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[RP] Une nuit

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Mansfeld Respect diplomatique : 4380 30/08 ETU 00:54

Score : 12 Détails 0 : orthographe insuffisante 0 : présentation bâclée 0 : hors sujet 0 : hors role play 0 : message insultant efforts visibles : 0 message adapté : 0 message remarquable : 3 humour décapant : 0 role play intéressant : 9   La pluie. Cette pluie acide. Elle battait encore, furieuse, contre la grande paroi de plastacier de la chancellerie. Pas un bruit, pas un souffle. Juste un battement frénétique et corrosif. Le commandant Mansfeld contemplait le déluge. Le vieux diplomate était silencieux, assis dans un siège quelconque. La salle était grise. Des relans de vieilles fumées parfumaient sa moquette usée. La salle était vide. Seulement un siège face aux éléments déchaînés. Le vieil homme fumait un reste de cigare. A ses pieds, un cendrier dégueulant de cendres. Les nuées furieuses du dehors se mêlaient aux volutes, et le souffle du commandant brisait le silence de plomb par intermittence. Mansfeld. Yerog Mansfeld. Mansfeld, Mansfeld, Mansfeld. Qu'as-tu fait ? T'es-tu perdu, vieil homme ? Une bourrasque violente tira Mansfeld de sa somnolence inquiète. La baie de plastacier vibrait de plus en plus fort. Un goût de brûlé lui mordit la langue. La fin de son dernier cigare. Mansfeld étira ses vieux os. Ajusta son uniforme. Se leva en faisant basculer son siège. Il actionna son récepteur. Il visionna les résultats du vote. Il lut les dernières interventions. Un bruit. Non. Juste une nouvelle bourrasque. Mansfeld regarda tout autour de lui. La solitude le prit alors à la gorge. Il se surprit à prier. A vouloir à nouveau retrouver la vigueur qui l'avait animé durant ces derniers jours. Celle qui lui avait assuré prestige et honneur. Railleries et quolibets. Et pourtant, dehors, la tempête s'évertuait à crever le dernier rempart qui le protégeait des flots enragés. Et si cette paroi cédait ? Et si tout cela était vain, au crépuscule de sa longue existence ? Et puis, il vît au travers de la vitre une silhouette, en contrebas, affrontant la colère des cieux. Un enfant, seul. Mansfeld fixa de ses yeux durs et froids l'ombre qui se faufilait entre les flaques et les torrents, cherchant à longer l'enceinte de l'ambassade pour s'y abriter du vent. Puis, il disparut. Mansfeld serra les poings. Mansfeld, Mansfeld, Yerog Mansfeld, que vas-tu faire maintenant ?

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