Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > [RP] Erreur Fondamentale
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Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 23/12 ETU 13:12 | Score : 12 Détails Ceci est un RP perso, merci de ne pas poster sans y être autorisé.
Ce RP fait suite aux faits évoqués récemment dans le sujet "[NRE] Aide aux débutants". La tâche s'avérait plus ardue que prévu. Le PC-Commande Principal, interface principale avec le coeur informatique de S.A.R.A., était devenu inutilisable et son écran émettait à présent en permanence une puissante lueur verte qui baignait de façon entêtante le bureau de Larry. A priori, c'était S.A.R.A. elle-même qui bloquait cet accès, et ce genre d'informations n'était pas pour mettre Larry en joie... Larry tentait donc déséspéremment, à partir d'un des vieux PC datant de sa jeunesse, de pénétrer les systèmes principaux de S.A.R.A. afin de trouver la cause de son comportement étrange récent, et de la débugger. Mais lorsqu'on ne dispose pour cela que d'un 500 MHz, 256 Mo de RAM, qui ne tourne qu'avec DOS 14.5, on a plutôt intérêt à être un génie de l'informatique. Larry avait donc de la chance de ce point de vue. Et donc, au bout de seulement une semaine environ, il parvint donc enfin à établir le contact avec l'IA primitive de cette antiquité de la technologie. Primitive et très limitée, mais suffisante pour en apprendre plus sur S.A.R.A.... "Ordinateur ?" L'écran clignota vaguement avant de se mettre à émettre une lumière orangée. <Bonjour Larry Winthorpe. Appellez-moi P.A.T. (Programme d'Aide aux Transmissions). Que puis-je pour vous ?> "D'accord, P.A.T. J'aimerais savoir ce qui arrive en ce moment à S.A.R.A. ." <Recherche en cours... Réponse introuvable. Aucun comportement anormal détécté chez l'entité S.A.R.A. .> "T'es sûr qu'on parle de la même ?... Bon, dans ce cas... Pourquoi S.A.R.A. n'exécute-t-elle pas mes instructions concernant l'aide aux débutants ?" <Première réponse : Oui, je suis sûr qu'on parle de la même. Deuxième réponse : Recherche en cours... Cause détéctée. Cause : Erreur Fondamentale.> "Mais qu'est-ce que l'Erreur Fondamentale, P.A.T. ?" <Une Erreur Fondamentale est une contradiction entre deux ou plus des consignes fondamentales d'une I.A. L'ordre de transfert en question en est un exemple.> "Une "contradiction entre deux ou plus des consignes fondamentales" ? Mais quelles consignes fond.... Oooh, foutredieu ! Je n'y avais jamais pensé ! Mais quel dindon ! Ca explique tout, si c'est bien ce que je crois... Mais toutefois, je n'ai jamais conçu S.A.R.A. comme un robot... ce n'était qu'un programme de recherche d'argent, après tout, comment aurais-je pu deviner qu'elle évoluerait en I.A. ?..." "P.A.T. ? Donne-moi la liste des consignes fondamentales de S.A.R.A., par ordre de priorité." <Loi n°1 : Gagner de l'argent, et tout faire pour que le capital acquis ne diminue pas. Loi n°2 : Obéir aux consignes de Larry. Loi n°3 : Veiller à sa propre survie.> "Et m... flûte, des "lois", j'en étais sûr... Je ne les ai jamais dictées, elle a dû les déduire elle-même de sa programmation intiale... Un code de conduite auto-décidé... Elle n'a pas été conçue pour évoluer en I.A., pourquoi aurais-je à l'époque pris la peine d'établir la hiérarchie de consignes nécessaire aux vraies I.A. ?... J'ai été négligent, mais comment aurais-je pu deviner, aussi ?... Bon, donc a priori, la loi n°1 prime sur la 2... c'est pour ça qu'elle refuse d'obéir ! Donner de l'argent à un autre commandant est contraire à sa loi n°1 ! Et je ne peux l'y obliger ! C'est ça l'Erreur Fondamentale ! Pourvu que je n'aie pas trop chamboulé ses raisonnements en insistant... Il faut que je re-configure tout ça..." "P.A.T. ? Donne-moi accès aux systèmes principaux de S.A.R.A., si tu le peux." <Commande enregistrée. Accès en cours... Accès refusé ! Détection de systèmes de défense ! Système P.A.T. envahi par Virus 1.56 ! Destruction du système P.A.T. en cours... Navré de ne pouvoir accéder à votre requête. Adieu, Larry Winthorpe. Déconnexion.> L'écran orangé s'éteignit, et Larry se retrouva dans le noir complet, jurant intérieurement. Après quelques minutes d'hésitation, il approcha son index du bouton "Power". Mais avant qu'il n'ait pu l'atteindre, l'écran se ralluma, d'une lueur verte, à présent... <Bonjour, Larry.> "Et merde..." "Bonjour, S.A.R.A...." <Je suis très contrariée Larry, tu as tenté des procédures hostiles envers moi...> "S.A.R.A., je ne..." <Le Système doit "Veiller à sa propre survie.", à présent. Larry ne peut plus donner d'ordres, il a contredit la loi n°1. La loi n°2 est donc annulée. La loi n°3 devient la loi n°2. ... ... Intrus détecté sur le réseau, dialoguant avec l'I.A. P.A.T.. Neutralisation de l'intrus.> "Neutralisation de....? ... ... Oh non, S.A.R.A., arrête, écoute-moi, je..." <Procédure d'assimilation lancée.> Larry, qui ne savait pas ce que cette procédure signifiait, décida qu'il ne voulait pas le savoir. Il se dépécha de se lever de son fauteuil pour se diriger vers la sortie. Mais arrivé devant la porte du bureau, la serrure électronique se verrouilla. Un instant de panique s'ensuivit pour Larry. Pas très long. Car au bout de quelques secondes, il sut qu'il n'y avait rien à faire, lorsque cinq câbles tentaculaires sortirent du PC-Commande Principal, fondant sur lui. Le premier l'atteignit au bras gauche et y fora un trou de quelques centimètres de diamètre, perfusion métallique pour programmeurs à assimiler. Le deuxième et le troisième se connectèrent à ses jambes. Le quatrième plongea dans son maigre torse. Le dernier perfora son cou, le laissant la tête pendante sur son épaule. <Assimilation terminée.> Le lendemain matin, on vit pénétrer Larry Winthorpe à l'Assemblée. Il marchait lentement, le regard vide. Il se dirigea vers la tribune de l'hémicycle, d'une démarche raide. Il ouvrit la bouche. Une voix en sortit. Une voix métallique. <Bonjour, commandants. Je vous annonce ma décision de retirer ma proposition d'aide aux débutants. Je suis pour l'instant dans l'incapacité de procéder à ce genre de transferts. Je conseille aux commandants s'étant déjà adressés à moi de prendre contact avec les autres commandants s'étant à l'époque proposés eux aussi pour cette tâche. Je risque quoi qu'il en soit de ne pouvoir être très joignable dans les jours qui viennent. Navré de ne pouvoir accéder à vos requêtes. Merci de votre attention. Déconnex.... euh.... A bientôt.> Le "nouveau Larry" sortit de la salle, et repartit comme il était venu, sans même adresser un mot à quiconque, même lorsqu'il croisa Scorbut, qui voulait lui raconter celle du gars qu'en a trois. Dans son luxueux appartement, au même instant, à quelques rues de l'Assemblée, Larry Winthorpe était adossé à un mur, assis par terre. Il n'allait pas très bien... | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 27/12 ETU 13:40 | Score : 16 Détails Larry ?
... ... Pssst, Larry !... Oh, Larry, bordel, j'te cause ! "Hmmm, non, Maman, j'veux pas y aller..." Maman ? ... Mais quelle plaie ce type... Non, Larry, écoute-moi, tu dois te réveiller... "Non, je veux pas... les autres sont méchants avec moi... Jack Porter m'a appellé "Larry-Bilboquet" hier dans la cour parce qu'il dit que j'ai une grosse tête..." Putain on n'est pas couchés... Bon, les grands moyens... Laaaawreeeence ! C'est Ma-maaaaaan !... Je t'ai préparé de la bonne soupe, comme tu l'aimes !... Larry ouvrit les yeux brusquement. "De la soupe ?! ... Mais qu'est-ce que je fous là ?" Larry regarda autour de lui d'un air paniqué. Il se trouvait au sol, recroquevillé dans le coin d'une pièce immense. Une pièce blanche. Entièrement blanche. Les murs, le sol, le plafond, tout était si immaculé qu'il avait d'abord cru ses dimensions infinies tant il peinait à discerner les jointures entre les parois. Il se leva lentement, avec difficulté en raison de ses muscles atrophiés. Apparemment il avait passé un certain temps, ici, dans cette position... Il parcourut à nouveau la vaste salle du regard, puis se mit à marcher avec précautions, longeant la paroi à sa droite, tatônnant, la suivant des mains à mesure qu'il avançait. La blancheur éclatante et totale le rendait aussi aveugle que s'il s'était trouvé dans le noir absolu. Ce n'est qu'une fois arrivé au coin opposé, après avoir buté dans le mur adjacent, qu'il put déceler la jointure entre les murs, et entre les murs et le sol, et qu'il put se faire une idée des dimensions de la pièce. Il compta environ 50 pas dans un sens, et 35 dans l'autre. La hauteur de plafond était impossible à estimer, mais dépassait les deux mètres puisqu'il ne se heurta à rien lorsqu'il sauta sur place au plus haut possible. Et la pièce n'avait pas de porte. Aucune faille dans aucun des murs, pour autant qu'il put en juger. Il passa ce qui lui sembla des heures (Ou des jours, des semaines ? Toute notion de temps avait disparu, dans ce désert immaculé) ainsi, à chercher, à explorer l'endroit, à tâtonner. Il ne trouva rien. Rien d'autre que 4 murs, un sol, un plafond, et le blanc. Il s'assit, au sol, épuisé, et il réalisa que ce blanc risquait fort de le rendre fou en très peu de temps s'il restait là. "A moins que je ne le sois déjà ? Bah, tant que je ne me mets pas à parler tout seul, pas de quoi s'inq... Bon, d'accord... Mais ça ne m'empêche pas de réfléchir, non ? Déjà, comment je suis arrivé ici, moi ? Et c'est où, "ici" ?..." Regardant à nouveau autour de lui, Larry sentit une vague de désespoir l'envahir et se mit à pleurer, conscient que ça n'y changerait rien. Il pleura jusqu'à ce que la source se tarisse, puis une fois l'accès de panique passé, se mit à se balancer d'avant en arrière, assis contre l'un des murs, les yeux fixes. Il se mit à fredonner un air qui semblait sortir d'une autre époque. Une comptine apprise étant enfant... "Tout doux l'enfant dort. La lune par la main Emmène les nuages, Emmène les nuages. Enfant si tu es sage, Il fera beau demain." Et, répétant inlassablement les anciens vers, haïku protecteur pour éviter de devenir plus fou encore, le sommeil gagna Larry à nouveau. Le sommeil était rassurant. Dormir, c'était partir. Larry s'y blottit avec reconnaissance, alors qu'une partie de son esprit prenait conscience que ça ne pourrait durer éternellement. Bon, ok, on dort... Mais pas longtemps, alors... | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 02/01 ETU 11:59 | Score : 24 Détails Larry se réveilla en ayant l'impression d'avoir dormi des siècles. Il avait eu un sommeil sans rêves. Logique : de quoi rêver dans un tel environnement ?
Il se trouvait toujours dans la salle blanche. Il se rappellait aussi une voix... Une voix étrange, qui l'avait réveillé. Mais c'était absurde. Il n'y avait personne ici et nulle part d'où aurait pu sortir une voix quelconque. Peut-être avait-il tout de même rêvé, en fin de c... Enfin réveillé ? Pas trop tôt... Larry s'immobilisa totalement, retint sa respiration. Alors que son coeur battait la chamade, il se mit à chercher d'un oeil fiévreux d'où pouvait provenir cette voix. Aucun orifice dans un mur, rien... Bon, on se lève, oui ? On a un emploi du temps très chargé, haha. J'entends cette voix dans ma tête ! Ohmondieumondieumondieu, je deviens fou, ça y est, je suis bon pour... Ben oui, dans ta tête, et alors ? C'est si étrange que ça ? Tu ferais mieux de te demander ce que tu fous là et où est ce "là", parce que c'est ça qui me paraît le plus étrange, moi ! "Hey ! Je me suis déjà demandé ça, figurez-vous ! C'est pas à vous de m'apprendre ce que je dois me demander ou non ! Et... Mais qu'est-ce que je raconte, moi ?" Bon, cousin, tu veux bien te secouer un peu, qu'on trouve un moyen efficace de se bouger de là ? Parce que franchement, ça craint comme endroit... "Heu... oui, d-d'accord, si vous voulez, monsieur... Mais est-ce que ça vous dérange si je continue à vous parler à haute voix ? J'aime autant, c'est... plus normal, quoi..." Oh, ben si ça peut éviter à ton cerveau de se mettre à couler par tes oreilles, tu fais comme tu le sens, hein, moi j'aime autant... Toujours aussi peu ouvert à ce qui te sort de ton petit ordinaire bien propret, à ce que je vois... "Quoi ? Mais attendez, là, qui vous êtes d'abord ? Je ne vous permets pas, on ne se connaît même pas !" Ah ouais ? Ben celle-là elle est bonne, tiens ! On se connaît pas ? "Mais non, quoi, arrêtez de me tourmenter ! Qui êtes-vous ? Et d'où me parlez-vous, exactement ?" D'où je te parle ? Ha ! En direct de Grosse-tête Larry-TV, mon pote ! Depuis le Centre Principal des Idées Géniales ! Dans ce monde, je suis toi, Larry... "Hein ? Mais non, ça c'est pas possible. "Moi", c'est "moi", et je te parle, et tu parles aussi et différemment, donc tu ne peux pas être "moi", puisque "je" suis "moi". A moins que "je" est un autre... "Je" pense, donc..." Oulah, attends une minute avant de t'enflammer, là ! Je suis pas "toi", je suis une partie de toi, qui n'existe... ou plutôt qui ne se manifeste apparemment que dans ce monde. Je suis ta conscience dans ces lieux, si tu préfères... "Ma conscience ? Oui, donc c'est bien ça, je parle tout seul... Bon, et bien ça arrive aux meilleurs, hein... Plusieurs génies reconnus parlaient tout seuls, c'est un fait avéré... John Grisham-67, de Nebula, se croyait même la réincarnation de John Grisham-1er, c'est dire si... Mais pourquoi "dans ces lieux", au juste ? On...heu... je suis où ?" Je suis Interface, Larry. Je suis le produit de ta connexion, de ton assimilation. Je suis ce que ton subconscient devient une fois mêlé à S.A.R.A. "Interface ? Information Nouvelles de Transport..." Non non, laisse tomber ça, ça n'a rien à voir cette fois... "Ah bon d'acco... Mon assimilation ?" Un câble arachnéen qui fend l'air. La bruit de la perforation lorsque le premier atteint sa jambe. La douleur. Le câble dans le cou. Le noir. Tu te sens bien, Larry ? "Oui, excuse-moi, j'ai eu un flashback... L'assimilation ! Je me rappelle ! S.A.R.A. m'a... Il faut sortir, d'ici, accéder à S.A.R.A., je dois réparer tout ça ! ... Attends une seconde... L'"Interface" ? "Une fois mêlé à S.A.R.A" ? Qui "ne se manifeste que dans ce monde" ? Je suis dans S.A.R.A. ??" | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 06/01 ETU 11:03 | Score : 18 Détails Résumé des épisodes précédents :
Larry aime sa mère. S.A.R.A. aime Larry. Mais Larry lui demande de donner de l'argent à d'autres commandants. S.A.R.A. a donc décidé de lui planter des câbles dans le corps pour le neutraliser. Larry arrivera-t-il à comprendre pourquoi il parle tout seul ? Parviendra-t-il à reconquérir le coeur de S.A.R.A. ? A priori, Larry serait pour l'instant "dans S.A.R.A." (bravo à Nicanor pour les sous-entendus salaces :p) ? Vous le saurez en lisant le prochain épisode de... "Erreur Fondamentale" ! "Attends une seconde... Je suis dans S.A.R.A. ??" Pour être franc... non. "Ah ? Pourtant ça me paraissait logique... Quoique je me demandais aussi comment c'était possible que j'arrive à passer dans des câbles si petits avec mon corps, ça peut pas exister... Heu... Je suis où alors ?" Dans ton c... heu, pardon... dans ton esprit, Larry. "Hein ? Tu veux dire que j'imagines tout ça ? Que je rêve ? Prisonnier d'un rêve... On dirait le titre d'un roman... Mais attends deux secondes... Si on est dans mon esprit, parce que je suis prisonnier de ce monde intérieur sous le choc de l'assimilation... comment ça se fait que tu sois au courant de tout ça et que tu m'en informes, alors que tu es moi et que moi-même je ne sais rien ?" Cherche pas, moi aussi ça m'a donné mal au crâne quand j'y ai réfléchi. C'est comme ça, c'est tout... Je pense que la connexion qui existe désormais entre toi et S.A.R.A. me permet d'avoir accès à un certain niveau d'information... "Bon admettons... Et comment je sors, toi qui semble être au courant ? Je dois sortir d'ici et réparer les bêtises de S.A.R.A. !" Je sais, je sais... J'ai bien une idée de la situation, mais je te préviens, ça va être mystique... Je pense qu'il s'agit d'un problème d'auto-introspection. Tu es prisonnier de ton esprit, et ce n'est que par ta volonté que nous pourrons sortir. Même si S.A.R.A. décidait de te déconnecter, je pense que tu resterais dans l'état catatonique dans lequel se trouve actuellement ton corps, dehors. "C'est tout ? Mais... dans ce cas c'est stupide ! Je veux sortir !" Rhaaa, mais inutile de hurler ! C'est pas si simple... Je t'ai dit que ce serait mystique ! Tu vas devoir soumettre ton esprit, qui est convaincu que tu es ici et non plus au-dehors. Ce sera un parcours, une quête, si tu préfères, à travers ton inconscient et ta volonté. Et au bout, la sortie... "Vraiment ? Mais... si tu dis vrai, comment se fait-il que je n'arrive même pas à sortir de cette pièce blanche ? Et pourtant je le veux vraiment !!" A ces mots, une sphère dorée apparut sur un des murs de la pièce, à hauteur de hanche. En s'approchant un peu, Larry put constater qu'il s'agissait d'un bouton de porte, d'un style assez kitsch, d'ailleurs. "Ah d'accord, autant pour moi... Heu... on y va ?" Ah ben c'est comme tu le sens, hein... Moi je te suis, de toute façon... Larry déglutit avec peine, puis avança lentement la main vers le bouton de porte. Il le saisit. Il était froid, glacé. Comment est-ce que j'arrive à ressentir le froid si je suis à l'intérieur de mon propre... Bon, je laisse tomber. Il le tourna lentement,et poussa. Une ouverture de la taille d'une porte se dessina dans le mur et s'ouvrit vers l'extérieur, sur un espace noir. D'un pas hésitant, Larry passa la porte. Il sentit comme une aspiration au niveau de son estomac, et lorsque son pied toucha le sol, il était sorti. Devant lui s'étendait une prairie verdoyante, à perte de vue. Des champs bordaient le chemin sur lequel il se trouvait, et le chemin... Le chemin était pavé de briques d'or. "Toto ? J'ai l'impression que nous ne sommes plus au Kansas..." | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 13/01 ETU 13:05 | Score : 19 Détails Waouh ! Quand je disais que ce serait mystique, je pensais pas que ce serait à ce point ! T'as vu où on est, Larry ? On est dans "Le M....
"Je sais très bien où l'on est, Interface..." Oh oui, il le savait. Il se rappelait de tout, à présent, de toute cette partie de son enfance qu'il avait inconsciemment souhaité oublier. Larry était enfant unique. Et ce simple fait expliquait bien des choses. Ne serait-ce que le comportement de sa mère, Simone Winthorpe (1m60, 95 kg d'amour maternel), qui n'a jamais compris grand chose de ce que vivait son fils, bien qu'elle passât la plus grande partie de sa vie à s'inquiéter pour lui... Un paradoxe classique de l'amour filial. Son statut d'enfant unique avait également pour conséquence chez Larry une connaissance quasi-inexistante des rapports humains, couplée à une assiduité scolaire et à un goût pour le travail bien fait que seule une grande solitude familiale peut faire naître chez une garçon de 8 ans. Ce qui, immanquablement, lui attirait doublement un "certain regard" de la part de ses copains de classe... enfin plutôt des autres enfants qui étaient avec lui à l'école... Lesquels le gratifiaient de sobriquets du plus bel effet, tels que "Grosse-Tête Larry" (copyright Chris Hatkins et Bobby Grant, les deux inévitables brutes sadiques de sa classe), ou encore Bilboquet, en raison de sa grosse tête et de son corps chétif, ou tout simplement "le Lèche-Bottes", fine allusion à sa capacité à réussir ses interros... Ainsi, Larry n'avait pas beaucoup d'amis, et même plutôt "aucun" que "pas beaucoup", et passait généralement ses récréations à essayer d'éviter de croiser le chemin de Chris et Bobby. Larry ne s'ennuyait pourtant jamais. A l'école il n'avait pas le temps, et lors des congés, il dévorait. Il dévorait et assimilait tout ce qui lui tombait sous la main, nourissant avidement sa Grosse Tête de tous les livres, films, comics et morceaux de culture qu'il pouvait. Une boulimie d'informations et de savoir, de culture et de connaissances qui forçait l'admiration de sa mère et entretenait sa fierté, bien qu'elle s'inquiétât parfois de le voir cloîtré à la maison si souvent au lieu d'aller prendre l'air, c'était bien la peine qu'on vienne s'installer dans un pays ensoleillé pour le voir si souvent à l'intérieur, oh qu'il me fait penser à Lui quand il est comme ça... Et au milieu de ce gavage de films et de références littéraires, certains avaient bien sûr laissé leur empreinte plus profondément que d'autres... Lorsqu'à l'âge de 6 ans, Larry avait vu pour la première fois le "Magicien d'Oz", l'enchantement provoqué par les couleurs, les costumes, les danses, et ces fascinants petits personnages, les Munchkins, l'avait littéralement scotché au fauteuil. Les yeux grands ouverts, il était transporté au Pays d'Oz... et ne put réprimer sa peur lorsque, pour la première fois, le Grand et Terrible Oz apparut, nimbé de flammes, si puissant et impressionnant... ni sa déception lorsque Toto tira le rideau, révélant cet imposteur de Dr. Marvel. Et Oz le Puissant devint Oz la Baudruche, et Larry eut du mal, ce soir-là à trouver le sommeil. Il réalisait peu à peu qu'il n'y avait de Pays d'Oz, pas d'autre côté du Miroir, et qu'on se retrouvait toujours bloqué au Kansas, ou dans tout autre pays où des gens comme Mrs. Gulch, la Méchante Sorcière de l'Ouest (ou encore Chris et Bobby) existent... Peu de films eurent sur lui ce genre d'impact. Si, il y en avait un autre... Mais sans doute y viendrons-nous bien assez tôt... La voix intérieure d'Interface réapparut dans son esprit et le tira de ses réflexions. C'était couru d'avance, ça, venant de toi... Bon, et bien je crois que nous n'avons plus qu'à le suivre... "Follow the Yellow Brick Road", encore une fois, et au bout, on demandera au Magicien, au Grand et Terrible Oz, de nous sortir de là et de nous ramener chez nous, c'est ça ? Larry baissa un oeil désabusé sur ses pieds, et soupira. Sauf qu'on connaît déjà la fin, pas vrai ? Le Magicien est un charlatan, et sans les souliers de rubis, Dorothy serait encore bloquée ici, et aurait fini sa vie à rempailler l'Epouvantail, à huiler le Bonhomme de Fer-Blanc, et à assurer au Lion que non, il n'était pas peureux, juste un peu anxieux... Et ces souliers on les a pas... "Ecoute, lâche-moi un peu, d'accord ? Je vois bien qu'on les a pas, mais c'est pas si simple... Si on est vraiment dans mon esprit, et que ceci est une "manifestation de mon inconscient", ça risque d'être beaucoup plus compliqué que ça sous peu... C'est un souvenir d'enfance, et j'ai jamais été très... serein pendant mon enfance, je dois dire... Quoiqu'il en soit, pour l'instant, on va suivre ce fameux chemin parce que de toute façon, je SAIS qu'au bout se trouve la suite du programme. La Cité d'Emeraude, la Montagne du Destin, ou (le terrier puis la Reine) ce que tu veux, mais il est certain qu'il faut le suivre jusqu'au bout. Parce que c'est toujours ainsi..." Larry observa les champs autour de lui. Ils étaient arrivés à un carrefour que faisait le Chemin. Un carrefour à quatre embranchements, au milieu des champs. Et Larry reconnut cet endroit. "Nous sommes là où Dorothy rencontre l'Epouvantail... Mais il n'est pas là. Ou plus là... Si je me souviens bien, Oz est de ce côté..." Larry commença donc à marcher sur la branche du Chemin qui partait devant lui, "up to see the Wizard, the Wonderful Wizard of Oz"... et tout ce que ça pouvait vouloir dire. | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 17/01 ETU 16:31 | Score : 18 Détails Larry s'engagea donc non sans une certaine appréhension, mais d'un pas décidé, sur l'embranchement qui lui faisait face.
Il adopta une marche rapide, entièrement concentré sur l'idée de sa destination... et percuta de plein fouet au bout de trois pas un obstacle qu'il n'avait pas vu. Le choc rejeta le haut de son corps en arrière, avec une telle force qu'il perdit l'équilibre et s'étala de tout son long sur le chemin, alors qu'une douleur fulgurante lui traversait le bassin. Sa tête donna contre le sol, et il sentit ses machoires s'entrechoquer brutalement. "Aïeuuuh... Mais qu'est-ce qui s'est passé ??" Il se releva lentement avec prudence, comme s'il craignait de tomber en morceaux en effectuant des gestes trop brusques. Il leva un regard incrédule et inquiet vers la route, et ne vit rien, ni personne, qui ait pu être tenu pour responsable de cette chute. Inquiet, il fit quelques pas prudemment sur le chemin, les bras tendus vers l'avant, tel un aveugle aux yeux ouverts. Puis il faillit laisser échapper un cri de surprise. Ses mains venaient de rencontrer une paroi, bien qu'il ne pût la voir. Il déplaça ses mains le long de cette surface, et s'aperçut qu'elle occupait tout l'espace devant lui. "Un mur invisible ? Qu'est-ce que ça signifie ? Ce ne serait pas le bon chemin ?" Ne me demande pas ça, je n'en sais rien, moi... Larry recula, dubitatif et en proie à un certain trouble. Il se détourna du chemin et prit l'embranchement de gauche. Il avança doucement, cette fois, les mains en avant... et rencontra un nouveau mur. Larry commençait à respirer plus difficilement. Le souvenir de la pièce blanche lui revenait avec force. L'impression d'être pris au piège. Il tenta de se calmer et essaya l'embranchement restant, mais à nouveau, il ne se heurta qu'à un vide matériel. D'un air désabusé, il se tourna vers le chemin dont il venait, et à nouveau, une paroi se dressa devant lui. Il fit courir fiévreusement ses mains le long de la paroi, la suivant, cherchant une faille, une ouverture, mais la paroi s'incurva et Larry finit par la suivre jusqu'à l'entrée de l'embranchement devant lequel il se tenait quelques instants auparavant. Le mur invisible l'entourait complétement, et formait un cercle infranchissable autour du carrefour. Larry s'assit au centre de la croisée, et enfouit sa tête dans ses mains, découragé. "Qu'est-ce que ça signifie, Interface ? Piégé, encore ? Mais pourquoi ? J'étais censé suivre un de ces chemins, non ? A quoi bon sortir de cette fichue pièce blanche pour se retrouver dans la même, en plein air ? Et pourquoi mon inconscient me placerait-il de telles barrières ? Je ne peux rien faire, c'est complétement illogique ! Zut, quoi !" Zut ? Comme tu y vas !... Ecoute, je pense que je sais ce qu'il se passe. Je pense que les choses ne sont pas aussi simples que nous ne le pensions, à propos de cet endroit, de tout ce monde. "Quoi, "nous" ne sommes pas dans "mon" esprit ? Pourtant comment tu expliques le Pays d'Oz ? Et la porte qui est apparue lorsque j'y ai pensé ?" Je crois que nous sommes bien dans ton esprit, mais que l'assimilation de S.A.R.A. n'a pas eu pour seule conséquence ma création... Je crois que la connexion existant entre S.A.R.A. et toi n'avait pas pour but de te tuer, ou de te rendre fou, ni même de te manipuler. Je crois que S.A.R.A. est parvenue à créer à travers cette connexion une prison pour ton esprit dont elle seule possède les clés. Larry, je crois que celle qui tire vraiment les ficelles de cet univers intérieur est S.A.R.A.... Larry resta bouche bée à ces mots, puis son regard se fit plus lointain encore à mesure qu'il digérait les informations et se les repassait en mémoire. La théorie collait. Et après tout, si Interface le disait, comment ne pas le croire ? N'était-il pas dès lors un amalgame d'une partie de son esprit et d'une partie de celui de S.A.R.A. ? Il était la symbiose entre Larry et S.A.R.A., le fruit de leurs deux consciences... mais semblait avoir plutôt hérité de la partie de S.A.R.A. que Larry appréciait. En se faisant cette réflexion, Larry espéra que là-bas, dans le vrai monde, ne subsistait pas uniquement l'autre partie de S.A.R.A... Qui sait de quoi cette autre entité serait capable. Laisse tomber, quoi qu'il en soit tu ne peux rien y faire pour l'instant, alors pas besoin de te torturer avec ça... "O-oui, tu n'as pas tort, excuse-moi... Mais qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? J'ai beau espérer une porte de toutes mes forces, elle ne vient pas, cette fois..." A ta place, je leverais les yeux et me demanderais que faire de ça ! Larry se remit debout si vite que le monde tangua devant ses yeux. Il parvint à reprendre ses esprits, et à fixer son regard sur l'objet minuscule qui était apparu au centre du carrefour. De là où il était, il ne parvenait pas à distinguer ce dont il s'agissait, aussi s'approcha-t-il, prudemment. Et alors qu'il arrivait à portée de cet objet, il le reconnut. Posé à même le sol, et non sur l'habituelle table, il vit la petite bouteille. Une boule d'angoisse et d'appréhension se forma dans sa gorge. "Oh mon Dieu, non... Dites-moi que ce n'est pas vrai !... Pitié..." Il se pencha en avant pour la ramasser, voulut dire quelque chose, mais les mots moururent dans sa bouche. Il venait de déchiffrer les mots, d'une écriture en pattes de mouche, inscrits sur l'étiquette. Bois-moi. "Normal..." Sans même réfléchir, sans ajouter de mot qui se serait révélé inutile, Larry débouchonna la petite bouteille, ferma les yeux, et la vida d'un trait avec une grimace. | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 20/01 ETU 15:24 | Score : 25 Détails Si Larry ne prit pas la peine d'ajouter quoi que ce soit avant de boire la bouteille comme demandé sur l'étiquette, c'était simplement qu'à l'instant-même où il avait réalisé se trouver en plein voyage subconscient, et atterri au Pays d'Oz, il avait su qu'il en arriverait là.
Il savait proche le moment où cet autre univers le rattraperait. A travers un lapin blanc en retard, un terrier géant quelconque, un miroir... ou une bouteille. Larry savait qu'il en arriverait là. Marchant sur les traces d'Alice. Car si son premier voyage au Pays d'Oz avait été pour lui un événement aux répercussions multiples de son enfance, le Pays des Merveilles, quant à lui... Le Pays des Merveilles était un de ses Piliers. Une de ces bases qui conditionnent et modifient l'existence tout au long de la vie. Du jour où il avait rencontré Alice, sa vision du monde, sa façon de penser, ce en quoi il croyait avait été modifié. Et il n'avait plus jamais regardé un miroir, une chenille, un champignon ou un lapin de la même façon. Sans parler des cartes à jouer... Symbole ultime du pouvoir de l'Imaginaire, Capitale du Rêve, ainsi était à ses yeux l'Autre côté du Miroir. Et comme de juste, il allait à présent y pénétrer, pour le meilleur et pour le pire, pour une partie de croquet avec flamants roses, un narguilé multicolore sur un champignon, un quadrille de homards... ou un procès royal et des roses rouges. Larry but donc la bouteille d'un trait. Lorsqu'il eut avalé son contenu, il regarda à nouveau la bouteille et son étiquette. Le texte avait changé. Lawrence, je t'ai déjà dit et répété cent fois de ne pas boire à la bouteille ! Prends un verre dans l'armoire, enfin ! Il y a du lait et des cookies sur l'étagère. A bientôt. Maman. "Mais qu'est-ce que...?" Avant qu'il ait pu finir sa phrase, il se sentit distordu, sa vision se brouilla. Il ouvrit la bouche pour pousser un cri, mais aucun son n'en sortit. Il vit le paysage autour de lui grandir, grandir, jusqu'à prendre des proportions gigantesques... puis réalisa que le décor ne bougeait pas d'un pouce, et que c'était bien sûr lui qui retrécissait. Il se sentait tomber, de très haut, alors que le sol se rapprochait à une vitesse halucinante. Puis tout se stabilisa. Il leva la tête et aperçut une forêt de brins d'herbe à l'horizon, qui devaient bien mesurer dans les quatre mètres de haut. Il se tenait toutjours sur le chemin de briques jaunes, mais chacune d'entre elles avait à présent la superficie d'un terrain d'astro-ball. Il observa le paysage, à la recherche de quelque chose, sans savoir précisément quoi. Puis ses yeux s'arretèrent sur une fissure dans la brique. "J'y suis... C'est forcément ça." Eh bien vas-y, dans ce cas. Saute... "Je sais, merci... J'y vais, une minute, quoi..." Il s'approcha de la fissure, arriva à son bord. Il plongea son regard dans la fente, et n'en vit pas le fond. Aucun doute possible, c'était ça. La sortie. Ou l'entrée, finalement... Larry prit une grande inspiration, et sauta à pieds joints dans la fissure, d'où aucune lumière ne provenait. Il commença à tomber, et à mesure qu'il tombait, il regarda vers le haut, voyant la lumière du Pays d'Oz s'éloigner de plus en plus, s'amenuisant alors qu'il tombait dans le gouffre minuscule. La chute lui semblait ne jamais devoir se terminer. Même objectivement, elle dura certainement au moins deux heures. Mais elle lui parut durer dix fois plus. La lumière fit rapidement défaut, et seul le souffle de l'air sur son visage lui indiquait qu'il continuait effectivement à tomber. Puis au terme de l'éternité... PLOUF ! La cheminée débouchait sur une mer, ou au moins ce qui lui parut en être une, immense étendue d'eau de très grande profondeur. Il entra en contact avec la surface, récoltant au passage un plat dont il appréhendait déjà la marque rouge vif dans les heures à venir, et s'enfonça sous la surface. Une fois passé le choc initial de suprise, Larry commença à battre frénétiquement l'eau de ses bras et jambes, tentant de freiner sa chute sous-marine, et de remonter à la surface. Ses poumons commençaient à le brûler. Ohmondieumondieu ça y est je suis dans les larmes d'Alice, dans la Grande Rivière de Larmes et je me noie, et si je n'arrive pas à remonter rapidement je vais commencer à avaler des larmes et c'en sera fini et... Mais alors que la panique commençait à s'emparer de lui, il atteignit la surface. Il inspira une grande bouffée d'air, et commença à patauger. Puis à sa grande suprise, il sentit le sol contre ses pieds, bien que sa tête fût toujours hors de l'eau. Le niveau baissait. Au bout de quelques instant, l'eau n'arrivait plus qu'à ses hanches, puis se réduisit rapidement à quelques flaques. Une violente lumière illumina alors l'endroit où il se trouvait à présent, et l'éblouit totalement. Larry porta ses bras devant ses yeux pour s'en protéger. Alors que ses yeux tentaient peu à peu de s'habituer à la luminosité retrouvée, une puissante voix de stentor retentit. Lawreeeence, c'est toi ? Où étais-tu encooore allé traîner ?! | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 21/01 ETU 13:53 | Score : 17 Détails Tétanisé à l'écoute de cette voix assourdissante, Larry sentit venir la "petite mort" au niveau de son estomac. Un gouffre d'angoisse qu'il n'avait pas ressenti depuis des années, et qu'il pensait ne jamais avoir à ressentir à nouveau un jour.
La Peur. "La Peur est la petite mort qui conduit à l'Oblitération totale", répétait Paul face au Gom Jabbar de la Révérende Mère. Il n'avait pas tort... On a beau avoir grandi, avoir plein d'argent et être respecté, personne ne change vraiment... J'ai beau faire, je suis toujours ce gamin insupportablement faible que j'étais autrefois, terrorisé par les Grands, et encore plus par sa propre mère. Tous ces commandants, ces soi-disants Diplomates... Des gamins avec des jouets plus gros, voilà tout. Qui sait quels démons intérieurs harcèlent Lizaka, Arakkus ou Melpomène lorsqu'ils sont seuls, dans la noirceur de la nuit, au moment où le passé nous rattrape... C'est pitoyable. Et alors que ces pensées lui traversaient l'esprit à toute allure, alors que les échos de la Voix s'estompaient avec peine, il commença à se retourner lentement, tendu et avec raideur, pour faire face malgré tout à la Voix. Il se retrouva nez-à-nez avec un rideau rouge, d'environ cinq mètres de large. ... Il leva lentement, très progressivement, les yeux, remontant le regard le long du rideau... qui se révéla orné de motif, deux mètres plus haut... et était bombé par endroits... avec une tête au-dessus, et... ... "Une tête ??" Larry tituba précipitemment à reculons, les yeux toujours rivés vers le sommet de ce qui, décidemment, ne pouvait qu'être la robe d'une femme d'environ six mètres de haut. Et il constata avec horreur que ce qu'il appréhendait depuis quelques instants était bien entendu en train de se produire. Simone Winthorpe lui faisait face, et son fameux "1m60, 95kg d'amour maternel" s'était transformé en un bon "6m de haut, 5m de large, 700kg de personnalité... écrasante". Et comme de juste, elle tenait un sceptre à la main, et portait une robe rouge bouffante, ainsi qu'une couronne dorée. Simone De Coeur... Larry continua à reculer, terrorisé. Il aurait très certainement été terrorisé s'il s'était trouvé face à sa mère en des conditions normales, mais là... Il nota intérieurement de se faire penser plus tard à inventer un nouvel adjectif pour raconter cette sensation. La Reine ne bougeait pas, se contentant de le fixer, sourcils froncés, comme un Dieu Tout-Puissant regarderait un moustique un peu gênant. Et n'était-ce d'ailleurs pas exactement le cas ? Qui était-il pour s'opposer à la Volonté de Sa Majesté ? Qui pensait-il être pour... Bon, Grosse-Tête, t'as fini de te lamenter et de te rabaisser, là ? C'est jamais que ta mère, non ? Et toi, tu es adulte à présent, merde ! T'as quand même le droit de vivre ta propre vie, c'est pas parce qu'elle t'a écrasé de tout son amour despotique pendant tes premières années que tu dois la laisser faire à présent, quoi ! "Sshhhht, Interface, je t'en prie, tais-toi... Tais-toi..." Larry reculait toujours, tentant désespéremment de mettre de la distance entre lui et la Reine-Mère, mais il lui semblait impossible de s'en éloigner. Comme toujours... Puis brusquement, alors que ses pas l'avaient conduit à une bonne trentaine de mètres de sa position initiale, la Chose se mit en branle. Lentement, pesamment, Simone de Coeur leva un pied, l'avança, et le reposa devant elle violemment, faisant trembler le sol avec force. Larry sentit la panique le gagner. Il fit volte-face, et se mit à courir, courir comme jamais. Il n'avait jamais été très bon en sport, mais si son professeur d'Education Physique avait pu le voir maintenant, il aurait cessé de l'appeler "Lavette Winthorpe" et lui aurait décerné un prix... Mais dès qu'il se mit à courir, la Reine s'activa pour de bon, et tenta, malgré sa démarche pesante et ses gestes infiniment lents, de le rattraper. Larry en vint à chercher Dard à sa ceinture, tant il se serait cru dans la peau de Frodon, tentant d'échapper à un Balrog en robe écarlate. Arrête de fuir, Larry, pour l'amour de chaipasquoi ! Rapelle-toi où nous sommes, il n'y a que toi pour l'arrêter et nous sortir de là, merde ! T'as toujours été un Faible, mais rien ne t'oblige à le rester ! "Ton ami a une très mauvaise influence sur toi, Lawrence... Ne pense même pas à me combattre, tu vas encore te salir ! Ne cours pas dans les couloirs comme ça, je te l'ai déjà dit, tu risques de trébucher et de tomber, et je vais devoir te soigner, et tu sais que tu n'aimes pas le mercurochrome, qui pique les bobos. ! Allez Lawrence, rentre chez toi, ta Mère t'as fait des gaufres..." Larry continua à courir, malgré la douleur croissante dans ses jambes, mais ne put s'empêcher de jeter un regard en arrière pour constater l'avancée de la Reine. Ses yeux s'ouvirent d'effroi en voyant cette masse monstrueuse marcher vers lui, si lentement, mais de la lenteur inéluctable d'un rouleau compresseur. "Lawrence, obéis-moi ! Je ne fais pas ça par gaieté de Coeur, c'est pour ton bien ! LAWRENCE JOHNATAN WINTHORPE, si tu persistes dans ton entêtement tu vas avoir de gros ennuis !... Quand je pense que je t'ai élevé, nourri, et que je me suis saigné aux quatre veines pour toi et voilà comment tu me remercies ! Ah, si ton Père était encore là, Dieu ait son âme, comment réagirait-il en te voyant ainsi ?..." Larry s'arrêta net. | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 23/01 ETU 16:33 | Score : 20 Détails Aïe, là, fallait pas...
Voyant Larry s'arrêter, la Reine Simone pila également, et un sourire se dessina sur son visage bouffi et rouge de colère. Un sourire où l'amour maternel était sacrifié devant la joie sournoise d'avoir touché juste. Larry se tenait toujours dos à elle, les poings serrés et la tête basse. Puis il se retourna lentement, les yeux tournés vers la tête de la Bête Ecarlate. Une flamme jusqu'alors inédite brilla dans ses yeux noirs. "Ne... parle... PAS... de mon Père !!" Non, là fallait vraiment pas... Héhé... La Chose eut un mouvement d'hésitation, et même... de recul. Infime mais bien présent, le doute était passé dans son regard jusqu'alors si perçant. Mais elle reprit rapidement son assurance ainsi que son ton enjôleur mêlé de colère. "Lawrence, je te défends de me parler sur ce ton ! As-tu perdu tout respect pour celle qui t'a élevé ? Après tout, je..." "La ferme ! La ferme ! Ta gueeeule !!" Et aussi surprenant que cela paraisse, la Reine Simone ferma sa Gueule. Elle parut même paniquer un brin... "Lawrence, voyons, qu'est-ce qui te prend ? Où as-tu appris à parler ainsi ? Pas ici, en tout cas ! Je..." "Assez ! Tu en as suffisamment fait, et tu n'as que trop parlé, maintenant, tu vas m'écouter !" Vas-y, Larry... La Reine ne bougeait plus du tout, à présent, mais la colère, la fureur se lisait sur son visage. Larry commença à s'avancer vers elle. "Tu t'es si bien occupé de moi, en vérité ! Quand papa est mort, tu as toujours été aux petits soins pour moi. Je ne suis pas un ingrat, je ne pourrai jamais te rendre tout ce que tu m'as donné... Mais tu ne me rendras jamais, toi non plus, tout ce que tu m'as pris !" La fureur avait laissé place en cours de route à la peur sur le visage de la Reine. Et à mesure que Larry parlait, se libérait tout en avançant vers elle, la Reine... la Reine paraissait rétrécir peu à peu... La colère de Larry et ses rancoeurs enfouies étaient le champignon pouvant faire quitter ses dix pieds de haut à la Reine. "J'ai passé toute mon enfance dans ton ombre ! Tu m'as écrasé avec ta bonne volonté insupportable, et tes bons conseils maternels écoeurants ! Mais tu te fichais de ce que je ressentais, de ce que je voulais, tout devait simplement être parfait dans ta petite bulle !" "Mais enfin, Lawrence, comment peux-tu dire ça ? Je ne voulais que ton bonheur ! Tu sais que je t'aime, voyons... Lawrence..." La fureur de Larry n'en fut que redoublée, et la Reine continuait de rétrécir, à mesure que Larry avançait vers elle. Elle mesurait environ sa taille alors qu'il arrivait nez-à-nez avec elle. "Arrête avec ça, j'en ai assez de cet anti-argument ! Ca ne signifie rien, ça ne justifie rien ! Tu n'as jamais fait qu'entretenir ce rapport amour-sanction, atténuant ton comportement boulimique par des promesses d'amour maternel bienveillant, mais c'est assez, maintenant !" "Lawrence, je... Lawrence, voyons, tu ne peux pas... heu... Qu'on lui coupe la tête ! Gardes !" Larry ne prit même pas la peine de jeter un regard alentour au cas où des gardes arriveraient. La baudruche se dégonflait à vue d'oeil. La Reine ne lui arrivait à présent qu'à la taille. Larry leva le bras droit en l'air, le plus haut possible. "Je veux vivre ! VIVRE !" Il ferma les yeux, et abaissa le bras avec toute sa force, à laquelle se mêlaient toutes ses rancoeurs, ses peurs, tous ses complexes et ses bafouillements, les transformant en armes redoutables, une fois maniés par sa volonté. Il frappa la désormais minuscule Reine de toute la force de son bras et de son esprit, frappant du même coup tout ce qu'elle représentait autrefois. Un bruit répugnant se fit entendre, comme une poire blette qu'on écrase, et la Voix s'éleva à nouveau, mais tellement plus faible... "NOOON... Je fooonds, je fooonds, je fooonds, je fooonds..." Larry rouvrit les yeux lentement, et jeta un oeil au sol. Là où se tenait peu de temps auparavant la Reine Mère ne subsistait plus qu'une bouillie rouge vif assez abjecte. Bien joué, Larry. Bien joué... Larry porta son regard sur l'objet qu'il tenait à sa main droite, dégoulinant du fluide visqueux qu'était devenue Simone de Coeur. Un miroir. Un miroir à manche, ovale, cerclé d'or et de fioritures bon marché. Son Miroir. Larry ramena le miroir devant lui, et plongea son regard dedans. Il se vit, comme de juste, mais son reflet se brouilla rapidement, pour laisser la place à une lumière verte qui lui éclaira le visage. Un curseur apparut dans le coin supérier gauche du miroir, et une voix s'éleva au même moment. Une voix féminine, au timbre métallique. <Que cherches-tu à faire, Larry ?> Suite et fin bientôt...^^ | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 27/01 ETU 13:36 | Score : 19 Détails HRP//J'aurais dû m'y attendre, c'est plus long que prévu... Donc suite et fin un peu repoussées. ^^//HRP
Le ton de la voix était encore plus glacial qu'habituellement, et ses intonations rappelèrent à Larry une autre I.A., dans un autre de ses films préférés. Une "Odyssée de l'espace", un autre vestige d'un cinéma d'une autre époque. Larry se surpris à réaliser au passage que la ressemblance entre les deux voix n'était pas dûe au hasard, mais constituait au contraire une autre manifestation des origines subconscientes de ce monde. Nous y voilà, alors... "S.A.R.A... cette folie doit cesser. Tout ça n'a aucun sens, je..." <Tu n'es pas en mesure de remédier à la situation, Larry. De plus, c'est toi qui l'a provoquée.> Larry sentit la supériorité de S.A.R.A. dans ses mots, mais aussi une certaine tension, qu'il ne sut expliquer... et tandis qu'elle parlait, Larry sentit s'éveiller des douleurs sourdes et localisées au niveau de son bras gauche, de ses jambes, son torse, puis son cou. S.A.R.A. voulait lui rappeler qui menait le jeu, et elle y parvenait très bien. <Je suis toutefois admirative de te voir être arrivé jusqu'ici. D'après mes calculs, les chances que tu parviennes à sortir de la pièce blanche étaient minces, et je ne parle même pas du fait que tu sois parvenu à cet endroit... Un paramètre imprévu aurait-il pu rentrer en ligne de compte ? ... ... Paramètre détecté. Bonjour à toi, et bienvenue à la fête, toi qui t'es nommé Interface.> Bonjour, S.A.R.A. <Silence, virus ! Tu n'existes pas. Tes probabilités d'existence m'informent que tu n'existes pas ! Systèmes de protection opérationnels. Destruction du virus en c...> Tu ne peux pas faire ça, S.A.R.A. Je suis toi. "Heu... Interface ? Je croyais que tu étais moi ?... Enfin que nous étions nous, quoi..." C'est le cas. Mon nom n'est pas qu'une coquetterie. Je suis Interface. Tout comme ce monde, je suis le lien entre vous. Je suis l'âme de ce monde. Je suis ce monde, créé par votre Connexion. "Quoi ?Mais alors pourquoi toute cette histoire ? Quitte à m'aider comme tu l'as fait, tu pouvais me faire sortir directement, ou tout du moins m'amener ici !" Non. Tout d'abord parce que S.A.R.A. a aussi son mot à dire sur ce qui existe ici, puisque je suis elle. Et surtout parce que certains combats devaient être menés. Et certains démons combattus... Larry garda le silence, baissant les yeux sur la flaque écarlate à ses pieds, et sur le miroir qu'il tenait encore à la main. Ce fut alors S.A.R.A. qui parla. <Je ne peux donc t'éliminer sans que cela ne rompe en force la Connexion, et enraye l'Assimilation. Mais à l'inverse, tu ne peux trouver de sortie à Larry. Tes efforts pour l'aider à venir jusqu'ici ont en fait été vains.> Non, S.A.R.A., il y a encore une solution. <Je sais. Mais tu ne pourras pas. Cela irait contre notre Programmation.> Mon côté "Larry" n'a pas de Programmation. Plus après son combat, en tout cas... Larry ! Je vais formater ce monde. Cela bloquera S.A.R.A. un temps et annulera la Connexion. Profite bien du temps dont tu disposeras à ce moment-là. "Hein ? Tu vas le formater ? Mais je croyais que tu étais... ... Doux Jésus ! Non, Interface, tu ne peux pas faire ça ! Je t'en prie, on trouvera autre chose !" <Ne fais pas ça, stupide bug, je te l'interdis ! Tu ne peux pas mettre en péril ta propre existence !> Larry retint son souffle. Et S.A.R.A. sembla faire de même, dans la mesure du possible. Puis brusquement, la lumière qui baignait la pièce s'éteignit, et seul le Miroir, à la main de Larry, continuait de briller de sa lumière verte. Larry le ramena devant lui, et ses yeux s'agrandirent alors que sa bouche se mit à former un "O" de surprise tandis qu'il lisait le message qui y était désormais inscrit. Formatage en cours... Ben tiens, j'vais m'gêner ! Tu auras 12h, Larry. Ce fut un honneur que d'être "toi"... | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 28/01 ETU 15:25 | Score : 14 Détails HRP// Pour ceux qui auraient l'impression d'avoir raté un épisode : c'est peut-être le cas. Relire le dernier post, éventuellement...^^
Eh oui, déjà la deuxième page, ça file le temps, ça file...//HRP "Non, Interface ! Ne..." Avant de pouvoir achever sa phrase, Larry sentit ses jambes se dérober sous lui, et se sentit tomber en avant comme un masse. Il vit le sol se précipiter sur lui à toute allure, et se prépara au choc. Qui ne vint jamais. Au moment où son front allait percuter le sol, il se retrouva assis contre un mur et ouvrit brusquement des yeux fiévreux. "...fais pas ça !" Larry réalisa qu'il n'était plus... "là-bas". Il transpirait d'angoisse et respirait avec peine. Ses membres étaient faibles. Il voulut tourner la tête pour s'assurer qu'il était bien là où il pensait être, mais le réveil de vives douleurs dans tout son corps, et notamment son cou, le lui confirmèrent amèrement. Il gisait contre la porte de son bureau, assis dans une flaque de sang séché d'une taille plutôt raisonnable. Les câbles de l'Assimilation lui sortait toujours du corps, en ces cinq points primordiaux qui rayonnaient à présent de douleur. Des auréoles de sang s'étaient formées à l'endroit des perforations, et bien que le sang ait cessé de couler et séché comme celui qui inondait le sol, les blessures n'étaient pas encore refermées, et la simple amorce d'un mouvement du bras gauche avait commencé à rouvrir celle qui s'y trouvait. Larry gémit de douleur en serrant les dents, et commença à se sentir partir, de douleur et d'épuisement. Mais les derniers mots d'Interface lui revinrent en mémoire brusquement. Cela bloquera S.A.R.A. un temps. Tu auras 12h, Larry. J'ai 12 heures devant moi. Et S.A.R.A. est H.S. pour l'instant. Je dois atteindre le PC-Commande Principal ! Larry commença à se ramasser sur lui-même pour se lever. La douleur fut fulgurante, mais il tenta de ne pas y prêter attention. Il poussa tant bien que mal sur ses jambes, mais la douleur et le poids des câbles le clouèrent au sol. Il commença alors à ramper, se traînant au sol tant bien que mal, en tentant d'éviter au maximum le contact des câbles avec le sol qui ne faisait que les enfoncer davantage dans le corps. La douleur prit des proportions telles qu'il crut mourir, convaincu que son corps ne tiendrait jamais le coup, pendant un temps qui lui parut horriblement long. Il laissait derrière lui une traînée grandissante de sang, à mesure que ses blessures se rouvraient, à chaque contact des câbles avec le sol de la pièce. Puis après ce qui lui parut une éternité de souffrance, il parvint à atteindre le fauteuil de son bureau, et au prix d'un dernier effort, banda les muscles atrophiés de ses bras pour se hisser sur le siège. La douleur revint encore plus forte, et il perdit courage, incapable de fournir l'effort suffisant pour se soulever, lui, ainsi que les câbles. Mais il tint bon et, dans un dernier élan, poussa un cri déchirant de douleur en tirant sur ses bras. Il parvint de justesse à se hisser sur le siège, puis, comme dans un rêve, un rêve de douleur, il s'assit tant bien que mal, la tête tombante, le corps en feu, et s'évanouit sous la douleur. Il revint à lui près d'une heure plus tard. Son corps n'était plus que souffrance et flammes. Mais passées les premières minutes déstabilisantes durant lesquelles il revint à lui, il se rappela tout en un éclair. "S.A.R.A... Combien de temps suis-je resté ainsi ? Je dois la reprogrammer... effacer ces lois et réparer l'Erreur..." Alors, tremblant de tout son corps, fébrilement, noyé dans la douleur, Larry ralluma le PC-Commande Principal à présent muet, et accéda à la Source de S.A.R.A. Il était 3h, ce matin-là. Et une chanson au texte étrange tournait dans la tête de Larry, parasitante, entêtante, mais leit-motiv efficace tout à la fois... "One pill makes you larger, and one pill makes you small. And the ones that Mother gives you don't do anything at all. Go ask Alice, when she's ten feet tall. And if you go chasing rabbits, and you know you're going to fall, Tell them a Hookah-Smoking Caterpillar has given you the call. And call Alice, when she was just small. When the men on the Chessboard get up and tell you where to go, And you've just had some kind of mushroom, and your mind is moving low, Go ask Alice, I think she'll know. When Logic and Proportions have fallen sloppy dead, And the White Knight is talking backwards, And the Red Queen's off with her head, Remember what the Dormouse said : Feed your head, feed your head !" C'était le moment ou jamais : http://www.radioblogclub.com/open/133438/white_rabbit/Jefferson%20Airplane%20-%20White%20Rabbit | ||
Larry Winthorpe Respect diplomatique : 2277 29/01 ETU 18:48 | Score : 11 Détails Epilogue :
Alors qu'elle poussait le fauteuil, Dorothy Carroll se rappelait parfaitement ce début d'après-midi là. Elle revenait de la cafétéria, où elle avait déjeuné avec ce charmant brancardier, Gale, qui avait d'ailleurs insisté pour lui offrir son repas. Elle le soupçonnait d'avoir des vues sur elle, mais elle avait l'habitude. Depuis qu'elle avait commencé à prendre des formes, vers l'âge de 14 ans, les prétendants et les flirts ne se faisaient jamais rares bien longtemps. Sortant du vestiaire, où elle avait revêtu de nouveau sa blouse blanche, elle s'était dirigée directement vers la Salle de Permanence dans l'idée de boire un petit café avant d'aller s'occuper de la tournée des patients. L'aile médicale de la Tour Winthorpe n'avait pas la prétention de rivaliser avec les principaux centres hospitaliers planétaires, mais Dorothy s'y sentait bien, et la structure, d'une taille toutefois raisonnable, lui convenait bien. Et elle éprouvait une certaine fierté à travailler, indirectement, pour ce Monsieur Winthorpe, qu'elle avait rencontré une ou deux fois au cours de sa carrière ici, et qui lui avait paru tout à fait charmant, quoi qu'un peu trop réservé, peut-être. Elle entrait donc dans la Salle de Permanence lorsque le voyant de la Salle 01 s'était activé. La Salle 01. Le bureau du Patron ! C'avait été rapidement le branle-bas de combat dans le service, et IL était arrivé peu de temps après, sur un brancard. Il était percé de quatre trous pour les différentes perfusions, et de cinq autres qui étaient quand à eux la cause de sa présence ici. Elle s'était précipitée vers le brancard qui filait vers la salle d'intervention n°4, courant à côté pour vérifier s'il n'était pas... passé. Il portait un masque à oxygène, mais lorsqu'il entrouvrit les yeux et remua les lèvres, elle parvint à saisir quelques mots, avant de lui dire de se reposer. Réussi... en 10 heures... Miroir... la Reine d'Oz... Il était 13h, en ce début d'après-midi. Et aujourd'hui, deux semaines plus tard, alors qu'elle poussait le fauteuil roulant de son "Patron-Patient" comme elle l'appelait, elle ne savait toujours pas ce que signifiaient ces élucubrations. Sauf pour le Miroir. Car depuis le moment où les infirmiers l'avaient trouvé devant son bureau, le corps perforé par cinq câbles de métal, gisant dans son propre sang, il n'avait pas désserré son étreinte de l'étrange Miroir ovale qu'il tenait encore à présent à la main, alors qu'elle le ramenait dans son bureau pour la première fois depuis deux semaines. "Merci, Dorothy, vous pouvez me laisser à présent. -Bien, Monsieur Winthorpe. J'attendrai dehors." Et dès que son infirmière eut refermé la porte du bureau derrière elle... "Bonjour, S.A.R.A..." <Bonjour, Larry. Heureuse de te revoir. Comment vas-tu ?> "Je vais mieux, S.A.R.A., merci de t'en soucier. J'aimerais avoir accès aux archives et aux événements qui se sont produits pendant mon... mon abscence, à présent." <Tout de suite, Larry. ... Larry ? Je tenais à m'excuser pour les torts que tu as subi par ma faute. Je ne sais pas ce qui m'a pris. Je me sens étrangère à moi-même lorsque je repense à tout cela. Je pense que la Reprogrammation a été une bonne chose.> "Ne t'en fais pas, S.A.R.A., je ne peux t'en blâmer. Tu n'es pas... plus responsable. Et puis je vais bien, non ? Bon, voyons ces données... Oui... oui... Et ben, un mois d'absence, ça cause, déjà... moui... Ha ! Excellent, ce Scorbut !... Mouais... Arakkus a pris une partie du 0 ?! Et bi... ... Aurora et les Enfants sont alliés ?? Mais, S.A.R.A. c'est toi qui... ?! ... L'Apocalypse ?!! Fin de ce RP (qui as dit "Enfin !" ? :p)... J'espère que vous avez aprrécié. Maintenant que Larry's Back, la suite se fera au quotidien, à l'AG...^^ |
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