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[RP] Le dernier héros

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Mansfeld
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09/11 ETU 23:12
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Topic réservé à John Quick, merci de ne pas poster.
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Le général Thorn souriait. Cet androïde étrange avait sauvé le Tribun. Et il avait apparemment déjoué les plans des Fils de Mansfeld. Il pourrait finalement s'avérer utile. Ainsi, les cylons allaient sauver John Quick. Un caprice. Le général ricana.

"Probablement le dernier héros présent sur cette planète..."

La navette qui les transportait ne comportait pas beaucoup de passagers. Le général. Et des gardes cylons. D'impressionnants gardes cylons. Pas un seul trooper Deimosien.

John Quick émit un grésillement. Son système de veille. Il ne pouvait pas bouger. Mais il était conscient de son environnement.

Personne ne prenait garde à lui. Le général semblait préoccupé. La navette faisait partie du convoi se rendant auprès de Mansfeld. Enfin, du moins, le pensait-il.

Le général prit alors son codex et parla à voix haute.

"Ici le général Thorn. Nous arrivons. Appliquez les ordres de mission du protocole "Gorgone VI". Nous venons chercher l'original pour le mettre à l'abri. Ordre du Haut Chapitre. Nous nous poserons sur l'esplanade de sécurité. Veuillez sécuriser les lieux."

Une voix électromécanique grésilla à l'autre bout du codex.

"Ordres reçus et confirmés, général. Nous nous occupons de l'original. Escorte en déploiement sur l'esplanade de sécurité. Avez-vous besoin d'une escorte ?"

"Négatif. Préparez l'original en toute discrétion. Nul ne doit le voir. Est-ce clair ?"

C'était parfaitement clair. Mais pas pour le malheureux John Quick...
John Quick
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14/11 ETU 22:28
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Les modèles Defaster 3000 n'étaient pas encore tout à fait au point. L'unité John Quick en était un bon exemple.
Ainsi, lorsque les circuits de la machine subissaient un choc violent, toutes les fonctions se mettaient en veille. Pour (paraît-il) sauver les données et les back-up.
Ensuite, petit à petit, un logiciel analysait un à un tous les systèmes, pour localiser d'éventuels dégats, et réenclencher les sytèmes encore opérationnels.

Apparemment, les systèmes de communication n'étaient pas endommagés. Le logiciel donna le feu vert.

101110010010 1001 : Load : Back Up : 02/11 ETU 15:59 :

John Quick émit un nouveau bip sonore. La bande verte qui lui servait d'oeil s'illumina. Sa petite parabole tourna sur elle-même.

...

Et, soudainement, il cria.

- Attention Tribuuuuuuuuuuuuuunnnnnnnn. On veut vous tirer dessus !!! John Quick va vous protéger !!! Arghhhhhhhhhh... John Quick meurt...

La lueur verte de ses yeux vacilla. La parabole grinca, coinca, et se remit à tourner.

Le système de veille se remit en marche.

101110010010 1001 : System : Standby On :

John Quick se rappellait maintenant ce qui s'était passé... Sa tendre Kim avait crié. Il vait vu le terroriste, il avait couru et sauté. Ensuite, le trou noir.
John analysa l'environnement dans lequel il se trouvait. Un vaisseau. Présence d'un humain et de machines.

L'humain recommenca à parler.

John Quick tendit la parabole et écouta.

Pendant ce temps, l'analyse de ses systèmes continuait.
Le logiciel s'attaquait maintenant à ses nombreux systèmes d'émetteurs...
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HRP : N'oubliez pas de faire de temps en temps un refresh de votre page (F5), car certains avatars changent pendant le jeu ;)
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


15/11 ETU 18:44
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La navette avait longé le Sanicentre pour s'engouffrer dans un long couloir de navigation. Les entrailles de l'immense complexe n'étaient pas plus belles que les facades extérieures de métal rouillé. La beauté était morte depuis longtemps sur Alfa Deimos.

"Cohorte prétorienne Antarès à navette de transport, nous sommes en position sur l'esplanade de sécurité. Protocoles de mission Gorgone VI effectués. L'original est prêt."

Le général Thorn avait observé avec intérêt la grande parade silencieuse de ses troopers pour accueillir les ambassadeurs. Le Sanicentre était cerné de partout. Chasseurs rapides, quadripodes d'intervention, chars ioniques, et une douzaine de cohortes de sécurité. Il imaginait la tête de cet idiot de Tribun. Il gloussa.

"Cohorte Antarès ici le général Thorn. Nous arrivons."

Le général observa un moment la carcasse encore fumante de John Quick. Le retaper n'était qu'un caprice, mais un caprice utile.

"Cet idiot pourra nous servir... le major Agrippa devrait pouvoir en faire quelque chose."

A quelques encablures, l'esplanade de sécurité, une petite plateforme protégée destinée à permettre l'évacuation rapide de personnalités importantes en cas de danger. Un endroit parfait pour embarquer et débarquer en toute discrétion. La navette se posa en laissant tourner les moteurs. Le général Thorn ouvrit le sas. Un courant d'air chloré s'engouffra dans l'habitacle. Le général sortit. John Quick pouvait encore entendre sa voix tranchante.

"Mes respects, excellence. Vous avez l'air en forme. Une petite ballade en navette vous fera le plus grand bien."

Une voix hésitante et sèche lui répondit.

"Je suppose que... vous savez ce que vous faîtes, général Thorn. Je n'ai.. pas le choix de toute façon."

On entendit le général Thorn ricaner. Le vent et le bruit des moteurs avaient couvert la suite de la conversation. Deux gardes cylons sortirent de l'habitacle. Le général refit son apparition, l'air satisfait. Puis, ce qui semblait être un homme fût amené à l'intérieur, soutenu délicatement par les deux centurions. Un trooper Deimosien suivit la manoeuvre. Il se planta devant le général.

"Mission accomplie, général. Je vais de ce pas faire mon rapport au..."

Thorn interrompit l'officier. Ce dernier n'avait pas vu les centurions cylons déployer leurs armes.

"C'est inutile, capitaine. Vous venez d'être victime des Fils de Mansfeld..."

Des cris, des tirs. Le capitaine et ses hommes étaient morts. Le général hurla un ordre dans son codex. Le sas de la navette se ferma. Une grosse secousse fit trembler la carlingue. La navette quittait les lieux à toute allure.Le captif amené à bord perdit l'équilibre et se retrouva calé contre la carcasse de John Quick.

"Bon Dieu... mais..."

L'homme était abasourdi. De larges implants étaient visibles sur son crâne. Ses yeux étaient morts. Il était vieux et marqué par la vie. Une certaine noblesse résonnait dans sa voix hésitante.

"J..John... Quick ?"
John Quick
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16/11 ETU 22:53
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John Quick ne savait toujours pas bouger.
Son logiciel commencait à analyser ses fonctions motrices.

Il aurait tant aimé tourner la tête pour voir qui était cette personne.

- John Quick est bien John Quick. Et c'est la vérité.
John Quick serait bien enchanté de vous rencontrer mais John Quick ne sait pas qui vous êtes.
Cylon One
Respect diplomatique : 156


17/11 ETU 12:40
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Le Centurions se pencha pour relever le nouvel arrivant. Les ordres étaient clairs. Protéger cette personne et la ramener sans témoins afin de la mettre définitivement à l’abri.

Scanner du squelette: ....<Bip> Pas de fracture.

Scanner interne: ........<Bip> Pas d'hémorragies internes.


Le scanner passa sur le corps robotique allongé juste à coté.


.. Interférences.... procédure d'analyse électromagnétique...

....<Bip>... Activités internes...



Message pour l'Ambassadeur:

Ambassadeur Siks le commandant Quick semble ne plus être en veille. Il se pourrait qu'il ait vus quelque chose. Quel sont les ordres?

Destruction mode.....<En attente>...


La main du Centurion se transforma en arme énergétique à haute puissance. Il ne visait pas encore directement le Commandant Quick.

Réponse:

Branchez directement le brouillage transmission de la navette. Ensuite déconectez le commandant Quick, vérifiez qu'aucun de ses systèmes ne soit plus en état de capter l'extérieur. Pour sa "sécurité" mettez-le dans une autre pièce et transférez-le séparément au Laboratoire afin de le réparer.

Une fois cela fait, débranchez le brouilleur et faite moi votre rapport.

Oui Ambassadeur.



Le Centurion s'exécuta, rentra dans la cabine de pilotage et mis le brouillage en route...


Le "héros" était de dans jusqu'au cou... En espérant qu'il avait pris l'option "cou télescopique" ...

John Quick
Respect diplomatique : 536


20/11 ETU 21:47
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Les émetteurs du commandant Quick n'étaient pas atteints. C'était une bonne nouvelle.
Par contre, les résultats du logiciel d'analyse était catégoriques. Les fonctions motrices étaient hors fonction. Et c'était une moins bonne nouvelle.

Il ne restait plus qu'une seule solution. Envoyer un message.
Quick commenca à rédiger son message mentalement.

Les autres le prenaient vraiment pour un bleu. Et apparemment sa ruse avait fonctionnée. Ils ne se doutaient de rien.

Evidemment qu'il avait reconnu le célèbre Mansfeld !

Il le connaissait par coeur. Il avait repassé des centaines de fois les enregistrements de ses discours à l'assemblée. Il aurait pu reconnaitre sa voix parmis milles, les yeux fermés.

- Ambassadeur Siks le commandant Quick semble ne plus être en veille. Il se pourrait qu'il ait vus quelque chose. Quel sont les ordres?

Merde ! L'espèce de machine sans cervelle l'avait démasqué. Il devait envoyer son message. Absolument. John se concentra. Il devait aller à l'essentiel.

- Branchez directement le brouillage transmission de la navette. Ensuite déconectez le commandant Quick, vérifiez qu'aucun de ses systèmes ne soit plus en état de capter l'extérieur. Pour sa "sécurité" mettez-le dans une autre pièce et transférez-le séparément au Laboratoire afin de le réparer.

Une fois cela fait, débranchez le brouilleur et faite moi votre rapport.

- Oui Ambassadeur.


Le centurion se dirigea vers la cabine de pilotage... Il ne restait que quelques secondes à John pour terminer son message...

... urgence capitale ...

Il rentrait dans la cabine...

... tout le monde doit savoir ...

Il pianota sur la console de commande de la navette ...

... signé : Commandant John Quick ...

... PS: Et bisoux à Kim ...


Système de brouillage enclenché dans 3 secondes...

... envoi du message ...

2 secondes...

... connexion au réseau ...

1 secondes...

... réseau connecté ...

Système enclenché...

... message env... .................... tuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuut ...

Argh ! Horreur ! Le message était il partis ?

Le centurion revint vers Quick. ll s'abaissa sur la carcasse de John. Et s'immisca avec ses longs doigts entre deux plaques de métal fondues. Il appuya sur quelque chose...

Et ce fut le noir total ...

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http://apocalypsis.free.fr/histoire/index.php?title=Robocratie
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Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


21/11 ETU 02:40
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John Quick. Ils l'avaient désactivé. Le vieil homme avait été soulevé et emmené dans un autre compartiment. Les puissants gardes cylons l'y déposèrent avec douceur. Le général Thorn était là. Il tenait une espèce de seringue.

"J'ai de quoi vous faciliter le voyage, votre Excellence. Ne faîtes pas d'histoire. Nous tenons à vous, ne vous inquiétez pas."

Les gardes cylons l'aggripèrent fermement.

"Oh, j'oublais."

Thorn souriait. Il enfonça l'aiguille dans l'épiderme et une goutte de sang perla.

"Vous avez pris votre retraite, aujourd'hui. Vous avez bien servi. Nous saurons nous en souvenir !"

Un souffle. Un souffle. Un souffle. Sa vision se troubla peu à peu. Et le vieil homme sombra dans un abîme sans rêves. Thorn l'observait. Quand le Haut Chapitre allait apprendre toute cette histoire, il serait temps de mettre bas les masques. Un nouvel espoir renaîtrait alors pour Alfa Deimos.

"C'est ce que tous nous souhaitons."
John Quick
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01/12 ETU 22:48
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La carcasse du commandant Quick tréssaillit subitement et émit un BIP sonore.

...

Et s'immobilisa à nouveau.
Mansfeld
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03/12 ETU 00:39
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Le général Thorn fulminait. Il avait reçu un codex confidentiel d'Ignacio, le maître de Guilde qui était resté au Sanicentre en compagnie des autres dignitaires et des ambassadeurs étrangers.

Selon lui, le Préfet manigançait quelque chose. Et Genèse semblait avoir disparu. Thorn essayait de réfléchir. Vite.


L'original est en sécurité. Nous disposons de plusieurs centuries, de quelques cohortes de gardes Deimosiens, ainsi que du complexe 51...

De quoi protéger ses arrières. Mais quelque chose avait foiré avec le Haut Chapitre. Les modèles avaient dû être pervertis, voire détruits par le Préfet. Et Genèse, même disparue, restait une énigme.

Mais plus de nouvelles de Capricia ni du général CK-2... ni même de la base de détention. Ni même des ambassadeurs étrangers. Il fallait les écarter d'Alfa Deimos en priorité. Mais comment ?

John Quick. Il savait certainement émettre. Et il disposait des codes de transmission. Il fallait l'utiliser pour joindre les commandants étrangers pour les éloigner du Préfet. Il fallait éloigner Mansfeld par la même occasion.

Toi, mon petit ami, tu vas bien nous servir...

Le Major Agrippa avait accueilli la navette de Thorn en personne. Contact glacial. La vue des gardes cylons n'avaient pas aidé. Le complexe en grouillait. L'original avait été transporté dans son laboratoire personnel. Le major était ému de le revoir après tant d'années.

"Te voilà, Yerog. Te voilà enfin..."

Puis on lui amena la carcasse de John Quick. Encore fumante. Le général Thorn l'envoya dans le laboratoire cylon. Agrippa fût autorisé à participer à sa réparation. Il devait vérifier les mémoires du droïde. Et les effacer au cas où.

"Voyons voir de quoi tu es faite, ma petite boîte de conserve..."


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HRP : La suite des aventures de John Quick, le dernier héros, très prochainement à l'assemblée ! ;)
Mansfeld
Respect diplomatique : 4380


08/12 ETU 00:57
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Le major Agrippa était prêt. Il avait obtenu l'aval du général Thorn. Ce dernier allait s'adresser à l'assemblée. Le temps de s'occuper de John Quick et de l'original, avant qu'il ne soit trop tard.

"Inch Alfaa, inch Allah"

Le complexe des cylons était très bien protégé. Une centurie complète veillait sur cet espace clos et vidé de son oxygène. Le major avait revêtu une combinaison étanche pour y pénétrer. Deux gardes l'escortèrent jusqu'au laboratoire principal, où John Quick avait été installé.

"Bienvenue, major. Je suis I.A.07, entité de classe Genèse. Je suis responsable du complexe cylon. Je vais vous assister dans la reprogrammation du sujet Jhon Quick. Veuillez vous mettre à l'aise, nous commencerons quand vous le souhaiterez."

Le major eut du mal à contenir sa surprise. L'intelligence artificielle qui supervisait le complexe cylon se nommait indirectement Genèse ! Et personne ne semblait avoir relevé ce détail chez les cylons ! Incroyable !

"Merci, I.A.07. Je suis prêt."

"Parfait, major. Vous trouverez les outils et les implants cybernétiques reprogrammés dans le caisson étanche posé sur le plan de travail, à côté du sujet John Quick."

John Quick reposait sur une sorte de table métallique polie. Une série d'implants étaient raccordés à son alimentation principale. Son caisson de poitrail, en partie déchiqueté par le tir de blaster reçu lors de l'attentat, avait été retiré, laissant apparaître ses circuits moteurs, ainsi que sa "boîte noire", son processeur mémoriel.

"Entité I.A.07, veuillez désactiver les cellules énergétiques du laboratoire quand j'ouvrirai la boîte noire. Le processeur mémoriel est très fragile, et toute résonnance électromagnétique externe peut le détériorer. Ce qui détruirait à coup sûr notre sujet."

"Mais, major, couper les cellules énergétiques me désactivera également. Votre procédure ne fait pas partie des protocoles d'usage, et..."

"Entité I.A.07, j'ai l'aval du général Thorn. Interrogez-le. je sais que vous pouvez communiquer avec lui en temps réel. Je sais ce que je fais. Ou alors vous vous passerez de mes services."

Le major Agrippa savait que l'entité, qui résonnait en terme de logique, mettrait quelques secondes pour analyser, rechercher l'information, démentir, et sonner l'alarme. Il ne fallut pas plus de temps au major pour débrancher les cellules énergétiques en arrachant les câbles d'un coup. Son vieux bras électromécanique, que les cylons lui avaient offert de remplacer, était toujours utile. La suite se passa en une fraction de seconde. Agrippa extirpa la boîte noire, l'ouvrit et extirpa la barrette de mémoire vive, celle qui renfermait les informations récentes. Il en replaça une autre, qu'il avait tiré d'un étui. Il referma la boîte noire et la remit en place. Il rebrancha alors les cellules énergétiques. L'entité de classe Genèse réagit aussitôt.

"Alerte de niveau A. Major, vous avez enfreint le protocole. Veuillez rester où vous êtes. Vous êtes en état d'arrestation. Gardez vos mains bien visibles."

Déja, des centurions bouclaient le labo. Agrippa leva les mains. Il tenait toujours la barrette de mémoire vive en main, qu'il cachait le long de son poignet.

"Je vous présente mes excuses, entité. Mais je devais vérifier. Je reconnais mon erreur. Il n'y a aucun danger à ouvrir la boîte noire du sujet Quick dans l'environnement de ce laboratoire. Je suis un vieux scientifique, la curiosité a toujours été un vilain défaut."

"Connection avec le général Thorn."

"A quoi jouez-vous, Agrippa ? Respectez notre protocole. Et cessez vos fanfaronnades de vieux maniaques. Nous avons d'autres chats à fouetter. Occupez-vous de John Quick, effacez sa mémoire vide et obtenez les codes de communication des ambassadeurs étrangers présents sur Alfa Deimos. Vous n'avez plus droit à l'erreur. Suis-je clair ?"

"Tout-à-fait clair, général. Entité I.A.07, reprenons, voulez-vous ?"

Le major Agrippa réussit à glisser la barrette dans sa manche. Et ensuite, sous l'oeil attentif de l'entité cylon, il rouvrit à nouveau la boîte noire. Et il brancha les nouveaux implants cybernétiques cylons. Des informations chiffrées s'affichèrent sur l'écran de contrôle. Les coordonnées de communication des ambassadeurs étrangers, ainsi que celui des principaux commandants de la galaxie.

"Données sauvegardées. Vous pouvez procéder au formatage."

Agrippa enclencha le processus, bien que les souvenirs de John Quick étaient en sécurité dans sa manche. John Quick n'allait pas réellement perdre tout souvenir de ce qu'il s'était passé entre l'attentat et sa prochaine réactivation. Mais Agrippa garderait cette carte dans son jeu, au cas où.

La barrette qu'il avait placée comportait les plans du complexe, ainsi que les indications pour arriver jusqu'à son laboratoire personnel. John Quick devait l'aider à sauver l'original. John Quick devait sauver Yerog Mansfeld. Mais il ne devait pas compromettre l'avenir du peuple Deimosien, que seule la technologie cylon pouvait garantir.

Agrippa termina en refermant le poitrail de John Quick avec un tout nouveau plastron. Blindé, cette fois. L'entité I.A.07 vérifia tous les processus.

"L'ensemble des protocoles sont vérifiés et accomplis. Données extirpées, mémoires vives effacées, implants moteurs réparés. Le sujet John Quick est de nouveau opérationnel. Vous pouvez disposer, Major. Retournez dans vos quartiers et attendez les instructions."

"Joli travail, Agrippa. Entité, faites conduire le sujet John Quick dans la salle de briefing. Il doit paraître à mes côtés lorsque je m'adresserai à l'assemblée. Il faut rassurer le Robocrate, et réclamer la légitimité du gouvernement Deimosien avant cette canaille de Ruprecht. Quant à vous, Agrippa, vous attendez mes instructions."

Le major tourna les talons. Il était inquiet. John Quick allait-il sauver son fils ?

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