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Tournée du GOE : Salusa Secundus

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Artimiandre
Respect diplomatique : 900


04/07 ETU 12:58
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Ce RP fait suite à la rencontre de Lena avec Archibald et Hog le Fou à La Belle Buvette. Dernier post sur le sujet : Artimiandre dans le topic "Mon oeil se ferme" de Ju. Rappel : Salusa Secundus est la planète-mère du commandant Hog le Fou.


"Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant"

"Où ils font un désert, ils disent qu'ils ont donné la paix"

Tacite, Terre, Prémices de l'Ere Pétro-Glaciaire


En pénétrant l'atmosphère de Salusa Secundus, Artimiandre survola la Plaine Mouvante pour montrer à Lena le phénomène des "pierres qui bougent". Les trois satellites de Salusa Secundus entraient en conjonction deux fois par an; à cette occasion les forces de marée entrainaient les pierres de ce désert particulier dans un roulement lent et majestueux.

On disait que les femmes qui accouchaient en ces périodes mourraient toutes; mais leurs enfants, s'ils survivaient, étaient dotés de facultés exceptionnelles. Dans les deux mois, un homme en toge venait du désert, envoyé par les Clans. Sans un mot, il emportait l'orphelin et repassait l'horizon. Le sexe importait peu. Dans les Clans, les femmes luttent comme les hommes, avec l'avantage qu'elles ont un meilleur mental quand tout semble perdu. Mais elles négocient mal; et les Clans commencent toute chose par la négociation.

Le vaisseau atterrit sur une esplanade de pierre, sorte d'extension allongée de la falaise ocre qui renfermait le Palais de Hog le Fou. Un palais incroyable creusé dans la montagne, abritant terrasses et jardins; on disait que tissus et tapis décoraient sobrement chaque centimètre de couloir. La salle la plus profonde recevait la lumière du jour, et un système de ventilation naturelle portait en tous lieux la pureté de l'air du désert.

Lena et Artimiandre sortirent seuls de l'appareil; devant eux, cinquante mètres les séparaient de Hog le Fou et d'Archibald Meguirt. Ils se tenaient debout dans l'entrée, entourés de quelques conseillers et des quatre gardes de la porte. De part et d'autre de l'esplanade étroite, le précipice attirant s'étendait; et plus loin, au delà des pics, on apercevait les lumières du désert. Un léger vent soufflait, agitant les capes dans le silence.

En commençant à marcher, Artimiandre souffla discrètement, avec un demi-sourire:



- Lena, il serait peut-être souhaitable que tu marches en retrait de moi.

- Mon cher, il n'en est pas question. Je suis invitée au même titre que vous.

- Je ne dis cela que pour respecter les coutumes de notre hôtes.
Artimiandre s'amusait.

- Les femmes de ce lieu sont en tous points remarquables, et elles marchent au côté de leurs hommes; je vaux bien l'une d'entre elles.

- ... ou deux
, persiffla-t-il. Il n'aimait rien tant que d'ennuyer Lena juste avant une rencontre importante; elle était tellement tendue que ses yeux brillaient alors d'une lueur unique et fascinante.

- Ecoute! Je n'ai pas traversé toutes ces épreuves, je n'ai pas relevé tant de fois l'espoir, pour marcher en retrait de quiconque.

- Certes. Voilà bien les femmes! Donnez-leur un poste de conseiller, et elles s'asseyent à votre place. Je me suis laissé dire, d'ailleurs, que tu grimpais bien haut sur la tête de Connor...

- L'Entité Connor m'a nommée à la diplomatie de la NRE. Qu'elle ne s'étonne pas si j'occupe le devant de la scène.



Lena fulminait. Même si elle connaissait ce petit jeu d'Artimiandre, elle ne pouvait s'empêcher de marcher dedans. Lui seul pouvait pointer ses faiblesses comme ça, en quelques mots. C'est pour ça qu'elle le détestait, et qu'elle l'adorait.

Il restait une dizaine de mètres, avant d'arriver à la hauteur des hôtes. Ce n'était plus le moment de s'échanger des piques. Le protocole voulait que l'hôte prononce les paroles de bienvenue avant toute autre chose.

Ils arrivèrent donc en silence, ralentissant leur marche, jusqu'à s'arrêter à un mètre de Hog le Fou et d'Archibald.






RP privé : merci de ne poster que sur invitation.







Artimiandre
Respect diplomatique : 900


07/07 ETU 01:56
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"La parole est d'argent, le silence est d'or"

Paléo-proverbe, Terre


...

...

...


Sur le promontoire dressé au-dessus du vide, dans la tiédeur de cette fin d'après-midi, quatre personnes se faisaient face en silence.


Les regards se croisaient lentement. Nul sourcil ne se haussait démesurément. Chacun appréciait à sa façon le silence imposé par Hog le Fou, qui gardait le regard plongé dans les yeux d'Artimiandre.

Lena devinait qu'il s'agissait d'un test. Elle contrôla sa tension en maintenant le masque de calme plénitude qu'on lui avait appris à garder en cette circonstance. Patience.

Archibald était campé, les jambes légèrement écartées et les mains dans le dos. De temps en temps, son cigare éteint passait du côté gauche au côté droit de sa bouche, en quelques machouillements rapides. Puis le cigare redevenait immobile.

Artimiandre avait relevé le menton et fixait Hog le Fou dans les yeux avec un regard patient, et un très léger sourire. Il savait que ce sourire, à la fois franc et hésitant, était abominablement communicatif. Et Hog le Fou le fixait d'un air gravissime, sans bouger ses traits d'un micron.

Mais Artimiandre imaginait à chaque seconde voir ce front sérieux se dérider, ces yeux de statue se plisser, et le sourire plein de dents apparaître. Il releva encore un peu le menton pour tenter de contrôler le fou-rire qui montait. Pas facile.

Archibald fit passer son cigare... toujours éteint.

Le vent agita une mèche de cheveu de Lena. Elle en profita pour tourner son regard vers Hog le Fou. Elle fut surprise de voir qu'à présent, il la fixait sans broncher. Elle soutint son regard avec calme.


Un petit nuage de poussière tourbillonna une seconde puis se reposa. Loin au-dessus, les trois lunes en conjonction amorçaient leur lente séparation.






Hog le Fou
Respect diplomatique : 289


08/07 ETU 11:23
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Cela faisait 3 cycles que le porte-parole dormait mal.
Trois nuits durant lesquelles il avait fait un étrange rêve, oppressant sans toutefois relever du cauchemar.
Il déambulait dans un labyrinthe de murs ornés de tableaux.
L'oppression ne venait pas du sentiment de s'y être égaré, mais plutôt de s'y trouver sans motif.
Dans ce rêve récurrent, le sentiment de devoir se trouver ailleurs le taraudait sans pouvoir parvenir pour autant à savoir où, ni pourquoi.
Pire, il était convaincu que les tableaux pouvaient le libérer de sa situation en lui révèlant quelque chose d'essentiel, mais ceux-ci s'amusaient à n'être représentatifs qu'aux abords de sa vision périphérique ; chaque fois qu'il approchait de l'un d'eux pour l'observer en face, il se retrouvait face à un miroir dans lequel son reflet lui-même refusait de s'inscrire.
Tous les tableaux étaient miroirs, qui eux-mêmes ne reflétaient que couloirs, murs et tableaux ; bien entendu, les tableaux reflétés suggéraient qu'en s'en approchant, il aurait pu les interpréter.
Trois nuits de suite ; le même rêve...

Tandis qu'il y songeait, la réunion s'était entamée.
Après qu'un minimum de mots prononcés ait amené chacun à se retrouver confortablement installé, le silence avait enveloppé le petit groupe rassemblé.
La vue depuis l'endroit choisi pouvait y contribuer un peu ; la majesté des cieux, des astres, du désert incitait à la méditation et au recueillement.
La présence d'Archibald le rassérénait quelque peu.
Son vieux, son fidèle compagnon lui faisait l'effet d'un écueil au beau milieu des rapides.

Des regards s'échangèrent comme autant de discours.
Chacun semblait avoir amené ses rêves avec lui, visiblement, et le Fou se demanda si tout ceci rimerait à quelque chose.
La réalité rattrapait l'onirique.

" Elle " était là, impalpable ; il le savait.

Se lève.



" Ma Dame, mes amis, merci d'être venus.
Si quelqu'un souhaite quelque chose en particulier, il n'aura qu'à le requérir, et les demandes seront satisfaites dans la mesure du réalisable. "


Se rasseoit.


" Nous sommes rassemblés aujourd'hui pour nous entretenir de la situation générale dans l'ensemble de la Galaxie... "


Fixe un point invisible, quelque part dans le ciel.
Ouvre la bouche ; inspire.
Reste une seconde figé, muet et l'air indécis.
Referme la bouche ; regarde chacun ; soupire, un sourire désabusé aux lèvres.



" A l'abri des oreilles indiscrètes, puisque le secret n'est plus l'apanage que du Tout-Puissant. "


Fixe Archibald d'un air entendu.
Sors de sous son manteau un papier, antique matériau s'il en fut.
Le pose sur la table, ainsi qu'un stylo.
Sur le papier, il y a écrit :
" Le silence est d'or ".

Il avait passé trois jours à y réfléchir, se faisant l'effet d'un gamin équipé d'allumettes face à un rideau.
Trois jours à se demander comment déjouer les pouvoirs de Genèse.
Tois jours sans parvenir à aucune déduction, aucun indice, aucune conclusion.
Excepté cette conviction personnelle que l'esprit restait la seule forteresse, la seule défense garantie contre les intrusions de l'Entité.
Le Messager voulait croire que si Genèse avait pu pénétrer les esprits, elle ne l'aurait ni épargné, ni entrepris.
Et de renforcer son avis en songeant que si " Elle " avait eu ce pouvoir, elle aurait déja mené à bien ses projets ; n'aurait jamais cessé de diriger la Galaxie ; aurait été l'émanation véritable d'un Dieu qu'il aurait fallu, dans de telles circonstances, de toutes façons abjurer.

Cette minuscule considération servait de base et d'étai à un espoir immense.
Genèse n'était pas divine et elle-même le déclarait.
C'était, assurément, la meilleure part de cette journée, jusqu'à preuve du contraire.

Le porte-parole se racla la gorge.



" Commençons donc à établir l'ordre du jour.
Quelqu'un a t-il un premier point à y inscrire ?
Soyons galants : Dame Lena ? "
Archibald Meguirt
Respect diplomatique : 280


08/07 ETU 23:46
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Archibald avait pris l'habitude des manières de Hog. On ne l'appelait pas le Fou pour rien! Toujours très propre sur lui et en apparence calme mais nul ne savait ce qui pouvait se passer sous son crâne, ni quelles allaient être ses réactions.

Artimiandre calme et patient attendait que leur hôte se manifeste. Lena, ahhhhh Lena belle plante! Archibald avait déjà raté son premier rendez-vous avec elle. Il espèrait qu'elle ne lui en tiendrait pas rigueur.

La douce brise de cette soirée estivale ramenait au coeur d'Archibald de lointains souvenirs de jeunesse.....Mathilda.....Lena lui ressemblait cette chevelure abondante et ses nich....


" Ma Dame, mes amis, merci d'être venus.
Si quelqu'un souhaite quelque chose en particulier, il n'aura qu'à le requérir, et les demandes seront satisfaites dans la mesure du réalisable. "

...c'est parti Hog a enfin décidé de rompre la glace à sa manière toujours très poli et toujours aussi.... officielle.

"Je prendrais un thé."

Archibald regarda les invités et croisant le regard de Lena lui sourit.

" Commençons donc à établir l'ordre du jour.
Quelqu'un a t-il un premier point à y inscrire ?
Soyons galants : Dame Lena ? "

Voila dans le vif du sujet. Archibald sortie une petite boite en carton avec des bouts de bois qu'il gratta sur le bords de la dite boite, une flamme apparue, il alluma son cigare et exhala la bouffée vers les cieux.



Artimiandre
Respect diplomatique : 900


10/07 ETU 01:56
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"Spiritus promptus est caro autem infirma"

"L'esprit est prompt, mais la chair est faible"

Jésus Christ, Mont des Oliviers, Prémices de l'Ere Pétro-Glaciaire



L'ambiance était surréaliste; en contrebas des jardins s'étageaient dans le creux de la montagne et des silhouettes s'employaient à y faire pousser des fleurs. Les pics de calcaire immenses témoignaient d'une histoire passée pleine d'océans. Les océans étaient partis, il ne restait que le désert. Lena aimait ces gens; et le décor grandiose la plongeait dans un état second. La chair est faible et cède aux passions, certes; mais l'esprit est faible en proie à ses fascinations.

Lena n'arrivait à se concentrer que grâce à son entraînement: "En déplacement, on n'est jamais dans son état normal; on devient la cible des négociations, le pigeon à la table de poker." Ainsi s'exprimait Alex, son instructeur. Il se foutait des négociations en elles-mêmes; il sélectionnait les gens sur leurs capacités physiques, ceux qui mangeaient et dormaient normalement sous d'autres climats.

Elle prit la parole pour recentrer son esprit sur le concret; elle aimait commencer une réunion, elle aimait orienter la discussion.


Je commencerai par dire que je n'ai pas l'autorisation de parler officiellement au nom de la NRE. Je me pose donc comme initiatrice et observatrice de la rencontre, bien que je me sente libre de donner des informations sur la NRE si cela contribue à éclairer la discussion.

Nous sommes venus pour nous entretenir avec vous des évènements qui président aux changements. Nous n'avons pas de doute concernant la République; elle est nécessaire, mais elle n'est pas un moteur de changement à court terme. L'heure de la République se compte sur le long terme.

En revanche, nous distinguons trois mouvements importants à court terme: les Insurgés, New Generation - c'est-à-dire vous et Genèse -, et enfin tous les autres partis qui se rassemblent tantôt derrière Requiem, tantôt derrière Metamorphosis.

La récente ligue NRE-Insurgés-Lueurs d'Orion a permis de réduire le quatrième poids lourd de la galaxie: Jean Luc Picard. Mais en vertu de cela, un nouvel équilibre doit être atteint. Lequel? D'après nos informations, les Insurgés devraient s'arrêter. Mais qui sait où les conduira leur haine de Dieu? Et puis, ne formeront-ils pas le parti le mieux armé? Devons-nous prévoir un univers dominé par les Insurgés? Ou par un autre parti? Ou par Genèse?


Lena eut un frisson, manifestement visible; elle s'en voulut bien sûr. Elle fit mine de conforter discrètement sa position dans les coussins, et repris d'un ton plein d'espoir:


Peut-être devons-nous attendre une situation stable qui s'articulerait autour de la République.

Bien entendu, nul n'a réponse à tout. Face à cette somme de questions, toutefois, nous nous attendons à ce que vous puissiez nous éclairer sans difficulté sur certains points.


Lena se tut et fixa le Porte-Parole, plongée dans le fond de ses yeux noirs... ou étaient-ils bleus foncés... difficile à dire. Noir avec un souvenir de bleu, peut-être, à l'image des déserts de sa planète.





Archibald Meguirt
Respect diplomatique : 280


16/07 ETU 14:09
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Voyant Hog parti en profonde méditation à la suite des dires de Lena, Archibald attendait.....attendait....

"Mais bon Dieu qu'es ce qu'il attend? Le déluge, l'apocalypse? Bon c'est pas possible il ne peut pas laisser une aussi belle femme attendre, aller, j'y vais!"

"Hummmm, Dame Lena votre analyse est très pertinente, il y a effectivement des pôles autour desquels gravitent les commandants. Mais je ne saurais être aussi affirmatif que vous sur ces pôles."

Archibald regarda alors la réaction de Lena et Artimiandre et repris.

"Certes les insurgés viennent de nous prouver qu'ils étaient encore présent mais concernant notre coalition je ne pense pas qu'elle....."

Hog était pris de spasmes violent.

"Merde!!! Il est rentré en transe!"

"Veulliez excuser notre messager mais il lui arrive parfois d'avoir ce genre d'accès de... de démence."

Archibald fit signe à l'un des gardes présent de venir.

"Emmenez le Messager deans ses appartements, au plus vite!"

Puis s'adressant aux hôtes.

"Je suis délsolé mais l'entretien ne pourra pas continuer de suite, un garde va vous accomppagner à vos appartements privés. Encore mes sincères excuses pour cet incident."

"P'tin c'est pas de veine chaque fois que je suis avec elle il y a une crasse...."
Artimiandre
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10/08 ETU 02:27
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La réunion avait été interrompue par la crise de Hog le Fou, le Porte-Parole. Il s'était avéré par la suite que ces convulsions avaient des implications beaucoup plus profondes que celles d'une transe hypnotique.

Par cette crise, le Porte-Parole achevait de rencontrer son destin.


Les premiers jours, Lena et Artimiandre avaient tenu à rester présents, attendant chaque jour des nouvelles. Archibald était fort occupé à maintenir la situation politique de son coalisé. Mais avec les jours passant, l'espoir de le voir se relever s'amenuisait de plus en plus. Enfin, il fut permis à Artimiandre de venir au chevet de son ami, Hog le Fou.

Celui-ci restait étendu immobile, les yeux clos. Rien ne le faisait plus réagir. Il était comme mort; mais chacun était serein à son côté. Les vieux sages murmuraient qu'il avait atteint H'rkiss la Sainte, le paradis perdu.

Il y a des décennies, cet homme du désert avait pu réveiller la foi dans les coeurs désespérés de ses frères. Il avait entrepris de réaliser la quête insensée des prophéties anciennes: rejoindre H'rkiss la Sainte.

Il avait atteint le ciel et l'espace à bord de vaisseaux pour la première fois depuis des temps immémoriaux. Il avait mené ses troupes fières jusqu'au-delà de l'imaginable. Dans sa quête, il avait ultimement rejoint les confins, et là...

Hog le Fou était tombé dans le filet des illusions tissées par Genèse. Il avait fait un choix. Or en disparaissant, elle qui n'était pas trop ingrate envers ses meilleurs fidèles, Genèse lui avait fait don de la mort douce, la transe ultime.

Un état qui devait s'apparenter à celui causé par la légendaire Mandragore. Un état de rêve perpétuel, un état de disparition, un état d'effacement éternel.


A présent, Artimiandre faisait ses adieux à son ami, Hog le Fou. Rien ne pouvait le rendre plus triste que cette fin-là. N'était-ce pas Hog qui l'avait sauvé in extremis, alors que l'infâme Tietz menaçait Eclipse implacablement? N'avait-il pas risqué ses maigres forces? N'était-ce pas lui aussi qui l'avait soutenu à l'Assemblée? Toujours fidèle dans l'ombre. Humble et fier. Présent comme un monument indestructible.

Mais ici, parmi les montagnes du désert, tout n'était jamais que sable jeté au vent.


Et Hog le Fou disparaissait lentement maintenant, emporté au rythme battant de son rêve fou.









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