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La liberté ne se discute pas, elle se vit.

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Rudrig de Sul'Shara
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15/11 ETU 20:44
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Le dernier des pistoleros s’avança devant l’Assemblée. Il était vêtu de ses habituels haillons, comme s’il ne voulait pas quitter ces compagnons de vie. Il prit la première chaise qui lui passa sous la main et s’assis à califourchon dessus. Il y appuya ses avant bras, sa main estropiée en garnissant un. Puis, bien que s’adressant aux commandants, son regard se fit vide et invisible, car dirigé vers le bas. Comme si son esprit n’habitait plus son corps, ses paroles parcourant souvenirs avant de sortir.

Commandants, collègues dans cette dure mission qu’est là nôtre,
J’aimerais vous parler d’un constat qui m’a frappé à mon arrivée.

J’ai observé les faits des temps anciens, ce que vous nommez « archives ». Et je me suis aperçu de toutes vos paroles sur la liberté. Cela m’a fort étonné.

Car, voyez-vous, je n’ai pas la même conception que vous de cette notion.

En effet, j’ai l’impression que pour vous, la liberté s’exprime par des mots. Vous ne voyez la liberté qu’en esprit, chimère irréelle dont vous rêvez en permanence. Sans agir pour l’obtenir. Vous êtes pour la plupart des rêveurs, ceux qui vivent en rêve, par les rêves, qui n’ont du bonheur que par la beauté de leurs illusions. Car je vous le dit, vous ne serez pas libre en palabrant sans cesse dessus. Ce n’est pas par les mots que vous méritez ce statut. Moi je vois une complaisance dans des ombres. Une paresse affalée sur des mots, et qui s’en satisfait bien. Mais ce n’est pas dans mes habitudes de me contenter des apparences.
Vous êtes de ces intellectuels qui ne connaissent le monde que par les livres, ce que sur mon monde on appelle des Bibliothécaires. Mais on ne vit pas par les livres, c’est sur le terrain que l’on se sent vivre. Lire, c’est vivre en consolation. La littérature est une vie par procuration, faible, illusoire, vide.
Je ne blâme pas l’écriture qui est une formidable technique, mais le fait qu’elle devienne quasi seule source de sensations.

Moi, je peux vous partager mon expérience. Je suis de ceux qui ont vécu plus que cela ne devrait être permis. J’ai rencontré des milliers de situations, j’ai vécu de grandes aventures, je suis de ceux qui sont habitués à l’action. Et j’ai appris de la plus évidente des manières que la liberté est un combat. Ma liberté, je l’ai acquise grâce à ma ruse, à mes amis et bien souvent au canon de mon pistolet ! Être libre, c’est être capable de surmonter tous les obstacles que l’on rencontre sur le difficile chemin de la vie. La liberté s’obtient par l’action, par la lutte contre ceux qui veulent vous asservir ou vous détruire. Je vagabonde sur les routes, « libre comme l’air » comme on dit, indépendant, vivant au rythme des événements, et je dois vous dire que je me sens libre, c’est une conviction intime que je ne peux mettre en doute tant elle m’est évidente. Je ressens la liberté dans le vent qui ébouriffe mes cheveux, dans l’air frais que je respire, dans les étendues vierges qui s’offrent à mon regard. Mon passage dans cette Assemblée n’est qu’une étape de mon parcours, je n’ai pas d’objectif fixe, je ne fais que réagir à ce qui se présente à moi. L’aventure, sans se soucier du lendemain, voilà une belle liberté.
Car ainsi est le ka, il contrôle notre vie, notre environnement, notre monde. Puisque tout est prévu, mieux vaut ne pas se fixer des objectifs précis qu’on ne réalisera peut-être jamais. Il faut simplement être attentif et survivre aux épreuves qu’il met sur notre chemin pour nous apprendre à mieux nous-connaître et à mieux connaître le monde. La liberté, c’est la sagesse de reconnaître son influence autour de nous et de s’y adapter, se laisser entrainer sans résister mais en évitant les dangers qui se dressent devant nous.

De plus, je vous entends faire l’apologie de ce que vous nommez la « raison ». J’en ai compris que vous parliez de l’intelligence. Vous considérez cette capacité comme preuve de la supériorité de l’espèce humaine sur les espèces non-conscientes. Plus qu’un outil, vous en faites le culte au point de le présenter comme le symbole éloquent de la toute puissance humaine, source de bonheur et de liberté.

Or, l’intelligence n’est jamais qu’une capacité comme une autre, offerte par la nature à l’homme pour sa survie et son développement. Comme l’agilité ou la force, la ruse est une aptitude dont le rôle et de nous défendre et d’aider à dominer. C’est une caractéristique propre à l’espèce. Le faucon possède une grande acuité visuelle, le cheval une grande célérité, la tortue une grande résistance, le gorille une grande force brute. L’homme, de manière équivalente, possède son intelligence pour pouvoir être en mesure de survivre face à ses prédateurs. J’ai déjà pu tester de l’efficacité de la ruse et sans elle je ne serais plus là !
Ce n’est que prétention humaine que d’affirmer que cela nous rend supérieur, alors que cette particularité est compensée par d’autres aspects pour les autres espèces. Vous jugez selon une échelle subjective : celle de l’intelligence, car c’est vous qui en êtes le plus doués. Mais pourquoi la hiérarchie de valeur des espèces ne pourrait-elle pas se baser sur la force musculaire par exemple ? Parce que vous l’avez décidé ? Foutaises…
Vous ne faites que l’éloge d’une qualité qui vous est propre. Comme si les chevaux vous narguaient parce que vous ne savez pas courir aussi vite qu’eux… Ca m’a l’air bien absurde. « Vanité des vanités, tout n’est que vanité. » Heureusement que les animaux ne sont pas aussi vaniteux et dominateurs que les hommes sinon on assisterait à une guerre entre chaque espèce, chaque camp désirant prouver la supériorité de sa race. Drôle de spectacle…

Tout ça pour dire que passer votre temps à vous flatter sur votre intelligence et prétendre être libre par une simple démonstration ne me convainc pas. Le fait que vous utilisiez ce bijou rutilant que vous nommez raison pour vous prouver à vous-mêmes que vous êtes libre ne peut être votre seule justification. Ce n’est pas parce que quelque chose est « rationnel » qu’il est donc, par la voie la plus naturelle des choses, vrai. L’expérience est une bien meilleure source de conclusions fiables. La liberté est une sensation transcendantale. Les Reds Tantra l'avaient compris, c'était la force de leur idéologie. Ce n’est pas la conviction logique d’être libre qui engendrera cet état, mais c’est le sentiment de l’être. Ma philosophie provient de mon vécu, c’est de là que je tire ma sagesse, et non d’un raisonnement abstrait dont les résultats sont aussi incompatibles avec la réalité.

Pour finir, je vous demanderai de bien vouloir excuser ce discours légèrement paradoxal, mais c’était le seul moyen de vous transmettre ma pensée.

Soudain, il redressa la tête. Un regard brûlant, vif, vivant se fixa sur les commandants. Ces yeux cristallins contrastant avec son corps usé étaient fascinants, paralysants face à la ruse et l’expérience qui transparaissaient à travers.

La liberté ne se discute pas, elle se vit !
William
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15/11 ETU 20:55
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Personnellement, je n'ai rien dit de contraire, si ce n'est pour la liberté. Selon moi, la véritable liberté, c'est celle du jugement et de l'opinion. Le jugement et l'opinion sont inaliénables. Donc, inutile d'aller la chercher, on l'a déjà. Et puis, parler d'une chose, quelle qu'elle soit, ne signifie pas rêver de l'obtenir ou ne pas l'avoir.

Du reste, je suis tout à fait d'accord.
Araskel
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15/11 ETU 20:57
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Araskel, qui commencais a s'endormir devant les debats incessants des dé-mous-cratique venait de prendre un coup de fouet.

Il comprenait, ou du moins il le croyait, cette homme.
Lui, l'homme des steppes, le barbare, se souvint.
Il se souvint la belle epoque, quand seul, sur son poney, il parcourait des kilometres et des kilometres, pour le plaisir d'admiré, de chevauché, de chassé...le plaisir de vivre.

Il se rendit du meme coup compte que le pouvoir recemment acquis était en train de le gangrené.
Deja, il commencais a se restreindre, a se créé une prison...

D'un coup il se redressa, et, observa d'un oeil admiratif l'inconnu qui venait de parlé.

"Les choses que l'on fait supplante toujours celle dont l'on parle..."

Macastril
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15/11 ETU 21:22
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Macastril, passant dans le coin, prêta un instant attention au discours... Quand il fut terminé, l'homme ne put s'empêcher de laisser libre cour à sa grosse verve, t'as vu qu'elle est grosse, tu la sens, hein, coquine...

"La liberté ne se discute pas, elle se vit...", dites-vous.

Eh bien SI, mon cher ami, la liberté se discute. Elle se discute, parcequ'elle ce conçoit. Et elle ne peut se concevoir, comme tout ce qui est concept, que dans la discussion. C'est en discutant, comme vous le faites, que nous recoupons nos expériences, que nous les partageons. Et quand nous ne sommes plus là pour en discuter... eh bien qu'à cela ne tienne, nos écrits restent!

"La liberté s’obtient par l’action, par la lutte..." Je suis parfaitement d'accord, mais la discussion n'est-elle pas une lutte en soi? Même la lecture est un combat, une confrontation que l'on mène contre soi et ses préjugés. Mais même dans ces cas-là, la liberté se fait par rapport aux autres. Elle ne saurait être uniquement un combat.

"La liberté, c’est la sagesse de reconnaître son influence autour de nous et de s’y adapter, se laisser entrainer sans résister mais en évitant les dangers qui se dressent devant nous." Nous serions de bien piètres politiciens si nous ne savions pas reconnaître les limites de notre influence, et donc de notre liberté, vous avez raison... Mais n'est-ce pas précisément la liberté, le privilège de l'homme que d'outrepasser ces limites et de ne pas adopter qu'une position défensive? Vous semblez croire que tout est écrit (en fait vous le dites carrément, autant pour moi). Je m'oppose à cette croyance. C'est nous qui écrivons, et certainement pas une entité supérieure ou transcendantale... Je conchie la transcendantalité. C'est ce qui fait les fanatismes. C'est ce qui gomme l'individu.

"Heureusement que les animaux ne sont pas aussi vaniteux et dominateurs que les hommes..." Rien de plus faux. La vanité n'est pas qu'humaine. Elle existe dans toute action entreprise par quelqu'être que ce soit, y compris le règne animal. Et inutile de vous rappeler les structures de domination entre membres d'une espèce, et entre espèces. Je n'ai pas non plus besoin de vous rappeler ce que sont les théories darwinistes (qui sont un peu dépassées je vous l'accorde)... La guerre dont vous parlez a toujours eu lieu. Elle manque juste des moyens techniques de s'exprimer...

Mais l'homme a ceci de différent d'avec l'animal qu'il peut conquérir sa liberté sans forcément en crever. Et pour cela, il doit la concevoir, en faire une idée abstraite à laquelle il s'accrochera pour délimiter ce qui correspond ou ne correspond pas à sa notion de liberté. Et pour concenvoir, il a besoin de discuter.

"L’expérience est une bien meilleure source de conclusions fiables." On sait ce que l'empirisme, à savoir l'acquisition des connaissances par l'expérience et uniquement par elle, a fait comme mal à la connaissance en général... Pour dégager de vraies notions, il faut pouvoir se détacher de l'expérience, et se dire qu'on est qu'un observateur. L'expérience est subjective et ne le sait pas. Le concept rationnel est subjectif aussi mais, lui, il le sait, et c'est comme ça qu'il se rapproche de l'objectivité.

"Ma philosophie provient de mon vécu, c’est de là que je tire ma sagesse, et non d’un raisonnement abstrait dont les résultats sont aussi incompatibles avec la réalité." Mais tout votre vécu n'est que PERCEPTION du vécu, et donc n'est également qu'abstraction. Mais encore une fois, pour en avoir conscience et dégager une vraie sagesse, il faut conceptualiser votre expérience, et donc la confronter.

Et donc, la discuter. Pas seulement la vivre.
William
Respect diplomatique : 772


15/11 ETU 21:58
Ce commandant soutient la galaxie
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Si quelque chose est écrit, si tout est déjà 'programmé', alors personne n'est là pour en donner la direction avec une certitude totale. On ne peut, tout au plus, que donner des voies principales de l'avenir, avec une pseudo-probabilité les pondérant. Donc, même si tout était déjà déterminé, notre volonté étant elle aussi déterminée, on ne peut pas utiliser cette connaissance.

D'ailleurs, pour prédire ce qui est soi-disant écrit comme un loi de physique est écrite, si l'on souhaitait mettre l'univers en équation, en calculant la position de chacune de ses paricules élémentaires à chaque instant donné, on ne le pourrait pas, car la matière nécessaire à stocker cette information requièrerait l'univers lui-même. C'est un analogue de la carte géographique de précision absolue, qui n'est autre que l'univers lui-même.

En somme et avec d'autres termes, même si le déterminisme nous conduit, il ne nous servirait à rien de le savoir notre guide, car notre volonté composerait aussi ce guide, elle serait tout autant déterminée.
Rudrig de Sul'Shara
Respect diplomatique : 239


16/11 ETU 19:05
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Justement, la liberté ne se conçoit pas, elle se vit. Nous ne pouvons pas discuter sur un sentiment. Considérez moi pour étroit d’esprit si vous le voulez, mais toute ma vie m’a appris à me fier à mes perceptions. C’est une leçon que l’expérience m’a enseignée, et je n’espère pas vraiment vous l’inculquer par un raisonnement.

C’est cette même connaissance de la vie et de ses aléas qui m’ont convaincu sur l’existence du ka, ce que vous pourriez appeler de manière simpliste le déterminisme, bien que je ne sois pas un fataliste, mais un combattant.

J’ai longtemps vécu aux côtés des animaux, et ainsi ais-je acquis une certaine connaissance d’eux. Même si je ne prétend pas comprendre leur fonctionnement mental radicalement différent, j’ai appris qu’ils ne vivent que pour leurs intérêts et éventuellement ceux de leur espèce (comme nous, en somme). Ce n’est qu’égoïsme, pas vanité. L’autre n’est ennemi que si il est un obstacle à l’accomplissement de l’objectif, il n’est pas foncièrement inférieur, mais parfois rival.

La philosophie, dans le sens de la connaissance du monde, n’a pas d’intérêt si ces « vérités » n’ont pas d’application pratiques. Je connais le fonctionnement des armes à feu, j’ai des connaissances de la nature qui me servent à l’utiliser à mes fins, je sais les bonnes techniques pour survivre dans le monde sauvage qui est le mien. Là, l’intelligence m’est utile, comme pour analyser un ennemi ou une situation où cela peut me servir. L’intelligence n’a pas d’autres fonctions que celles-là. La vraie philosophie est celle de la vie, nul meilleur mentor que l’expérience.

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