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dénouement

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Grabeuh
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17/12 ETU 19:18
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La découverte de Grabeuh quant à sa moitié l'avait laissé sous le choc. Il ne savait plus trop quoi penser et s'était retrouvé pendant bien une semaine dans un état aussi végétatif qu'Alnia, shootée aux calmants en permanence.

Mais après avoir longuement réfléchi, il prit une décision : Alnia ne devait plus jamais nuire à qui que ce soit. Il allait, même s'il ignorait comment, quitter le corps de cette demoiselle et la rendre innofensive. Là aussi, il ignorait comment... Mais sa détermination à agir avait pris le dessus, et il se retrouva tout d'un coup plus fort et plus sûr de lui que d'habitude.

Il attendit que les calmants d'Alnia cessent leurs effets puis lui demanda :


« Alnia, dis moi, qui t'avais enfermé ?
-Un méchant type, il voulait utiliser mes pouvoirs pour devenir encore plus puissant et asservir la population de la planète où je me trouvais. Mais heureusement, tes soldats m'ont découverte à temps.
-Tu es sûre ?
-Tu oses mettre en doute ma parole ?
-Disons que c'est le docteur Mundfreud qui s'est chargé de la mettre en doute...
-Le docteur Mundfreud ? Je connais personne de ce nom... C'est qui ? Un ami à toi ?
-Non, souviens toi, tu as manipulé mes zealots et tu l'as tué alors qu'il essyait de se cacher, quand tu t'es évadée de l'hopital psychiatrique...
-Ah, d'accord... Tu es au courant... Boh, c'était un soi-disant psychiatre qui s'occupait de moi. Il était persuadé que j'étais folle, mais c'était lui à qui il manquait une case. C'était par une grande perte...
-C'était un être humain, un type qui avait une vie !
-Vie : maladie mortelle sexuellement transmissible. Je l'ai juste soigné à ma manière...
-Tu sais quoi, t'entendre parler de cette manière, ca me fait peur...
-Peur ? Je te fais peur ?
-Oui, j'ai peur de la partie de toi que je viens découvrir et qui n'a rien de commun avec l'Alnia que j'ai connue...
-La partie de moi que tu viens de découvrir et qui n'a rien de la moi que tu as connue ? M'as tu seulement vraiment connue ?
-Je pensais te connaitre... Mais maintenant, tu m'as montré ton vrai visage : celui d'une pauvre fille bouffée par sa folie. Et je ne peux plus te laisser nuire.
-Hein ? Et ca veut dire ?
-Tu le sais très bien... Après tout, tu vois tout, tu sais tout...
-Alors, c'est fini ? En fait, tu es comme tous les autres. Vous me prenez pour un monstre alors que je n'y suis pour rien !
-Oh que si tu y es pour quelque chose ! Tu as tué toutes les personnes dans cet hopital et maintenant, tu m'a enfermé dans ton corps, en pensant que je te servirais de protection. Mais tu n'es pas celle que je croyais, non, tu es une manipulatrice, une menteuse. Et tu es surtout un monstre de violence.
-Tu sais, il y a quelque chose qui va t'amuser à la folie... Tu es dans mon corps, et je n'ai plus de raison de vivre maintenant... Voyons voir ce que tu vas faire pour m'empecher de me suicider... »

Alnia prit alors un couteau et commença à se lacérer le bras.

« Voilà, pauvre con... Il te reste seulement quelques minutes avant de perdre connaissance, puis de mourir. J'espère que tu as bien profité de ces quelques semaines avec moi, parce que c'est la dernière chose que tu auras l'occasion de vivre !
-Non, je ne mourrais pas ici, pas comme ça. Tu as oublié un détail : mon corps m'attends toujours. Je peux retourner dedans si je veux... »

Evidemment, il bluffait. Il ne savait pas comment faire pour se sortir de cette situation, alors il improvisait.
Alnia, folle de rage en entendant ces paroles, arracha un morceau de tissu à sa robe, fit un rapide bandage autours de son bras blessé, prit un couteau et alla chercher le corps de Grabeuh, conservé dans une cuve cryostat.
Il n'aurait pas espéré meilleure option. Elle allait le mener elle-même vers son salut.

Une fois devant le caisson cryogénique, elle ouvrit la porte, faisant lourdement tomber le corps sur le sol. Elle s'appretait à le rouer de coups lorsqu'elle fut prise de convulsions. Grabeuh était en train de lutter pour l'obliger à lacher son couteau. Alnia s'écroula par terre. Puis, pour Grabeuh, ce fut un grand noir. Il se réveilla au milieu d'une plaine de terre crevassée, à la couleur rougeatre. En face de lui se tenait Alnia. Elle était différente de lorsqu'il l'avait vu : elle était en tenue de guerrière et tenait à la main un sabre d'une finesse remarquable, mais dont le fil aiguilé n'était pas moins mortel.

Alors que Grabeuh était encore allongé, elle lança le premier coup dans le sol, qu'il evita en roulant de côté.


« Bienvenue dans mon esprit. La seule partie de moi que tu n'as jamais été exploré. Pourtant, je ne te l'ai jamais fermée...
-Car tu savais que je te faisais confiance et que je n'allais pas fouiller dans ton esprit. Comme j'ai pu être naïf... Une âme... Tu en avais besoin, mon oeil... C'était d'un protecteur dont tu avais besoin. Mais j'aimerais au moins savoir pourquoi tu m'as choisi moi...
-Parce que la seule chose qui était vrai, c'est que je t'aimais. Je t'aimais vraiment...
-Mais maintenant, c'est trop tard. Si tu m'avais dit la vérité dès le début, j'aurais pu comprendre, mais tu m'as menti. C'est ça que je ne peux pas supporter.
-Alors tu mourras. Si tu ne veux plus de moi, tu n'as plus de raison de rester dans mon corps !
-Vas y, je t'attends, essaye un peu de me faire partir !
-Oh, mais c'est très simple, tu ne partiras pas : mon corps sera ton tombeau ! »

Grabeuh évita encore un coup de sabre, puis un deuxième.
Le ciel, rempli de nuages rouges, était menaçant. On comprenait facilement qu'Alnia était folle de rage rien qu'en voyant l'aspect de son esprit : chaotique et effrayant.
Mais Grabeuh sentait qu'il arrivait à se libérer d'elle. Il évitait peu à peu les coups pendant que le décors se décomposait petit à petit. Tout tombait en ruine, les montagnes se fendaient, se séparaients, des fragments de sol tombaient dans le vide, laissant les deux adversaires dans une arène de plus en plus réduite.

Plus Alnia frappait dans le vide, plus elle sanglottait. Ses larmes venait s'écraser sur le sol, formant au début des flaques, puis au fur et à mesure, finit par remplir le vide les entourant, comme s'ils s'étaient retrouvés sur une île. Il n'y avait plus qu'un mètre les séparant. Alors qu'elle allait donner le dernier coup, Alnia attrapa Grabeuh et l'embrassa. Un baiser langoureux, le premier qu'ils se donnaient, mais qui serait aussi le dernier.


«Vas-t-en, ne fais pas la même erreur que moi. Vis ! Je t'aime... »

Alors qu'elle disait ces mots, sa lame traversa sa poitrine. Elle venait de se donner la mort pour sauver d'elle même celui qu'elle aimait.
La matérialisation d'Alnia disparaissait en laissant de petites particules bleutées en train de flotter dans les airs.

Grabeuh prit une dernière fois le contrôle du corps de celle qu'il avait aimé et reprit possession du sien. Il fit enterrer le corps juste en dessous du balcon de son bureau, pour la voir à chaque fois qu'il en aurait envie.

Alnia venait de partir pour toujours de sa vie.

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