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| Alnia. Respect diplomatique : 867  14/07 ETU 18:52  | Score : 8 Détails Homme souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière. (Genèse 3, 19)
Ambiance musicale : http://ldcthanatos.free.fr/DevianceHill/?autoplay=3 Alnia n'avait pas pris les commandes d'une armée depuis qu'elle avait tué Grabeuh. Elle se sentait fatiguée et faible. Elle avait des nausées, vomissait, et se ressentait un malaise constant. Etait-elle malade ? L'avait-il empoisonnée en l'embrassant, sachant son heure arrivée? Avait-elle attrapé une maladie en embrassant le corps putride du cadavre ? Non, les déviants étaient insensibles à ces stratagèmes, et puis, elle aurait largement pu lire ses pensées et n'aurait pas été bête au point de se faire avoir si facilement. Incapable de comprendre ce qui lui arrivait, Alnia s'en alla voir Alminst, son cousin, empalé depuis trois siècles sur l'arbre du Gritche, sur la planète Hypérion. L'humble narrateur que je suis vous passera les détails du voyage, sans interet, pour se concentrer sur la rencontre entre les deux singuliers personnages. Alminst était embroché sur une des plus hautes épines de l'arbre, son corps maintes fois calciné par la foudre, mais toujours là, immuable, immortel, omniscient. Alnia escalada lentement l'arbre, arrivant à une branche juste en dessous. Son cousin la dominait de quelques mètres, et une impression de puissance émmanait de lui, le premier prophète. Elle commença à lui parler, mais il semblait ne pas écouter. Il était plongé dans ses pensées et n'entendait rien de ce qui se passait autours de lui. N'arrivant pas à attirer son attention, Alnia commença à déscendre d'une ou deux branches lorsqu'Alminst se mit à hurler de douleur. Il était pris de convulsions qui généraient un vas et viens à la limite de l'obscène le long de l'épine géante en métal qui le ferforait de part en part. Deux lueurs rouges brillaient derrière lui, intemporelles, comme si deux rubis étaient en train d'absorber toute la lumière environnante pour ne laisser paraitre que leur propre éclat. La fin ! La fin ! Alminst ? Qu'est-ce qu'il t'arrive ? La fin, je vois la fin, elle est proche Alminst ? Je vois la fin ! Je vois la fin ! Bon sang, Alminst, qu'est-ce que tu racontes ? La fin de quoi ? La fin de toute chose, la fin de la race, la fin, la fin ! Mais bordel, Alminst, qu'est-ce que tu racontes ? La fin des déviants. Quoi ? Mais non, c'est impossible, nous avons été choisis, nous sommes les fils des dieux, nous sommes l'évolution ! L'Evolution, l'Evolution ! L'ère de l'Evolution est proche, et la fin arrivera avec, et c'est lui qui en sera la cause ! Lui ? Mais qui, lui ? Le fils que tu portes ! Alnia se réveilla. La chute avait été vertigineuse, et elle s'était écrasée la tête la première, deux cent cinquante mètres en contrebas. Le sol avait été un peu enfoncé, formant un léger cratère, comme s'il avait été percuté par une petite météorite. Elle avait un peu mal au crâne, et suffisamment mal au coeur pour vomir en s'appuyant sur l'arbre, les champs anentropiques n'aidant pas vraiment à lutter contre les nausées. Le fils qu'elle portait... C'était donc ça... Alnia était enceinte d'un fils sorti d'elle ne savait où. Apparu comme par miracle. Après une ascencion un peu plus lente que la première, due à une migraine assez importante, Alnia put enfin questionner Alminst comme elle le voulait. Alminst ? Oui, ma cousine ? C'est bon, cette fois ci, tu ne vas plus me faire le coup des visions ? Pas tant qu'il ne m'en apportera pas une autre. Que veux tu ? Fais moi profiter de ta science. Pendant ta dernière vision, tu as dit que le fils que je portais serait la fin de notre race. Qu'est-ce que tu voulais dire ? A vrai dire, Alnia, pour la première fois depuis trois cent ans, je n'ai pas compris le sens de ma vision. J'ai vu un batard déviant tuer les siens. Et je le voyais rentrer dans ton ventre une fois le massacre fini. Tu veux dire que mon enfant va tous nous tuer ? Je n'en sais rien. Sais tu au moins qui est le père de l'enfant ? Celui qui arpente sans tête les plaines d'en haut. Grabeuh... L'espèce de... Et comment a-t-il fait ? Nous n'avons rien fait ensemble pourtant ! Les voies du seigneur de la douleur sont dans ce cas un mystère, même pour moi. Le fait est que tu portes l'enfant qui détruira la race déviante. Et y a-t-il une chance pour que tu te sois trompé ? Je ne me trompe jamais, mon enfant. Je ne me trompe jamais... |
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