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Les petites histoires de la Taverne

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Macastril
Réputation à la taverne : 773


04/09 ETU 14:47
Score : 6 Détails
0 : HS : inadapté au contexte
0 : personnage grossier
0 : manque de sang froid
0 : ne tient pas la boisson (immature)
0 : échec humoristique
0 : trop grande gueule
0 : langage incompréhensible (SMS...)
grand humoriste : 3
force de caractère (RP) : 0
boute-en-train : 1
conteur formidable : 0
novateur : 2
sens de la répartie : 0
 
Bien le bonjour, partenaires!

J'inaugure ici un petit topic d'histoires courtes. Je balance une nouvelle ici, juste en dessous, le jeu consiste ensuite à lui trouver une suite. Un petit récit, de 5000 signes environs (à peu près la longueur de mon propre récit). Tout le monde peut participer.

Vous écrivez votre suite et vous la postez, tout simplement. Soyez imaginatif et ne vous imposez pas trop de limites, la seule règle est qu'il y ait un rapport avec mon récit. Ca peut être une suite à l'histoire, une variation, une réflexion sur un des thèmes... Bref, lâchez-vous, montrez-nous votre talent de novelliste, et pas de tabou! Le tabou, c'est laid, c'est le tabou-laid. ^^Okay?

S'il y a suffisamment d'auteurs, je créerai un jury et la meilleure histoire sera récompensée. Mais on n'en est pas encore là... Pour le moment, faites-nous rêver.

A vos claviers!
Macastril
Réputation à la taverne : 773


04/09 ETU 14:47
Score : 4 Détails
0 : HS : inadapté au contexte
0 : personnage grossier
0 : manque de sang froid
0 : ne tient pas la boisson (immature)
0 : échec humoristique
0 : trop grande gueule
0 : langage incompréhensible (SMS...)
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Ervard


Quand Ervard regarda pour la première fois la surface de Newdeun, il se ne put s’empêcher de laisser vagabonder ses pensées. Depuis sa sortie de l’académie militaire, il connaissait pertinemment le visage qu’un monde pouvait offrir au voyageur interplanétaire, mais n’avait alors connu que les étendues blanchâtres, ponctuées çà et là de taches atmosphériques, de son désertique monde natal. Il se souvint de ses premières séances d’entraînement hors atmosphère, et son cœur se serra doucement à cette évocation. Il avait suffisamment de jugeote pour savoir que jamais il ne reverrait son monde. Ni aucun de ceux qu’il avait pu visiter.
- Carrez vos gros culs, espèces de fiotes ! On va bientôt amorcer la descente !
Le sergent-chef Lehman n’était pas là pour le convaincre du contraire. Du haut de ses deux mètres de carrure, il offrait le profil type du chef de cohorte qu’il était. A son ordre, les vingt soldats serrés dans le petit compartiment se callèrent dans leurs sièges et se sanglèrent rapidement.
- Nous entrons bientôt dans l’atmosphère, continua Lehman. Nous débarquerons d’ici quelques minutes, alors tenez-vous prêts !
- OUI CHEF ! beuglèrent-ils en réponse.

Les bringuebalements commencèrent et se firent de plus en plus violents. Il n’y avait aucun hublot, mais tous ressentaient la gravité reprenant son emprise sur les corps. On chutait. Puis on s’écrasa, et l’on sentit le travail des modules anti-G pour compenser l’inertie qui, sinon, aurait broyé le vaisseau et tous ses occupants.
Le sas se dépressurisa, la porte de la soute s’ouvrit et tous sortirent sous les encouragements de Lehman.
- Plus vite, bande de glands ! Déchargez les armes, au pas de course !
Le transport s’était écrasé au milieu d’un champ de ruines urbaines. D’autres transports touchaient terre à quelques centaines de mètres de distance. Aucun n’était prévu pour assurer un éventuel retour.
- Leurs ioniques ne tarderont pas à balayer nos soutiens spatiaux, déclara Lehman. Nous ne pourrons compter que sur nous-mêmes. A présent, c’est la victoire ou la mort ! En avant !
Les bombardiers avaient fait du bon boulot. La drope zone avait dû être une ville d’importance moyenne, c’était à présent un vaste amoncellement de débris et de cadavres divers. Mais les bunkers GEO éventrés montraient que l’on s’était préparé à l’invasion. Les combats continuaient d’ailleurs au-dessus des têtes des soldats, entre les deux flottes adverses. Des éclairs parsemaient le ciel, s’ajoutant à la pluie de déchets de bunkers SPAT et de transports de troupes.
Ervard transpirait comme un porc dans sa combinaison de combat. Il courrait avec sa cohorte, suivant Lehman vers le point de ralliement qui se trouvait au nord de la ville. Là, ils retrouvèrent le reste des troupes, et formèrent une armée de plusieurs milliers d’hommes.
- Tous à la capitale !

La principale ville de Newdeun n’avait été que partiellement touchée pas les bombardements, il restait donc quelques poches de partisans du Sénat à l’intérieur de l’enceinte, et en particulier autour du Sénat lui-même.
Ervard redouta l’instant de l’assaut final jusqu’à ce qu’on l’annonce, et ensuite en mouilla son armure. Normalement, cette dernière aurait dû nettoyer l’ensemble, mais elle n’en fit rien et Ervard resta trempé et puant durant l’approche de l’enceinte.
- Putain !
Les GEO ennemis pilonnaient la légion. Soudain, un flash immense illumina le ciel, et les casques de combat s’opacifièrent. Ervard sut immédiatement ce que cela signifiait : les ioniques ennemis avaient frappé. Ce ne serait plus la peine d’espérer un soutien, ni même un retrait. Ervard le savait, mais ce n’est qu’à présent qu’il en prit réellement conscience. Ils étaient seuls face au bastion, qui semblait maintenant plus impénétrable que jamais.
Ervard sentit alors une chaleur intense, s’affala au sol, baissa la tête et vit, à la place de ses jambes, deux moignons là où les tirs les avaient fauchées jusqu’aux cuisses. Sa combinaison le gava rapidement de sédatifs ultra puissants, mais il eut tout de même le temps de hurler sous le coup de la douleur fulgurante. Des larmes coulèrent le long de son visage, juste avant qu’il ne perde connaissance, souillé par ses propres excréments, maculé de sang et piétiné par ses compatriotes.

Le Sénateur sortit de l’Assemblée en vainqueur, sous les acclamations des commandants présents. Il conserva un air digne jusqu’à son vaisseau mais, une fois à l’intérieur et en compagnie de son assistant personnel, il se laissa aller à l’autosatisfaction assumée.
- Quel triomphe pour vous, Sénateur, déclara l’assistant. Après vos déclarations sur le durcissement de la sécurité dans le 0, je gage que le respect des commandants vous est tout gagné…
- Sans doute, mon ami. Sans doute. Cette invasion manquée de Newdeun aura au moins eu cet avantage.
- Mais… était-il nécessaire de pousser ce… nain politique… à l’assaut d’un système qu’il n’avait manifestement pas les moyens de conquérir ?
- Nécessaire ? Oui, en un sens. Il me fallait vaincre un commandant de manière spectaculaire pour imposer le respect aux véritables puissants. Et celui-là était tout indiqué.
- Un barbare, Sénateur… il utilisait même des enfants dans ses troupes régulières. La moyenne d’âge ne dépassait pas quinze ans. Et tous ces petits cadavres jonchent à présent Newdeun… Etait-ce véritablement utile ?
- N’oubliez jamais ce qu’est la guerre, mon ami : des ordres à donner, des flottes à produire, des assauts à lancer. Mais rien de plus, jamais. Si vous considérez la guerre autrement, alors vous serez faible.
L’assistant se tut.
Le vaisseau quitta la station orbitale qui servait d’écrin à l’Assemblée. L’assistant regarda les étoiles pas le hublot, puis s’intéressa à l’écran se trouvant face à lui. Plusieurs lignes de données apparaissaient. Il se dit que ce devait être cela, être commandant : ne tout considérer que comme des lignes de données.
Il se prit également à penser à son fils. Il n’avait plus de nouvelles depuis des années, depuis sa fugue au travers des étoiles. Il aurait dû avoir onze ans, cette année. Où avait-il fui ? Où était-il, à présent ?
- Ervard…
Et il pensa à tous ces gamins, morts sur Newdeun pour il ne savait plus quelle excellente raison. Puis il chassa cette pensée, aussi vite qu’elle était venue.
Laura Lee
Réputation à la taverne : 293


04/09 ETU 17:48
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0 : HS : inadapté au contexte
0 : personnage grossier
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0 : trop grande gueule
0 : langage incompréhensible (SMS...)
grand humoriste : 0
force de caractère (RP) : 0
boute-en-train : 2
conteur formidable : 4
novateur : 0
sens de la répartie : 0
 
Je n'ai pas toujours été commandante.
J'ai commencée modestement à vrai dire.
Mon premier boulot était dans un journal.

Ce matin là, pour la première fois de ma vie, je me suis sentie fatiguée.
C'était sans doute à cause du temps pourri qui noyait les rues de la ville ou du boulot qui ne rapportait que des ennuis et des clopinettes.

Ou tout simplement parce que j'étais vraiment fatiguée.

Je poussais les portes de la rédac et sentis que quelque chose clohait.

Tout était pourtant comme d'ordinaire : déglingué, moche, mal fichu.
Le courrier des lecteurs recouvrait mon bureau telle une baleine échouée.

Machinalement, je saisis une envellope et l'ouvris.
C'était l'inévitable lettre d'un certain Lanfeust.
Elle disait: "J'en ai plein le dos de votre sale canard ! Je pars créer mon propre journal et on verra bien qui sera le plus fort !"

Mentalement, je souhaitais bon vent à ce vieux Lanfeust et décidai de m'offrir un petit café.

Mais je n'eu pas le loisir de boire.
En pénétrant dans le cagibi, je découvris notre vieille "Espresso 52" couchée sur le flanc.

Vu son état et sa position, c'était sûrement pas pour faire une sieste...

Suite au prochaine épisode
Laura Lee
Réputation à la taverne : 293


04/09 ETU 18:12
Score : 6 Détails
0 : HS : inadapté au contexte
0 : personnage grossier
0 : manque de sang froid
0 : ne tient pas la boisson (immature)
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Celui qui avait fait ça n'y était pas allé avec le dos de la petite cuillère en plastique !

Du café s'échappait de la machine en un goutte-à-goutte sinistre et régulier.

Je posai ma main sur le moteur : il était encore chaud !

D'un bond, je fus près du téléphone.
Alec Zorcistt, notre réparateur attitré, pourrait, peut-être, la tirer d'affaire !

Tandis que je composais le numéro, la porte s'ouvrit soudain et un type fit irruption dans la pièce, un masque de chirurgien lui couvrait le nez et il portait une caisse à outils.

-SOS Machines à café, lança t'il.
Ne vous inquiétez pas, je vais tout faire pour sauver la victime !
Comme ce gars à pu flairer le drame ? Mystère ! Il a sans doute un père guildien...
En tout cas, il était efficace. Déjà, il déballait le matériel.
-Laissez-moi seul avec elle, dit-il, j'ai besoin de calme et de concentration pour opérer.
-Ok l'ami, j'ai confiance en vous. Faites l'impossible et tenez moi au courant.

En quittant le cagibi, je savais que l'enquête s'annonçait serrée comme un espresso !

Qui voulait la peau (...) de la machine à café ?
Je n'avais aucun indice.

Et pour corser le tout, la porte et les fenêtre étaient fermées de l'intérieur !

Je sortis mon carnet et notai les noms des suspects possibles, puis je les réunis au bureau.

Suite : les suspects

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