Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > [Chronique RP]La vengeance d'un frère
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Mansfeld Respect diplomatique : 4380 20/12 ETU 14:41 | Score : 14 Détails Topic réservé aux joueurs inscrits à la chronique RP se déroulant sur Alfa Deimos. Ce topic constitue le quatrième et dernier chapitre principal de cette chronique. Bonne lecture à tous ;)
__________________________________________________ La guerre déclarée j'ai pris mon courage à deux mains et je l'ai étranglé. Archives préhistoriques – Jacques Prévert __________________________________________________ La Cité brûlait. Tout n’était qu’explosion, cris, traits lumineux et fumées empoisonnées. De sombres volutes de fumée s'élevaient dans le ciel blafard. Et cette fumée âcre, comme mue par de vivants haillons de cendres, emportait au loin tout ce que l'univers comptait de plus précieux : le Savoir. On crût apercevoir une ombre, à l'Est. Ruprecht ne s'y intéressa pas. Il régnait sur un champ de cendres aux abords de ce qui était, encore il y a peu, la capitale d’Alfa Deimos, réputée pour son exceptionnelle bibliothèque, qui n'avait rien à envier à celle d'Alexandrie, et la beauté hideuse de ses ruines, dont les contes millénaires et nocturnes décrivaient le trépas de folie dans lequel succombaient ceux qui en tombaient amoureux. Ruprecht assistait là à l'autodafé de ses envies, de ses amours, de ses perspectives. Grimaldus était parti. Le dernier apôtre. Ruprecht était seul, vautré sur son trône de pierre, connecté à son codex, donnant des ordres de bataille. La guerre. Encore et toujours la guerre. Puis son codex grésilla. Le Tribun arrivait avec les étrangers, ainsi que Sélène et Ignacio. Le dernier acte. Dans la salle au plafond crevé, seul un corbeau fuyant les poisons démontra de son croassement inquiet que la vie n'avait pas tout-à-fait abandonné ces lieux. Ruprecht soupira. Au loin, les tours invincibles de la Cité du Chapitre agonisaient pathétiquement dans un crépuscule de flammes. __________________________________________________ Yerog Mansfeld avait enfin retrouvé ses esprits. La salle était petite et austère. Une table métallique. Deux chaises. Une armoire remplie de blocs de données. Et un terminal d’holoprojection. « Déconnecté, biensûr. » Le sas de la salle était verrouillé. Impossible de déterminer l’endroit dans lequel le Haut Chapitre l’avait confiné. Son univers se résumait à cette petite pièce recluse, anonyme, secrète. L’ancien chancelier soupira. « Un bien triste tombeau… » __________________________________________________ Genèse avait souffert. Enormément souffert. Etait-ce donc cela que la mort ? Un abîme aveugle peuplé de cris étouffés. Genèse était pourtant consciente. Et puis elle se remémora une ancienne Loi. Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Genèse aurait pu sourire. Mais la douleur était trop forte. __________________________________________________ Archives de la Préfecture – rapport des services du renseignement. Concerne : Relevé quotidien des visites du maître de Guilde Ignacio Pour : Son excellence le Préfet. Ce jour, le maître de Guilde Ignacio de Laurentiis a reçu la visite de plusieurs personnalités importantes. Il semblerait que le maître de Guilde entretienne des contacts soutenus avec certains Hauts Officiers de l’armée, dont le général August Thorn. Ces entrevues surviennent étrangement de manière régulière depuis l’annonce officielle de la venue de diplomates étrangers sur Alfa Deimos dans le cadre d’une visite d’Etat auprès de l’ancien chancelier Mansfeld. Peu après la visite du général Thorn, une femme inconnue de nos services s’est présentée chez le maître de Guilde. Son signalement correspond à celui de l’ambassadrice Cylon Capricia Siks, mais nous n’avons pas pu formellement l’identifier. Nos rapports indiquent que le maître de Guilde a alloué des budgets supplémentaires au complexe 51 du major Agrippa. Nous notons que le général Thorn commande les garnisons de défense du complexe 51. Nous n’avons à ce jour jamais pu intercepter de communications pouvant nous donner des indices sur la nature de toutes ces activités suspectes. Nous savions cependant que le général Weiss, avant sa mort, était un proche du maître de Guilde. Nous n’avons toutefois pas pu faire le lien entre les activités suspectes du maître de Guilde, ses fréquentations et la mort mystérieuse du général Weiss. Conformément à vos ordres, nous continuerons cependant à surveiller les fréquentations du maître de Guilde en toute discrétion. __________________________________________________ Eschen observait les étendues de roches brûlées qui se perdaient dans l’horizon. Là-bas, quelque part, se cachait l’antre de la Bête. Il était temps de lui porter un coup fatal. Le cœur du Chapitre, qu’il soit aux mains de Thorn ou du Préfet, devait être détruit. Un homme tira Eschen de ses réflexions. Abib. Son garde du corps. Son aide de camp. Son frère. « Les hommes sont prêts, Eschen. Demain, à l’aube, nous attaquerons les avant-postes et détruirons leurs moyens de communication. » « Ensuite nous devrons plonger au cœur des ténèbres, Abib. Au cœur des ténèbres. » « Nous vaincrons mon frère. Les étrangers seront à nos côtés. Sélène a réuni la République sous notre bannière. Ne t’inquiète pas. » « Inch Allah, Abib ! Inch Allah… » __________________________________________________ « Mon général ? » Quel âge pouvait avoir ce lieutenant ? Trente ans ? Sans doute l’un des derniers nés depuis l’apocalypse. L’un des derniers enfants d’Alfa Deimos. « Nous venons de recevoir la réponse des commandants Andeman et Acanith, mon général. Leurs troupes arriveront sous peu au point de rendez-vous. » « Parfait, Lieutenant. Quels sont les rapports concernant l’attaque de la base de Détention ? » Ce jeune officier allait peut-être devenir un père. Avoir des enfants. Il fallait pour cela vaincre. Donner la mort pour semer la Vie. Telle est ma volonté. Telle est la volonté de Dieu. « Nous savons de source sûre que l’attaque n’était pas le fait des Fils de Mansfeld. Le croiseur utilisé comme vaisseau-bélier n’est pas Deimosien. Nous pouvons cependant difficilement enquêter sur le terrain : la base est aux mains de troupes loyales au Préfet Ruprecht Mansfeld. » Maudit Ruprecht. Tu es la mort de notre peuple. Ne vois-tu pas ce que je tente de faire ? Maudits soient les Mansfeld, qu’il s’agisse du frère ou des fils ! Soyez tous maudits ! __________________________________________________ La navette se posa sur l’esplanade du Grand Temple, à la surface. Sortir de la Cité souterraine avait été un véritable tour de force. Echapper aux tirs, qu’ils soient ennemis ou amis, avait été le fait de la prouesse du pilote. Et alors que la surface résonnait elle aussi des déchirures de la guerre, le Temple du Haut Chapitre se dressait devant le petit groupe qui émergeait de la navette, crevant le ciel blafard de ses minarets, de ses tours, de ses coupoles. L’air sentait le souffre. Les vents de l’Aquilon se levèrent. Les pluies acides ne tarderaient pas à tomber. Le Tribun ouvrit la marche, entraînant à sa suite Syrus, Azgarth, Ghislynx, Kim Van Bilde, Ignacio et Sélène. Après une montagne de marches déformées par les flots corrosifs, ils arrivèrent devant les lourdes portes d’airain, ornées de deux gorgones menaçantes. Le Tribun recommanda le silence. Il poussa les lourds battants, faisant hurler les gonds. Et puis l’obscurité étouffa le regard de ceux qui pénétrèrent dans le temple. Un souffle d'air chloré, sentant le renfermé, s'échappa des portes ouvertes. Derrière, une immense coursive de pierre surplombant un abîme s'étirant vers les entrailles de la terre. Le long de cette coursive, de longues colonnades de pierre grise, usées par l'acide et le temps. Une jungle de coursives, de salles obscures, de poussière, de fumerolles acides, de statuaires lacérées, d'éboulis et de marbre fendu. Une moiteur insupportable, des vents à vous rendre fou, l'Aquilon qui battait la tempête. Et le silence. Un silence artificiel, lourd, crevant de malice. Ils traversèrent chacune de ces pièces sans se retourner. Tout l'édifice semblait murmurer à leur passage, proférant en silence de sombres malédictions. Ils arrivèrent devant un escalier de pierre colossal, poli par le temps. Ils commencèrent à gravir les marches. Ils pouvaient apercevoir la lourde porte qui les séparait de la salle d'audience. Quelques marches encore. Et le Tribun posa ses mains sur les lourds battants ouvragés. Il poussa. Les gons hurlèrent un son horrible de torsion métallique. Une faible lueur agressa le sol devant eux. Les portes étaient ouvertes. Une salle vide plongée dans la pénombre. Un énorme rideau pourpre la barrait en son milieu. Devant ce rideau, un fossé invitant aux abysses. Le Rubicon Deimosien. Le rideau était en partie affaissé, dévoilant aux yeux des visiteurs une salle austère, où flottait une odeur de mort. Le Préfet était juché sur l'un des dix trônes de pierre qui occupait le fond de la salle. Huits corps enveloppés dans de amples robes de bure jonchaient certains des sièges, d'autres le sol de pierre. Tout grondait d'un gargouilli de haine et de sang. Le Haut Chapitre était bel et bien mort. Ruprecht les attendait. Le Tribun s’avança et posa un genou à terre. Yerog, lui, eut un hocquet de dégoût. Ruprecht lui souriait. Un sourire carnassier. Un sourire de mort. « Heureux de vous revoir, excellences. Ne prenez pas garde au désordre. Une querelle de famille en passe d’être arrangée… » Ruprecht éclata de rire. Le dernier acte avait commencé. | ||
Mansfeld Respect diplomatique : 4380 26/12 ETU 23:26 | Score : 10 Détails Le silence. Cet abominable silence. Et ces êtres ainsi alignés déchirés. Engloutis.
"La terre se meurt. Ô Vous qui avez cru! Craignez d'Allah et croyez en Son messager pour qu'Il vous accorde deux parts de Sa miséricorde, et qu'Il vous assigne une lumière à l'aide de laquelle vous marcherez, et qu'Il vous pardonne, car Allah est Pardonneur et Très Miséricordieux." Ruprecht connaissait les anciennes sourates. Les clergés successifs les avaient extirpées depuis longtemps de la cosmogonie Deimosienne. Un acte de blasphème qui avait permi la création du Haut Chapitre, et de Genèse. Depuis des millénaires, on avait dénaturé, détourné, mélangé les paroles de Dieu pour servir les intérêts de cette sacrosainte démocratie. Yerog Mansfeld lui-même avait tourné le dos à Dieu. Genèse l'avait récupéré, elle, pour manipuler les foules. Ces hérésiarques allaient payer. "Il est dit que lors de chaque apocalypse, lors de chaque vague magnétique, les clergés successifs du Chapitre ont extirpé de la parole de Dieu les anciennes sourates qui selon eux n’étaient pas de Son fait. Car qui d’autre que Dieu pouvait être le responsable de ces déchaînements destructeurs et purificateurs ? » Une stase infinie. Ruprecht avait oublié la présence de ses convives. Le Tribun le sortit de ses pensées. Une explosion fit trembler les colonnades du temple. La guerre civile faisait encore rage. « Votre Excellence, nous avons répondu à votre appel. Dîtes-nous ce que vous attendez de nous. Notre nation sombre dans la guerre civile, nous nous devons de sacrifier ce qu’il nous reste pour épurer notre monde de la fange qui l’infecte. Je vous ai amené les trois traîtres. Selon votre désir. » Ignacio, le premier des traîtres, le maître de Guilde. Il avait vendu la nation aux mystérieuses puissances Cylons. Yerog, le chancelier, le faux frère. Il avait mis la nation en péril en l’exposant aux convoitises des étrangers. Et puis… Et puis Sélène, la matriarche. Sa femme. Elle avait soulevé le peuple. Mais quel peuple ? Alfa Deimos était morte depuis trop longtemps. Plus jamais les enfants ne renaîtraient sur ses terres calcinées. Sélène était folle d’y croire encore. Les Fils de Mansfeld étaient des fanatiques. « Tes pantins ne m’intéressent pas, Tribun. Je connais leur félonie depuis longtemps. Je connais le moindre de leurs faits et gestes. Ta femme en particulier, Tribun. Savais-tu qu’elle était la mère de mon seul et unique fils ? Celui que Yerog a envoyé à la mort en le livrant à ce traître de général Weiss ? T’a-t-elle dit notre amour secret, tandis qu’elle n’en pouvait plus de te voir mort lorsque Dieu a pris la vie de tes filles ? T’a-t-elle dit combien elle te haïssait ? » Le Tribun eut un hocquet. Sa face cuivrée se figea. Dehors, les vents de l’Aquilon grondèrent. La pluie commença à tomber. Ruprecht, toujours juché sur son trône, était méconnaissable. Il vociférait. Partout, des murmures, des malédictions. A ses pieds, les corps écarlates de ses frères, le clergé du Haut Chapitre. Seule Genèse manquait au tableau. « Et toi, Ignacio, perfide crapaud ! Croyais-tu échapper à mes yeux et mes oreilles, tandis que tu livrais notre nation aux mains des Cylons ? Croyais-tu me berner sur tes accords avec le général Weiss, et puis, après la mort de ce traître, avec le général Thorn ? Le croyais-tu vraiment ? Voici ce que je réserve comme sort aux félons de ton espèce !» Le Préfet tira son lourd blaster mécanique et pointa la poitrine affolée du maître de Guilde. Une lueur diffuse. Le vent couvrit le tumulte de la détonation. Ignacio soupira, le poitrail affaissé. Et déjà, il n’était plus. Il ferma les yeux. Il se coucha. Ignacio savait que les enfants allaient renaître. Sa mort valait bien cela. Personne n’avait bougé dans la pièce. Yerog recula d’un pas. Les lourdes portes d’airain se refermèrent. Ruprecht les avait tous enfermés dans un tombeau. Son tombeau. « Bas les masques, Sélène. Ta nouvelle République comme tes hordes de fanatiques ne pourront jamais entraver le destin de cette maudite planète. Thorn et toi êtes du même camp. Un camp de traîtrise et de folie. Il est grand temps de tirer le rideau de cette mauvaise pièce. Et vous, étrangers, allez en être les témoins. » Ruprecht actionna son codex. Une image apparut. Un homme jeune et racé, élégant. Un sourire narquois. Et Lizaka leur faisait face. « Mais tout d’abord, nous allons régler de vieux comptes. N’est-ce-pas, Yerog ? » | ||
I Aelina I Respect diplomatique : 330 27/12 ETU 20:34 | Score : 7 Détails Azgarth avait suivi la majeur partie de la discussion, sans pour autant en comprendre tous les dénouements.
Le tribun restait là, postré dans le mutisme face à l'odieuse révélation du préfet sur sa femme. Azgarth lui-même se surpris à adresser un regard étonné à Sélenne pendant un cours instant. La salle était plongée dans la pénombre, tous se tenaient devant les dix trônes de pierre, d'où le préfet continuait son monologue infernal. Personne n'avait bougé lorsque le préfet avait sortit son blaster et abbatu froidement le vieux maître de guilde. Pourtant Azgarth,lui, même si les raisons qui avaient poussées Ruprecht au meurtre devait se tenir, n'était pas convaincu de la bonne foi de son action. C'est à l'instant même ou Azgarth décida de faire le premier pas vers le cadavre d'Ignacio afin de chercher une quelconque arme, que les lourdes porte d'Arain se refèrment dans un grésillement de mort. L'Aldébarantiens resta là, tétanisé par l'effroie. La confusion le gagna, désormais il ne distinguait plus que quelques ombres mouvantes qui se semblaient se tordre de douleur. Son cerveau était en ébullution et son regard n'arrivait plus à fixer un point précis. Les gouttes de sueurs se firent de plus en plus imposantes. Azgarth s'effondra net devant les pieds des diplomates, terrassé par une peur. Une peur qui remonte à son enfance dans les Grandes Failles d'Aldébarants V, à un piège de trappeur qui l'avait immobilisé, seul dans la pénombre, 4 jours durant dans une fosse en titane. Désormais seul le froid et de lointaines plaintes pénétraient dans l'inconscient du jeune diplomate. | ||
Lizaka Respect diplomatique : 2723 27/12 ETU 22:09 | Score : 5 Détails Orbite Géostationnaire autour d’Alpha Deimos.
Lizaka faisait face à l’hologramme dévoilant le lieu du massacre du Haut Chapitre. Vêtu simplement, une aura de sérénité bienveillante mais malicieuse se dégageait de sa pose de yoga. Il aimait porter des vêtements agréables, peu importe l’image qu’il donnait. Il n’avait pas besoin de plaire à son auditoire, pas comme ceux-là dont la vie et le bonheur dépendent de leur image. Il n’était pour tout dire que peu intéressé par les magouilles se déroulant sur Alpha Deimos, cela relevait de la routine, du spectacle habituel de la vie politique. Malgré la réputation certaine acquise à l’Assemblée, Lizaka était indifférent à cette nation misérable. Pourtant, il avait apprécié Mansfeld. Il avait apprécié Mansfeld comme un roi apprécie son bouffon préféré. Il avait apprécié Mansfeld comme un bon divertissement, un adversaire amusant avec lequel il jouait comme un marionnettiste, s'égayant du comportement et des réactions d’un enfant intelligent et habille. Un des rares à ne pas se laisser manipuler, Lizaka l’observait comme un spectacle, une expérience. Il regrettait donc légèrement que cette possibilité ne soit plus. Mais le spectacle n’était pas terminé. Seul le décor allait changer. Il avait vu aussi le Haut Chapitre défiler, avec leur théologie fumeuse, tellement ambiguë que certains étaient convaincu par ce flou, flou qui possédait un certain charme. Charme qui avait conquis les faibles. Mais Lizaka était athée. Il imagina la gorgone s’enflammer parce que cette réponse était impossible pour sa doctrine, car Dieu a un autre sens. Et bien, elle qui voulait se débarrasser des anciens symboles, elle n’aurait jamais dû utiliser le terme de Dieu, qui est le plus grand symbole de la littérature. Quant à ces liens réunissant tout ce qui existe, il n’en avait rien à faire. Ca ne changeait rien à la vie. Ce qui importe, c’est ce qui est concret, visible, le reste n’a pas d’importance, car il n’y a pas de rapport entre les dimensions matérielle et spirituelle. Les ambassadeurs qui l’observaient avaient déjà tellement déchantés depuis leur arrivée qu’il n’espérait plus les surprendre. Il avait réussi à connaître en gros ce qu’il s’était passé sur Alpha Deimos pendant ce long séjour. Ce n’était qu’une surprise de plus… Toutefois, il espérait secrètement démolir un peu plus leurs foutus rêves. Après tout leurs périples, il leur portait un nouveau coup, fatal. Lui, leur adversaire depuis si longtemps, voilà qu’il allait leur dévoiler son accord avec la nation de leur ancien idole. Putain d’adorateurs, va. L’admiration est un manque de personnalité. Et lui, n’en manquait pas. Il trônait face à eux, les narguant, jouissant de leur incompréhension. Il trônait à la place de Mansfeld. Il trônait avec le gouvernement d’Alpha Deimos, symbolisant leur alliance, symbolisant sa victoire. Il leur démontrait clairement que l’Alpha Deimos qu’ils avaient connus n’étaient plus, que leur idole, source de leur stupide vénération, avait changé de la pire des façons. Du moins selon eux. Enfin, le contrat allait être rempli. Il allait ramener un artiste à la maison. Son artiste. Le préfet avait compris qu’il avait besoin de lui. Et pour cela, il allait lui vendre son frère. Bien le bonjour, préfet. Ainsi qu’à vous, ambassadeurs et deimosiens. Et particulièrement à vous, Yerog. Vous m’avez manqué. Je suis actuellement en orbite autour de votre planète. Dès que la permission nous sera donnée, nous atterrirons et débarquerons. Chercher un homme, comme prévu dans un accord. Yerog Mansfeld, vous êtes le premier Deimosien qui va connaître ma planète natale. Je suis certain qu’elle va vous plaire. Il pensa à rajouter « un homme qui va se sacrifier pour le bien de son peuple », mais il n’avait pas envie de faire de la propagande pour le moment. Et ainsi, il verra la réaction en direct de Yerog, pour être certain de sa fidélité face à la vérité crue. Tant pis si les autres comprennent. Nous laisserons ensuite Alpha Deimos à ses affaires, en vous souhaitons une victoire facile, préfet. | ||
Mansfeld Respect diplomatique : 4380 06/01 ETU 18:26 | Score : 0 Détails Le Préfet était amusé. Lizaka en difficulté. Le système zéro en balance. Une guerre de tranchée sans fin. De quoi lui faire perdre de sa morgue.
"Nous vous attendons, commandant Lizaka. Nous serons ravis de vous saluer en personne, et de vous présenter quelques-un de nos amis..." Le Préfet activa son codex et transmit ses ordres. Il partit d'un grand éclat de rire. La pièce continuait. Dans sa main, son blaster lourd encore fumant. Le cadavre d'Ignacio refroidissait déja... | ||
Mansfeld Respect diplomatique : 4380 17/01 ETU 10:31 | Score : 11 Détails BANG !
Fumées. Déclic. Un bras tendu s’abaissant lentement. Ruprecht souriait. Son blaster lourd bien serré dans ses pognes de fer. Syrus émit un léger hoquet. Il tomba sur les genoux. Puis il s’affaissa tout à fait. Syrus, commandeur de la corporation démocrate et du système Véga, était mort. Il avait refusé de le servir. D’abord Ignacio. Puis Syrus. Un ambassadeur étranger. Ruprecht avait décidé d’en finir. Il passa en revue ses quelques invités. Le Tribun. Ce déchet humain qui le servait aveuglément. Eperdument amoureux de Sélène, cette pute de Babylone. Une garce, tout comme Genèse. Les femmes d’Alfa Deimos étaient des garces. Sélène lui avait donné un fils. Le dernier né. Un jeune homme admirable. Et il était mort. Ruprecht rechargea son Blaster mécanique. Il évacua les douilles vides. Dans la pièce, les ambassadeurs étrangers étaient médusés. Le sort réservé à Syrus les avait pétrifiés. L’espace d’une détonation, l’un des plus brillants politiciens de la galaxie était passé de vie à trépas. Lizaka allait bientôt arriver. Et le débarrasser de ce faux frère. De cette vulgaire copie. Le clone de Yerog Mansfeld s’était isolé dans un coin de la salle. Il semblait plongé dans une méditation profonde. « BipBipBip – BipBipBip – BipBipBip » Le codex de Ruprecht vrombissait frénétiquement. L’Empire spectral allait bientôt arriver pour amener la famille de Syrus. Eclats de rire. « De quoi récupérer le corps… » Le Tribun, lui, pleurait en silence. Sélène le vrillait du regard. Un regard de haine. Elle ne l’avait jamais aimé. « Quelle folie ais-je commis ? » | ||
Thomas Respect diplomatique : 335 24/01 ETU 22:42 | Score : 7 Détails Suite de [RP]Milgrote
Populace. En ressortant à la surface, il se dirige vers les quais, d’immenses zones d’atterrissage pour vaisseaux de toute taille. Le sien est sur une aire d’atterrissage plus petite, hautement surveillée. Les soldats en poste ne posent pas de question, et laissent passer Thomas, qui se dirige vers un aéronef de la taille d’une frégate, à la surface dorée, aux courbes gracieuses, appelé Hermès, Dieu messager de l’antique Olympe. À l’approche de Thomas, la surface tremblote et une ouverture circulaire apparaît sur la paroi du vaisseau. Aucun réacteur n’est visible. Pourtant, lorsque Thomas met en marche Hermès, il se soulève dans un sifflement, et disparaît dans le ciel gris entourant continuellement le château de Milgrote. Trouve Alfa Deimos, Thomas. Utilise ton instinct. -Bien! Excellent! Vous oubliez que je suis un roi, et les rois n’ont pas d’instinct, ils ne font que suivre des règles millénaires. Si je suis venu à toi, ce n’est pas sans raisons. Ne mets pas en doute mon jugement, fils. Thomas se calme. En temps normaux, il se serait cru devenir fou, à entendre des voix, à halluciner des silhouettes sombres et des portes blindées. Pourtant, au fond de lui, des souvenirs semblent remonter à la surface, lentement. Et il continue son voyage. Celui-ci dure plusieurs jours. Populace est une planète éloignée, et Alfa Deimos est isolée. Pourtant Thomas semble se souvenir de la route. Finalement, les rois ont peut-être quelques instincts... Ou des souvenirs. Alfa Deimos apparaît soudain à travers la paroi translucide d’Hermès. La planète est bien gardée. -Je ne passerai jamais entier jusque sur Alfa Deimos, Hermès est un aéronef civil, il n’est pas armé. J’aurais dû prendre une escorte... Ne t’occupe pas de ça. Laisse-moi faire. La présence de Mephistopheles s’atténue. Malgré la visibilité d’Hermès, or sur fond noir, il passe sans encombre et entre dans l’atmosphère d’Alfa. La couverture de nuages empêche de voir le sol. Lorsqu’ils traversent les nuages, Thomas entend le métal grésiller sous l’attaque de la pluie. Une voix féminine emplit la salle. Athéna, l’IA d’Hermès, les avertit de la perte du gyroscope. Le vaisseau commence à tournoyer, ballotant le jeune roi à l’intérieur. Athéna annonce finalement la perte du suppresseur de gravité. Le vaisseau tombe comme une pierre vers la surface d’Alfa Deimos. À une centaine de mètres du sol, une mousse épaisse commence à recouvrir le vaisseau. Elle est aussitôt rongée par la pluie corrosive. Le vaisseau s’écrase, et la chute est à peine amortie par la mousse censée empêcher tout choc trop brusque en cas de défaillance des systèmes d’atterrissage. Une seconde mousse emplit la cabine où se trouve Thomas. Celui-ci finit par se dégager de la masse visqueuse, et sort du vaisseau. Le paysage est triste et solitaire. Pas âme qui vive, seulement une ruine miraculeusement debout à quelques mètres. -Ou est-ce que je suis tombé, encore... Quelque part sur Alfa Deimos, au nord du complexe 51. Il y a une ruine. Elle te protégera de la pluie. Thomas se retourne vers le vaisseau, et saute dans la cabine de pilotage. Il en sort un sac, et un petit ordinateur portable. Dans le sac se trouve un peu de la mousse qui avait envahi la cabine. Pourquoi prends-tu de cette mousse et cet ordinateur? -Mousse de survie. Elle est comestible, contient des nutriments, des protéines, et peut servir à panser les plaies. Et Athéna pourrait être encore utile. Thomas se dirige vers les ruines. Arrivés en sûreté sous l’une des voûtes, il demande encore : -Où se trouve Mansfeld? Le complexe se nomme 51. Il est au Sud. Nous attendrons que... la pluie a cessé. Il y a des véhicules non loin, va voir s’ils fonctionnent. En effet, plusieurs véhicules, des jeeps, quelques blindés, tous rouillés et sans doute hors service depuis des années, sont visibles à quelques mètres. Thomas s’en approche et décide de les fouiller. Dans l’un d’eux se trouve une étrange combinaison, qui semble faite pour recouvrir tout le corps, comme les combinaisons de protection biochimiques. Prends-la, et mets la. Elle te protégera de la pluie. Thomas l’enfile sans hésiter. Il a tout de même quelques difficultés : ses vêtements sont épais et son épée l’entrave. Tant pis. Il enlève l’épée, et la glisse sous l’un des chars blindés. Il réussit à se vêtir : de justesse : La pluie recommence à tomber. Les véhicules fonctionnent-ils? -Non. Tu devras marcher. Thomas est interloqué par la voix. Celle-ci n'est visiblement pas humaine, et encore moins de cette dimension. Sans émotions, froide et vide. Ni bonne, ni mauvaise, comme si elle se contentait de conclure une tâche habituelle, dans l'indifférence totale. Malgré qu’il paraisse depuis tout à l’heure un peu stupide de suivre les conseils d’une voix dans sa tête, qui n’est pas la sienne, il ne faut pas oublier que Thomas a déjà eu sa dose de phénomènes étranges, à commencer par sa propre mort, sans oublier que les Populiens croient beaucoup aux esprits. Il avait donc suivi Mephistopheles, et n’avait que peu hésité. Mais il se pose encore une question. -Comment avez-vous fait pour que je traverse sans encombre les défenses spatiales? Silence. Puis, pire que la vérité : Tu n’as pas à le savoir. | ||
John Quick Respect diplomatique : 536 26/01 ETU 23:37 | Score : 5 Détails Kim se devait de réagir.
Elle s'éfforcait de penser à autre chose. Elle devait reprendre ses esprits. Cette salle puait la mort. C'était une hécatombe. Les corps jonchaient le sol. Le sang ruisselait sur la pierre. Le corps de Syrus eut encore un spasme. Kim se força à penser à quelque chose d'agréable. La première chose qui lui vint à l'esprit fut l'image de John, le jour ou il l'a demandée en mariage. Sa maladresse l'avait touchée. John lui avait offert un tube de vaseline. Elle avait été obligée de refuser... Cela lui semblait si lointain... Son X-Com vibra. Un message du commandant John Quick. " Ronaldo Quick vous salue, noble Kim. Ronaldo Quick pense fort à vous et il lui tarde de revoir votre silhouette attrayante, et c'est la vérité. Ronaldo Quick pensait justement à vous depuis qu'il a aperçu la réserve de vaseline sur une des étagères du laboratoire. Ronaldo Quick s'ennuie et vous supplie de ne pas prendre froid dans votre combinaison humide. Votre mari, Ronaldo. " Il était en vie ! Quel soulagement ! Kim reprit espoir. Elle se devait d'agir avant qu'il ne soit trop tard... Le préfet repartis dans un de ses nombreux fous-rires. MAINTENANT ! | ||
Mansfeld Respect diplomatique : 4380 28/01 ETU 23:30 | Score : 3 Détails Résumé des épisodes précédents :
Nous nous retrouvons dans la salle d'audience du palais du Chapitre, la capitale d'Alfa Deimos, en présence de deux des principaux leaders Deimosiens, Ruprecht et Sélène. Ruprecht semble avoir sombré dans la folie, et a assassiné plusieurs personnes présentes, dont le commandant Syrus. L'ancien chancelier Mansfeld est également présent, en compagnie de Kim van Bilde, et de quelques autres personnages. Ruprecht attend la visite de Lizaka et de Kanaxai, pour remplir les termes d'un ancien accord... tandis que cachée, Genèse prépare avec patience une terrible vengeance... ___________________________________________________________ Sélène avait attendu ce moment depuis bien longtemps. Elle avait organisé la résistance à l'insu de son époux, le Tribun, et elle avait participé à la création de la NRE. Elle avait organisé l'attaque du complexe 51 pour vaincre le général Thorn. Tout cela, elle l'avait fait grâce au major Agrippa. C'est lui qui tirait toutes les ficelles. Elle, Sélène, n'agissait que par amour. Et par haine. Il lui restait une mission à accomplir. Sauver Ruprecht, le préfet, de la folie. Il était le père du fils qu'elle avait perdu. Sélène ne voulait pas que son seul et véritable amour ne devienne comme le Tribun. Un détritus humain incapable de se donner la mort à défaut de la donner aux autres pour apaiser ses tristesses et ses colères. "Cela suffit Ruprecht !" Sélène avait parlé d'une voix particulière. Sa voix avait toujours défié la tenacité des hommes. Elle prit le bras de Kim van Bilde dans un geste d'apaisement, lui intimant de rester calme. Ruprecht pointait déja son blaster vers les deux femmes. "Cela suffit, en effet, Sélène. Il est plus que temps d'en finir..." Sélène ferma les yeux. "Ruprecht. Lâche cette arme et laisse-les partir. Tu as eu ce que tu voulais. Tu es maître d'Alfa Deimos. Tes troupes contrôlent la majorité des cités. Je suis prête à me rendre, et à désarmer les Fils de Mansfeld. Mais arrête... ta souffrance ne méritera jamais assez de sang pour être étanchée. Arrête, Ruprecht. Arrête..." Le Préfet se leva, pointant toujours son blaster vers les deux femmes. Plusieurs mètres les séparaient. Derrière elles et les dernières personnes présentes, les lourdes portes d'airin étaient toujours closes. Aucune fuite possible. "...tu as toujours su trouver les mots justes, Sélène. Mais Dieu a d'autres desseins pour moi. Comme pour nous tous. Je ne laisserai plus jamais l'apocalypse me prendre mes enfants, Sélène. Je les prendrai moi-même. Je dois honorer d'anciennes paroles pour cela. Les commandants de l'Aurore arrivent. Plus rien n'a d'importance. Ne t'avise pas de tenter quoi que ce soit. Toi ou les autres. Vous êtes en mon pouvoir." Ruprecht eut un éclat de rire démoniaque. Sur sa joue, une larme perlait. Son rire se perdit dans les voûtes et les dalles où une marre de sang achevait de brunir en coagulant. HRP : Note pour les participants : dans le souci de bien coordonner la chose, merci de m'envoyer un MP avant de poster ! | ||
John Quick Respect diplomatique : 536 29/01 ETU 21:43 | Score : 1 Détails HRP : Je me permet de poster. Car je n'entreprend aucune action.
................................................................................... Au moment ou Kim allait se retourner pour courrir vers la sortie, le bras de Sélène la retient. Heureusement. Ce mouvement de panique aurait pu lui coûter la vie, mais le geste de la matriarche apaisa sa peur. Elle s'éfforca de repenser à John. Kim ferma les yeux et s'échappa au plus profond de ses pensées. Loin, très loin... | ||
Lizaka Respect diplomatique : 2723 01/02 ETU 17:47 | Score : 9 Détails La délégation de Lizaka atterrit enfin. Lizaka avait rejoint l’équipage peu de temps auparavant, il avait dû délaisser Alpha Deimos le temps d’affaires plus importantes.
Le voilà qui sortait. Il marchait (ou plutôt lévitait) enfin au-dessus d’Alpha Deimos, cette planète qui créa plus de légendes qu’on ne pourrait en raconter sur une vie humaine. Tant de destins étaient liées à celles-ci, même le sien. Il l’imaginait comme rayonnante d’une multitude de liens, contacts, influences à travers toute la galaxie. Cette petite planète était le vrai centre névralgique de la galaxie. S’ils réussissaient, s’ils y avaient des survivants à l’apocalypse, cette planète devrait devenir la vraie capitale, elle possédait plus d’histoire et de force symbolique que celle du système 0, celle de l’Arche. Tout revenait ainsi à cette planète, et à l’apocalypse et leur mission. Leur annonce faisait au moins bouger les choses, et il en faudrait de l’énergie pour éviter la fin du monde. Mais cela ne suffirait pas, tout reposait sur eux, Lizaka en était certain. Il faudrait mettre toute leur volonté dans leur entreprise pour espérer la victoire. Il mettrait toute son âme et tout son cœur. Pas le choix, de toute façon. Il rejoignit finalement la salle où ils étaient tous réunis. Une odeur de mort. Brève grimace devant le sinistre spectacle. Une salle bien digne de l’homme-préfet. Mais il y avait des intrus autour de lui, des perles qui ne méritaient ce lieu sordide. Il s’adressa à Ruprecht. Nous voici enfin face à face. Mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis notre dernière discussion, amenant dans ses flots la tempête de l’apocalypse. J’annule notre contrat, vous n’avez plus à respecter vos vils engagements. Comme je ne respecterai plus les miens. Vous n’avez plus mon soutien dans cette guerre civile qui ravage les contrées désolées d’un peuple que vous avez trahi. Se tournant vers « Yerog ». J’espère qu’un jour votre personne pardonnera la félonie que je m’apprêtais à faire. Du commerce d’âme, voilà qui est bien digne de Satan. Il jeta ensuite un bref regard à Sélène. Il sourit d’un sourire sincère et bon, son âme venait de se racheter un peu plus. Un X-Com bipa. ///////////////////////////////////////////////////////////////////////// Codex privé à destination de la Matriarche Sélène. Je vous salue, Matriarche. Vous contacter via X-Com n’a pas été des plus faciles. Cette technique nous permet de tromper le préfet, qui sera aveugle à cette discussion. Je dispose d’une cellule de renseignement qui m’a souvent rendue service. Celle-ci est chargée de mener des investigations concernant mes achats, afin d’éviter les coups fourrés. Comme vous pouvez le comprendre, je lui ai alloué de nombreux crédits, ce qui lui donne une efficacité redoutable. Savez-vous ce qu’ils ont découvert ? Une rumeur bien dissimulée concernant du matériel scientifique de haute technologie, complexe que vous devez connaître. J’ai appris à me méfier des nouvelles technologies dans le commerce. Si vous saviez les trésors d’ingéniosité que certains mettent à l’œuvre pour me tromper sur la marchandise. Votre planète dispose donc d’un dispositif assez performant pour faire une illusion crédible. Je ne pouvais prendre de risque pour une affaire si sensible. N’allez pas croire que ce doute est la seule motivation de mon repli, je dirais même qu’elle n’en est qu’un détail. Mon intention de ne plus exploiter un homme contre sa volonté est sincère. C’est un homme que j’admire, et j’ai changé. Que vous le croyez ou non, c’est la liberté que je veux lui offrir. Je suis prêt à offrir mon soutien aux Fils de Mansfeld afin que le peuple deimosien retrouve ce bon chef, et la galaxie aussi. Je veux l’aider à revenir à la place qui lui revient. Je doute que le préfet me laisserait agir dans ce sens, c’est pourquoi je rejoins vos rangs. Il m’est difficile de ne pas avouer de vive voix mon amour pour les valeurs et le talent de cet homme. Mais je pense que l’aider à quitter sa prison et retrouver ce qui lui est cher vaut bien mieux que des mots. Le séquestrer m’apparaît maintenant comme une atrocité. Et puis, un Yerog Mansfeld prisonnier n’est plus un Yerog Mansfeld. Il est naturel que vous doutiez de ma sincérité, je connais mieux que personne le passé que je traine maintenant comme un boulet (je n’aurais jamais cru penser cela un jour, mais les temps ont changés). Je n’ai que les mots pour vous convaincre et la décision que je viens de vous transmettre. J’espère toutefois que vous ouvrirez votre cœur à un homme transformé. | ||
Mansfeld Respect diplomatique : 4380 02/02 ETU 20:32 | Score : 4 Détails Ambiance musicale vivement recommandée :
http://www.radioblogclub.com/open/30154/aliens/Alien3%20%28Eliott%20Goldenthal%29%20-%20Agnus%20Dei Epilogue Finalement, Lizaka était venu pour le dernier acte. Il avait franchi les nombreuses salles du temple du Haut Chapitre. Il avait vu la surface dévastée d'Alfa Deimos, la grande cité du Chapitre. Il avait poussé les lourdes portes d'airin, accompagné de son escorte. Il avait vu les quelques corps déja noirâtres giser sur le sol humide. Et il avait fait son mea culpa. Yerog Mansfeld avait observé son vieil ennemi avec étonnement. Il était presque heureux de le voir. Ruprecht avait dès le départ pointé son énorme blaster lourd vers le nouveau venu. Les portes d'airin s'étaient refermées. Mécanisme ingénieux. Lizaka pouvait fuir. Tous pouvaient fuir. Mais la pluie acide, accumulée depuis des mois dans les grandes cuves installées par Ruprecht, finirait de les consumer si ils ouvraient les portes d'airin sans son autorisation. Une seule entrée. Une seule sortie. Un fossé incandescent séparait toujours le Préfet de ses convives. "Ainsi, tu ne souhaites pas honorer les anciennes alliances... traître." Sélène avait lu le codex. Une immense tristesse avait épluché son visage, avec patience et cruauté. Elle le savait. Ruprecht allait mourir. "...alors, inutile de maintenir cette chose en vie..." Le temps se figea le temps d'une détonation. Le chancelier Yerog Mansfeld fut touché en pleine poitrine. Son corps se disloqua secondes par secondes, pour tomber très lentement sur le sol dans un choc sourd. Le vieil homme avait déja le regard vitreux quand le temps reprit son cours. Les lourdes portes d'airin ne flanchèrent pas. Fermées de l'intérieur, leur accès était barré, de l'autre côté de leurs battants, par une chute d'eaux acides et mortelles. C'est dans cette odeur de souffre que Mansfeld allait mourir. Un filet de sang lui coula des lèvres. Derniers râles, dernières paroles. "Ainsi... ainsi...ce...c'est...la... la fin ?" Sur l'esplanade du temple, la navette de l'Empire Spectral venait de se poser. Les légions de Kanaxai croisaient au-dessus d'Alfa Deimos. Un essaim de milliers, de millions, d'une infinité de croiseurs. Toute la flotte de l'Empire Spectral était venue. Une nuée funeste. Dans son holocron, un insignifiant cube de métal, Genèse jubilait. Elle était aux portes de sa vengeance. Mansfeld, Yerog Mansfeld, lui, était en train de mourir. Sélène regarda Lizaka, les yeux emplis de larmes. Elle se précipita vers le chancelier. Elle comprima les orifices béants laissés par la perforation des balles. Un sang noir en sortait par gros bouillon. Le sang s'étalait sur les dalles tièdes. Pour ne former qu'un avec celui des autres cadavres. Mansfeld prit les mains de Sélène. "Je...je ne pensais pas... pas ainsi...pas...p..." ___________________________________________________ HRP : Suite et fin dans le topic "Massacres", prochainement sur l'assemblée ;) Merci à tous les participants ! |
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