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Coup de Poker

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Lilao Galian
Respect diplomatique : 78


19/07 ETU 18:27
Score : 17 Détails
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Je suis ce que mythes et légendes de Kschahlundo nomment communément un Passeur, plus connu sous le nom d'"Ange" dans d'autres civilisations. Plus exactement,un Ange Noir. Il s'agit d'êtres mystiques dont l'âme a acquis une part de ténèbres lors de leur mort en tant qu'êtres humains,les changeant ainsi en Passeurs en leur conférant le pouvoir des ombres. Toutefois,mon cas est un peu particulier.J'ai toujours vécu avec l'obscurité,aussi loin que je me souvienne.J'étais né avec les ombres,j'avais grandi avec elles. Nous coexistions au sens véritable du terme;en parfaite osmose. J'étais l'Ombre. Mes parents m'avaient baptisé ainsi en adaptant les idéogrammes couvrant les ruines antiques de Xerxes au langage de Kschahlundo,sans en connaître le sens initial. Moi,j'ai la faculté de lire de lire l'écriture de cette civilisation perdue et je me suis bien gardé de l'ébruiter. Mon prénom signifiait "Celui qui condamne la Lumière". Comme quoi,les voies de la destinée sont quelquefois surprenantes.Tant était-il que je dénotais un certain cynisme de leur part,tant le fait que le porteur d'un tel patronyme soit le seigneur de Kschahlundo était risible. En effet,comment l'Ombre que j'étais aurait pû tenir le rôle d'une lumière guidant son peuple?

Voilà à quoi je songeais en m'aventurant à pas feutrés dans un mince et sordide ruelle, faiblement éclairée par une lueur blafarde et tremblotante émanant d'une unique ampoule aux fils dénudés. Encapuchonné,vétu de mon habituel manteau rouge sombre,ma silhouette était méconnaissable,simplement mais efficacement camouflée. Précaution inutile,étant donné que je ne risquais pas d'être reconnu en pareil endroit, mais que ma prudence et mon perfectionnisme m'avaient dictée.Progressant avec circonspection en faisant crisser mes semelles à un rythme régulier sur le sol en béton armé à moitié effrité,je jetais un coup d'oeil discret derrière moi,dans le cas de figure fortement envisageable ou un quelconque voyou m'aurait suivi en se dissimulant afin d'attendre le meilleur moment pour s'en prendre à moi. Malgré la sale ambiance qui régnait dans la ruelle qui m'apparaîssait un peu trop calme et silencieuse,il semblait ne pas y avoir âme qui vive. De toute manière je ne craignais rien,contrairement à celui qui se montrerait hostile envers moi par cette soirée ou les ombres qui m'habitaient avaient soif de sang...

Mon ombre se découpait dans le faible halo de lumière,ondulante,démesurée,pour l'instant immobile mais prête à réagir en une fraction de seconde pour peu que je le lui commande.Je me plantais devant la porte peinte d'un bleu métallique émaillé par le temps,bosselée et criblée d'impacts de balles de part en part. J'étais arrivé à destination. Je pris une longue inspiration,et toquais violemment à la porte,cinq coup successifs. C'était,en principe,le code correct. Une longue minute plus tard,un grincement métallique vint de la porte,et elle s'entrebâilla... Pour laisser apparaître par l'ouverture un revolver argenté pointé droit sur moi. Le coup partit,mais j'étais déjà un mètre plus à gauche,invisible par la mince ouverture du portique. Etonné de m'avoir raté,l'individu venant d'attenter à ma vie ouvrit la porte,me cherchant du regard,le pouce sur le chien de son revolver. Eurasien,le crâne rasé,la mâchoire carrée et la carrure digne d'un boxeur,le tout completé par une paire de lunettes de soleil et un costume noirs,j'en déduisis sans difficulté qu'il s'agissait de l'un des hommes de mains de l'individu que j'étais venu voir.

L'arme argentée scintillait tandis qu'il s'avançait au dehors,sortant du faible cercle lumineux produit par l'ampoule.Il venait de franchir la frontière entre Ombre et Lumière pour pénétrer dans mon territoire... Les ténèbres. Aussitôt qu'il eut posé le pied en dehors de la source lumineuse,une drôle de sensation lui barra le torse,comme si l'on venait d'aspirer la vie en lui.Un tracé lumineux se dessina sur son tronc,et son corps se disloqua,la partie supérieure s'écrasant lourdement au sol tandis que ses jambes tombaient à genoux.Une longue lame recourbée,noire comme la nuit,était fixée à mon avant-bras.Dès que l'individu eut l'âme arrachée,l'arme se dissipa et retourna dans le néant,comme si elle n'avait jamais existé. Retournant près de la porte,je ramassais le pistolet qui avait roulé au sol où cinq balles restaient encore dans le barillet. Je le rangeais précautionneusement dans ma poche intérieure,et je franchis le seuil.
Lilao Galian
Respect diplomatique : 78


20/07 ETU 21:17
Score : 4 Détails
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Aussitôt que j'eus franchi le seuil,un second gorille avait d'ores et déjà un pistolet pointé droit sur moi. À travers ses lunettes aux verres fumés,je devinais qu'il me regardait dans les yeux,se demandant comment j'avais eu raison de son collègue. Il s'apprêtait à tirer. Le déclic inquiétant qu'il entendit au niveau de son estomac suffit à lui faire lever les mains en l'air et lâcher l'arme d'une main tremblante,suant à grosses gouttes. Le revolver que j'avais ramassé avait le canon enfoncé dans son estomac. Alors que le flingue qu'il avait lâché touchait le sol lourdement,esquissant un léger sourire,je lui dis d'un ton mielleux,presque compatissant:

Comme le disait ce cher Alfonso Capone, "on obtient plus de résultats en étant armé et poli qu'en étant juste poli",n'est-ce pas?

Je pressais la détente,ne lui laissant pas le temps de répondre. La balle lui traversa les intestins pour aller se ficher dans le coeur. Il s'écroula au sol,secoué de soubresauts, et s'éteignit quelques secondes plus tard. Une tâche rouge sang s'étendait sur sa chemise blanche immaculée, comme une fleur vermeil en train de s'ouvrir... Restaient quatre balles. Tant que possible,je préférais éviter d'avoir recours aux ténèbres et de leur faire don de trop d'âmes sur un court laps de temps afin de ne pas développer leur appétit plus qu'il ne l'est déjà.

J'enjambais la dépouille de l'homme de main,arme au poing, au cas où d'autres individus chercheraient à attenter à ma vie. La pièce était spacieuse,dans le plus pur style italien. Il se prenait vraiment pour un parrain de la pègre. Quasiment tout était en marbre noir. Seule une longue table de réunion en chêne massif,pouvant accueillir une vingtaine de convives,s'étirait à travers le repaire de celui que j'étais venu voir. Je fus agréablement surpris de constater que les deux individus dont j'avais dû me débarrasser étaient les seuls gardes du corps à qui j'aurais à faire. Il était là,en bout de table, les mains jointes pour soutenir sa tête.Il me regardait avec un petit sourire en coin,un paquet de cartes posé devant lui. Il n'était ni jeune ni vieux; son embonpoint rendait son âge inestimable. Son teint légèrement halé témoignait de son sang italien. Une fine moustache s'étirait sous son nez,et ses petits yeux brillaient d'une lueur indescriptible.

Je m'avançais avec précaution,son sourire ne me disant rien qui vaille. Il ne m'aurait guère étonné qu'il ait posé des pièges à mon intention. Je stoppais net dès que je fus sorti de l'ombre,lui faisant face.Il eut un rire dont le naturel me surprit,et déclara:


Bienvenue,petit... Je vois que tu n'as eu aucun mal à te débarrasser de mes hommes?

Son fort accent italien était destiné à ce que ses interlocuteurs établissent automatiquement un lien avec Don Corléone et consorts,criminels légendaires de l'ancien temps. Les archives de Kschahlundo possédaient presque toutes les données concernant la préhistoire,et je les avais quasiment toutes parcourues au moins une fois. Il écarta les mains en signe d'invitation,désignant le paquet posé devant lui.

Tu es prêt pour une petite partie?

Une balle fendit les airs et transperça les cartes,les envoyant voler en tous sens.Je sortis mon paquet de ma poche,impassible,et le posais sur la table.

Je préfère éviter de jouer avec des cartes truquées,si vous n'y voyez pas d'inconvénients...

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