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yulée Respect diplomatique : 220 02/07 ETU 23:46 | Score : 9 Détails 15 ans plus tôt
Maïa:-Yulée! Yulée:-Qu'est-ce que tu veux, Maïa? M:-Mère ne veut pas que tu ailles voir Père, elle veut que tu rentres tout de suite! Y:-J'irai voir Père si je veux! J'ai 10 ans! Je ne suis plus un bébé! M:-C'est ce que tu crois! Mais tu as encore bien des choses à apprendre, jeune fille. Père n'est pas de notre caste, tu ne peux pas aller le voir. Y:-Je m'en fiche de sa saleté de caste! Je ne veux pas être une marchande, je veux être une guerrière, comme Père! M:-Si tu vas dans ce quartier, tu risques la prison! Peut-être même la mort! Y:-Tu mens! Père me protégera! Maïa commençait à se facher. Yulée avait raison, Père la protégerait. Mais elle devait obéir à sa mère, sinon elle risquerait le bannissement de la caste marchande. Et pour sa famille, ce serait une humiliation qui pousserait sans aucun doute dans la tombe sa mère à la santé fragile. M:-S'il-te-plait Yulée. Fais le pour Mère! Y:-Je ne veux rien savoir d'elle! Je la déteste! La gifle que reçut Yulée ne la fit pas fléchir. Elle jeta un regard rempli d'amertume à sa grande soeur et sortit du quartier marchand, laissant Maïa seule à l'entrée des fortifications. Une alarme commença à sonner, provenant du centre du quartier. Les portes commencèrent à se fermer. Yulée s'arrêta à une cinquantaine de mètre de l'entrée du quartier. Des rangées de droïdes étaient visibles au loin. M:-La caste de l'Alliance! Maïa voulut sortir, mais un garde l'arrêta au moment ou les portes se scellaient. Garde:-Ne sors pas! Elle a plus de chances de survivre que toi si tu vas dehors. Les droïdes sont programmés pour ne pas s'attaquer aux moins de 16 ans, et tu en as 17. Pendant ce temps, à l'extérieur des murs, Yulée observait, terrifiée, les centaines de robots avancer. Incapable de bouger, silencieuse, elle remarqua à peine un petit groupe d'hommes armés qui venait vers elle. Quelqu'un cria son nom. La fillette tourna les yeux vers la bande, et ce fut comme dans un rève: son père, les cheveux grisonnant, avançant derrière un homme plus jeune qui semblait être le chef. Ce dernier tenta de retenir le père de Yulée, mais rien n'y fit. Yulée sortit de sa paralysie au moment ou les combats commencèrent. Elle courut vers son père, son père courut vers elle. Ils furent à portée de bras au moment ou un tir de blaster lui brûlait le dos. Elle tomba, inconsciente, sentant à peine de puissants bras la soulever. Lorsqu'elle se réveilla, elle était dans une tente blanche, quelques kilomètres au sud de la ville marchande. Son père était assis à son chevet et il discutait avec son chef. ???:-Tu dis qu'ils ont tiré délibérément sur ta fille? C'est impossible! Ils ont trop le sens de l'honneur pour ça! Père:-Je l'ai vu de mes yeux! Regarde! Yulée:-Papa? Le père de Yulée, qui allait retirer les couvertures pour dévoiler le dos de la jeune fille, arrêta son geste. Il poussa un soupir de soulagement en voyant les yeux verts de sa fille. P:-Yulée! tu vas bien? Y:-J'ai mal au dos. P:-Justement, mon lieutenant voudrait voir ton dos. Ça te dérange? Yulée observa le second homme. Plus jeune que son père, mais un peu plus petit, ses yeux bleus étincelaient littéralement de gentillesse. Yulée n'aurait jamais pu deviner qu'il était un soldat de la caste guerrière si ce n'était une longue balafre sur sa joue droite. Elle accepta qu'il observe sa blessure. Y:-Mais je ne veux pas qu'il touche! ?:-Ne t'en fais pas, je ferai attention. Elle se tourna sur le côté, révélant la brulûre que le droïde lui avait faite. Le lieutenant défit précautionneusement les bandages, révélant une peau boursouflée, d'un rouge virant au pourpre. Il replaça les pansements et Yulée se recoucha sur le dos. ?:-C'est horrible. Et ce l'est d'autant plus que c'est une enfant. P:-Tu as ta preuve. ?:-Tu es sur que c'était elle qui était visée, et pas toi? P:-Tous les autres droïdes tiraient sur vous ou sur les gardes de la ville. Nous n'étions pas dans la ligne de mire. ?:-Alors c'est un humain qui a tiré. Y:-Papa? Pourquoi l'Alliance a attaqué notre ville? Et est-ce que vous avez gagné? Les deux hommes observèrent Yulée, et sortirent de la tente pour parler. Lorsqu'ils revinrent, leurs visages étaient graves et pâles. Les yeux de l'ami de Père avaient perdu leur éclat. ?:-Yulée, tu dois avant tout savoir que vous n'étiez pas visés. P:-Et que cette bataille ne te concerne pas. Y:-Est-ce que Maïa va bien? Et Mère? Et onsieur Jal? ?:-Nous croyons que Maïa et ta mère ont survécu. Mais je ne connais pas ce monsieur Jal... P:-C'est son iguane. Elle l'adore. Y:-Alors, il va bien? ?:-On a retrouvé un drôle de lézard, il est dans une cage, tu veux que j'aille le chercher? Y:-Oui. L'homme sortit de la tente et revint au bout de 5 minutes avec une cage contenant un assez gros reptile, la peau rouge, signe qu'il était stressé. Les écailles sur son dos formaient des piquants d'ou suintait un liquide fumant. P:-Fais attention, il produit de la soude caustique quand il est nerveux. Sors le de sa cage. Le lieutenant ouvrit la petite porte, laissant l'iguane sauter sur le lit de Yulée. Celle-ci sourit en voyant monsieur Jad et poussa un baillement. Y:-Je peux me rendormir maintenant? Et c'est quoi votre nom monsieur? P:-C'est vrai, j'avais oublié les présentations! Yulée, je te présente Franck Jets, commandant en chef de la caste guerrière. Franck, je te présente Yulée, ma fille, qui n'a pas de nom de famille comme tout le reste de la caste marchande. Le père se pencha sur la fille et lui baisa le front. P:-Bonne nuit Yulée. Franck:-Bonne nuit jeune fille, et heureux d'avoir fait ta connaissance. Yulée s'endormit, triste mais sereine. P:-Tu crois qu'elle ira bien? F:-Oui. Elle est forte, et elle te ressemble Juda. Juda sourit. J:-C'est la personne la plus courageuse que je connaisse. F:-Ne lui dis pas que le quartier a été détruit. Ni que les droïdes ne faisaient qu'une reconnaissance avant l'attaque. J:-Ne t'en fais pas. Je l'évacuerai vers Yzzorderex demain matin. F:-Nous devrons l'intégrer à la caste. J:-... Je sais. F:-Heureusement que c'est ta fille, sinon elle aurait été renvoyée chez sa caste, qu'elle existe encore ou non. Ils sortirent de la tente, laissant Yulée et monsieur Jad seuls avec leurs rèves. Ne pas poster ici, commentaires par MP. | ||
yulée Respect diplomatique : 220 03/07 ETU 14:16 | Score : 4 Détails Le lendemain
Juda entra dans la tente ou someillait sa fille peu avant le lever d'Una, le premier soleil. Le jour qu'il éclairerait allait être le dernier que le père de Yulée verrait. Il resta assis à observer sa fille dormir paisiblement, attendant que son lézard la réveille au moment même ou les rayons d'Una déchireraient l'horizon à l'aube de profonds changements. Il le sentait: cette attaque de l'Alliance n'était pas comme les autres. le quartier marchand avait été presque complètement rasé par un bombardement survenu alors que sur la terre ferme, les soldats de la caste guerrière faisaient reculer l'ennemi. Franck avait découvert monsieur Jad pendant que Juda emportait Yulée au camp de base, ou elle avait été soignée par la soeur de Franck, DJili, une petite femme potelée au coeur d'or mais à la poigne de fer. Juda, perdu dans la contemplation de sa fille, fit un bond et poussa un cri lorsque le reptile lui mordilla le genou. Juda:-Petit salaud! Tu ne perdras jamais tes habitudes hein? Monsieur Jad:-CHAAAAAADA! J:-Allons! Réveille ta maitresse, que l'on quitte cet endroit au plus vite! L'iguane se désintéressa de Juda, et donna un léger coup de museau sur le menton de Yulée, qui se réveilla immédiatement. Juda n'avait jamais su pourquoi, ni comment d'ailleurs, monsieur Jad réveillait Yulée aussi vite. De même que quand ils vivaient ensemble tout les cinq, le lézard allait mordre le père de Yulée pour qu'il assiste au réveil de sa fille. Yulée:-Bonjour monsieur Jad! Elle se tourna vers Juda Y:-Bonjour Papa! J:Bonjour Yulée. J'ai fait laver tes vêtements, habille-toi et mange un morceau rapidement, nous partons bientôt. Y:-On s'en va à Yzzorderex? J:-Oui. Y:-Est-ce que Mère et Maïa seront la? Juda réfléchit un instant. Bien qu'il y eut plus de chances que sa belle-fille et Mia soient mortes que vivantes, il était certain que c'est vers yzzorderex qu'elles seraient parties si elles avaient survécu. Cette ville, la capitale de la caste guerrière, était la mieux défendue de toutes. Plus pour lui-même que pour rassurer sa fille, il dit: J:-Oui, je crois bien qu'elles nous attendront la-bas. Habille-toi! Juda sortit, laissant sa fille mettre ses vètements. Il resta près de l'entrée, écoutant le dialogue que sa fille avait avec son animal. Y:-Tu crois que papa ment? MJ:-CHad. Y:-Il a l'air inquiet. Mais je le comprends, moi aussi je suis inquiète... MJ:-CHiiiii! Y:Tu as faim? MJ:-Chich! Yulée sortit de la tente, vêtue d'un vieux jean et de son T-shirt noirci la ou le trait l'avait touchée. Ils partirent en marchant vers la cantine. Y:-Il y aura de la viande pour monsieur Jad? J:-Oui, du moment que tu ne partages pas le petit déjeuner avec lui. Je me rappelle encore la dernière fois ou il a mangé tes tartines aux fraises. Si je n'avais pas eu mon uniforme, j'aurais eu le ventre plus brûlé que ton dos! Y:-Il ne me fait plus mal. Juda avait toujours été ému par la résistance de sa fille. Un jour, elle était restée une journée entière avec un bras cassé sans qu'il ne s'aperçoive de quoi que ce soit. Il lui avait acheté monsieur Jad durant son séjour à l'hôpital. J:-Tu sais, tu n'es pas obligée de faire semblant de ne pas avoir mal. Y:-je ne fais pas semblant papa, je n'ai vraiment plus mal. J:-Montre-moi ton dos. Ils s'arrêtèrent. Yulée observa autour, pudique, pour s'assurer qu'aucune autre personne que son père et monsieur Jad ne la voient. Ne voyant personne, elle souleva légèrement le dos de son gilet et laissa Juda soulever ses bandages. J:-Qu'est-ce que? Comment se peut-il... La brûlure de Yulée n'était plus qu'une pâle irritation rougeâtre, semblable à un mauvais coup de soleil, alors que la nuit passée une greffe de peau avait été envisagée. Y:-Alors, tu me crois maintenant? J:-On va aller voir une amie à Franck avant de partir, tu veux bien? C'est elle qui a fait tes pansements, et c'est peu-t'être pour ça que ça a guéri aussi vite. Y:-Elle est gentille? J:-Oui, sinon elle ne t'aurait pas aidée! Ils arrivèrent à la cantine, et Juda fit asseoir Yulée. Un homme fraichement blessé, le visage en sang, entra au moment ou le père de Yulée s'asseyait avec leur déjeuner. L'homme marcha, chancelant, vers Juda. ???:-Sergent Juda! Nous avons besoin de vous et de votre division au côté nord du campement. Nous avons observé des mouvements dans les... Juda le coupa J:-Pas ici, allons à l'extérieur. Yulée, reste ici et termine ton repas. Y:-Mais... J:-Pas de mais. Quand tu auras terminé, tu iras voir Djili, dans la tente avec une croix rouge et noire. Y:-Tu seras la? J:-Oui. Il sortit, accompagné du soldat, et s'éloignèrent vers le nord. L'estomac de Yulée se serra lorsqu'elle dit disparaitre son père. Y:-Je n'ai plus faim, tu veux mes fraises Jad? MJ:-CHIII! y:-Ne vomis pas cette fois! Plus tard Franck entra en trombe dans la tente de Djili, ou cette dernière et Yulée discutaient de tout et rien autour d'une tasse de thé bon marché. Il était pâle, les yeux vides, une seconde entaille barrant sa cicatrice. Monsieur Jad poussa un sifflement de surprise et Yulée échappa sa tasse de thé. Franck sortit un havresac et se mit à fourrer dedans tout ce qui lui tombait sous la main. Franck:-Djili, emmène Yulée et prends des vêtements, on s'en va. Djili:-Franck, tu ne peux pas partir dans cet état! Laisse-moi te mettre un peu de pommade sur ta joue. F:-Pas le temps! Ils arrivent! Y:-qui arrive? Et ou est papa? F:-Oublie ton père jeune fille. Il n'est plus de ce monde. D:Mon Dieu, Juda! Yulée tomba, perdant conscience pour la deuxième fois en douze heures. F:-Parfait, ce sera plus facile pour la transporter. D:-Et son lézard? F:-Mets mes gants et prends-le! D:-qu'est-ce qui s'est passé Franck? Explique-moi. Franck, vaincu par la voix douce de sa soeur, arrêta de bouger. Il pleurait. F:-Ils étaient plus que prévu. Au moins deux centaines de milliers de droïdes d'infanterie, sans compter les cinq-mille chasseurs et les trente-mille tanks. Même avec deux fois plus d'hommes, on n'aurait jamais pu éviter ça. D:-J'espère au moins qu'on a un moyen de transport. F:-Une frégate part dans cinq minutes vers la station Z. Ils évacuent les blessés et j'ai réussi à trouver une place. D:-Dans l'espace! Et pourquoi pas Yzzorderex? F:-Tu ne comprends pas? Yzzorderex va tomber! C'est peut-être même déja fait! Ils sortirent, Franck tenant dans ses bras Yulée tandis que Djili portait monsieur Jad. Au loin, on entendait déja le bruit des combats, qui se rapprochaient graduellement. Ils arrivèrent finalement près de la frégate, dont les moteurs ronronnaient en attendant les derniers occupants. des hommes sur des civières étaient transportés dans le vaisseau, la plupart si amochés que Djili fut surprise qu'ils soient encore en vie. La plupart étaient inconscients, mais ceux qui avaient les yeux ouverts déliraient, certains récitant des prières, d'autres appelant leur mère ou un proche qui ne viendrait jamais. Ils embarquèrent dans la frégate et se dirigèrent rapidement vers le poste de pilotage, ou Yulée ne pourrait voir ou entendre les blessés et les mourants. Le vaisseau décolla. | ||
yulée Respect diplomatique : 220 29/07 ETU 21:02 | Score : 5 Détails 3 ans plus tard
Franck était dans la zone à faible gravité au centre de la station, observant l’infini étoilé à travers une large baie vitrée. Depuis qu’ils étaient partis de leur planète, Station Z avait voyagé pratiquement partout, à la recherche d’une planète accueillante. Depuis, rien n’était apparu sur les différents écrans des appareils de mesure qui puisse être une planète habitable. Sauf une fois, ou le peuple d’une petite planète luxuriante leur avait fourni en vivre, mais avait refusé de les laisser s’installer. Pour l’instant, les trente mille exilés observaient les étoiles avec un espoir ténu de finalement pouvoir quitter cette masse de fer qui se faisait de plus en plus exigu, principalement dû au fait que les couples, pour tromper l’ennui, copulaient allégrement. Yulée semblait s’être rapidement remise de la mort de son père, et elle avait grandi normalement. Elle allait à l’école, était douée en science et en sports. Seul problème : À 13 ans, elle semblait trop mature. Elle avait peu de bons amis, aucune n’était une fille, excepté Djili, et ses amis étaient tous des personnes plus vieilles qu’elle, ce qui inquiétait quelque peu Franck. Il avait fait part de ses pensées à sa sœur, mais elle lui avait rétorqué sèchement que les personnes que Yulée fréquentait étaient « Les meilleurs amis que Yulée pourrait avoir ». Monsieur Jad avait grandi lui aussi, et il était désormais de la taille d’un labrador. Un labrador à la peau rouge, écailleuse et extrêmement corrosive. Même Yulée devait porter des gants spéciaux pour le tenir dans ses bras. Une sonnerie retentit et la voix de la secrétaire de Fray Asthaloth, le directeur de la station, parvint aux oreilles de Franck. Secrétaire :-Franck Jets est demandé à l’aile Z-Alpha le plus rapidement possible. Je répète, Franck Jets est demandé à l’aile Z-Alpha le plus rapidement possible. Le directeur voulait le voir. Il appuya sur un bouton et dit : Franck :-Compris, j’arrive. Il se dirigea hors de la zone à faible gravité à l’aide de la barre installée à cet effet et prit la direction de la tige Alpha. La station Z était formée du cœur êta, ou était installé les réacteurs et les différents systèmes de survie, des régulateurs d’oxygène aux chambre froides contenant la nourriture ainsi que le poste de pilotage, de la tige Alpha, ou se trouvaient les bureaux administratifs, le petit laboratoire de recherche ainsi qu’une école, une université, des centres de conditionnement physiques et le centre de distribution, tous situés dans l’une des vingt-six tiges plus petites, appelées « ailes » « poussant » autour de la tige principale. Les bureaux du directeur et ceux des autres haut fonctionnaires se trouvaient au bout de la dernière tige de l’aile Alpha, la ou la gravité était la plus forte, permettant un travail plus confortable. La dernière partie du vaisseau, la tige Zèta, contenait les unités d’habitation, qui étaient, malgré le fait qu’ils soient dans une station spatiale, spacieuses et confortables. Les unités des ailes A-Zèta à M-Zèta étaient les plus petites, contenant seulement un lit, un petit salon et une minuscule salle de bain, pour les célibataires ou les personnes seules. Les ailes N-Zèta à Z-Zèta étaient faites pour accueillir les familles de réfugiés. Les unités étaient énormes, contenant trois chambres, une cuisine, pour la plupart inutilisées, et une salle de bain qui méritait amplement son nom. Les concepteurs de la station avaient voulu miser sur le confort, puisqu’ils avaient voulu l’utiliser avant tout comme un centre récréo-touristique. Mais la chute d’Yzzorderex et l’arrivée des réfugiés les avaient contraints à modifier les plans. Après quelques mois, plus aucun suicide n’avait été déclaré, soit parce que les gens s’étaient résignés, à moins que ce ne soit la qualité de vie et la routine qui ait abattu les sentiments déprimants. Plus précisément, la station, du bout de Zèta jusqu’au bureau du directeur, mesurait cinq kilomètres et avait un diamètre moyen de 700 mètres. Autre remarque, elle était armée jusqu’aux dents, et de petites soutes parsemées ici et la contenaient des chasseurs prêts à décoller n’importe quand. Après plusieurs minutes de marche, Franck arriva devant le bureau de Fray Asthalot. Il sonna. Fray Asthalot :- Entrez, Franck. La porte coulissante s’ouvrit, laissant apparaître un large bureau ou un homme à la chevelure grisonnante, portant la barbe et un ventre protubérant, chose rare dans ce vaisseau, étudiait divers rapports. Franck salua le directeur. F :-Monsieur le directeur. FA :-Bonjour Franck. J’ai une nouvelle à vous annoncer. F :-Bonne ou mauvaise? FA :-La meilleure que vous ayez entendue depuis trois ans. Le visage de Franck s’illumina. F :-Ils ont trouvé une planète? FA :-Oui… Franck poussa un cri de joie. Enfin! Après trois années d’attente, ils allaient mettre un pied sur le sol, respirez un air naturel, baigner leurs pieds dans autre chose qu’une piscine! L’émotion fit monter les larmes aux yeux de Franck. FA :-…et non. F :-comment ça, non? FA :-La planète est habitable, pour ça, ne soyez pas inquiet. Mais il s’agit en fait d’une lune, tournant autour d’une géante gazeuse qui lui fournit assez de chaleur pour avoir développé une forme de vie probablement végétale. F :-L’air est respirable au moins? FA :-Bien entendu! Sinon je ne vous aurais pas appelé. Et il y a de l’eau douce en quantité, ainsi que de nombreuses mines de métaux et d’autres minéraux. F :-Quand y arriverons-nous? FA :-Dans deux mois. Prévenez Yulée et votre sœur, je m’occuperai de faire passer la nouvelle au reste de Station Z. F :-La planète a un nom? FA :-Pas encore. J’avais pensé à lui donner le mien, mais je n’aime pas que l’on m’associe à quelque chose de gros… Allons! Maintenant, dehors, j’ai du travail! Franck sortit, et partit en courant vers l’école, ou Yulée était probablement en salle de classe. Un sourire éclairait son visage pourtant dur et sec, et il dut bousculer une dizaine de personnes, se faisant copieusement injurier au passage. Il finit par retrouver la classe de Yulée et sonna pour qu’on ouvre. L’enseignante lui ouvrit. Enseignante :-Monsieur Jets, ces élèves sont en examen! F :-Je dois voir Yulée, c’est de la plus haute importance. E :-Monsieur, c’est son éducation qui passe en premier! Franck se pencha vers l’enseignante et lui chuchota à l’oreille : F :-Même avant une planète? Au fond de la classe, Yulée leva la main. Yulée :-J’ai terminé, madame. L’enseignante, les larmes aux yeux, prit la copie de Yulée en tremblant. Y :-Vous allez bien, madame? E :-Oui, tout va bien. Dépêche-toi, Franck t’attend. Elle retourna devant la classe. D’une voix tremblante malgré son air assuré, elle dit : E :-Les enfants, vous pouvez partir. Vous terminerez cet examen une autre fois. Classe:-Quoi? Élève :-Madame, vous allez bien? E :-Je… je ne sais pas. Je ne sais plus trop ou j’en suis. Elle fondit en larme. Les étudiants, inquiets et un peu effrayés, sortirent lentement de la classe après avoir ramassé leur matériel. Sauf Yulée. Elle s’approcha de la jeune femme, prit une chaise et s’assied devant son enseignante, plantant son regard sur le visage de la femme, bien qu’il soit caché par une épaisse masse de cheveux blonds. Y :-Qu’est-ce qu’il y a, madame? Qu’est-ce qui se passe? E :-Rien, ma petite Yulée. Va rejoindre Franck. Il s’impatiente. F :-En effet, Yulée. J’ai une bonne nouvelle à t’annoncer. Franck était entré, visiblement inquiet de la réaction de l’enseignante. Y :-Si c’est la même chose que ce que tu as dit à Miss Parkson, je préfère ne pas l’entendre. F :-Madame Parkson est simplement émue. Du moins je l’espère. E :-Vous avez raison. Journée tendue, et une nouvelle comme ça… c’est un choc! Elle sourit finalement. Son visage s’éclaira. Yulée se pencha et essuya ses larmes. Y :-Alors, on peut me dire ce qui se passe? F :-Ma chérie, dans deux mois, nous sortirons de station Z. Y :-Pardon? F :-On a trouvé une planète pratiquement vide. [Yulée était agréablement surprise, mais son impatience, qui venait de sa mère, prit le dessus de la joie.[/i] Y :-Et? On y sera seulement dans deux mois? On ne peut pas utiliser l’hyperfusion? F :-Eh bien, l’hydrogène commence à manquer. On ne pourra faire qu’un petit saut, ce qui nous permettra de raccourcir la durée du trajet d’environ deux semaines. Mais on se fiche de deux mois, après trois ans passés dans ce vaisseau! Tu imagines, ma petite Yulée? Te baigner dans une rivière, entendre les oiseaux chanter, l’ombre des arbres les journées de soleil! Deux mois, comparé à tout ce qui nous attend, c’est peu! Sois patiente, tu en seras récompensée. Yulée souriait de plus en plus largement à mesure que Franck parlait. Elle lui sauta au cou lorsqu’il eut terminé. Y :-J’ai tellement hâte! F :-Moi aussi, Yulée! Y :-On aura une grande maison! F :-La plus grande de toutes! Y :-Dans la forêt! F :-Ce sera ou tu veux! Y :-Et monsieur Jad aura une grande niche! F :-Oui, s’il ne la brûle pas. Y :-On sera devant une belle rivière, et on se promènera tout les jours dans des sentiers! E :-Pas to… Franck coupa la parole à l’enseignante. F :-Tout les jours! On fera ce qu’on veut! Y :-Et madame Parkson nous rendra visite? L’enseignante de Yulée sourit. Elle prit, du moins elle essaya de prendre, un air espiègle. E :-Oh que si! Je viendrai te voir tant que tu n’auras pas terminé tes études! Yulée roula des yeux, exaspérée. Y :-Je sais lire, compter, écrire, faire des équations chimiques, mathématiques et physiques, en plus de l’histoire. Qu’est-ce que j’ai besoin d’autre? E :-La géographie, la politique, l’histoire militaire, l’histoire de l’art et de la culture Yul, ainsi que des cours d’informatique. Y :-Mais! E :-Pas de mais. D’ailleurs je suis certaine que Franck sera d’accord avec moi. F :-C’est-à-dire que… [Il reçut un coup de pieds.[/i] F :-Aïe! Oui, je suis d’accord avec vous! E :-Tu vois! Y :-Bon, j’ai compris… | ||
yulée Respect diplomatique : 220 05/10 ETU 01:05 | Score : 5 Détails deux mois
La planète apparaissait sous les yeux émerveillés de Yulée. Elle était magnifique, et semblait immense. On lui avait dit que de nombreuses forêts y poussaient, et l’hydrosphère était composée presque en totalité de lacs et de rivières. Seule des gangues de glace épaisse se trouvaient aux pôles et certaines chaînes montagneuses possédaient des glaciers. -Moins austères que Seris, hein? Yulée sursauta. Elle n’avait pas remarqué la présence de Fray Asthalot, le directeur de la station. -Quand pourrons-nous descendre? -Demain, on programmera les unités détachables pour qu’elles décollent et atterrissent à des endroits préprogrammés, selon l’éducation des locataires. -Ça veut dire que Franck sera logé sur une base militaire? Elle semblait déçue. -Non, Franck a assez donné. Fin de la déception -Je ne sais même pas qui il est vraiment, malgré tout ce temps. Le visage de Fray s’assombrit. -Il a fait bien plus pour la caste que tout les autres réunis, je peux bien te dire ça. -Quoi, par exemple? -Tu n’as pas à le savoir. Pense au futur, et à ce que tu comptes faire plus tard. -Je lui demanderai. -Il ne te répondra pas. Moi-même je ne sais pas tout ce qu’il a fait. Le seul qui l’aie vraiment connu, et je n’en suis même pas certain, c’était ton père. Ils restèrent silencieux un moment, la main du vieux directeur sur l’épaule de la jeune Yulée. Finalement, Fray dit, joignant le geste à la parole : -Viens, tu risques de devenir vraiment impatiente si tu restes ici à observer cette planète, et l’impatience n’est jamais bonne. Yulée haussa les épaules et quitta le pont d’observation. La station allait atterrir dans deux jours. |
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