Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > RP// L'irrésistible ascension d'un pauvre abruti
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Macastril Respect diplomatique : 773 21/07 ETU 17:14 | Score : 10 Détails Prologue.
La voûte céleste s'étendait à perte de vue, nourrissant le noir espace de scintillements cristallins. Les corps astraux offraient leur puissante majetsé et leurs miriades de couleurs étincelantes au regard des dieux, se déplaçant imperceptiblement, laissant ébahies sur leur passage les éphémères civilisations humaines. Le silence régnait dans le vide interplanètaire... - Putain d'brodel de merde! Enfin pas tout-à-fait. Engoncé dans le cockpit d'un chasseur miteux, suant à grosses gouttes sur son intérieur cuir, Kel reniait à peu près 25 années d'éducation à la bienséance verbale. Il se battait avec des commandes presque HS, ponctuant chacune de ses tentatives de reprise de contrôle d'une bordée de jurons aussi variés qu'exotiques. Après moults échecs, il balança un poing rageur en plein sur la console de navigation. La légende aurait voulu qu'à ce moment précis, elle se remit miraculeusement à fonctionner. Mais bon, Kel, les légendes, il se les mettait profond. L'homme dut se résoudre à activer sa fréquence intercom. - Mégartémis? Ici Kel. A vous. Pas de réponse. - How! Je rigole pas, là! - Hé hé... Qu'est-ce qui s'est passé, pauvre abruti? - Tu m'emmerdes, Badger! Contente-toi de me remorquer, ma nav' est morte. - Ben voyons! C'est jamais que la cinquième fois. T'as du bol d'être qu'à trois kilomètres du vaisseau... Kel coupa rageusement l'intercom. Le bloc transmission signala qu'on avait pris ses commandes en charge. Le pilote automatique se mit en marche. Kel s'affala alors dans son siège. Il leva les yeux vers le hublot avant, donna un coup d'essuie-glace et laissa vagabonder son regard vers l'immensité. Une giganteque tache noire était apparue. Une sphère imparfaite. Elle se rapprochait rapidement, jusqu'à emplir la totalité du point de vue de Kel. De petites lumières recouvraient sa surface. Le chasseur s'approcha de l'une d'elles. Une trappe s'ouvrit sur la gigantesque surface métallique, et il s'y engouffra. Il ne s'était jamais réellement fait au gigantisme de l'installation. Même après 2 ans de service dans le Mégartémis, il avait toujours la même sensation d'écrasement quand son chasseur empruntait les couloirs spécialement conçus pour relier la coque blindée aux stations d'amarrage de ce mastodonte mécanique. Il parcourut plusieurs centaines de mètres ainsi, et poourtant il savait ne s'être pratiquement pas rapproché du coeur du vaisseau. Enfin, le petit vaisseau quitta le corridor de métal et déboucha dans un vaste hangar. Les lieux accueillaient déjà une flotille d'une dizaine de vaisseaux, mais l'ordinateur de bord parvint à se trouver une place. Quand il se fut posé, il se précipita à l'extérieur, pressé de quitter le cockpit maintenant nauséabond du chasseur. Mais bon, l'atmosphère du hangar n'était pas tellement moins viciée. Un petit homme venait à sa rencontre. Il portait une barbe et une tignasse complètement désordonnées, au poil grisonnant. - Mais qu'est-ce que t'as encore branlé? lança-t-il à Kel quand il fut à une distance suffisante pour être correctement entendu. - Badger, moi aussi ça me fait plaisir de te voir. La nav m'a lâché. - Tu parles! T'as encore gerbé tes tripes sur la console, je parie! - On peut rien te cacher. - T'aurais pas pu te contenir, pour une fois? Le roulis est pas si terrible, pourtant! - Mais putain combien de fois va-t-il falloir que je le répète? Je suis pas un pilote de chasse, merde! Je croyais que tu l'avais dit à notre empaffé de boss. - Parle pas de Chris comme ça, veux-tu? De toute façon, avoir aussi peu de sens de l'équilibre et un estomac aussi fragile, c'est pas humain. - J'aimerais t'y voir, moi, dans cette saleté de carlingue. En plus elle est moche! Mais qu'est-ce qui t'as pris de tunner un chasseur bombardier, vieille barrique à bière? - Je te signale que je voltigeais déjà là-dedans alors que tu tétais ta traînée de mère. Alors un peu de respect! - Tu vas pas encore me sortir ton baratin de vieux con... - Oh si, mon gaillard! Il est temps de t’enseigner un peu le respect de tes aînés. Hey! Reste-là, nom de Dieu! Assieds-toi! Voilà. Et tiens-toi tranquille, jeune pouacre. Ecoute un peu la passionnante histoire de papy Badger… | ||
Macastril Respect diplomatique : 773 27/07 ETU 17:26 | Score : 8 Détails Chapitre 1
Vois-tu, gamin, je suis pas moins vieux que j'en ai l'air. Ca fait bien soixante berges que j'écume cette garce de galaxie Origine. J'ai rencontré Chris Macastril, not' boss à tous, vers mes trente ans. Et pourtant ce loufiant n'a pas l'air d'avoir pris une ride. 'toujours eu une constitution de saligaud. Ou alors il est pas complètement humain, mais bon, y a que les rp de kevin qui s'aventurent dans ce genre de truc... Enfin... Comme j'te disais une fois, j'ai très tôt commencé une carrière de gros bill assoiffé de butin. J'avais passé ma vie à piller ce qui était pillable. Et avec tous ces commandants qui prenaient des planètes par dizaines alors qu'ils savaient pas les gérer, les révoltes étaient pas rares. Elles étaient même putainement fréquentes. Des types en ont marre de se faire gouverner par des incapables sous-développés, alors ils poussent la gueulante contre les impôts, fommentent un coup d'état, le réussissent (les bougres) et, si on n'y fait pas gaffe, on y perd une planète. Alors, évidemment, ça attirait pas que les utopistes crétins. Je peux te dire qu'entre pillards, à chaque insurrection, on s'en est pas privés! Des villes entières sans défense organisée, pleines de richesses, d'esclaves potentiels et de femelles attendant l'homme sans le savoir. Qu'est-ce qu'on a pu se marrer! Mais bon, on a beau dire, c'est pas une vie. On était des petits groupes à peine hiérarchisés. Des meutes. Parfois ennemis, toujours rivaux. Ca pouvait pas durer! Il nous fallait un chef! Et c'est là qu'est arrivé l'autre abr... le boss. Il était grand. Il était beau. Il sentait bon le cambouis. Ah oui, parce qu'il faut dire qu'il avait retapé un vaiseau. Et attention, pas un petit truc. Un engin énorme, gros comme une dizaine de CLA. Des kilomètres-cube de volume. Un des plus gros tonnages de cette contrée paumée. C'était le Mégartémis, et il est encore là, comme tu peux le voir! Alors, ce truc, il l'avait évidemment pas produit tout seul. En fait il l'a emprunté à une grosse firme commercial à la Caïman Holding et le lui a jamais rendu, la société ayant mystérieusement fait faillite. Il s'est donc débrouillé pour en devenir le propriétaire légitime et s'est attaché les services d'une petite troupe de mercenaires. Il a mené des opérations de pillage, tout d'abord. C'est dans cette période-là que j'ai été engagé. A ses débuts. Je m'en souviens encore. C'était la première fois que je voyais un tel enfoiré. Et crois-moi, à ce point-là, c'est limite traumatisant... | ||
Macastril Respect diplomatique : 773 31/07 ETU 21:01 | Score : 4 Détails Chapitre 2
Tu vois gamin, en ce temps-là on s'attaquait à presque tout ce qui se présentait. On était pas des lopettes, comme les pirates de maint'nant! De nos jours, on ose plus aborder un CLA avec moins de cinq équipes rodées et synchronisées; alors que, dans l'temps, ben crois-moi qu'une planète faisait pas peur à une bande de fines lames comme nous! D'accord, on échouait 95% du temps, on en ressortait pratiquement jamais avec tous nos membres et on avait l'air très cons. Mais bordel de Dieu ça avait de la gueule! Donc, avec l'équipage dont je faisait partie, quand on a vu le Mégartémis, tu m'étonnes qu'on s'est précipités dessus. Rien à foutre qu'on ait qu'un croiseur léger et trois chasseurs, on y allait quand-même! Donc ce gros truc approche, on fait les sommations d'usage et on commence à bombarder sans attendre la réponse. Logiquement, vu la taille du truc, on aurait dû se prendre une onde ionique en pleine gueule et y rester avant d'avoir compris. Mais l'engin n'a pas réagi. On a continué à bombarder (avec ce genre de croiseur ça servait à rien, mais on le faisait surtout pour la forme), et puis on s'est approchés et on a accroché la coque. A l'époque, la procédure standard voulait qu'on sorte des vaisseaux en combinaison et qu'on attaque le blindage avec les lasers intégrés aux combis, de façon à percer une entrée dans le vaisseau ennemi. Y avait pas de perforatrices intégrées comme sur les corvettes de tafioles qu'on voit d'nos jours! On est donc tous sortis et on a commencé à chauffer le blindage du monstre. Mais au bout de trente minutes, on s'est vaguement dit que, vu qu'on l'avait même pas éraflé, c'était peut-être pas la bonne technique. On aurait dû s'en douter, parce que nos bombardements ne lui avaient rien fait non-plus, mais bon on va pas se mettre à réfléchir non-plus... Et c'est là que cette petite salope a dézingué nos vaisseaux. Des canons sont sortis de la coque et ont pulvérisés le croiseur léger et les chasseurs. Tu te rends compte? On était coincés dans le vide, scotchés comme des abrutis à un blindage impénétrable, avec à peine quelques minutes d'oxygène. Alors on a suivi la procédure: on s'est mis à gueuler comme des fiotes, à pousser des cris de femelle et à réclamer nos mères. L'autre salopard a attendu qu'on balise pendant cinq bonnes minutes, et il nous a contactés. En gros, c'était simple: Macastril nous offrait de bosser pour lui gratos, à vie et sans possibilité de résiliation du contrat de travail. Il ajoutait qu'on avait dix minutes pour se decider, ce qui était exactement le temps de réserve respiratoire qui nous restait. On a immédiatement gémit qu'on ferait ce qu'il voulait. Et crois-moi, de cette phrase, il s'est longtemps souvenu. C'est comme ça que j'ai commencé à bosser pour lui, petit. On était pas des esclaves, mais bon, y avait qu'un pas. Il bénéficiait de notre expérience de pirate et, plus il remportait de raids, plus il recrutait large. Mais vint le moment où il fut temps pour lui de placer son ambition à un autre niveau... | ||
Macastril Respect diplomatique : 773 10/08 ETU 19:12 | Score : 6 Détails Chapitre 3
Comprends bien qu'une bande de pirates, engoncée dans une forteresse volante, ça pouvait pas rester une bande de pirates longtemps. C'est que ça bouffait de la maintenance, ce truc! Les raids ont commencé à ne plus suffir, non seulement pour entretenir le vaisseau mais aussi les troupes qui se massaient à l'intérieur, toujours plus nombreuses. Il fallait plus que des butins, il fallait des revenus. Et la meilleure manière d'acquérir des revenus d'importance, c'était encore de pressurer une planète! On en a d'ailleurs trouvé une, Argyre, jolie petite république cacaoïère en marge du pouvoir central. On a débarqué, on a pillé et, cette fois, au lieu de se barrer, on est restés! Ah, forcément, faut dire que ça leur a pas plu, au début, aux indigènes! C'est quand ils ont vu leur président en train de faire reluire le poireau à un de ses ministres par l'holonews (un super montage, bluffant à souhait, qu'est-ce qu'on avait pu se marrer à le réaliser!) qu'ils ont commencé à nous accepter comme remplaçants progressifs. Faire passer le préz pour une tanche, ça a toujours fait ses preuves. On donc a éliminé le staff en place, on a organisé des élections, et Macastril s'est fait élire. On avait une planète à nos pieds, les affaires pouvaient commencer! |
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