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Gorgutz
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L'Histoire de Ghazghkull Mag Uruk Thraka.


La Saga du plus Puissant des Orks !
Ghazghkull est l’un des personnages les plus craints du Monde , et nains, elfes et humains ont tous leur lot d’histoires terribles sur son compte. Les mères de famille n’hésitent pas à se servir de lui comme croquemitaine pour que leurs bambins se tiennent tranquilles. Quant aux nains, des pages entières de leurs Livres des Rancunes sont dédiés à ce redoutable peau-verte. Enfin les elfes sylvains ne font que murmurer son nom, persuadés qu’il s’agit de la réincarnation d’un ancien démon qui hantait jadis les frondaisons d’Athel Loren. Même les abjects skavens tremblent et libèrent le musc de la peur lorsqu’il est mentionné en leur présence.


On ne sait rien de l’histoire ancienne de Ghazghkull. Le seul ork assez fou pour l’avoir questionné sur son passé rejoignit dans un trou les restes du précédent Seigneur de Guerre des Yeux Jaunes. Ghazghkull et ses Gardes du Corps étaient sortis un jour du Désert Foudroyé, chancelants et couverts de sang et de cicatrices. Ces quelques orks étaient tous fatigués et affamés, mais ils étaient armés jusqu’aux dents, et semblaient avoir survécu à de nombreux combats. Certaines de leurs blessures semblaient récentes, mais personne n’osa plus rien leur demander car ils compensaient leur nombre réduit par leur brutalité impitoyable. Ghazghkull prit facilement la tête de la première tribu orque qu’il rencontra, conquit la seconde et extermina la troisième. Il voulait toujours plus de tueries.

Même pour un orque, sa soif de batailles semblait incroyable. S’il ne combattait pas pendant plus d’une journée, il cherchait querelle à tous ceux qu’il croisait, son œil valide cerclé de cicatrices à l’affût de la moindre faute. Au bout de deux jours, il tuait tout gobelin assez malchanceux pour lui tomber sous la main. Ghazghkull ne recherchait rien d’autre qu’une éternelle bataille et pour un orque, cela prédispose à être chef. Pour un énorme orque noir accompagné d’une telle suite, cela prédispose à la grandeur. Un mois après son arrivée, il s’était forgé un petit empire dans la partie nord des Montagnes du Bord du Monde, et les peaux-vertes s’étaient ralliés à sa bannière par milliers.

Les nains de Karak Kadrin furent les premiers de leur race à connaître sa colère lorsqu’il se jeta sur eux avec une férocité démente. Ceux qu’il ne tua pas, il les fit prisonniers pour les torturer, leur arracher la barbe poil par poil, ou chauffer leur armure jusqu’à les faire cuire. Il ne tenta jamais de prendre la forteresse elle-même, se contentant de massacrer ceux qui étaient envoyés contre lui jusqu’à ce que les nains, désespérés par leurs pertes, s’enterrent dans leurs défenses pour attendre l’hiver. Ghazghkull ne voulut pas attendre, il repartit vers le nord et traversa le Col du Pic pour trouver de nouvelles victimes à Kislev.

Malgré la vaillance des Kislévites et leur habitude des rigueurs de l’hiver, la violence de l’attaque de Ghazghkull fit chanceler leurs forces. Ils envoyèrent trois armées pour l’arrêter, Ghazghkull les massacra et mangea les cadavres par manque d’autre nourriture. Mais alors qu’il approchait de la capitale, les prières de la Reine des Glaces furent entendues et une tempête de neige vint ralentir les peaux-vertes. Toute l’armée fut soudain enveloppée d’un manteau de glace tourbillonnante qui sema la confusion dans leurs rangs. Les gobelins aveuglés geignaient et les oroks les faisaient avancer à coups de pied, mais les repères du chemin disparaissaient dans un labyrinthe de blancheur. Après avoir avancé à tâtons pendant une journée, Ghazghkull ordonna une halte et s’assit pour réfléchir.

Frustré et furieux de cette halte forcée, il démembra de nombreux gobelins : heureusement, la horde en comptait des centaines. Bientôt, les chamanes orks parlèrent de sorcellerie et selon eux, la tempête n’était pas naturelle. Le lendemain, Ghazghkull ordonna à son armée de repartir vers les montagnes. Sur le chemin du retour, la tempête sembla se calmer, mais à chaque tentative de marcher à nouveau sur Kislev, les vents se déchaînaient et criblaient les orks de glace. Ghazghkull retourna dans les Montagnes du Bord du Monde empli d’une rage qui présageait du pire pour ceux qui se mettraient sur son chemin, qui se trouvèrent être les skavens du Clan Mors.

Il avait décidé d’établir une base d’où lancer ses attaques, et l’ancienne forteresse naine de Karak Ungor lui sembla parfaite. La plupart des gobelins de l’Oeil Rouge qui y vivaient étaient déjà soumis à Ghazghkull , et le peu qui ne l’étaient pas changèrent vite d’avis.

C’est dans les profondeurs des tunnels que Ghazghkull trouva de vrais adversaires, et bientôt les anciennes salles s’emplirent du bruit des batailles. Mois après mois, les combats firent rage, des milliers de skavens et de peaux-vertes moururent pour chaque pièce et chaque couloir. De temps à autre, Ghazghkull pensait les skavens détruits, et tombait sur un nouveau passage secret regorgeant de vermine. N’ayant pas de carte du dédale de galeries que les skavens et les Gobelins de la Nuit n’arrêtaient pas de creuser, Ghazghkull se retrancha dans les niveaux supérieurs, laissant ses soldats se battre dans les profondeurs. Il avait trouvé exactement ce qu’il voulait : une éternelle bataille.


Livre XII
Chapitre II
Bibliothèque de la planète Charadon

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