Forums galactiques > Assemblée Galactique : diplomatie officielle > Du Philosophe X au Poète Disparu (RP)
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Le Poète Disparu Respect diplomatique : 116 15/10 ETU 18:34 | Score : 5 Détails PREMIER CHAPITRE: DECOUVERTE DU MONDE ET DES SENTIMENTS
Le Poète Disparu avait besoin de faire un point sur tous ce qui c’était passé depuis qu’il avait rejoint le monde terrestre, autrement dit depuis sa naissance. Les affaires de la vie courante, la routine imposée par la direction de ses planètes, par l’école tantrique, par le commerce, l’avaient coupé de ses réflexions d’antan. Il en avait oublié son passé de méditation. En fait il avait oublié jusqu’à son passé proche… Une séance de remise en question s’imposait. Il rassembla ses esprits et se concentra sur son passé, puisant dans sa mémoire, explorant chaque parcelle de son cerveau afin d’en soutirer toutes les informations possibles. Il était né… Mais où était-il né en fait ? Sa naissance et son enfance ne faisaient plus parties de son être, de sa mémoire. Tout commençait à son adolescence, la découverte des lettres. Ses parents, il ne s’en souvenait plus. En avait-il eu? Dans sa jeunesse, l’irrationnel régnait. Le cadre de sa réelle naissance, de l’apprentissage de tout, de sa personnalité était en bord de mer, dans les montagnes, à ciel ouvert, sans murs, ni maison. Son seul meuble était une bibliothèque aux réserves de livres inépuisables. Il était seul mais une amie, de laquelle il était passionnément épris était toujours à ses cotés. Il lisait, s’abreuvait de Hugo, Baudelaire, tous ses poètes disparus qui forgeaient en lui toutes la palette des sentiments humains, de l’amour à la tristesse, de la liberté à la contrainte. Il devenait Homme. Il découvrait les ouvrages de Pascal, Montesquieu et Voltaire, faisant de lui plus qu’un simple mortel: un penseur. Petit à petit, il devenait plus lucide quand à son état d’Homme, pourtant il était toujours lié à l’irréel par sa bien-aimée qu’il ne pouvait toucher. Faite d’air, de beauté, née de l’imagination d’un adolescent qui se cherche, ne parvient à trouver la personnalité qui lui correspond. Elle était lui, mais n’était pas. Sa confidente muette et sourde. Il lui parlait, elle semblait lui répondre. Son mutisme le plongeait dans un désespoir des plus profonds. S’inspirant de ses modèles, poètes, il lui créait des poèmes, lui lisait les œuvres romantiques de ses maîtres : « Elle est debout sur mes paupières Et ses cheveux sont dans les miens, Elle a la forme de mes mains, Elle a la couleur de mes yeux, Elle s'engloutit dans mon ombre Comme une pierre sur le ciel. Elle a toujours les yeux ouverts Et ne me laisse pas dormir. Ses rêves en pleine lumière Font s'évaporer les soleils, Me font rire, pleurer et rire, Parler sans avoir rien à dire. Paul Eluard » | ||
Le Poète Disparu Respect diplomatique : 116 22/10 ETU 16:10 | Score : 6 Détails CHAPITRE SECOND: LA PERTE
Un jour, comme il lui parlait et elle ne répondait pas, il fondit en larme, et touché au plus profond de sa sensibilité, il se tu pour elle à jamais. Comprenant qu’elle n’était pas, ou simple fruit de son imagination. Tout alors pour lui devint confus, chaque pilier de sa toute jeune vie, tout ce sur quoi il s’était appuyé, tous ses repères. Il était perdu, ne sachant où aller, remettant en question jusqu’au base même de la vie, jusqu’à l’existence des auteurs qui l’avaient nourris. Il vécut ainsi pendant plusieurs mois, hagard, blême et mince de sous-nutrition, égaré dans un monde qui n’était plus le sien. Marchant, écrivant, récitant, pensant, questionnant, il vivait et ne savait comment. Il ne pouvait s’accrocher à rien, adolescent précoce interrogé par la vie et l’existence de forces supérieurs inconnues, incarnées par un Dieu omniprésent, omnipotent, au pouvoir illimité. Il ne savait seulement pas ce qu’il faisait là, loin de toutes choses qui ne lui ressemblassent. Etait-il la seule créature de son espèce, seul Homme doué de pensée ? D’où venaient alors les ouvrages qu’il épluchait ? Et le cercle infernal reprenait, les mêmes questions se répétaient inlassablement dans son esprit tourmenté. Assis au bord des vagues qui délimitaient la parcelle de son existence, il récitait un chanteur antique : "Comme un fou va jeter à la mer Des bouteilles vides et puis espère Qu'on pourra lire à travers S.O.S. écrit avec de l'air Pour te dire que je me sens seul Je dessine à l'encre vide Un désert. Difficile d'appeler au secours Quand tant de drames nous oppressent Et les larmes nouées de stress Etouffent un peu plus les cris d'amour De ceux qui sont dans la faiblesse Et dans un dernier espoir Disparaissent Tous les cris les S.O.S. Partent dans les airs Dans l'eau laissent une trace Dont les écumes font la beauté Pris dans leur vaisseau de verre Les messages luttent Mais les vagues les ramènent En pierres d'étoile sur les rochers Et j'ai ramassé les bouts de verre J'ai recollé tous les morceaux Tout était clair comme de l'eau Contre le passé y a rien à faire Il faudrait changer les héros Dans un monde où le plus beau Reste à faire. Daniel Balavoine" | ||
Le Poète Disparu Respect diplomatique : 116 28/10 ETU 15:24 | Score : 5 Détails CHAPITRE TROISIEME:UNE VIE NORMALE
Il vécut ensuite pendant quelques années d'air pur et d'eau fraîche, tel l'oiseau, libéré des contraintes imposées par sa douce. Ce ne fut qu'à l'age de 18 ans qu'il s'ouvrit sur le monde civilisé. Il vivait sur une planète indépendante, lourdement peuplée, au climat agréable, que les habitants appelaient selon les dialects: Terre, World ou Welt... A cette époque, le monde , donc, était dominé par un dictateur du nom de Pote Paul, tyrannique, soutenu par l'armée qui persécutait la populace. La planète du jeune homme ne comptait plus les génocides, si bien que la population avait chuté de moitié depuis l'avenement du dictateur, se retrouvant à 10 millions d'habitants. angelus l omegaoilà le contexte dans lequel débarqua notre poète. Celui-ci, ayant compris l'illusion, l'utopie de son monde, la bibliothèque, la mer, la montagne, décida de prendre en main son insertion dans une vie sociale normale. Erudit, il n'eut aucun mal à pénétrer dans les cercles littéraires de la capitale. Ces associations, interdites par le gouvernement, étaient composées de quelques résistants au régime, les seuls lettrés et instruits de ce monde asservi. Ils occupaient pour la plupart de hautes fonctions dans l'administration, menant une double vie dans ces cercles. Tres vite, le jeune homme se fit remarquer par sa science des lettres, sa connaissance des philosophes antiques de qui il exploitait les idées, et la qualité de son écriture. |
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