Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > [RP]Que l'Intra-Loge règne.
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Udim Tahlyar Respect diplomatique : 14 26/03 ETU 23:41 | Score : 5 Détails C’est drôle...
En train de tomber du haut de la plus haute tour de l’Intra-Loge, je ne fais que penser au rendez-vous chez mon médecin, pour examiner encore une fois l’état de ma jambe. C’est comme ça depuis... Je ne sais même plus depuis combien de temps. Un an ou deux, il me semble. Peut-être trois. Mais je continue de tomber. Je n’ai même pas peur. Je n’ai peur de rien. Mon grand-père disait toujours que j’étais la fille qui avait le plus de cran sur toute l’Intra-Loge. C’est drôle. Je me demande si le choc sera rude. Et c’est la que je me réveille. Je ne sais jamais si le choc sera difficile, si ce sera douloureux. Ça me fout en colère chaque fois que je fais ce rêve. Tellement que ça me reste dans la cervelle pendant toute la journée. Je me réveille ce matin. Je n’ai pas fait ce rêve, c’est déjà ça. Le cadran m’a réveillée avant de rouler sous la commode. J’ai un mal de crâne, cadeau de la petite fête que ma meilleure amie a organisé hier soir, pour une raison que j’ai oubliée. Je me lève, les stridulations incessantes du cadran m’énervant au plus haut point. Le salaud essaie d’éviter ma main. Je me demande pourquoi ils ont conçu ces merdes si intelligentes. Finalement, je l’attrape, je ferme le bouton et le silence envahit ma chambre. Petite, elle a un accès à la salle de bain de l’appartement, ce qui compense sa taille réduite. Je jette un coup d’œil dans le miroir de la porte, de sorte que je peux me voir en entier. J’aime bien mon corps. Je suis grande, un mètre soixante-dix, je crois. En forme. Mes cheveux noirs poussent jusqu’à mes épaules. J’ai teint deux mèches sur le devant en bleu pâle, ça va bien avec mes yeux de la même couleur. J’ai un joli visage, sans maquillages sauf un petit cœur noir tatoué au coin de mon œil droit. J’ai une belle poitrine, tous mes anciens copains me le disent. Je ne descends pas plus bas dans mon inspection. Mon abdomen est barré par une longue cicatrice oblique, qui descend jusqu’à ma cuisse gauche. Cette dernière s’arrête pour laisser place à une prothèse IBH-2. J’ai perdu ma jambe à dix-sept ans, quand je me suis engagée à l’armée. Un sergent a essayé de me violer. Je lui ai foutu un coup de pied dans l’entrejambe. On m’a reconnue coupable d’agression envers un officier, et on m’a condamnée à avoir le membre utilisé amputé. Justice, c’est comme ça qu’ils ont appelé cette boucherie. Au moins, ils ont été « humains ». Ils m’ont posé un IBH-1, le modèle de base. J’ai quitté l’armée. Ils n’ont pas réclamé l’IBH. Mon père m’a recueillie un bout de temps, il m’a offert un IBH-2 pour mes 18 ans. Je lui ai dit pourquoi j’avais quitté l’armée. Il était furieux, mais il n’a rien fait, alors que c’était un excellent avocat dans une grande firme. « - Udim, qu’il avait dit, je préfère te voir avec une jambe en moins que six pieds sous terre. Ne t’en fais pas, nous finirons tous par payer les erreurs de notre vie, les plus petits comme les plus grands.» Mon père était comme ça. Toujours pragmatique, les deux pieds sur terre. Je l’adorais. Mais j’avais toujours envie de me venger. D’une façon ou d’une autre, les différents mouvements extrémistes de l’Intra-Loge s’en sont aperçus. J’étais leur perle rare. J’avais suivi au complet une formation militaire pour entrer dans les troupes d’élite de l’IL, j’avais un motif de haine envers le gouvernement (tout le monde en avait un, en fait), et mon IBH-2 était très facilement modifiable... On pouvait aisément transformer le modèle civil en modèle militaire, qui, en plus d’assurer la mobilité normale du porteur, en améliorait la vitesse, la force, etc. J’ai rejoint les Destiny. Un groupe qui compte renverser l’Intral, le chef du gouvernement, le gouvernement et tout l’exécutif à lui seul. Si on tuait la tête, le corps mourait, permettant l’implantation de personnes plus humanistes. C’était leur rêve, c’était mon rêve, ce l’est encore. Finis les souvenirs. Je prends une douche rapide, je m’habille, débardeur et jupe, et je vais à la cuisine, attirée par l’odeur de café que ma colocataire fait. Elle est encore plus amochée que moi. Son bras droit et sa jambe droite ont été déchiquetés par une grenade à fragmentation, lors des émeutes d’il y a trois ans. C’est moi qui l’avais lancée. Je crois qu’elle le sait, mais je n’en suis pas certaine. Elle ne semble pas m’en vouloir. Elle a intégré Destiny, et elle s’occupe de financer le mouvement. Elle s’appelle Unie Teïaga. On a les mêmes initiales, et les autres membres de Destiny nous appellent UTA (moi, Udim TAhlyar) et UTE (Unie TEïaga) . Unité Technique d’Attaque, et Unité Technique d’Économie. C’est froid, mais on aime bien, puisque c’est exactement ce qu’on fait. Elle m’accueille avec un sourire et une grande tasse de café noir. Je me fais des toasts tandis qu’elle m’annonce que j’ai rendez-vous avec Destiny, notre chef. Nom de code, bien entendu. Personne ne sait qui il ou elle est vraiment. -C’est important? -Chais pas, dit-elle, la bouche pleine. Enfin, si, ça l’est, et rudement. -Comment ça? -Elle veut que tu la rencontres en personne. Seule. Mon couteau glisse de mes mains et déchire ma tranche de pain tout en barbouillant le comptoir de confiture aux framboises. Si elle veut me rencontrer seule et en personne, ça veut dire qu’ils en ont bientôt terminé avec l’opération Coup du Destin. Et que l’Intra-Loge pourra enfin changer. RP privé. Ne pas poster. | ||
Udim Tahlyar Respect diplomatique : 14 05/04 ETU 19:41 | Score : 5 Détails Je m'approche du le petit chalet, éloigné de la ville, la où l’atmosphère est moins polluée, ou quelques arbres poussent encore naturellement. Je suis surprise de voir un potager à l’air libre. Je me dis qu’elle doit utiliser des tonnes d’engrais pour faire pousser quoi que ce soit dans le sol presque sablonneux de notre planète, devenu ainsi suite à sa surexploitation par des générations d’hommes malavisés.
Un homme dans la cinquantaine mais en parfaite forme physique est assis devant la porte de la petite maisonnette en rondins et lit un journal. Son garde du corps, Elden. Il cache bien son jeu. Une chemise en jean, et une barbe de plusieurs jours lui donne un air rustre. Il est direct et franc, et extrêmement dur, mais je l’aime bien. C’était mon instructeur quand j’ai intégré Destiny. On ne se voit que très rarement, puisque je suis souvent en mission et lui doit protéger Destiny. Il lève la tête quand j’arrive en face de lui. -Salut Udim. Elle t’attend à l’intérieur. J’entre. Un feu de bois, avec de vraies bûches de bois, ronronne dans une cheminée en pierre. Devant se trouve un sofa et une petite table de salon. Une porte mène à la cuisine, l’autre à l’unique chambre du chalet. J’entends une voix me demander d’attendre. Une vieille voix, qui me rappelle ma grand-mère. Sauf que ma grand-mère est morte dans les émeutes de 89. Finalement, je vois ma « patronne », celle qui se fait appeler Destiny. C’est une vieille dame maigre, vêtue d’une chemise et d’un jean. Elle me sourit, je remarque ses yeux gris acier qui me transpercent de part en part. Elle a des cheveux blancs attachés en queue de cheval. Si ce n’était pas de sa peau ridée et de ses cheveux blancs, on aurait pu croire qu’elle avait vingt ans, alors qu’elle devait approcher les 80. Je me mets au garde à vous, elle rit. -J’ai entendu parler d’une ancienne loi qui interdisait aux membres de l’armée d’utiliser des symboles militaires en face de civils. Rompez, Libérateur Tahlyar! Libérateur. C’est comme ça qu’on appelle les membres des troupes d’élite de Destiny. -Pourquoi m’avez-vous demandée, madame? -Le coup du destin aura lieu dans huit jours. Vous partirez pour la capitale demain matin. Vous avez des questions? Je réfléchis rapidement. Demain matin? Moi qui m’étais entraînée depuis des mois en vue de la libération de l’Intra-loge, me sentant prête pour la libération, je me trouve soudain acculée à un mur, sans voies de sorties. Vais-je être à la hauteur de cette tache? -Non, madame, je n’ai pas de questions. -Bien. Va voir Elden en sortant, il te donnera ton équipement. J’acquiesce et sors de la petite maison. je me demande pourquoi elle a commencé à me tutoyer, soudainement? Elden m’attend comme prévu à l’extérieur. Il m’emmène vers un petit camion réfrigéré. La, il me regarde avec un sourire du genre « tu vas apprécier, je le sens ». Il me dit exactement ça lorsqu’il ouvre la porte arrière avant de m’y faire entrer. Il n’y a pas grand-chose à l’intérieur, deux valises, un coffret en bois rouge verni et gravé, ainsi qu’un sac contenant certainement mes vêtements. Je serai obligée d’entrer en civil dans l’édifice ou se terre depuis quanrante ans l’Intral, mes armes cachées sous mes vêtements. Pas d’équipements de protection, pas d’armes à feu non plus, étant donné la présence de systèmes d’analyses d’image qui repèrent toutes les armes à feu ou à énergie, déclenchant une alarme qui alerterait une escouade de robots de combat. Elden prend le coffret en bois et me le donne avec empressement, rouge de plaisir. -Ouvre le, c’est moi qui les ai faites, spécialement pour toi! Je le regarde avec curiosité, et j’obtempère. Le fermoir en argent s’ouvre pour révéler deux magnifiques poignards. Les lames, qui ont la longueur de mon avant-bras, sont ternes, probablement en cériamant, un matériau extrêmement solide, et indétectable. Elden en prend un et, en guise de démonstration, l’enfonce jusqu’à la garde dans le plafond du camion. -D’habitude les lames en céramiant sont difficiles à affuter, mais j’ai développé une nouvelle technique pour les rendre plus tranchantes. Ça les rend un peu moins solides, mais cela suffira amplement pour découper n’importe quel matériau. Je le regarde avec admiration. Je savais qu’Elden s’y connaissait en bricolage, mais de la à fabriquer des poignards d’une telle qualité... -Merci, Elden. Je suis touchée, moi qui croyais que je ne recevrai que deux couteaux mal balancés... Je fais quelques mouvements avec les deux couteaux. Ils sont si légers que j’ai l’impression qu’ils ont fusionné avec mes bras. Elden rit de satisfaction et se dirige vers le siège du passager Il revient avec un caisson blindé sur lequel est inscrit « IBH-7 » -Elden... Qu’est-ce que c’est? Je deviens tout à coup appréhensive. Elden tape le code d’ouverture du caisson sur un petit clavier. -Enlève ta jambe, Udim. Il faut te l’attacher rapidement, ou il va se dégrader. J’enlève ma jambe, chose que je déteste faire, puisque le fil de connexion à la moelle épinière frotte contre mes organes internes, me donnant la mausée. Je réprime un haut-le-cœur et pose la prothèse, pas très esthétique, à côté de moi sur le plancher. Elden ouvre le caisson et en révèle le contenu, qui me donne encore plus la nausée : À première vue, c’est une jambe humaine desséchée et sanguinolente, à la peau ridée constellée de taches brunes. -Berk, je ne vais quand même pas porter ça! Elden ne répond pas et s’agenouille devant moi. Il relève ma cuisse dénudée et insère d’abord le fil de connexion dans l’ouverture prévue à cet effet. Je sens le fil remonter de lui-même jusqu’à ma colonne vertébrale. Bizarrement, je ne ressens aucune nausée. Elden installe ensuite la prothèse. -Essaie de la bouger, dit-il. J’essaie, mais la prothèse reste inerte. Elden se met alors à la masser. -Tu sens quelque chose? -ELden, c’est une prothèse, ça n’a pas de nerfs sensitifs! -Tu dois te tenir plus au courant, Udim. Depuis l’IBH-3, le gouvernement a développé trois autres modèles. Ta vieille prothèse est un dinosaure, même si on ne la compare qu’à l’IBH-4. Elles sont de plus en plus perfectionnées et réalistes. -Tu viens de me dire qu’ils en avaient conçu trois autres IBH... mais ça devrait s’arrêter à l’IBH-6, non? Pas à l’IBH-7! -Tu as raison. Le gouvernement a développé trois nouveaux IBH. Mais Destiny en a créé une autre. Et je viens de t’installer le prototype. En fait, on ne devrait pas appeler ça "Implant Bio-Humain". C’est une IOH. Implant-Organo-Humain. -Un prototype? Ça explique pourquoi elle ne fonct... Aïe, serre moins fort! En baissant les yeux, je vois la chose la plus étrange de ma vie, et la plus dégoutante : des boursouflures apparaissent et disparaissent à un rythme effréné sur la prothèse, tandis que les taches brunes et l’épais liquide que j’avais pris pour du sang semblent absorbés par la jambe. Je ressens des picotements partout dans mon corps. -Elden, qu’est-ce qui se passe? Il me regarde avec sérénité. Mais il n’arrive pas à me transmettre son calme. Je me sens soudain pleine d’énergie, comme si une force nouvelle m’avait envahie. Les picotements s’atténuent. Elden, qui s’est levée entre-temps, me tend la main. Je la refuse et me relève seule. Je sens ma jambe artificielle craquer lorsque je la déplie. Je baisse les yeux. -Oh mon dieu! La jambe est exactement semblable à celle que j’avais perdue. Aucun signe ne permet de la différencier de l’autre jambe, rien ne laisse croire qu’il s’agit d’une jambe artificielle. Je touche la « peau » douce, et ma jambe comme mes mains sentent le contact de l’autre. Mais je m’interroge. -Elle est aussi performante que l’autre? -Non, plus. Non seulement elle est plus puissante que l’IBH-3, mais de plus, elle a injecté dans ton corps un produit qui augmentera la densité de tes muscles sans en modifier l’apparence. Ton autre jambe a autant de puissance que ta prothèse, et les autres muscles de ton corps ont aussi vu leur force augmenter considérablement. Te voila assez forte pour soulever sans problèmes quatre fois ton propre poids. -Tu rigoles? -Non. Viens, je te ramène chez toi. Pas de folies avant demain, hein? Je m’assieds sur le siège passager tandis qu’Elden démarre le camion. Je reste silencieuse pendant tout le trajet. Car même avec des forces qui ont plus que quadruplé, ma mission reste extrêmement risquée. Vivement demain. |
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