un voleur -de toute évidence, c'en était un, vu sa tenue- farfouiller derrière un tableau.

Soudain, tous deux entendirent un bruit de clé qu'on tourne dans une serrure. Templar plongea dans l'arrière-pièce, tandis que l'autre intrus se planquait derrière un canapé, dans le bureau.

Le chancelier était déjà revenu. Il s'assit derrière son bureau, et tendit la main vers la bouteille d'alcool qui se trouvait dessus.
Ni une ni deux, Templar passa à l'action. Il s'approcha du chancelier, prit sa tête entre ses mains, et lui brisa la nuque net."

A suivre...
Lokki
Respect diplomatique : 281


24/06 ETU 19:36
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Soudain, Lokki entendit un cri étouffé mais bref, suivi d'un craquement sonore et glauque...comme un craquement d'os.

Lokki vit avec effroi une ombre s'allonger sur sa gauche. Il tenta de s'enfuir, mais la silhouette l'avait déjà repéré. Il essaya de courir vers la porte quand il la vit s'ouvrir brusquement sur une femme seule.
Dès qu'elle vit les deux intrus, elle sortit un long pistolet de sa poche et le pointa alternativement sur Lokki et l'autre inconnu, qui levèrent aussitôt les mains. Le garçon entendit l'inconnu chochoter quelque chose comme « merde ».

La femme prit la parole:
-Que faites-vous ici? Et qui êtes-vous? GARDES! Emmenez-les aux cachots!
Une dizaine de gardes déboulèrent dans la pièce et se précipitèrent sur les deux intrus.
-Euh...madame la vice-chancelière! Je crois bien qu'il n'y a plus un seul cachot de libre!
-Je m'en fous! Trouvez de la place! Entassez-les s'il le faut, ou jetez-les dans les vieilles oubliettes désaffectées...euh non, pas aux oubliettes, je veux les interroger avant! Mais trouvez de la place!

Les gardes emmenèrent les deux prisonniers et la jeune femme se retrouva seule dans le pièce, qu'elle commença à explorer.
Bestla
Respect diplomatique : 33


29/06 ETU 11:52
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Se taire. Fermer les yeux. N'être qu'un corps. Se débarasser de tout sentiment. Savoir extraire son âme pour survivre. Tuer son esprit car il n'est que trop conscient et responsable. Etre une enveloppe, plus une femme. Tout ça n'était plus possible. Cela faisait longtemps qu'elle le supportait, mais il était allé trop loin. L'affront était trop grand. Il l'avait salie, il l'avait trahie, il avait abusé de sa confiance. Elle n'était plus femme, elle n'était plus rien.

Bestla marchait dans le couloir, comme chaque jour, comme chaque soir. Comme toujours, elle allait ouvrir la porte, sourire, lui demander s'il avait besoin d'aide, il allait lui parler de la dernière révolte avortée dans le quartier ouvrier, de l'explosion du cours des matières premières, des résultats des dernières élections truquées... Et elle allait répondre, acquiesser, dire qu'elle s'en occupperait. Mais ce soir, ce n'était plus comme avant. Hier, il avait dépassé les bornes. Et il faudrait qu'il le paie de sa vie. Le tuer, c'était laver l'affront. Le tuer, c'était être à nouveau propre. Le tuer, c'était redevenir femme.

Elle marchait dans le couloir. Elle avait son revolver à sa ceinture. Elle arriverait, et elle tirerait, cela ne laisserait pas de trace, on penserait à une crise cardiaque. Elle serait à nouveau femme. Et elle, vice-chancelière, hériterait du poste tant convoité de chancelier. Il ne fallait jamais préparer son héritier avant sa mort. Un tyran sur une planète voisine, appelé Franzes, l'avait fait. Celui qui devait poursuivre son oeuvre, Van-Zarlas, avait restauré la démocratie. Bestla, elle, ne le ferait pas. La situation ne le permmettait pas sur Terra, et l'anarchie qui règnerait pendant quelques jours laisserait la place à de violents combats entre les différents quartiers pour la prise du pouvoir. Mais elle se soucierait sans doute plus du peuple, ce peuple dont elle lui avait caché sa filiation lointaine, car il n'est pas à Alexandria d'ascenceur social. Les cinq quartiers étaient hermétiquement fermés. En donnant du pain au peuple, on s'assure un poste stable, et la possibilité d'étendre ainsi son empire avec la bénédiction ouvrière, à coup de propagande à la gloire de l'Etat. Et peut-être un jour, une véritable démocratie, quand le peuple ne pourrait plus voir de dirigeant qu'en elle.

Elle arriva à la porte. Respirer un grand coup, tout se passerait bien. Venger l'affront, redevenir femme. Son avenir, sa liberté, sa puissance étaient devant elle. Elle prit une dernière bouffée d'air conditionné, et mit la main sur la poignée.

Un bruit. Comme un coulissement. Un tintement métallique. Etrange. Que faisait le chancelier ? Un bruit d'objet qu'on lance et qui tombe. Un cri d'adolescent appeuré. Des éclats de voix. Un homme entre 25 et 35 ans, le ton assuré. Des pas sur le sol. On court vers elle. Elle ouvre violemment la porte. Deux formes, un homme en noir, visage masqué, et un ado habillé avec des vetements visiblements pauvres, mais sombres. Elle dégaina rapidement son revolver, et le pointa en direction des deux hommes.

« Merde, dit l'un d'eux.
_Mais que faites-vous ici ? Et qui êtes-vous ? Gardes ! Emmenez-les au cachot ! »


Les gardes arrivèrent et les maîtrisèrent après une lutte de quelques secondes.

« Euh...madame la vice-chancelière! Je crois bien qu'il n'y a plus un seul cachot de libre!
-Je m'en fous! Trouvez de la place! Entassez-les s'il le faut, ou jetez-les dans les vieilles oubliettes désaffectées...euh non, pas aux oubliettes, je veux les interroger avant! Mais trouvez de la place! »


Il faudrait qu'elle en apprenne plus sur ces deux là. Ils étaient pout le moins intriguants. Leurs regards trahissaient leurs pensées. Ils n'étaient pas simplement venus pour une partie de paléo poker ou pour s'introduire dans le palais. Il y avait des raisons plus profondes derrière tout ça. Après une dizaine d'années passées dans le milieu de la politique, de ses traquenards, de ses coups-fourrés, de ses complots, de ses empoissonnements, de ses coups de poignard dans le dos, elle avait fini par savoir interpréter les pensées des gens uniquement à partir de leurs regards. Et ceux-là ne laissaient pas d'amibuïté possible. Mais elle verrait ça le lendemain. Ils avaient besoin de se dégriser un peu. Et elle avait des dossiers à travailler. Elle s'avança le long du mur, pour avoir une vision de toute la pièce et constater la possible disparition d'un objet, ou bien la modification de l'arrangement de l'espace.

Quand une forme de couleur pourpre attira son regard sur le sol. Elle s'avança un peu plus, et ne put retenir un cri discret. La forme pourpre était celle du chancelier. Il gisait sur le sol, la nuque visiblement brisée. Du travail de professionnel, mais qui n'avait pas cherché à rester discret. Il était impossible de dissimuler les causes de la mort. Le meurtre était incontestable. Verkov était bel et bien mort. Ces deux intrus l'avaient aidée sans le savoir, mais ils venaient de signer leur arrêt de mort. A moins qu'elle ne trouve un moyen de les ranger à ses cotés. Il est toujours utile d'avoir des gens dangereux avec soi quand on dirige un état, qui plus est quand il se veut dictatoriel. Elle pourrait trouver un moyen quelconque de les intégrer aux services secrets ou à la Police d'Etat. Il suffisait de les laisser pourrir quelques jours, le temps que tout le monde les oublie, et elle pourrait les faire ressortir de nulle part.

En attendant, elle allait devoir annoncer le décès de Verkov, tout en cachant à la population les causes véritables de sa mort. Cela risquerait, en montrant un état affaibli, de favoriser les soulèvements. Elle décrèterait trois jours de deuil national, prendrait les pleins pouvoirs et activerait les réseaux qu'elle avait déjà préparé pour s'assurer le contrôle des points névralgiques d'Alexandria et de Terra. Des troupes étaient déjà prêtes, dans l'ombre, à agir en cas de problème. Mais chaque chose viendrait en son temps. Pour l'instant, il fauidrait se contenter de signaler la mort, et de devenir chancelière par intérim. Elle ne pourrait gouverner en son nom qu'après la fin des jours de deuil qui devraient être décrétés.

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